Publié le 5 Juillet 2011

SAXBY MONTATAIRE LIQUIDATION ?

Ce soir, sur la chaine régionale FR3 Picardie, l'annonce a été faite par les patrons allemands de la fermeture de Saxby et la liquidation d'ici un an de tous les salariés.

Inadmissible.

Surtout au moment où le gouvernement français annonce l'idée (certes électoraliste) de la réindustrialisation de la France.

Cette usine, présente depuis très longtemps à Montataire, fabrique des chariots élévateurs et le carnet de commandes est plein.

Cette fermeture vise uniquement à restaurer des super-profits dans ce groupe et pour cela de délocaliser là  où les salariés sont payés comme on dit au lance-pierre.

La réindustrialisation de la France passe par le maintien de son potentiel industriel et notamment de cette usine et des ses fabrications à Montataire.

Il est important que les travailleurs de cette entreprise avec tous les syndicats luttent contre cette fermeture et reçoivent le soutien des autres entreprises du groupe et de la région.

Cela dit, il faut mettre les pouvoirs publics au pied du mur.

Montataire vient de subir coup sur coup des suppressions d'emplois à Arcelor, à Goss et maintenant Saxby.

Le maire communiste de Montataire a su, il y a quelques mois organisé une grande action, un dimanche de marché, en réunissant le conseil municipal sur la place publique pour défendre l'emploi industriel à Montataire: il doit être soutenu.

Il me semble qu'il serait utile que le conseil régional en fasse autant. Cela suppose d'abord de s'opposer à la fermeture de Saxby Montataire et s'il le faut, avec les fonds régionaux, d'en prendre le contrôle tout en cherchant des partenaires qui garantiraient l'avenir des productions et des emplois.

Evidement, le gouvernement doit être aussi interpellé, et notamment les députés de droite UMP qui ont la quasi totalité des sièges à l'Assemblée nationale dans l'Oise, dont celui de Nogent Clermont, le dénommé Courtial, haut placé dans l'UMP, qui n'a rien fait depuis qu'il est député pour défendre l'emploi industriel dans l'Oise.

Mais la meilleure façon d'obtenir le maintien de Saxby, c'est l'action des salariés .

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

Repost0

Publié le 5 Juillet 2011

 parue dans Médiapartet envoyé par mon camarade Montel. Merci Michel

 

Comme vous pouvez le remarquer, ils sont tous cul et chemise (bourgeoisie, milliardaires, RPR, socialistes, journalistes) selon la vieille expression populaire et ils viennent nous préparer une nouvelle entente derrière notre dos, après les présidentielles: quelque soit le résultat.

Cela pue.

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 4 Juillet 2011

Standard-plus-fort-SVP.jpg

Le Conseil d'orientation des retraites (COR) devrait rendre mercredi un avis préconisant un nouvel allongement de la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein en s'appuyant sur la loi Filon de 2003.

Le but est que les générations nées à partir de 1955 devraient désormais cotiser 41,5 années (166 trimestres) parce que l'espérance de vie aurait évoluer à cette époque.

A l'origine, ce conseil d'orientation  avait pour but de donner les éléments nécessaires de réflexion  pour que les pouvoirs publics et les organisations syndicales et patronales puissent faire le point et négocier, s'il le fallait, en connaissance de cause.

Ces principes sont régulièrement piétinés par ce conseil qui devient de plus en plus l'émanation du pouvoir et du patronat.

Il est évident que lorsque l'on veut faire payer que les salariés et les retraités et ne pas toucher au grisbi du capital, les solutions consistent alors qu'à s'en prendre à l'âge de la retraite et à la durée de cotisations.

C'est ce que font d'ailleurs d'autres pays européens qui ont porté l'âge de la retraite à 67 ans et d'autres 70 ans conformément aux préconisations  de la Communauté européenne de retarder partout les départ en retraite.

Actuellement le "pacte euro-plus" engage les pays à faire des réductions drastiques sur le social et en particulier sur les retraites.

Pour réduire la dette - conséquence des spéculations financières, du renflouage par les états des banquiers véreux - on ne veut pas toucher au sacro-saint profit, aux dividendes actuels du CAC 40, qui, dans ces moments de crise, n'ont jamais fait autant de profit.

Pour ces gens là, il faut donc jouer sur l'âge de la retraite ou bien sur le nombre d'années de cotisations et laisser tranquille les braves actionnaires.

En 2010, ils ont choisi de jouer sur l'âge de la retraite en la portant à 62 ans. Pour cette fois -ci ils vont pianoter sur la touche nombre d'années de cotisations. En portant à 41 ans et demi le nombre d'années de cotisations nécessaires pour avoir droit à la retraite à 62 ans pour les générations nées après 1955, du même coup ils amènent l'obtention effective de l'âge de départ pour tous à plus de 62 ans, et selon le nombre d'années de cotisations, les salariés de ces générations partiront pour la plupart après 65 ans jusque 67 ans.

Il n'est pas sorcier d'affirmer cela. En effet, les jeunes générations sont actuellement confrontées à des embauches de plus en plus tardives ( vers 25 ans) et avec des périodes d'activité entrecoupées de période de chômage et de précarité.

Ces salariés n'arriveront plus à 62 ans avec 41,5 ans de cotisations .Un simple calcul: départ de la vie professionnelle à 25 ans+ 41,5 ans de cotisations dans les conditions d'une activité sans cesse au travail = 66,5 ans. Et pour ceux qui auront eu du chômage, les 67 ans sont d'or et déjà réalisés.

Il faut donc, dans le cadre des élections de 2012, que les partis de gauche remettent en cause toutes les constructions des gouvernements de droite et du Medef depuis les décrets Balladur de 1993*.

Le Front de Gauche et le parti communiste font en ce sens des propositions pour la retraite plein et entière à 60 ans et avant pour les travaux pénibles en priorisant son financement par le capital.

Le problème vient du PS, et les propositions qu'il fait pour la retraite sont pour le moins assez entortillée. Je cite le paragraphe du projet concernant les retraites: Cette durée est actuellement de 40 ans et trois trimestres (pour la génération 1951) et doit passer en 2012 à 41 ans (pour la génération 1952). La réforme des retraites de 2010 prévoit déjà qu'en 2013, la durée de cotisation passerait à 41 ans et un trimestre en 2013 pour les générations nées depuis 1953.

Pour les retraites, nous rétablirons l’âge légal à 60 ans (qui permettra à ceux qui ont commencé à travailler tôt ou exercé des métiers pénibles de pouvoir partir au même âge) et l’âge de départ sans décote à 65 ans. Nous engagerons  la réforme des retraites promise aux Français, fondée sur des garanties collectives, permettant des choix individuels et assurant l’avenir des régimes par un financement du premier au dernier euro.

 

Je remarque leur insistance sur les durées de cotisations fixées par la droite qu'ils ne remettent pas en cause. Donc les annuités de cotisations seront l'élément moteur de leur projet retraite et l'âge légal à 60 ans n'est que purement théorique puisque les générations futures auront de plus en plus de mal à obtenir une retraite à 60 ans avec plus de 40 années de cotisations.

-Je rappelle que pour ma part, je revendique l'âge de départ à 60 ans sans conditions d'années de cotisations tenant compte que le salarié ne porte aucune responsabilité dans les périodes de chômage et de précarité qu'il subit de la part du capital et que ces années d'études sont un plus pour la société et l'économie et non une charge.-

En plus leur projet n'aborde pas réellement les retraites anticipées pour travaux pénibles.

Mais plus grave encore est leur projet de réforme de fond de la retraite permettant disent-ils les choix individuels dans lesquels on peut alors retrouver les retraites par capitalisation ou par points et  on sait que ce système par points ou notionnel  qu'ils envisagent conduira à l'individualisation du départ à la retraite et à l'attente du nombre de points le plus élevée possible pour prendre ses droits (voir mon article sur retraites à points dans le listing de mes blogs).

N'oublions pas que ces systèmes en vigueur dans les pays scandinaves permettent de caler les départs en fonction du nombre de pensions à servir, des financements réalisés par les intéressés, et le nec le plus ultra: exclure le patronat des cotisations sociales pour la retraite qu'il n'a jamais accepté depuis la libération et les décisions prises par Ambroise Croizat de créer une cotisation basée sur l'assiette salariale et d'assujettir autant l'entreprise que le salarié à son versement.

Le projet socialiste pour les retraites est un projet libéral, un projet qui conduira les salariés à des retraites surement après 70 ans et à des pensions misérables.

D'ailleurs Hollande, n'a pas hésité à vendre la mèche en disant : «Vous aurez le droit de partir à 60 ans. Vous n'aurez pas le taux plein si vous n'avez pas fait vos 41 années de cotisation. «La variable d'ajustement, c'est la durée de cotisation».
«A l'avenir, il n'y aura plus d'âge légal de la retraite. Tout sera déterminé par rapport à la durée de cotisation».

Finalement, les positions entre le PS et la droite s'apparente plus à un débat sémantique sur la façon de mystifier les salariés.

Il me semble que cette question doit revenir rapidement sur le tapis et ne pas être seulement portés seulement par les partis politiques mais bien par les travailleurs en lutte pour une vraie retraite par répartition et solidaire à 60 ans.

Et je suis d'accord avec Aubin de la CGT, la rentrée doit porter cette question de la retraite comme celles des salaires et de l'emploi.

L a question essentielle pour régler ce droit à 60 ans est qui paye? Nul doute qu'il faudra remettre en cause toutes les exonérations patronales et imposer le capital qui s'est enrichi en réduisant les salaires, en reportant l'âge de la retraite, en aggravant les conditions de travail.

Oui, un vote de gauche doit comprendre la retraite à 60 ans avec les financements nécessaires provenant de la création de richesses.

Bernard LAMIRAND

 

*Décret Balladur 1993 : Durant l'été 1993, le gouvernement réforme le système de retraite par répartition : il prévoit de faire passer progressivement la durée de cotisation nécessaire à l'obtention d'une retraite à taux plein de 37,5 années à 40 ans pour les salariés du privé, indexe les pensions sur les prix et non plus sur les salaires, et passe le calcul de la retraite des 10 meilleures années aux 25 meilleures années.

 


 


 


 


 


 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0

Publié le 3 Juillet 2011

 

Sursaut des peuples d’Europe

 

Un article de Serge HALIMI paru dans le monde diplomatique

« Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut »

La crise de la dette qui balaie certains pays européens prend une tournure inédite : née du choix des Etats d’emprunter pour sauver les banques, elle place des pouvoirs publics exsangues sous la tutelle d’institutions soustraites au suffrage universel. Le destin des peuples de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande ne se forge plus dans les Parlements, mais dans les bureaux de la Banque centrale, de la Commission européenne et du Fonds monétaire international. En attendant une convergence des mouvements sociaux ?

Par Serge Halimi

Economique mais aussi démocratique, la crise européenne soulève quatre questions principales. Pourquoi des politiques dont la banqueroute est assurée sont-elles néanmoins déployées dans trois pays (Irlande, Portugal, Grèce) avec une férocité remarquée ? Les architectes de ces choix sont-ils des illuminés pour que chaque échec — prévisible — de leur médication les conduise à en décupler la dose ? Dans des systèmes démocratiques, comment expliquer que les peuples victimes de telles ordonnances semblent n’avoir d’autre recours que de remplacer un gouvernement qui a failli par un autre idéologiquement jumeau et déterminé à pratiquer la même « thérapie de choc » ? Enfin, est-il possible de faire autrement ?

La réponse aux deux premières questions s’impose sitôt qu’on s’affranchit du verbiage publicitaire sur l’« intérêt général », les « valeurs partagées de l’Europe », le « vivre ensemble ». Loin d’être folles, les politiques mises en œuvre sont rationnelles. Et, pour l’essentiel, elles atteignent leur objectif. Seulement, celui-ci n’est pas de mettre un terme à la crise économique et financière, mais d’en recueillir les fruits, incroyablement juteux. Une crise qui permet de supprimer des centaines de milliers de postes de fonctionnaires (en Grèce, neuf départs à la retraite sur dix ne seront pas remplacés), d’amputer leurs traitements et la durée de leurs congés payés, de brader des pans entiers de l’économie au profit d’intérêts privés, de remettre en cause le droit du travail, d’augmenter les impôts indirects (les plus inégalitaires), de relever les tarifs des services publics, de réduire le remboursement des soins de santé, d’exaucer en somme le rêve d’une société de marché — cette crise-là constitue la providence des libéraux. En temps ordinaire, la moindre des mesures prises les aurait contraints à un combat incertain et acharné ; ici, tout vient d’un coup. Pourquoi souhaiteraient-ils donc la sortie d’un tunnel qui ressemble pour eux à une autoroute vers la Terre promise ?

Le 15 juin dernier, les dirigeants de l’Irish Business and Employers Confederation (IBEC), l’organisation patronale irlandaise, se rendaient à Bruxelles. Ils demandèrent à la Commission européenne de faire pression sur Dublin pour qu’une partie de la législation du travail irlandaise soit démantelée sans tarder. Au sortir de la réunion, M. Brendan McGinty, directeur des relations industrielles et des ressources humaines de l’IBEC, déclara : « Les observateurs étrangers voient bien que nos règles salariales entravent la création d’emplois, la croissance et la reprise. Or une réforme d’envergure constitue un élément central du programme qui a reçu l’aval de l’UE [Union européenne] et du FMI [Fonds monétaire international]. Ce n’est pas le moment pour le gouvernement de caler devant les décisions difficiles. »

Difficiles, les décisions ne le seront pas pour tous, puisqu’elles généraliseront une tendance déjà observée dans les secteurs déréglementés : « L’échelle des rémunérations pour les nouveaux salariés a baissé d’environ 25 % ces dernières années, note l’IBEC. Ce qui montre que le marché du travail répond [sic] à une crise économique et au chômage (1). » Ainsi, le levier de la dette souveraine procure à l’UE et au FMI les moyens de faire régner à Dublin l’ordre dont rêve le patronat irlandais.

La règle semble s’appliquer ailleurs puisque, le 11 juin, l’un des éditorialistes de The Economist signalait que « les Grecs soucieux de réformes voient dans la crise une occasion de remettre le pays sur le bon chemin. Ils louent en silence les étrangers qui serrent la vis à leurs élus (2) ». Dans le même numéro de l’hebdomadaire libéral, on pouvait aussi découvrir une analyse du plan d’austérité que l’UE et le FMI infligent au Portugal. « Les hommes d’affaires jugent de façon catégorique qu’il ne faut pas s’en écarter. Pedro Ferraz da Costa, qui dirige un think tank patronal, estime qu’aucun parti portugais n’aurait proposé au cours des trente dernières années un programme de réformes aussi radical. Il ajoute que le Portugal ne doit pas laisser passer une telle occasion (3). » Vive la crise, en somme.

les « analphabètes » économiques paient, imaginant qu’il s’agit d’un tribut dû au destin

Trente ans, c’est à peu près l’âge de la démocratie portugaise, avec ses jeunes capitaines que le peuple couvrait d’œillets pour les remercier d’avoir renversé une dictature, mis fin aux guerres coloniales en Afrique, promis une réforme agraire, des campagnes d’alphabétisation, le pouvoir ouvrier dans les usines. Là, en revanche, avec la réduction du revenu minimum d’insertion et du montant des allocations-chômage, les « réformes » libérales des retraites, de la santé et de l’éducation, les privatisations massives (lire « Le mouvement des immobiles »), c’est le grand bond en arrière, Noël en été pour le capital. Et le sapin va continuer de ployer sous le poids des cadeaux puisque le nouveau premier ministre Pedro Passos Coelho a promis d’aller au-delà de ce que lui imposent l’UE et le FMI. Il veut en effet « surprendre » les investisseurs.

« Qu’ils en soient conscients ou non, analyse l’économiste américain Paul Krugman, les dirigeants politiques servent presque exclusivement les intérêts des rentiers — ceux qui tirent énormément de revenus de leur fortune, qui ont prêté beaucoup d’argent dans le passé, souvent de manière étourdie, et qu’on protège à présent contre une perte en reportant celle-ci sur tous les autres. » Krugman estime que les préférences de ces détenteurs de capitaux s’imposent d’autant plus naturellement qu’« ils versent des sommes importantes lors des campagnes électorales et ont accès aux décideurs politiques qui, sitôt qu’ils n’exerceront plus de responsabilité publique, viendront souvent travailler pour eux (4) ». Lors de la discussion européenne relative au renflouement financier de la Grèce, la ministre autrichienne des finances Maria Fekter estima d’abord que « vous ne pouvez pas laisser les banques réaliser des profits pendant que les contribuables essuient les pertes (5) ». Touchante naïveté, mais passagère : après avoir hésité pendant quarante-huit heures, l’Europe a laissé les « intérêts des rentiers » s’imposer sur toute la ligne.

En apparence, la crise de la dette souveraine découle de mécanismes « complexes » dont la compréhension exige de pouvoir jongler avec les innovations permanentes de l’ingénierie financière : produits dérivés, primes de défaillance (les fameux CDS ou credit default swaps), etc. Cette sophistication étourdit l’analyse, ou plutôt la réserve au petit cénacle des « comprenants », qui sont généralement les profiteurs. Eux encaissent en connaissance de cause, pendant que les « analphabètes » économiques paient, imaginant peut-être qu’il s’agit d’un tribut dû au destin. Ou à une modernité qui les dépasse, ce qui revient au même. Essayons donc plutôt la simplicité, c’est-à-dire la politique.

Autrefois, les monarques européens obtenaient des prêts des doges de Venise, des marchands florentins, des banquiers génois. Nul ne pouvait les contraindre à rembourser ; parfois ils s’en dispensaient, ce qui réglait le problème de la dette publique… Beaucoup plus tard, le jeune pouvoir soviétique fit savoir qu’il ne s’estimait pas comptable des sommes empruntées et dilapidées par les tsars : des générations d’épargnants français se retrouvèrent alors avec des emprunts russes sans valeur dans leur grenier.

Mais d’autres moyens, plus subtils, permettaient de desserrer le garrot de la créance (6). Ainsi, la dette publique britannique passa entre 1945 et 1955 de 216 % à 138 % du produit intérieur brut (PIB) ; celle des Etats-Unis, de 116 % à 66 %. Sans plan d’austérité, au contraire. Bien sûr, le développement économique impétueux de l’après-guerre résorba automatiquement la part de la dette dans la richesse nationale. Mais ce ne fut pas tout. Car les Etats remboursaient alors une valeur nominale qui s’amenuisait chaque année du niveau de l’inflation. Quand un prêt souscrit avec un intérêt annuel de 5 % est remboursé avec une monnaie qui fond tous les ans de 10 %, ce qu’on appelle le « taux d’intérêt réel » devient négatif — et c’est le débiteur qui gagne. Justement, de 1945 à 1980, le taux d’intérêt réel fut négatif presque chaque année dans la plupart des pays occidentaux. Résultat, « les épargnants déposaient leur argent dans des banques qui prêtaient aux Etats à des taux inférieurs à celui de l’inflation (7) ». La dette publique se dégonflait alors sans grand effort : aux Etats-Unis, des taux d’intérêt réels négatifs rapportèrent au Trésor américain un montant égal à 6,3 % du PIB par an pendant toute la décennie 1945-1955  (8).

Pourquoi les « épargnants » acceptaient-ils d’être grugés ? C’est qu’ils n’avaient guère le choix. En raison du contrôle des capitaux, de la nationalisation des banques aussi, ils ne pouvaient faire autrement que de prêter à l’Etat, lequel se finançait ainsi (9). Impossible alors pour de riches particuliers d’acheter des placements spéculatifs brésiliens indexés sur l’évolution des prix du soja dans les trois années à venir... Restaient la fuite des capitaux, les valises de lingots d’or quittant la France pour la Suisse à la veille d’une dévaluation ou d’une échéance électorale que la gauche risquait de remporter. Mais les fraudeurs pouvaient se retrouver en prison.

Avec les années 1980, le décor est bouleversé. Les revalorisations de salaires au rythme de l’inflation (échelle mobile) protégeaient la plupart des travailleurs des conséquences de cette dernière, pendant que l’absence de liberté des mouvements de capitaux obligeait les investisseurs à endurer des taux d’intérêt réels négatifs. Désormais, ce sera le contraire.

Le peuple a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système le prenne en pitié

L’échelle mobile des salaires disparaît presque partout — en France, l’économiste Alain Cotta nommera cette décision majeure, prise en 1982, le « don Delors » (au patronat). Par ailleurs, entre 1981 et 2007, l’hydre de l’inflation est terrassée et les taux d’intérêt réels deviennent presque toujours positifs. Profitant de la libéralisation des mouvements de capitaux, les « épargnants » (précisons qu’il ne s’agit ici ni de la retraitée de Lisbonne disposant d’un compte à la poste, ni de l’employé de Salonique…) mettent les Etats en concurrence et, selon l’expression fameuse de François Mitterrand, « gagnent de l’argent en dormant ». Prime de risque sans prise de risque ! Est-il vraiment utile de souligner que passer de l’échelle mobile des salaires avec des taux d’intérêt réels négatifs à une baisse accélérée du pouvoir d’achat avec une rémunération du capital qui s’envole entraîne un renversement total de la donne sociale ?

Apparemment cela ne suffit plus. Aux mécanismes qui favorisent le capital au détriment du travail, la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne [BCE], FMI) a choisi d’ajouter la contrainte, le chantage, l’ultimatum. Des Etats exsangues d’avoir trop généreusement secouru les banques implorent un prêt pour boucler leurs fins de mois ; elle leur enjoint de choisir entre la purge libérale et la faillite. Toute une partie de l’Europe, qui hier déboulonnait les dictatures d’António de Oliveira Salazar, de Francisco Franco, des colonels grecs, se retrouve ainsi ravalée au rang de protectorat administré par Bruxelles, Francfort et Washington. Mission principale : protéger la finance.

Les gouvernements de ces Etats demeurent, mais uniquement pour surveiller la bonne exécution des ordres et recevoir les éventuels crachats de leur peuple, qui a compris qu’il ne serait jamais assez pauvre pour que le système ait pitié de lui. « La plupart des Grecs, relève Le Figaro, comparent la tutelle budgétaire internationale à une nouvelle dictature, après celle des colonels, que le pays traversa de 1967 à 1974 (10). » Comment imaginer que l’idée européenne sortira grandie de se trouver ainsi associée à une camisole de force, à un huissier étranger qui s’empare de vos îles, de vos plages, de vos Haras nationaux, de vos services publics pour les revendre au privé ? Depuis 1919 et le traité de Versailles, qui ignore ce qu’un tel sentiment d’humiliation populaire peut déchaîner de nationalisme destructeur ?

D’autant que les provocations se multiplient. Le prochain gouverneur de la BCE, M. Mario Draghi, qui comme son prédécesseur dispensera des consignes de « rigueur » à Athènes, était vice-président de Goldman Sachs au moment où cette banque d’affaires aidait la droite grecque à maquiller les comptes publics (11). Le FMI, qui a aussi un avis sur la Constitution française, demande à Paris d’y introduire une « règle d’équilibre des finances publiques » ; M. Nicolas Sarkozy s’y emploie.

De son côté, la France fait savoir qu’elle aimerait qu’à l’instar de leurs homologues portugais les partis grecs « s’unissent et forment une alliance » ; le premier ministre François Fillon comme M. José Barroso, président de la Commission européenne, ont d’ailleurs tenté d’en convaincre le dirigeant de la droite grecque, M. Antonis Samaras. Enfin M. Jean-Claude Trichet, président de la BCE, imagine déjà que « les autorités européennes aient un droit de veto sur certaines décisions de politique économique nationale (12) ».

Le Honduras a créé des zones franches où la souveraineté de l’Etat ne s’applique pas (13). L’Europe institue à présent des « sujets francs » (économie, social) à propos desquels le débat entre partis politiques s’évanouit, puisqu’il s’agit de domaines de souveraineté limitée ou nulle. La discussion se concentre alors sur les « thèmes de société » : burqa, légalisation du cannabis, radars sur les autoroutes, polémique du jour à propos de la phrase malencontreuse, du geste impatient, du juron d’un homme politique étourdi ou d’un artiste qui a trop bu. Ce tableau d’ensemble confirme une tendance déjà perceptible depuis deux décennies : la délocalisation du pouvoir politique réel vers des lieux d’apesanteur démocratique. Jusqu’au jour où l’indignation éclate. Nous y sommes.

Réclamer l’« impossible » quand, en ricanant, les libéraux parachèvent l’insupportable

Mais l’indignation est désarmée sans connaissance des mécanismes qui l’ont déclenchée et sans relais politiques. Les solutions — tourner le dos aux politiques monétaristes et déflationnistes qui aggravent la « crise », annuler tout ou partie de la dette, saisir les banques, dompter la finance, démondialiser, récupérer les centaines de milliards d’euros que l’Etat a perdus sous forme de baisses d’impôts privilégiant les riches (70 milliards rien qu’en France depuis dix ans) — sont connues. Et des gens dont la maîtrise de l’économie n’a rien à envier à celle de M. Trichet, mais qui ne servent pas les mêmes intérêts que lui, les ont détaillées (14).

Il s’agit donc moins que jamais d’un débat « technique » et financier, et bien plutôt d’un combat politique et social. Assurément, les libéraux ricaneront que les progressistes réclament l’impossible. Mais que font-ils d’autre, eux, que parachever l’insupportable ? Le temps est donc peut-être à nouveau venu de se remémorer l’exhortation que Jean-Paul Sartre prêtait à Paul Nizan : « Ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut (15). »

Serge Halimi.

Banque, Capitalisme, Dette, Économie, Finance, Fiscalité, Inégalités, Protection sociale, Spéculation, Crise économique, Crise financière, Néolibéralisme, Europe, France, Grèce, République d’Irlande, Portugal

http://www.monde-diplomatique.fr/squelettes/picto/ico_permalien.gifLien   imprimerImprimer

Vous appréciez notre site ?
Aidez-nous à en maintenir la gratuité.
Soutenez-nous,
abonnez-vous.

Vous pouvez également
faire un don.

(1) « IBEC in Brussels on concerns about reform of wage rules », IBEC, 15 juin 2011.

(2) Charlemagne, « It’s all Greek to them », The Economist, Londres, 11 juin 2011.

(3) « A grim inheritance », The Economist, 11 juin 2011.

(4) Paul Krugman, « Rule by rentiers », The New York Times, 10 juin 2011.

(5) International Herald Tribune, Neuilly-sur-Seine, 15 juin 2011.

(6) Lire Laurent Cordonnier, « Un pays peut-il faire faillite ? ? », Le Monde diplomatique, mars 2010.

(7) Cf. « The great repression », The Economist, 18 juin 2011, qui détaille l’histoire de ce mécanisme.

(8) Ibid.

(9) Lire Pierre Rimbert, « “Nous avons eu le pouvoir, maintenant il nous faut l’argent” », Le Monde diplomatique, avril 2009.

(10) Le Figaro, Paris, 16 juin 2011.

(11) Lire « Bien mal acquis profite toujours (à Goldman Sachs) », Le Monde diplomatique, mars 2010.

(12) Reuters, 2 juin 2011.

(13) Lire Maurice Lemoine, « Villes privées dans la jungle », Le Monde diplomatique, juin 2011.

(14) Sur chacun de ces sujets, Le Monde diplomatique a publié de nombreuses propositions depuis deux ans. On lira également le « Manifeste des économistes atterrés ».

(15) Préface de Jean-Paul Sartre à Aden Arabie, Maspero, Paris, 1971.

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 3 Juillet 2011

images.jpgMONACO AND CO

Monaco et son rocher était hier dans l'extase d'un grand événement.

Le prince Albert épousait une roturière;  cela dit, la famille du prince, de par ses aïeux, ne valait pas quatre sous  (wikypédia) *.

La catholicité était de la fête.

Les sacrements du mariage tombaient sur les épaules de débardeuse de la nageuse en eau consacrée.

La télévision française avait délégué deux de ses représentants les plus patentés: Stéphane Bern le héraut des monarques et Marie Drucker l'enchanteresse.

Le bon peuple français avait besoin de ce moment de réjouissance pour oublier son infortune, les grecs aussi et d'autres victimes des ripailles de ces profiteurs.

Les perroquets de Sarkozy étaient tout destiné pour cette œuvre: endolorir la basse-classe de ses plaies par quelques onguents nuptiaux. Après Charles d'Angleterre, donc Albert, et leurs princesses au bois dormant pour endormir les peuples.

Il ne manquait plus auprès de la belle que la bête.

La bête était là, pas celle gentille de ce conte connu, mais une horrible hyène qui avait payé la note de cette somptuosité: le capital.

Celui-ci ne dédaigne jamais de convoquer les parasites de la société, qu'il a éliminé naguère, pour enchanter les peuplades et cacher ses noirs desseins. Il en garde simplement sous la main quelques-uns pour faire fructifier son argent dans les paradis fiscaux.

Monaco en est un.

Tout l'argent dépensé pour le cérémonial nuptial provient de ces fortunes faites sur le dos des peuples et qui ont trouvé refuge chez Albert ou chez d'autres roitelets.

Ils étaient tous là (la jet-set et les commis du capital) disait le préposé de la seconde chaine, hier soir. On pouvait voir dans les étranges lucarnes télévisuelles tous les gavés de la société se pressaient pour assister à la convolée du prince et de la princesse. Les chapeaux de ces dames étaient des plus recherchés, les bijoux cachaient des vieilleries venues s'exposer, des drôlesses montraient leur opulence, les hommes d'affaires et les forbans de la banque et de la politique faisaient honneur à la table où les mets les plus exquis s'étalaient sur des buffets ornées de plantes et de fleurs méditerranéennes.

Et puis, le clou , "notre maitre", le dénommé Sarkozy était présent.

Nous pouvions alors comprendre pourquoi la télévision nationale devait être visible: le chef de rubrique était là pour sa campagne.

Comme le disait Marx: " la religion est l'opium du peuple;  ici, à Monaco, le mariage princier est fait pour faire oublier les larcins de tous ces privilégiés qui nous pillent en ce moment.

Le faste de cette hyménée est à mettre en relation avec la misère des petites gens et je terminerai par ces quelques vers de Victor Hugo:

"Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, cœurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohue"

 

Bernard LAMIRAND

*Louis II, surnommé le Prince-Soldat, monte sur le trône de la principauté de Monaco le 26 juin 1922. L'arrivée des troupes italiennes en juin 1940 inquiète le prince Louis II de Monaco à titre personnel. Il craint une annexion et une destitution. Il se rapproche du gouvernement de Vichy. C'est à Pierre Laval et au maréchal Pétain — dont il a embauché l'ancien aide de camp — qu'il demande, avec succès, assistance. Le prince Louis II fait passer de son propre chef, sans contrainte ni de l'Allemagne nazie ni du régime pétainiste, des lois antisémites visant au recensement des juifs et à l'organisation de rafles.

Vis-à-vis de l'Allemagne, la principauté de Monaco exercera envers le Troisième Reich ce qui sera nommé plus tard une étrange neutralité. Des liens financiers avec les nazis existaient depuis 1936, quand le ministre des Finances allemand Hjalmar Schacht avait rendu visite au prince pour mettre en place un montage financier à partir de banques allemandes. L'intérêt à avoir des liens financiers était mutuel. La prospérité et l'indépendance de la principauté en profitaient. Le Reich diversifiait ses interfaces de financement. Par la Suisse et par Monaco, l’Allemagne nazie a réussi à contourner les embargos imposés par les Alliés. Le 25 juin 1943, Louis II offre un banquet au consul d'Allemagne ; il nomme le docteur Bernhard Bodenstein, un membre du parti nazi, consul de Monaco à Berlin. Les nazis arrivent à Monaco en septembre 1943. Des Allemands prennent des participations dans la Société des bains de mer (SBM) Le comportement du prince Louis II pendant la Seconde Guerre mondiale fut parfois considéré comme germanophile. En intégrant l'armée française en 1944, son petit-fils le futur prince souverain Rainier III de Monaco évita à la famille Grimaldi une accusation de collaboration avec les nazis.

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 2 Juillet 2011

Si Sarkozy gagne en 2012, la loi sur les 35 heures sera supprimée (Novelli)

Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Hervé Novelli, déclare que si Nicolas Sarkozy l'emporte en 2012, la loi sur les 35 heures sera supprimée et la durée du travail négociée par les entreprises, après la tenue "d'Assises de la démocratie sociale", dans un entretien samedi au Parisien/Aujourd'hui en France.

 

firebolt eclair de feu harry potterVOILA UNE BONNE RAISON POUR ELIMINER SARKOZY 

 

 

ET VOTER FRONT DE GAUCHE

 

Bernard LAMIRAND

VVVV

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 1 Juillet 2011

Soigner les malades ou la fortune des rentiers, le choix est fait…



L’hypertension artérielle sévère vient d’être exclue de la liste des affections de longue durée (ALD) donnant droit à une prise en charge à 100% par l’Assurance maladie. Cette décision est officialisée par la publication d’un décret au Journal officiel du 24 juin qui prend effet à compter à du 27 juin 2011.

 

11 millions d’hypertendus, dont 4,2 millions en ALD

 

Que les 4,2 millions d’hypertendus actuellement en ALD (sur 11 millions d’hypertendus) se rassurent momentanément, cette suppression sera sans incidence sur les exonérations en cours, jusqu’au terme de leur durée de validité.

Cette décision est financière puisqu’elle devrait permettre une économie des coûts de remboursementde 4,4 M€ pour la Sécurité sociale. Officiellement, elle repose sur le fait que l’hypertension artérielle (HTA) sévère n’est plus considérée comme une maladie, mais comme un facteur de risque de maladies cardiovasculaires, ce que contestent les associations et les sociétés de cardiologie. L’HTA sévère est à l’origine de complications cardiovasculaires graves et handicapantes (cérébrales, cardiaques, coronaires, rénales). Elle est l’une des causes majeures des accidents cardiovasculaires, avec chaque année 100.000 infarctus, 150.000 accidents vasculaires cérébraux et 147.000 décès.

En pratique, les hypertendus qui disposent d’une mutuelle devront se plier à une majoration des coûts de leur contrat. Quant à ceux qui n’ont pas de couverture complémentaire, ils devront prendre en charge plus de 30% des frais engagés pour l’achat des médicaments, les examens médicaux et le suivi médical…

Article publié par Isabelle Eustache le 29/06/2011 - 11:22

Sources : Journal Officiel, décret n°2011-726 du 24 juin 2011 ; Communiqué de la Fédération française de cardiologie du 28 juin 2011.

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 30 Juin 2011

fasf.43537.jpgHonoré Daumier, un mariage d'argent

MONACO ET ATHENES

La Fontaine disait : " où maints rats assemblés faisaient, au frais de l'hôte, une entière bombance" ;  à Monaco, les hôtes qui payeront la note sont ceux  qui souffrent et doivent sacrifier leurs misérables salaires et retraites pour que ces couronnés festoient.

Demain va avoir lieu la fusion d'Albert (t'as bien le bonjour d'Al…) avec une riche roturière sud-africaine qui a su nager suffisamment de brasses pour avoir le gros lot.

Evidemment Bern et la Drucker seront sur les lieux et micros et caméras déverseront leurs "inepties" et les premiers roucoulements des mariés.

La note de ce direct nous sera facturée ( tout cela pour voir un géronte qui a plus que consommé le mariage en laissant de sa progéniture un peu partout).

Dans le "Rocher", rien ne sera trop beau, demain, pour des invités triés sur le volet qui  exhiberont leurs fortunes, volées à leur peuple. Pendant ce temps,  à Athènes, ce sera la foire à la grimace et le peuple trinquera à l'eau claire  pendant que les riches banquèteront.

A la télévision, nous avons eu droit aux préparatifs du prince, ainsi une dame nous a montré la salle de bal où l'on dansera, non pas la carmagnole mais les valses de vienne, et le couple de pigeons ramiers pourra emprunter la célèbre citation de Proudhon: " rien n'est trop beau pour la classe ouvrière, pardon la jet-classe".

Pour bien digérer son mariage, le prince de pacotille a trouvé l'étalage nécessaire:  ils feront tous festin dans un jardin spécialement aménagé en jardin méditerranéen.

Après le mariage de l'autre parasite, le prince Charles d'Angleterre, voici donc, pour la paix des ménages et pour que les pauvres s'extasient devant les belles robes et voitures, un moment idéal pour montrer aux peuples que l'argent qui leur a été volé est entre de bonnes mains.

Oui les Athènes du monde s'appauvrissent pendant que les Monaco des paradis fiscaux dansent la farandole autour du veau d'or.

Dégageons-les.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 30 Juin 2011

200px-NAMA Diadumène 2LES GRECS SONT NUS COMME LEURS STATUES Copie du Diadumène de Polyclète, v. 100 av. J.-C., musée national archéologique d'Athènes

 

Avec l'adoption du plan d'austérité préconisé par la Communauté européenne et le FMI, les grecs seront tout nu.

Après le plan de l'an dernier, à nouveau 28 milliards d'économies supplémentaires. Les grecs ne sont plus à la diète mais littéralement sur la paille.

Entendons nous sur le terme générique grec: il s'agit des salariés, des retraités, bref de petites gens: ils vont subir l'austérité préconisées par l'état major des riches siégeant à Bruxelles et relayé par les pseudo-socialistes grecs.

Il faut aussi y rajouter 50 milliards de privatisations.

C e matin toutes les bourses ouvertes saluaient la décision du parlement fantoche de la Grèce d'obéir à la loi d'airain du système capitaliste: (Sur les trois dernières séances, le CAC 40 a gagné près de 4%). faire payer sa crise par le capital variable , en l'occurrence la force de travail, voilà ce que les guérisseurs ont trouvé pour sauver le capital de sa débâcle grecque.

Salaires, retraites, sécurité sociale, emplois, services publics, conditions de travail, aggravées ;  tout y passe.

Qu'arriverait-il, en France, si une telle situation (on en n' est pas loin) venait à apparaitre concrètement ?

Avec le monarque de l'Elysée, pas de problème, il prônerait l'union sacrée et se porterait à la tête d'un plan d'austérité pour défendre ses amis du CAC 40. Coté socialiste, n'oublions pas que le défunt candidat Strauss-Kahn était l'inspirateur du plan Grec comme directeur général du FMI.

Rien de changer chez les socialistes depuis la chute du spécialiste des nuitées hôtelières à New-York.  Martine Aubry vient de prodiguer ses encouragements à Papandréou. Le malheureux Papandréou ne serait que la victime des frasques de la droite grecque et il ne peut que limiter les dégâts nous dit-elle, je résume.

Procédons alors à l'équation politique suivante: comme la France est dans une situation financière difficile du fait de la politique de la droite, de la spéculation à tout va, de la dégradation économique et  sociale du pays depuis les années Chirac et Sarkozy, si la gauche gagne les élections et se trouve aux prises avec les désastres économiques engendrées par la droite, la solution grecque est-elle le seule possible ?

Equation évidemment à vérifier chez les socialistes enclins à défendre leur ami Papandréou.

Voilà une question de fond à soulever de la part du Front de Gauche. Je l'intitulerai plus précisement de la manière suivante: " vous les socialistes, si vous accédez à nouveau au pouvoir dans un gouvernement de gauche, et que vous vous trouvez sommé par le FMI et la communauté Européenne de procéder à des mesures draconiennes, comme celles en cours en Grèce, comptez-vous les appliquer ou les refuser en mettant en place un plan de sauvetage visant à faire payer les responsables de la crise, c'est-à-dire les banquiers et actionnaires en frappant le capital d'un impôt exceptionnel soldant toutes les dettes accumulées par le dit-capital?

C'est de par des interpellations de cette sorte que pourra s'établir la clarté sur un vrai changement en France.

Sinon, c'est demain une gauche qui singera Papandréou.

La meilleure chose pour éviter ce scénario possible d'une crise majeure pour la France et un ralliement socialiste aux thèses de la purge capitaliste comme en Grèce, au Portugal et demain en Espagne et en Grande Bretagne, c'est sûrement la mobilisation des peuples avant que les vautours volent les quelques sous qui restent dans les poches des travailleurs.

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0

Publié le 29 Juin 2011

POUR DOUILLET UNE PLACE DOUILLETTE

On aura tout vu.

Un communiqué du monarque: " David Douillet fait son entrée au gouvernement comme secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger.

Il l'a enfin son maroquin.

En dehors du judo, l'individu n'a que les pièces jaunes défraichies pour titres et qualités .

Ce gouvernement devient de plus en plus un asile pour quelques vieilles gloires avachies.

La paye est un peu plus grasse que celle de député obtenue dans un coin pas trop compliqué pour  lui.

L'intéressé va donc s'occuper des français de l'étranger. Il pourra à loisir leur décerner la ceinture noire (pas du judo mais celle du serrage de ceinture que promeut actuellement Sarko et Merkel).

On pourrait discerner, avec ces nominations, que Sarkozy sentant sa fin prochaine sert quelques accessits à ces amis (es).

Le tatami douillet de Douillet risque donc de ne pas durer longtemps.

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0