Publié le 10 Janvier 2011

coleresdupresent.jpgLettre ouverte aux habitants du grand bassin Creillois

 

Une vielle dame hurle qu’elle veut retourner chez elle. Plus loin d’autres personnes âgées gémissent ou tremblent de peur dans cet environnement inquiétant. Certaines se sont urinées dessus. Ailleurs, c’est un patient en chimiothérapie qui s’est aggravé. Dans ce coin c’est une patiente délirante attachée à son brancard… . Faute de place, ils sont une vingtaine dans le couloir des urgences de Creil. C’est un chiffre moyen, une journée ordinaire.

Ils sont entassés les uns sur les autres sans intimité. L’infirmière court partout, débordée. C’est une professionnelle expérimentée. Elle est depuis plusieurs années aux urgences. Elle me dit qu’elle a envie de pleurer. L’interne, quant à elle, a déjà craqué, de même qu’une infirmière plus jeune que j’aperçois en larme.

Pour ma part, je suis coincé au déchoquage avec un patient entre la vie et la mort… je ne les aiderai pas.

 

« Ce qu’il y a de scandaleux dans le scandale c’est qu’on s’y habitue » Simone de Beauvoir

Cela fait environ 6 ans que cela dure et c’est de pire en pire.

Il y a 6 ans, nous étions 19 médecins temps plein, nous sommes désormais 15, nous devrions être 25. On compense par des heures supplémentaires…

Récemment, en faisant la visite un lundi matin, j’ai trouvé deux « pré-infarctus» ignorés depuis 48 heures et un patient en arythmie cardiaque que l’on n’avait pas anti-coagulé et qui risquait l’accident vasculaire cérébral.

Après un moment de colère, j’ai pris connaissance de la situation aux urgences 48h avant : Critique ; des patients partout, des équipes débordées. Les médecins qui ont vu ces patients, je les connais depuis des années. D’excellents professionnels, particulièrement rigoureux. Ca peut m’arriver ; ça va m’arriver. Cette fois ci nous avons de la chance, tout fini bien. Nous allons finir par tuer des patients.

 

Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.

Si les urgences de Creil sont particulièrement en difficulté, cette situation n’est pas isolée. Partout, les urgences et les hôpitaux souffrent, c’est partout la même politique de liquidation de l’hôpital public.

En changeant le mode de financement de nos hôpitaux, les gouvernements de ces dernières années ont rendu les hôpitaux publics déficitaires. Aujourd’hui, ils s’appuient sur ces déficits qu’ils ont provoqués pour justifier la casse.

Cette casse sert à dégager le terrain pour le secteur privé lucratif. Le service public est rendu incapable de remplir ses missions, reste le service payant.

Tout s’accélère, la fusion démolition des hôpitaux de Creil et de Senlis est en route. La direction commune de ces hôpitaux a été votée. Nos services sont mis à genoux. Il restera à ramasser les morceaux pour un regroupement peau de chagrin.

 

Travailler plus pour gagner moins.

En fin d’année, la direction de l’hôpital de Creil a décidé de modifier le mode de comptabilisation des heures des médecins du pole urgence, réanimation, anesthésie. Avec l’instauration d’un comptage plus défavorable aux médecins, le but de la manœuvre semble être de faire encore des économies. Devant cette situation, les médecins dans leur majorité ont décidé de ne plus travailler que 40 heures hebdomadaire et de ne plus faire d’heure supplémentaire.

Des anesthésistes qui travaillent moins, ce  sont des interventions chirurgicales en moins. Des réanimateurs qui ne font plus d’heures supplémentaires, ce sont 4 lits fermés sur les 12 que compte ce service pourtant vital. Et pour les urgences, ce sont des médecins en moins à l’accueil du patient. Certains jours, il pourrait n’y avoir que deux médecins là ou il y en a 5 actuellement. Ca peut arriver, ça va arriver.

On ne peut plus demander aux professionnels de santé d’assumer les aberrations des politiques de santé. Nous avons une responsabilité collective à nous indigner et à résister.

 

« Le motif de la résistance, c’est l’indignation » Stéphane Hessel

Nous devons tous nous préoccuper de ce qui arrive dans nos hôpitaux. L’indifférence serait la pire des attitudes. Si nous ne résistons pas c’est le droit à la santé pour tous qui va disparaître. La situation est inadmissible, tout ce qui permettait un contrôle démocratique des hôpitaux (instances comprenant des élus, des syndicalistes, des professionnels, des usagers, avec de vrais pouvoirs) a été balayé par la loi Bachelot. Cette loi transforme les directeurs en dictateurs d’hôpitaux. Eux-mêmes sont sous la coupe de l’agence régionale de santé et in fine du ministre lui-même. Adieu démocratie locale, adieu autogestion, bonjour technocratie autoritaire !

Cette situation est dénoncée dans l’appel des soignants du MDHP (Mouvement de Défense de l'Hôpital Public) qui explique le conflit éthique entre le devoir d’assurer la qualité des soins et l’exigence de rentabilité financière…

 

 

« Celui qui se bat peut perdre, celui qui ne se bat pas a déjà perdu » Berthold Brecht.

Au-delà de l’appel des soignants, c’est à chaque citoyen qu’il incombe de s’exprimer.

Intervenez auprès de vos élus.

 Les députés de droite d’abord dont la responsabilité est immense mais aussi tous les élus locaux du maire au conseiller général. Demandez des comptes à ceux qui soutiennent la fusion des hôpitaux. Demandez-leur s’ils mesurent le désastre en cour.

Faites pression pour qu’ils exigent un moratoire sur la fusion des hôpitaux de Creil et de Senlis et une commission d’enquête incluant des élus, des usagers, des syndicalistes, des professionnels de terrain pour en mesurer les effets.

Qu’ils écrivent au préfet, au ministre, au directeur d’ARS pour demander des comptes.

Exigez une subvention d’équilibre de l’état pour apurer les déficits des hôpitaux de Creil et de Senlis. C’est la seule façon d’en finir avec les plans de retour à l’équilibre qui détruisent l’hôpital. C’est la seule façon de repartir sur le seul indicateur valable : les besoins de santé publique.

Nous avons besoin de démocratie, besoin de véritables assises départementales de la santé. Nous ne devons plus laisser les décisions à des responsables coupés des réalités quotidiennes.

J’interviens ici comme médecin et comme militant politique, un mélange des genres qui me sera reproché. Mais mon métier me fait obligation de dénoncer la situation  dangereuse pour les patients et mon engagement le devoir de me battre avec vous pour changer cette politique.

Alors allons-y !! Allez vraiment voir vos élus, ne cédez pas à l’indifférence, c’est un enjeu pour maintenant et pour demain.

 

Loïc PEN, médecin urgentiste à Creil.

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 9 Janvier 2011

arton335-7c5d3.gifLES COMMUNISTES VERS QUOI VONT-ILS ?

 

J'ai lu attentivement la déclaration du conseil national votée par 80 voix pour et 34 contre et 3 abstentions.

Et que deviennent les autres élus(es) au conseil national ?

Il en manque beaucoup, me semble t'il. Près de la moitié…

Comment ceux qui ont reçu la confiance des adhérents au dernier congrès puissent louper un tel moment où l'on décide d'une stratégie.

A peine six mois après le congrès, un tel déficit de présence ou d'abandon, je ne sais, c'est plus que préoccupant, c'est étrange.

En lisant la déclaration du conseil national, la première chose que je me suis dit, c'est de ne pas en rajouter pour ne pas contribuer à rendre encore plus difficile le devenir de ce parti auquel je tiens.

Pas par sentimentalisme.

Simplement parce que l'outil communiste, c'est les 100 000 adhérents PCF et que c'est eux qui redonneront une pensée communiste de notre temps. Et je regrette ce manque de dynamisme et d'impulsion des idées communistes au moment où les travailleurs en ont besoin et à l'instant de retrouvailles de ces idées à travers des philosophes, des écrivains, des sociologues, des économistes qui s'en inspirent et aussi de personnages comme Stéphane Hessel, lui qui nous dit : indignez-vous !.

Ma contribution précédente est  tout le contraire de cette déclaration du conseil national. Les communistes ne s'exprimeront pas directement pour choisir un candidat parmi toutes les candidatures proposées quand ils seront appelé à voter les 16, 17 et 18 juin.

Ils approuveront ou pas un seul candidat retenu par le conseil national.

Certes ils le feront après un débat dans les fédérations et les sections mais c'est le conseil national qui, en dernier ressort, produira le candidat à retenir et à présenter avec le projet. Le sera-t-il en tenant compte de votes ou par ratification:  ce n'est pas clairement exprimé me semble t'il dans ce texte très" lourdingue" et indigeste.

Le mieux serait d'exiger un vote des adhérents dans chaque fédération.

Ces élections présidentielles seront encore l'arme précieuse tant de la bourgeoisie et de la sociale-démocratie pour imposer un vote bipolarisé à vocation utile à ceux qui n'auront que le choix de l'accepter ou de s'abstenir et nous n'en ferons pas le procès lors de cette élection au vu de la déclaration du Conseil national. Il faut, en effet, s'attaquer sur le fond sur ce présidentialisme au suffrage universel arrivé à sa pire interprétation avec Sarkozy.

Les choses semblent empaquetées pour expédier une candidature téléguidée et on sait laquelle. Et comme le dit Chassaigne, concernant le rassemblement, les communistes valent autant que d'autres à ce sujet et ils l'ont prouvé dans les régionales où leur score dépassait les 10 % dans les régions où le PCF menait les listes de large rassemblement comme celle du Nord, "l'humain d'abord" emmenée par mon camarade Alain Bocquet qui s'était dit " être disponible pour ces élections", dans son livre:  "Marx et ça repart".

Alain, jusqu'à présent, n'a rien dit:  peut-être le fera t'il enfin?  Il n'est pas trop tard Alain !

Et puis, pourquoi s'en tenir à des candidatures du sérail politique: pourquoi pas quelqu'un issu du mouvement social ?

La direction PCF aura-t-elle ce courage: j'en doute …

Le  combat  communiste en a vu d'autres. Ce combat  je vais le poursuivre avec ce parti et ses adhérents dans une période où il ne faudra pas lâcher l'idée communiste envers et malgré les errements électoraux que je pressens dans la prochaine période.

 

Bernard LAMIRAND PCF

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

Repost0

Publié le 8 Janvier 2011

Est-ce que les 35 h sont  « verrouillées » ?

 

Contre l’ignorance totale de Manuel Valls et de quelques autres

 

25 questions-réponses rapides sur les 35 h

 

(presque) tout savoir sur les 35 h 

 

Ce que Manuel Valls a dit exactement :

« Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures, qui n'existent déjà plus réellement. Cela doit permettre aux Français, pour ceux qui ont la chance d'avoir un emploi, de travailler davantage en gagnant plus, deux heures, trois heures, sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires qui ont beaucoup coûté à l'Etat et à l'économie française". Pour ceux qui n’ont pas de travail, l’allégement du coût du travail, devra relancer l’embauche (...) "

"Le monde a changé depuis 1997 et nous aussi (...).… Est-ce que dans le monde tel qu’il est avec la  concurrence que nous connaissons, est ce que nous pouvons nous permettre d’être sur des idées des années 70, 80, 90 ? Non ! il faut donc dépasser la question des 35h au-delà des bénéfices qui ont concerné notamment le temps de vie des salariés, de la flexibilité qui a pu représenter dans les entreprises, Je prône un dépassement des 35 heures, au nom même d'une augmentation des salaires, d'une augmentation du pouvoir d'achat."  (Europe 1 verbatim)

 

verrouiller, verbe transitif

Sens 1 Fermer en actionnant un verrou. Anglais to bolt

Sens 2 Bloquer, empêcher le passage.

Sens 3 Contrôler quelqu'un ou quelque chose, bloquer une action ou une situation

verrouiller : 2 synonymes : cadenasser, fermer.

 

 

 

Ce qu’a dit Manuel Valls témoigne de son incompétence totale en droit du travail, en économie, en histoire. Ce garçon n’a jamais travaillé, il n’y connaît rien, il ignore et méprise des millions de salariés, qu’il s’oblige donc à faire femme de service dans les écoles de sa circonscription et au bout de quelques mois où il aura passé la serpillière dans les réfectoires, il sera pour les 35 h et réclamera éventuellement le paiement majoré d’heures supplémentaires… …

 

 

1°) Est ce que les 35 h sont  « verrouillées » ?

 

Il n’y a aucun verrou. D’aucune sorte. Les 35 h ne sont que la durée légale du travail. Elles ne sont que le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Le seul verrou existant est la durée maxima qui est de 48 h hebdomadaires. Avec les 35 h il y a place pour 13 h supplémentaires hebdomadaires, davantage que du temps des 39 h ou il ne pouvait y avoir que 9 h supplémentaires par semaine.

 

2°) Est ce que les 35 h sont un carcan ?

 

C’est Copé qui félicite Valls de le rejoindre pour « sortir du carcan dogmatique hérité de Madame Aubry, c'est aussi se donner une arme de plus dans la cruciale bataille contre le chômage». Il n’y a aucun carcan. D’aucune sorte. C’est ce que Xavier Bertrand a répondu a Copé : il y a une scission sur ce point…  au sein de l’UMP : le chef de l’UMP attaque le ministre du travail UMP en épaulant Valls. 

 

3°) Est ce que les 35 h n’existent déjà plus réellement ?

 

C’est malheureusement ce que dit Montebourg, député PS et lui aussi candidat aux primaires socialistes : « Les 35 heures n'existent plus, donc évidemment rouvrir ce débat est inutile ». Arnaud Montebourg n’y connaît rien non plus. Les 35 h existent. Elles s’imposent même à 100 % des salariés, à 100 % des employeurs. C’est une durée légale d’ordre public social valable dans toutes les entreprises, toutes les branches, tous les métiers, tous les statuts. 

 

4°) Est ce que les 35 h empêchent les Français de travailler davantage ?

 

Emballé par Valls, Yves Jégo déclare : « N'attendons pas 2012 pour déverrouiller les 35 heures qui plombent la croissance française depuis 10 ans et ouvrons à nouveau le débat du + travailler plus + et du + travailler mieux + comme Jean-François Copé l'a proposé à juste titre, suivi par Manuel Valls ». 

C’est aussi stupide : la meilleure année depuis un siècle de la croissance française, de l’emploi en France, c’est l’année 2000 année de la mise en place des 35 h. 400 000 emplois de plus. C’est la meilleure année sociale de toutes les annales. Moins de précaires, hausse de la masse salariale, toutes les caisses de protection sociales étaient au vert… Ce avant que la droite depuis 8 ans ne mène notre pays à la catastrophe économique et sociale en revenant en arrière.

 

5°) Est ce que les 35 h empêchent de travailler deux ou trois heures de plus ?

 

Stupide aussi. Il y a place pour 13 supplémentaires mensuelles majorées par semaine. Quant au contingent annuel maximum d’heures supp’, il était de 91 h dans la métallurgie en 1995, de 120 en général lorsque le patronat signait l’accord du 31 octobre 1995 considérant que les heures supp’devaient être « exceptionnelles et imprévisibles » et alors que se préparait la 1° loi De Robien finançant les 35 et les 32 h pour les entreprises « volontaires ». (Ce qui coûta le très cher, mais resta limité à quelques milliers de salariés). C’est la droite qui a tenté la première loi de réduction du temps de travail, par accord.

 

 

6°) Est ce qu’à cause des 35 h on travaille moins que les autres pays ?

 

Mais non bien sûr ! Nous sommes dans la moyenne européenne : la durée hebdomadaire du travail en 2007 de l’ensemble des actifs était de 37 heures en France, pour 37,3 heures dans l’Europe des 15. C’est presque une heure de plus qu’en Allemagne (36,2 h), une heure et demie de plus qu’au Danemark (35,5 h) et dans les pays Nordiques, et presque cinq heures de plus qu’en Hollande (32,2 h). (Cf. « Salariés si vous saviez, Ed la découverte, 2008)

Mais surtout ce sont les pays les plus pauvres qui ont les durées du travail les plus longues !Et les plus riches les durées du travail les plus courtes !

 

Le « Sortir de l’euro où sortir des 35 h » selon Gérard Longuet est donc une autre de ces phrases stupides qui ne veulent rien dire.

 

7°) Est ce que le monde (du travail) a changé depuis 1997 ?

 

Bah oui. Il y a davantage de chômeurs, les records mondiaux sont battus. Le néo-libéralisme et la dictature de la finance tend à ramener les durées du travail réelles au niveau du XIXe° siècle, avec souffrance, stress, contre la santé, et contre l’emploi. Sarkozy est allé chercher le chômage avec les dents : les chiffres de décembre 2010 en France, c’est le plus haut niveau de chômage depuis 15 ans… Il n’y aura pas de réduction du chômage de masse, sans réduction du temps de travail.

 

8°) Est ce que les 35 h sont une idée des années 70, 80, 90 ?

 

C’est un progrès historique. L’histoire du code du travail EST l’histoire de la réduction du temps de travail. De 1840 à 1920, il a fallu 80 ans pour passer de la journée de 17 h à la journée de 10 h. de 1936 à 2000 il a fallu 70 ans pour passer de 40 h à 35 h : en 70 ans, on a réussi (malgré une guerre mondiale et deus guerres coloniales) à réussir 4 choses en même temps :

-        produire plus

-        créer plus d’emplois

-        travailler moins longtemps

-        gagner plus

Et Valls et Copé voudrait faire tourner la roue de l’histoire à l’envers ? Revenir sur les congés payés ? sur la Sécu ? Oui ils le veulent… Valls aussi ?

 

9°) Est ce que les 35 h coûtent cher aux entreprises ?

 

Les 35 h ne devaient pas se faire à « profit constant » mais comme un moyen de redistribuer emploi et richesses. Mais non, le Medef a « mené la guerre » depuis 13 ans aux 35 h. Il ment en prétendant que ça coûte trop en fait pour refuser de négocier les salaires.  Mais ses profits n’ont jamais été aussi énormes, la France n’a jamais été aussi riche.

 

10°) Est ce que les 35 h coûtent cher à l’état ?

 

Ça coûte à l’état qui prend sur les impôts que paient les salariés : parce que l’état redistribue d’énormes sommes pour faire du patronat des assistés. L’assistanat dans ce pays, c’est d’abord pour les patrons. Entre 30 et 45 milliards d’exonérations de cotisations sociales de 1 à 1,3 fois le Smic  ce qui va en premier dans les poches du CAC 40. Pareille pour la loi TEPA qui enlève les cotisations sociales sur les heures supp’.

 

11°) Est ce que les 35 h  ont déjà été détricotées  ?

 

Jack Lang :« Les 35 heures ont été déjà partiellement détricotées, réadaptées». Encore une fois ça ne veut rien dire ! les 35 h c’est un chiffre, un repère unique pour la durée légale. Une loi d’ordre public social. Pour 100 % des salariés. Ça ne peut pas se « détricoter »…

 

Et Pierre Moscovici qui explique a Valls qu’il n’a plus rien à faire, car tout a été fait : « si vous prenez tout ce que la droite a fait depuis 2002 avec les 35 heures, les verrous, s'il y en avait, ont été totalement levés» (Moscovici) Il n’y connaît rien non plus.  Il n’y avait pas de verrous, ils ne sont pas levés, tant que les heures supp’restent majorées dans la loi.

 

12°) Est-ce que les 35 h ont bloqué les salaires ?

 

Pas les 35 h ! Lionel Jospin (et c’est ce qui l’a fait gagner les élections le 1er juin 1997)   a proclamé le 35 H HEBDOMADAIRES PAR LA LOI SANS PERTE DE SALAIRES. Les patrons ont bloqué les salaires. Mais même dans les accords, il y a eu des cas infinitésimaux prévoyant un « gel » des salaires en contrepartie des 35 h : c’était là où les syndicats étaient faibles. C’est vrai que le Medef et la droite ont fait forcing pour affaiblir l’application concrète de la loi, son contrôle… mais c’est parce qu’il n’y a pas eu assez de sanctions en cas de non-respect des 35 h pas parce qu’il y en a eu trop… 

 

13°)  Est-ce que les 35 h ont été annualisées ?

 

Ce n’était pas par la loi ! Mais par accord. Dans moins de 0,3 % des cas, il y a eu des accords d’annualisation ou de modulation. Ils sont mauvais : car ils reviennent à rendre les heures supplémentaires invisibles et non majorées. Il fallait que des syndicats acceptent de signer ce genre de recul !

En fait le patronat n’aime pas les usines à gaz ou il est contraint de signer ave des accords avec des syndicats. Il cherche toujours à faire autrement et les heures supp c’est ce qu’il y a de plus simples, il y  fait recours dans 76 % des cas pour ajuster les horaires… 

 

14°) Est ce que les 35 h ont été annulées par la flexibilité ?

 

Mais par définition les 35 h sont inflexibles. La flexibilité s’oppose aux 35 h, elle cherche à moduler la durée légale, la durée maxima, le taux des heures supp’… mais tant qu’il reste un ordre public social avec un chiffre unique de repère, les 35 h sont là.

 

15°) Est-ce que la loi TEPA a réglé la question des 35 h ?

 

Non, elle a poussé à des heures supp’ en les faisant payer en partie par l’état (par les impôts de salariés). Cela revient à faire travailler plus ceux qui ont un travail au détriment de ceux qui n’en ont pas. Ça coûte cher et cela a mal marché : 4 milliards qui vont dans la caisse des patrons et augmentent le nombre de chômeurs non embauchés.

 

16°) Est ce que les 35 h sont fraudées ?

 

Oui, c’est le principal problème.

malgré l’offre d‘aubaine de la loi TEPA, le patronat dans sa majorité a préféré continuer à ne pas reconnaître ni payer les heures supp’ qu’il impose a ses salariés. Il y a 1 milliard d’heures supp ‘ dans ce pays qui ne sont pas déclarées, pas majorées et même pas payées du tout, ce qui est l’équivalent de 600 000 emplois.

C’est le principal gisement, 85 % du travail dissimulé, la principale fraude ; le principal vol que subisse les salariés, la principale source de délinquance patronale. Là, il faudrait sévir et sanctionner dur ces voleurs. 

 

 

 

 

17°) Est ce que  les 35 h  n’ont pas d’effet dans les petites entreprises ?

 

Mais si ! elles s’imposent à toutes les petites, moyennes et grandes entreprises.  Même Alain Vidalies ne rend pas compte de la vérité quand il écrit : "Par exemple, Valls met en garde [les socialistes] contre une généralisation des 35 heures aux PME. Mais c'est François Fillon, en 2003, qui l'a mise en place." Alain Vidalies. Non !

D’abord les socialistes envisageaient les 35 h avec heures supp' à 25 % ensuite, partout en 1999, puis  des pressions en interne (Guigou, Fabius) ont permis que la majoration à 25 % ne s’applique pas temporairement pour les entreprises de moins de 20 salariés (plus de 5 millions de salariés). Il en fut ainsi, hélas dans la loi Aubry II.

Mais selon la gauche, à partir du 1er janvier 2003, la majoration devait passer là aussi de 10 % à 25 % pour les heures comprises en 35 et 39 h.

C’est la droite (Fillon en 2002) qui a repoussé cette date. Donc 5 millions de salariés des moins de 20, de ce fait ont continué entre 2003 et 2007 à faire des heures supp qui n’étaient majorées que de 10 % au lieu de 25 % ailleurs : la droite faisait travailler plus en gagnant moins.

Puis la loi TEPA a encore modifié cela à partir du 1er octobre 2007 : toutes les heures, même dans les moins de 20, sont devenues majorées à 25 % (Mais défiscalisées et subventionnées).

Puis la droite incohérente, en août 2008, par la loi Bertrand a permis de passer outre à… la majoration, « par accord ». Elle a même voulu que tout ce qu’il y avait d’écrit sur le taux des heures supp’ dans les accords et conventions collectives soit annulé et renégocié : mais c’est le Conseil constitutionnel qui a censuré ce point  et maintenu les 185 conventions collectives de ce pays qui reprenaient les 25 % de majoration.

 

18°) Est-ce qu’il est déjà possible de déroger aux 35 h ?

 

Oui, depuis la loi Bertrand, par « accord » avec des syndicats représentant une majorité des salariés concernés. Ce fut le cas à Continental et dans un certain nombre de cas phares ou le patronat fit chantage à l’ordre public social, obligeant les salariés sous peine de chômage à travailler plus sans que les heures supplémentaires soient majorées… et puis les patrons de Continental, après avoir fait avaler cet accord,   ont quand même fermé et licencié.

En fait c’est ce que Copé et Valls voudraient imposer a tout le pays, l’accord initial de Continental.

 

19°) Est ce que les RTT ont été supprimées ?

 

Oui, il y a eu certains textes pour faciliter les « forfaits » sans contrôle et avec moins de jour de RTT parmi les cadres notamment, avec parfois une définition extensive et contestable du statut de « cadre ». Cela a été repris dans des conventions collectives et autres (mauvais) accords sous la pression du patronat.

Mais cela n’existe pas par la loi mais dans des accords dérogatoires (loi Fillon du 4 mai 2004 et de Bertrand d’août 2008) si ces accords sont signés par des syndicats majoritaires (il faut pour cela qu’ils capitulent devant les employeurs, cela reste donc l’exception.

 

20°) Est ce que les 35 h n’existent plus pour les cadres ?

 

Les cadres sont aux 35 h, de droit commun comme tous les salariés. En fait, nul ne peut les faire travailler plus de 10 h par jour, ni plus de 48 h par semaine !  Les « forfaits » doivent être contrôlés, ils ne sauraient être implicites, ils doivent être écrits de façon détaillée avec calendrier si modulation et RTT, signés par des syndicats majoritaires, et ils ne peuvent servir à ne pas payer les heures supplémentaires. En cas d’annualisation, les heures supp’ dépassant le « forfait » doivent être comptabilisées et payées majorées.

 

Le contingent annuel d’heures supp’ fixé à 120 et 130 heures par la gauche a été porté à 180 puis 220 h par Fillon (avec possibilité de dérogation par branche, c’est 230 ans la poissonnerie, 380 h dans la restauration…) Au-delà du contingent, la majoration des heures supp’ était de 100 %... ce qui fait qu’en reculant le limite du contingent, la droite a fait travailler plus en gagnant moins.

 

21°) Est ce qu’il faut « étendre » les 35 h ?

 

Non, elles sont étendues.

Mais on pourrait prendre des mesures pour rapprocher la durée réelle du travail de la durée légale

-        Abaisser la durée maxima du travail de 48 h à 44 h.

-        Rendre les heurs supp’ plus coûteuses que l’embauche en les majorant à 50 % dés la première heure

-        Abaisser le contingent annuel et en revenir à une limite de 130 h

-        Imposer deux jours de repos consécutifs incluant le dimanche

-        Soumettre les heures supp’ à un « avis conforme » des IRP (CE ou DP, CHSCT)

-        Rétablir un système de contrôle fiable et transparent des horaires réels, avec contrôle renforcé et sanctions de l’inspection du travail.

 

22°) Et si on repassait aux 40 h ?

 

Faire machine arrière toute 70 ans en arrière, cela ne reviendrait qu’à une seule chose : abaisser les salaires 

Car des millions de salariés perdraient la majoration de 25 % pour les heures entre 36 et 40.

ET il y aurait un million de chômeurs de plus au bas mot.

 

23°) Est ce que supprimer les 35 h ça augmenterait les salaires ?

 

Ça les baisserait automatiquement pour ceux qui feraient des heures supp’. Et pour tous les autres qui auraient encore moins de travail à se répartir.

 

24°) Et si on augmentait le nombre autorisé d’heures supplémentaires ?

 

Il est déjà énorme et parfois heureusement inatteignable. Les Britanniques en effet pratiquent l’opt out. (Article 18 de la directive 93-104) Sarkozy a tenté de faire passer la semaine de 65 et de 72 heures quand il présidait l’Europe en décembre 2008 : il a été battu heureusement par le Parlement européen. Mais la directive sur le temps de travail est toujours sur la table en Europe… Danger !

 

25°) Et s’il n’y avait plus de durée légale ?

 

C’est le rêve absolu du Medef.  Il ne cesse de revendiquer cette « solution » … finale. Cela casserait tout repère, aussi bien pour la durée que pour les salaires. Plus de Smic à 151 h 66. Plus de « grilles de salaires « conventionnelles.Faire fluctuer, rendre confus,   pour mieux couler tout le droit du travail.

Gérard Filoche, le 3 janvier 2011, 17058

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 7 Janvier 2011

arton42.jpg

 

LA GALETTE DE L'ELYSEE

Hier matin , de bonne heure, le monarque a daigné sortir de l'Elysée pour se rendre chez le pâtissier.

Il voulait recevoir, pour l'an 2011 de sa cinquième année de son règne, avec les honneurs dû à leur rang, les hominidés faisant partie de ce que les experts appellent  "le corps social" ou encore "les partenaires sociaux".

Ceux- ci étant très remontés par son "Edit de Woerth" conduisant les manants et manantes à offrir aux seigneurs des picaillons leurs bras et têtes jusqu'aux 67 années royales.

Quoi de mieux que de leur offrir une pâtisserie et éviter, pour leur ligne syndicale, la goinfrerie habituelle de petits fours.

Alors lui vint une idée appétissante: leur offrir la galette des rois.

Le pâtissier avait l'habitude des galettes en cette période de l'année, il en faisait de très exquises:  cela le sortait de la brioche de Marie Antoinette très en cours dans cet endroit aristocratique de Lutèce.

Mais une galette à des syndicalistes, est-ce suffisant se demanda "le petit boulanger" du château pour les aguicher et sécher leurs larmes après l'affront sur les retraites.

Bien sûr, il n'avait aucune inquiétude du coté de la Duchesse Parisot du MEDEF et de tous les rapaces qui lui font cour. Mais à des syndicalistes, une galette en guise d'étrennes, cela risquait d'être une provocation, se dit-il.

Déjà que le "Thibault" boude, alors les autres, il faut les choyer.

La galette pourrait très bien faire l'affaire, se dit-il, à condition d'y mettre une fève qui les émoustille. Mais il faudrait que tous aient la fève et que tous soient rois, couronne sur la tête.

Le pâtissier, l'air songeur, dit alors à "Napoléon le petit" que dans chaque fève l'on pourrait y mettre une sucrade pour faire oublier les désagréments et l'amertume.

Alors le visage du monarque s'illumina:  "et si au lieu de la fève on ferait venir Carla pour remettre à chaque invité une enveloppe surprise": se dit-il.

Et il détailla l'enveloppe de chacun.

Une enveloppe pour Parisot: exonération totale des cotisations sociales et déverrouillage des 35 heures pour faire plaisir à Valls-musette. Et puis une grosse  serviette pleine de billets pour les courtisans du CAC 40.

Une enveloppe plus petite pour Chérèque: la retraite par points à 75 ans avec l'alternative de retirer les points comme "bon il semble", comme pour le permis de conduire.

Une cantine  pour Denis Kessler:  pour y mettre la suppression de la sécurité sociale et la remplacer par des assurances privées ne remboursant que les frais d'enterrement.

Une enveloppe courrier intérieur pour la CGC: des jeux de rôles en forêt de Rambouill où les cadres pourraient s'autolicencier.

Une enveloppe "denier du culte" pour la CFTC, pour restituer toutes les pièces récupérées  dans les effractions de troncs d'église lors de la campagne 2007.

Une enveloppe secrète pour FO:  l'engagement de garder le silence sur les fonds secrets de la CIA à perpétuité.

Et puis lui vint une pensée, comment faire pour que le CGT et Thibault revienne  l'an prochain ? Carla présente, intervint promptement: "pour lui c'est pas une enveloppe qu'il faut, Nicolas, c'est un tombereau d'augmentation de salaires qu'il demande".

Là dessus, le monarque se ravisa et en revint à la réalité des petits fours pour cuire à petit feu les partenaires sociaux et en se disant que la galette ou la brioche, pourraient conduire à la tête de veau donnée chaque 21 janvier pour célébrer la décapitation de Louis XVI, ce qu'il redoutait le plus en cette fin de règne.

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 5 Janvier 2011

Voeux présidentiels

Pourquoi la CGT n’ira pas...

manifle29janv-005.jpgmercredi 5 janvier 2011

L’année 2010 à été marquée par la mobilisation sociale unitaire pour s’opposer à la réforme des retraites fondées sur des bases injustes et inefficaces.

Face à ce mouvement d’ampleur exceptionnelle de plusieurs mois, soutenu par une très large majorité de la population, qui revendiquait l’ouverture de réelles négociations, ce fut l’intransigeance du coté du Président de la République et le dédain à l’égard des positions syndicales sur un choix de société qui conditionne l’avenir pour des millions de salariés.

C’est dans ce contexte que se présente la cérémonie habituelle des vœux de l’Elysée aux « forces vives » du pays.

Sans nul doute l’encouragement au « dialogue social » et la nécessité de « syndicats forts » seront classiquement présents dans les vœux présidentiels.

La CGT refuse d’apporter son concours à ce simulacre, elle décide par conséquent de décliner l’invitation de la Présidence pour les vœux de 2011.

Le mouvement sur les retraites a mis en évidence la nécessité de revoir les politiques d’emploi, de conditions de travail et du temps de travail, les exonérations de cotisations dont bénéficient les entreprises ...

Plutôt que d’apporter des réponses à ces revendications, plusieurs responsables politiques, largement relayés par les médias, lancent une attaque en règle sur le temps de travail et les salaires en mettant les 35 heures dans leur ligne de mire.

La CGT dénonce avec la plus grande fermeté cette offensive visant une fois encore à culpabiliser les salariés en arguant des coûts excessifs du travail dans notre pays.

La CGT appelle ses organisations et les salariés à résister à toute velléité d’aggravation des conditions de vie et de travail qu’entraînerait la remise en cause des 35 heures dans le public comme dans le privé.

La meilleure réponse est d’être, ensemble, exigeants et mobilisés pour la prise en compte des revendications sociales dans les entreprises et les branches professionnelles.

Montreuil, le 5 janvier 2011

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 5 Janvier 2011

arton171-844f3.gifPCF LE TEMPS DES DECISIONS S'APPROCHE.

Je sais… le conseil national  nous a informé à temps de la tenue de cette assemblée des sections le 8 Janvier à Paris.

Mais la préparation démocratique de la rencontre des sections  a été handicapée par la période de fin d'année et les circonstances d'un temps neigeux sur une grande partie de la France qui ont empêché pas mal de rencontres de se faire et dans de bonnes conditions.

Je ne pense pas que cette rencontre a été préparée avec le maximum  d'adhérents des sections.

N'aurait-il pas fallu reporter cette rencontre et se donner plus de temps pour discuter de notre positionnement et le définir ?

Je crains donc un échange et des décisions à l'emporte-pièces le 8 Janvier.

Que va-t-on faire à cette assemblée  nationale des sections PCF ?

Discuter des luttes ?

Discuter d'un projet ?

Discuter d'une éventuelle candidature communiste ou un ralliement à la candidature Mélenchon ? Y aura-t-il un vote des adhérents (es) pour décider si le PCF présente ou pas une candidature communiste aux présidentielles ?

Les luttes feront-elles l'objet d'un  approfondissement de la réflexion pour qu'elles soient au cœur de l'année 2011 et jusqu'aux échéances électorales de 2012?

Le projet sera-t-il d'abord celui des communistes avant d'aborder un projet du Front de gauche et plus tard un projet de toute la gauche si cela s'avère possible: ce dont je doute de plus en plus en fonction des déclarations des socialistes ?

Voilà des questions posées auxquelles je souhaiterai un débat communiste ouvert sur un texte qui devrait alors  être soumis à l'appréciation de tous les adhérents (es).

Ce  texte, émanation de tous les communistes et non d'une direction, devrait être référencé sur quelques questions auxquelles les sections auraient à se prononcer  et le congrès, en juin, aurait alors "les billes" pour prendre de bonnes décisions en faveur de notre peuple qui, souffre et désespère de cette gauche qui n'est plus que l'ombre d'elle-même si elle a encore une silhouette.

Voici pour ma part, ci-dessous, quelques idées à soumettre dans un texte contribuant aux débats des communistes pour préparer les décisions du congrès ( il peut y en avoir d'autres).

1) Concourir à la dynamique des luttes durant toute l'année 2011 sur tous les enjeux économiques,  sociaux, politiques permettant à "l'idée communiste", et à "l'humain d'abord" de prendre l'offensive et de donner à penser que le communisme est l'alternative par ces temps de crise systémique du capital. Une alternative qui ne peut se construire qu'à partir de luttes conséquentes sur les grands enjeux de société.

(Ecarter  le concept communiste dans un projet, c'est  approuver l'idée répandue qu'il n'est plus possible d'envisager une alternative autre  que celle en place: C'est du même coup s'enferrer dans la gestion du système quoiqu'on en dise sur les estrades)

2) D'être strict sur la démarche de rassemblement des forces de gauche: elle doit être anticapitaliste. Il faudra le dire publiquement.

3)La démocratie doit être au cœur du projet et l'élection présidentielle doit être combattue pour ce qu'elle est: l'anti-démocratie et le pouvoir personnel, ou plus grave encore, celui d'une oligarchie financière qui dirige ce pays depuis trop longtemps et qui se ramifie aujourd'hui en s'élargissant à une gauche libérale prête à gérer la crise à l'exemple de la Grèce. L'engagement par les forces de gauche d'une nouvelle constitution rompant avec celle de la cinquième république doit être annoncée aux français dans la campagne électorale et figurer dans le projet, y compris au second tour, s'il y a rassemblement de toute la gauche sur un projet, ce dont je doute, je le répète.

4)Cela suppose alors d'être  intransigeant avec le PS: si nous n'avons pas à nous prononcer sur les primaires socialistes, nous devons indiquer clairement à ce parti qu'aucune alliance et vote communiste  n'est possible au deuxième tour avec le libéral Strauss-Kahn, ou d'autres, qui prendraient le même chemin.

5) Si la candidature émane du "Front de gauche", celle-ci doit être désignée par tous les adhérents des organisations réunies dans ce Front de gauche et la candidature communiste doit aller jusqu'à la consultation des adhérents et adhérentes des organisations représentées dans le front de gauche.

Je reprouverai tout ce qui conduirait  à un projet, une candidature, des alliances refaisant  une gauche plurielle  accompagnant crise et capital; de même une candidature populiste, le temps d'un  moment éphémère, comme la rosée du matin.

Je condamnerai toutes manœuvres visant à profiter de ces élections pour  effacer le PCF de l'échiquier national politique.

Ce n'est pas une crainte !

On a peur de qui ! Mais de quoi ? De quoi ?  s'exclame Brigitte Dionnet, une dirigeante nationale connue en Picardie…

Ce couplet dithyrambique pour une candidature qui sent le Mélenchon à plein nez (après tout c'est son droit), après celui de Mazauric, plus sérieux celui-là, défendant le populisme, me fait penser que des discussions de coulisses se déroulent actuellement pour "apprêter" la rampe de lancement. J'en ai le sentiment. La peur n'a rien à voir là-dedans. On a aucune raison d'avoir peur si tout est transparent, camarade Brigitte Dionnet.

Pierre Laurent a tenu, lors du 90eme anniversaire du PCF, un discours communiste, il faut maintenant le mettre en pratique Pierre et sortir notre parti de son effacement qui n'a que trop durer et des jeux de rôle que certains (es) l'ont trop habitué.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

Repost0

Publié le 4 Janvier 2011

 

UN BLOG DE MON CAMARADE "CANAILLE LE ROUGE".

 

Je ne lui ai pas demandé l'autorisation de publier, mais il ne m'en voudra pas; je n'ai pas résisté à vous le faire connaitre: c'est subliminal....

 

Lisez !

http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/media/02/02/1578949337.2.jpg

Sanofi, Ça suffa comme çit.

Exotisme d'outre atlantique du premier groupe pharmaceutique français (qui montre que le loup Servier n'est pas même s'il faut le neutraliser, l'unique prédateur):

La presse pharmaceutique spécialisée à propos de Sanofi-Aventis, fleuron de nos privatisations: 

Le groupe pharmaceutique Français a annoncé vouloir réduire les effectifs de sa division pharmaceutique de 25 % soit près de 1700 postes dont 1400 visiteurs médicaux.Le groupe se prépare à la perte du brevet de L’antiagrégant plaquettaire Plavix aux Etats Unis. Plavix commercialisé avec Bristol Myers Squibb a généré plus de 9 milliards de dollars de ventes mondiales. 

http://www.pharmactua.com/2010/sanofi-aventis-reduit-ses-effectifs-de-25-aux-etats-unis/ 

 

Goûtez la fraîcheur de la démarche avec un zest de H1N1, un peu de médiator et un soupçon de "vasodilatator" du genre "buflomédil" .    

Ceci qui ne fait vraiment pas rire à retrouver entre autre sur:

 http://www.boursier.com/forum/valeurfr/sanofiaventis,FR0000120578/sanofi:+licenciement+sadique+et+inhumain+en+masse-146741-1.html

Imaginez, même la canaille, pourtant blindé a cru à un très mauvais sketch. Donc avant d'aller plus loin, vérification :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sanofi-aventis-ou-comment-virer-86487      

 

 

Et donc ce message qui a alerté La Canaille était le bon :

"Madame, Monsieur, vous êtes viré avec effet immédiat. Pour en connaître la raison, tapez 1. Pour bénéficier d'une remise de 5% sur une boite d'antidépresseur, tapez 2. Pour les prévisions météo, tapez 3. Sinon... raccrochez ! Ouvrez votre porte, et rendez votre téléphone à notre collaborateur"...

Sanofi Aventis - licenciement par téléphone

Un joli conte de Noël comme on les aime, narré par le Huffington Post. Le 30 novembre dernier, les employés américains de notre Big Pharma tricolore,Sanofi-Aventis, ont reçu un courriel leur souhaitant un joyeux Thanksgiving. Charmante attention. Mais le message leur demandait aussi de vérifier leur boite mail le mardi 2 décembre, avant le gong des 5 heures du mat'. Bingo. Ce matin là, le géant pharmaceutique a effectivement envoyé un mail à l'ensemble de ses salariés, contenant un numéro de téléphone et un horaire d'appel.

Ceux qui avaient été invités à appeler entre 8h et 8h30, ont été informés qu'ils conservaient leur emploi. En revanche, les 1700 employés qui ont décroché leur téléphone après 8h30 ont été moins chanceux : ils ont été licenciés par une voix préalablement enregistrée, avec effet immédiat, sans autre explication... Dans la foulée, un sous-traitant mandaté par Sanofi-Aventis se pointait au domicile des heureux élus, pour récupérer les objets appartenant à la boite : voiture, ordinateur...

"Il n'y avait pas d'autre moyen..."

Malheureusement pour elle, A.R. (qui souhaite garder l'anonymat) se trouvait dans le deuxième groupe. "La façon dont ils ont fait cela a été si brutale et inhumaine", a-t-elle déclaré au HuffPost. "Chaque salarié est affecté d'un numéro, quand on commence à travailler là-bas [...] C'est ce que j'ai ressenti ce jour-là. J'étais un numéro, pas un être humain avec des sentiments". Jack Cox, le directeur de la communication de Sanofi-Aventis, a indiqué reconnaitre que sa méthode de licenciement... "n'était pas idéale" ! Mais "compte tenu de la portée et l'ampleur des réductions, il n'y avait pas d'autre moyen de partager ces nouvelles rapidement et de manière cohérente". Y a pas à dire, le management, ça ne s'improvise pas.

Sanofi-Aventis a réalisé 5,6 milliards de bénéfices en 2009. Les résultats 2010 devraient être du même tonneau. Le géant pharmaceutique a en outre distribué 3,1 milliards de dividendes à ses actionnaires et en prévoit 3,5 pour 2012. La firme est en pointe dans le secteur des...  antidépresseurs. Histoire de faire passer la pilule. Il faut ce qu'il faut !

(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

 

La question qui reste pendante et que personne parmi TOUS les postulants aux suffrages en 2012 refusent de poser reste la suivante : 

De quel critère moraux peuvent-ils se targuer pour prétendre qu'il n'y a d'issue qu'à l'intérieur de leur société de marché?

 

PS pour bien savoir de quoi on cause (tiré du site de nos experts en pierre philosophale): 

Performance boursière

Du 1er janvier au 31 octobre 2010 : 

  • Cours le plus haut : 57,69 euros
  • Cours le plus bas : 44,57 euros 
  • Dernier cours : 50,18 euros 
  • Variation : - 11,6 %

Nombre d’actions composant le capital : 1 310 912 212 (au 30 septembre 2010)

Capitalisation boursière : 64 071 millions d’euros (au 30 septembre 2010)

Dividende 2009 payé en 2010 : 2,40 euros par action  
 

Indices

L’action sanofi-aventis entre dans la composition des indices de référencesuivants :

  • indice multisectoriel français : CAC 40 ;
  • indices multisectoriels européens : Dow Jones Euro Stoxx 50, Dow Jones Stoxx50, FTS Eurofirst 80, FTS Eurofirst 100, MSCI Pan-Euro Index ; 
  • indice sectoriel européen : Dow Jones Europe Stoxx Health Care ; 
  • indices multisectoriels américains : NYSE International 100, NYSE World Leaders ; 
  • indice sectoriel américain : NYSE Health Care Index – NYP ;
  • indice multisectoriel international : S&P Global 100.

Sanofi-aventis fait également partie des principaux indices de notation extra-financière prenant en compte des critères sociaux, environnementaux, économiques et de gouvernance :

  • indice de développement durable mondial Dow Jones Sustainability Index World ;
  • indices FTSE4Good du FTSE (Financial Times Stock Exchange) ; 
  • indice ASPI Eurozone® (advanced sustainable performance indices) ; 
  • indices Ethibel Sustainability (ESI) : Ethibel Pioneer et Ethibel Excellence ;
  • indice d'accès au médicament : ATM Index. 
CQFD!!

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 3 Janvier 2011

ECLIPSE DEMAIN MATIN AU DESSUS DE L'ELYSEE

une-eclipse-partielle-de-soleil-a-observer-demain-matin_228.jpg

Une grand moment astronomique demain matin: la lune passera devant le soleil et éclipsera celui-ci quelques instants.


Regardez-bien la prise de vue. Elle se passe au-dessus de l'Elysée: pendant quelques instants l'astre de l'Elysée aura presque disparu et les ténèbres régneront.

Certains disent que lorsque se produit un tel phénomène on peut faire un vœu.

Et ce vœu peut être exaucé dans l'année.

Des mauvaises langues disent (j'en fais partie) que la masse noire qui emplit l'image, c'est celle d'une énorme manifestation qui converge vers l'Elysée et fait de l'ombre aux projets du monarque et de ses révélations du nouvel an, le soir de la Saint-Sylvestre.

Le vœu que l'on pourrait formuler, c'est qu'en 2011, plein de luttes viennent corrompre le système satellitaire de l'Elysée, où, sans arrêt, tournent des satellites profiteurs et des spoutniks socialistes qui cherchent eux aussi à être satellisés et tourner autour de l'Elysée.

Un premier engin a d'ailleurs été envoyé le premier janvier, il s'appelle Valls-musette.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 2 Janvier 2011

35 heures : le socialiste Valls plaide pour remettre en cause les 35 heures et travailler plus.

QUELQUES EXTRAITS DE CE SOCIALISTE EN PEAU DE LAPIN

Est-ce que, dans le monde tel qu'il est aujourd'hui - avec la concurrence que nous connaissons -, pouvons-nous nous permettre d'être sur des idées des années 1970, 1980, 1990 ? Non. Il faut dépasser la question des 35 heures», a-t-il martelé lors du Grand Rendez-vous Europe 1 - Le Parisien Aujourd'hui en France. Au nom «d'une augmentation du pouvoir d'achat», le député-maire d'Evry (Essonne) estime que dans le monde en 2011, «il faut travailler plus».

Il plaide pour une TVA sociale

il incite à «alléger le coût du travail pour les entreprises, ce qui leur permettra d'augmenter les salaires et de recourir à l'emploi».

Enfin, pour parvenir à cet allègement de charges, Manuel Valls plaide pour la création d'une TVA sociale, possible selon lui car «l'inflation est relativement faible». Une idée qui a déjà fait son chemin chez une partie de l'UMP.

IL RESTE UNE CHOSE A FAIRE A VALLS C'EST DE REJOINDRE LE RENEGAT BESSON

 

Bernard LAMIRAND


Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 2 Janvier 2011

LES ETRENNES DE SARKOZY

Sarkozy ne s'est pas contenté de distribuer les hochets parus au journal officiel DU 1ER JANVIER 2011.

Les  vraies étrennes du monarque sont à saisir dans les augmentations de prix qui agresseront littéralement nos portes-monnaie en ce début 2011. Voici la liste des étrennes du monarque:

Le SMIC passera de 8,86 euros de l'heure à 9 euros soit 1073 euros net par mois: UNE MISERE !

Les allocation familiales seront revalorisées de 1,5 %: de quoi dépeupler la France !

Le taux de remboursement des médicaments à vignette bleue passera de 35% à 30 %. Les malades n'ont qu'à aller voir les rebouteux !

Seuil du ticket modérateur de 18 € à l’hôpital : relevé à 120 € au lieu de 91 € actuellement. Les patients devront également s’acquitter d’un ticket modérateur de 20% sur les actes hospitaliers jusqu’à hauteurs de 120 € ;

Toutes les mutuelles procéderont à une augmentation de leurs tarifs de l'ordre de 8 à 10%;

Les assurances autos verront des augmentations de tarifs de l'ordre de 2,5% à 4,5 %.

Les assurances habitations seront en hausse et varieront entre 3,5% et 8 %.

Les tarifs d'aide à domicile, selon le journal officiel, verront le prix de prestations augmenter de 2 %.

La hausse du prix du gaz n’aura lieu qu’en avril 2011 et il est prévu une hausse de +10%.

On notera que les tarifs avaient déjà monté de +15% en 2010 (augmentations en avril et juillet).

Le 15 août dernier, les tarifs de l'électricité avaient déjà crû de 3,4% en moyenne en France. Les tarifs avaient augmenté de 3% pour les ménages, soit la plus forte hausse depuis juillet 2003, et de 4% à 5,5% pour les entreprises.

Le gouvernement aurait décidé d'un amendement au projet de loi de finances 2011 permettant de relever la taxe dite de 'contribution au service public de l'électricité' (CSPE), payée par chaque consommateur et qui est destinée à soutenir les énergies renouvelables. Cette hausse se traduirait par une augmentation des tarifs de 3% à 4%.


Les hausses de tarifs du FAI sont en tout cas conforment à la hausse de la TVA, d’où des variations de prix différentes selon les forfaits.

Le prix des billets de TGV devrait connaitre une augmentation avant le 15 janvier 2011. Cette hausse des tarifs concernant les billets des TGV devrait être de l’ordre de 2 à 3 %.

Lait: une hausse attendue de 10 % qui se répercutera certainement sur le consommateur.

Compte tenu de la raréfaction des ressources en poissons, les prix du poisson surgelé augmenteront de 15% en moyenne à partir du 1er janvier 2011. Cette hausse concernera le saumon rose du Pacifique, le saumon Atlantique, le Colin d'Alaska et le cabillaud d'Atlantique. Concrètement, pour le poisson pané, une répercussion de moins d'un euro est à prévoir sur le prix au kilo.

En Ile-de-France, les voyageurs pourraient s'attendre à une hausse du prix du ticket à la RATP. La compagnie de transports révise ses tarifs au 1er juillet.

Consultations médicales : pour un médecin généraliste, la consultation passera à 23 €

Le prix minimum d'une course de taxi en France va augmenter de 2,1 % à compter du 1er janvier, passant, suppléments inclus, de 6,10 euros à 6,20 euros, selon un arrêté publié au Journal officiel, mercredi 29 décembre.

Le passage à la pompe a coûté en ce mois de décembre environ 18.3% de plus que le même plein de gazole un an plus tôt. Et cela risque de continuer, il faut bien remplir les caisses par cet impôt déguisé.

Ces prix se rapprochent peu à peu de leurs records historiques, de 1,4541 euro/litre pour le gazole (atteint en mai 2008) et de 1,4971 euro/litre (en juin 2008) pour le SP 95, et de 1,5326 pour le SP 98 (en juin 2008).

Immobilier: Le prix de l'immobilier va "exploser", annonce le journal "La tribune" : à Paris, la hausse des prix devrait dépasser 10% en 2010 [...] En province, les variations, entre 5% et 15%, prévoit encore La Tribune.

 

Fiscalité : beaucoup de changements selon TF1

  • Emploi à domicile : suppression de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales proposé aux ménages déclarant leur employé au salaire réel.
  • Il ne sera plus possible aux jeunes mariés de remplir des déclarations de revenus multiples, qui permettaient dans certains cas de réduire ses impôts.
  • La tranche la plus élevée d'impôt sur le revenu est relevée de 40% à 41%, pour financer la réforme des retraites.  ( C'EST PAS ASSEZ )
  • Niches fiscales : "le crédit d'impôt sur les équipements en faveur du développement durable, la réduction d'impôt au titre de certains investissements outre-mer ou de l'investissement locatif dans le neuf (dispositif "Scellier")" seront victimes du coup de rabot de 10% effectué sur les niches fiscales. ( FAUT ALLER PLUS FORT SUR LES PRIVILEGES DES RICHES)
  • L'impôt sur la fortune sera réduit "de 75 à 50% pour l'investissement direct ou indirect d'un particulier dans une PME, dans la limite de 45.000 euros".
  •  

Oui les étrennes de Sarkozy vont coûter chères aux salaries et retraités modestes en 2011.

 

Bernard LAMIRAND

nota: ces informations ont été recueillies en feuilletant la presse et les sites internet d'information.

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0