Publié le 1 Janvier 2011
VŒUX DE L'AN 2011 LE MONARQUE A HARANGUE LES MULTITUDES
Donnés à L'Elysée le 31 du mois de Décembre 2010 à 20 heures sur les ondes et les lucarnes.
ENREGISTRE EN TEMPS D'HIVER ET DE GRAND FROID.
NICOLEON, PAR LA GRACE DE DIEU, ROY DE FRANCE ET DE NAVARRE : A tous présents et à venir ; SALUT…
J'ai parlé et j'ai donné ma bénédiction à la retraite à 62 ans pour les taux plein et à 67 ans pour les "trainards", urbi et orbi.
Celle-ci a été publiée dans le journal officiel, en guise d'étrennes, le 31 décembre à vingt-trois Heures cinquante neuf minutes, cinquante neuf secondes et neuf dixième de l'an 2010.
En ce doux pays de France et Navarre, avec ma bien-aimée, Carla, je souhaite à tous les français de la sueur et des larmes en 2011.
Il faut que le peuple se rachète des fautes commises par mes amis banquiers durant les années où ils ont multiplié les petits pains dividendes à foison.
J'annoncerai par édit, bientôt, de nouvelles mesures pour faire face à la disette de mes amis du "Fouquets": de nouvelles injonctions concerneront des restrictions à faire en matière de santé.
Je proposerai des mesures radicales: il faut que les pauvres fassent preuve de sagesse par ces temps si difficiles pour les élites du CAC 40 qui guerroient dans toutes les contrées du monde pour que le bon peuple mange à sa faim.
Pour ce faire, je publierai en 2011 un édit concernant l'hôpital: il est des plus inconvenant de voir cohabiter dans les mêmes lieux les gueux et les personnes de qualité. Désormais les hôpitaux publics redeviendront des asiles et l'appellation "hôpital" sera réservé à ceux qui ont des espèces sonnantes et trébuchantes. L'hôpital sera alors sous le contrôle de mes amis assureurs et notamment de celui qui me semble être le plus à même de contrôler les entrées et les sorties, le dénommé Denis Kessler qui bourdonna en son temps qu'il fallait en finir avec les principes collectivistes de l'an 45.
J'ai requis, ce vendredi soir, à 20 heures, tous les manants et manantes, afin que cette année de l'an 2011 soit marquée par la tranquillité dans les chaumières et dans les ruelles. Je n'ai pas apprécié et je considère comme un crime de lèse-majesté, tous ces braillards et ces porteurs de pancartes qui ont fustigé mes ordonnances en matière de retraite.
J'ai demandé à mes gens, Hortefeux et Fillon, de tous mettre en œuvre pour que la paix règne en royaume de France et que rien ne trouble l'avidité du capital.
J'irai dans le courant de l'année prier à Lourdes pour que mes amis du CAC 40 retrouvent toutes les libertés d'exploiter et de camoufler leurs bénéfices dans les iles.
J'ai fait dire des messes un peu partout dans le monarchie pour mes amis qui ont actuellement à faire face à la vindicte des populaces et en particulier mon complice Woerth, qui ne se contentait pas de tenir mon bénitier mais aussi mes quêtes.
En fin d'année, je ferai le point et je verrai si je dois renoncer à mon trône et le confier à un régent: je pense en particulier à un courtisan du capital qui m'est très cher, le duc du FMI, Strauss-Kahn.
Oyez-oyez… bon peuple de France… rappelez-vous ma harangue de 2007: "travaillez plus-pour gagner plus".
J'ai décidé pour l'an 2011 d'améliorer cette exhortation et de vous adjurer "de travailler plus pour le roi de Prusse".
Fait devant moi, Nicoléon 1er, le vendredi de l'an 2010, au crépuscule de l'année dans ma mansarde de l'Elysée et ce faisant, ordonné que cet édit soit imprimé ou remis sur le net afin que personne n'en ignore l'existence et requiert les gens d'armes d'Hortefeux de le placarder aux portes des églises, des mosquées et jusque dans mes pénates télévisuelles auprès des mes chantres: Signé Nicoléon.
Texte d' humour de Bernard LAMIRAND disponible et copiable sans droit d'auteur.