Publié le 26 Juillet 2011

800px-Standard_oil_octopus_loc_color.jpgLA REGLE D'OR DE SARKOZY

Sarkozy vient d'écrire à chaque parlementaire une lettre (la règle d'or*) pour l'inviter à prendre la mesure des déficits et de les combler.

Pour cela il s'agit de modifier la constitution par les 2 parlements réunis en congrès à Versailles pour que soit adopté l'inscription dans la Constitution de l'obligation d'un retour à l'équilibre budgétaire.

En clair, toutes les collectivités et celle des états devront serrer la ceinture et cela s'inscrit dans la règle d'aucun dépassement au dessus de 3 % de la dette comme l'a précisée la communauté européenne et comme l'indique aussi le pacte "Euro-plus qui se permet de s'ingérer dans les affaires de chaque état en édictant une réglementation s'imposant aux assemblées nationales, en clair les députés français sont soumis aux règles budgétaires de l'Europe capitaliste.

Cette Europe pourrait par exemple refuser le budget décidé par la représentation nationale.

Rappelons que la communauté européenne est un aréopage de chefs d'état et que la commission européenne n'a aucune légitimité n'ayant été élue par aucun citoyen étant une entité désignée au second degré.

Pour aller encore plus profondément dans cette atteinte à la démocratie, la dernière réunion des chefs d'états tenue à Bruxelles pour régler la situation grecque, on a vu siéger à coté des chefs de gouvernements, des banquiers comme Trichet, demain peut-être nous verrons les PDG des grands groupes apporter leurs exigences.

Alors la règle d'or est bien celle de l'argent roi.

En obligeant les gouvernements nationaux à réduire la dette provenant des frasques des capitalistes et des banquiers véreux, l'atteinte est manifeste: c'est par des coupes sombres à réaliser dans les budgets sociaux aussi bien de l'état que de la Sécurité sociale qu'ils veulent éponger les sous remis aux riches pour sauver leurs comptes bancaires.

Cette règle d'or doit donc être rejetée par les deux assemblées et chaque député doit prendre l'engagement de ne pas voter ce texte lui interdisant tout compte fait de légiférer sur le budget national.

Comme cette lettre a été envoyée à tous les députés et sénateurs par Sarkozy, nul doute que derrière cette missive, c'est la pression de l'Elysée sur les élus-es de la nation.

Je pense que tous les députés communistes doivent non seulement dire leur désaccord mais en informer les citoyens de leurs circonscription.

Enfin, règle d'or, qu'est-ce que cela veut dire quand des milliards sont octroyés aux banques pour redresser leurs comptes, pour faire de mirifiques profits alors que pendant ce temps des gens dorment dans la rue, que dans des pays de la corne africaine des hommes, des femmes, des enfants meurent de faim en ce moment et que les seules terres arables encore productives sont détenues par des entreprises agroalimentaires qui exportent les céréales et les légumes produits vers l'occident.

En gros, cette règle d'or peut porter la maxime suivante: " c'est une règle d'or de sauver les riches en appauvrissant les pauvres".

Dégueulasses !

Bernard LAMIRAND

*Les gouvernements de l’Union, la Commission et le Parlement européen, avec la collaboration de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, veulent imposer une nouvelle gouvernance économique assujettie à la bourse avec pour objectif de mettre sous surveillance accrue les budgets nationaux, et de réduire les dépenses publiques.

L'objectif vise à exiger que les budgets des états soient soumis à la commission européenne avant même qu’ils soient débattus par les parlements nationaux.

Il s'agit donc de soumettre les états  à l’objectif de l’équilibre budgétaire, ce que Sarkozy appelle « la règle d’or ».

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0

Publié le 25 Juillet 2011

loup.jpg

La bête immonde.

 

 

 

NORVEGE ETHIOPIE : MISERES ET VIOLENCES DU MONDE CAPITALISTE

Ce dimanche les images de la tragédie en Norvège viennent se cumuler avec celle de la sécheresse et de la faim en Ethiopie et ailleurs dans cette région de l'Est africain.

La détresse se lisait sur les visages de ces êtres humains touchés par ces événements où leur impuissance se manifestait devant des drames qui les dépassaient de pas leur ampleur.

Un monde où la violence s'exerce de façon différente mais avec le même fond: des peuples en souffrance à cause d'un monde où la cupidité et la culture du rejet de l'autre l'emporte sur le partage et la solidarité.

C'est ce monde là qu'il faut changer.

En Norvège, un émule d'Hitler tue des gens dans une sorte de rage xénophobe, d'anti-musulman et d'antimarxiste. On peut se rendre compte à quel point les idées de haine  prennent de l'ampleur dans cet Europe où  l'idéologie de la négation de l'humain étranger se fructifie avec la frénésie de l'argent roi qui domine tout et qui rejette les plus faibles et active les vieux ressorts du chacun pour soi.

Toutes ces thèses qui entrainent des hommes à pourchasser d'autres hommes parce qu'ils viennent d'ailleurs, parce qu'ils ont faim et soif, parce qu'il veulent vivre comme tout le monde, montre à quel point se dégrade la vie ensemble sur cette planète. Des théories où maintenant à nouveau les armes parlent, où les guerres de religions redeviennent un moyen pour diviser les êtres humains et où un hurluberlu se croit digne successeur d'Hitler ou encore des templiers pour de nouvelles croisades.

A l'autre bout de ce monde occidental, sur l'autre rive, en Afrique -qui a vu naitre l'homme-cet homme "homo-sapiens" qui est notre ancêtre, des êtres humains meurent tous les jours de faim et de soif. La sécheresse gagne du terrain chaque jour et les réfugiés se comptent par millions. Ils sont entrain de refaire le chemin emprunté par les premiers hommes quittant leur habitat précaire devant des éléments naturels qui les obligeaient à émigrer vers l'Europe, vers l'Asie, vers plus tard l'Amérique.

Nous sommes tous issu de ce berceau humain qu'est l' Ethiopie: ne l'oublions pas.

A nouveau, mais à cause du sale travail libéral du capital, l'émigration vers des cieux moins austères, se développe.

Qui prend en compte ce problème qui va prendre de l'ampleur devant la menace des éléments naturels qui vont dans les dizaines d'années à venir bouleverser bien des données géographiques, démographiques, environnementales et surtout économiques avec des régions riches et d'autres marquées par l'extrême pauvreté ?

Je regardais ces reportages télévisuels hier soir où l'on voyait errer ces cortèges d'hommes et de femmes dépenaillés, avec leurs pauvres baluchons, avec ce qui est le plus inacceptable, des enfants mourant de faim sur les pistes poussiéreuses de l'Ethiopie et du Kenya, des nourrissons transportés dans les pires conditions, des orphelins ayant perdu leurs parents dans cette fuite funeste devant la pire des choses: mourir de faim.

Et pendant ce temps, les milliards valsent, les dirigeants des pays riches ne pensant qu'à redresser les bénéfices des gros actionnaires se réunissent à Bruxelles et sortent des milliards pour réguler et écouler le flot d'argent vers le capital.

Avez-vous vu une réunion, au plus haut niveau ( G7-G20), pour insuffler à ces économies de misère qui sont celles de  l'Afrique sub-saharienne, un tel rassemblement de chefs d'états ?

Non… Ils n'y pensent même pas.

Ce monde marche sur la tête. L'argent va à l'argent et la pauvreté gagne chaque jour du terrain y compris dans les pays dit-développés.

C'est de ce fossé grandissant entre ce qui ont et ceux qui n'ont pas ou plus que peut à nouveau surgir la bête immonde et la haine à son terreau dans cette situation.

C'est dans ces conditions que le capital dresse les hommes les uns contre les autres pour continuer à assurer sa domination et sa pérennité alors qu'il ne peut plus répondre aux besoins du monde et des milliards d'habitants de la planète.

Des hommes et des femmes fuient la misère engendrée par une société incapable d'apporter le bonheur à tous les habitants de la planète. Ce capital  ne trouve rien de mieux que de dresser des barrières par l'érection d'un véritable mur de la honte pour bloquer la misère à ses portes et par un mur de haine et de stigmatisation de populations telles celles des pays africains où en Europe.

Quelques milliards permettraient de sortir ces populations de la faim, d'autres milliards permettraient de mettre en place une réelle économie dans ces pays pour les sortir de la misère.

Ils pourraient alors garder leur force vives pour travailler au développement de leur économie, ils pourraient utiliser les crédits à autre chose que de dépenser des sommes fabuleuses pour se payer des armes achetées aux gros marchands d'armes capitalistes dont les nôtres en France.

Ils pourraient se débarrasser des despotes mis en place par le capital et par la France.

Oui, il est encore temps de sortir ces peuples de la faim et de la mort: les instances internationales doivent se réunir de toute urgence pour délibérer d'un plan de sauvetage et de développement de ces pays.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 23 Juillet 2011

arriv_e_du_tour_de_france.jpg

Pour Gérard Holtz, l'animateur de France télévision sur le tour de France, une grande nouvelle éclipsait les autres à l'issue de l'arrivée du tour à l'Alpe d'Huez: Sarkozy recevra les coureurs français du Tour de France à l'issue de la dernière étape.

Aux dires des mauvaises langues, ils feraient d'ailleurs tous ensemble, le tour du pâté de maison de l'Elysée;  et Sarkozy endosserai le maillot jaune des erreurs politiques ayant conduit la France à un taux d'endettement record.

Vous allez me dire, quoi de plus normal que le Président de la République française reçoivent les héros français du tour de France ?

Y aura-t-il une distribution de légions d'honneurs ?

Après tout, l'exploit sportif vaut mieux que les risettes et les courbettes.

Habituellement, depuis qu'il est élu en 2007, il fait le visite du tour et monte dans la bagnole du directeur de course comme l'an dernier dans l'étape du Tourmalet. Il n'est pas le seul à y aller, j'ai cru apercevoir Hollande dans la même voiture cette année, en quête de notoriété, parmi les amoureux de la pédale.

Rassurez-vous, n'y voyez aucune allusion détournée: j'aime ceux qui pédalent durement pendant trois semaines par monts et par vaux comme on dit.

Mais pourquoi cette fois-ci, il se contente de recevoir  les coureurs français?

Soit que le président redoute de se déplacer et de rencontrer les masses populaires au bord des routes, avec toutes les expressions imagées qu'il est inutile ici de préciser, soit qu'il préfère faire un show avec la presse et sa télévision à ses ordres pour sa campagne. J'opterai pour la seconde hypothèse.

Mais revenons à nos moutons, pardon à nos coureurs à vélo:  ils le méritent cette réception de la nation et non du sire qui use ses derniers fonds de culottes au palais. Ils ont transpiré suffisamment pour avoir droit à salir la moquette du chef suprême. Celui-ci fait lui aussi actuellement le tour de France électoral pour garder sa place très compromise.

Il pourra leur demander à nos coureurs à vélo comment remonter la pente. Comment sprinter dans la dernière ligne droite des présidentielles en acculant dans les balustrades ses adversaires, comment ragaillardir les bulletins à son nom.

Ils pourront lui suggérer de prendre les roues de la télévision à ses ordres pour sauter ses adversaires dans la dernière ligne d'extrême droite, de se faire accorder quelques grosses poussettes par les PDG du CAC 40, d'avoir pour lui remettre le maillot la soubrette du Medef.

A ce que l'on peut savoir, le tour de France de Sarkozy est mal engagé, des indices démontrent que malgré le management de ses amis PDG, les poussettes des spectateurs UMP, les fariboles des journalistes à sa toute grandeur, il n'arrivera pas à grimper le col de 3eme catégorie, le ballon de l'Elysée, malgré tous les encouragements de Gérard Holtz.

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 22 Juillet 2011

EUROPE LES SPECULATEURS EXULTENT

Natixis +5,35% 3,37€ Credit Agricole +5,52% 9,31€ Societe Generale +6,19% 38,23€ BNP Paribas +4,18% 48,92€ Archos +1,84% 8,85€ Axa +5,61% 14,41€ Alcatel-Lucent -1,41% 3,57€ Total +0,91% 38,91€  (chiffres repris dans le Boursier)..

europe1.jpg 

 

Ils exultent comme disait ce jour "l'Humanité".

Les puissants se sont donc réunis au chevet du malade grec et l'ont dopé pour qu'il tienne le coup. Il ne faut pas , en effet, que les marchés boivent la tasse et que leur euro "se casse la gueule".

Hier, ils ont eut très peur, "les chocottes" comme on dit en langage populaire.

Mais la crise est toujours là.

Hier, ces tristes sires -qui dirigent l'Europe- Sarkozy en tête, n'avaient d'yeux que pour sauver les banquiers et leur magot. Rien concernant les salariés, les retraités et plus largement les gens modestes qui souffrent partout en Europe des conséquences d'une crise qui n'est pas la leur.

Aucun de ces "mulots européens" ne s'est penché sur le chevet du chômage, des bas salaires, des protections sociales qui se dégradent, de l'école qui n'en peut plus de la baisse de ses moyens éducatifs, des services publics rongés par l'appétit des profiteurs qui s'emparent des morceaux qui rapportent le plus.

Le capital a du mettre de sa poche - très peu- pour rendre le déficit grec moins exorbitant et en espaçant la dette grecque sur une période plus longue (30 ans).Leur sale argent, ils veulent le récupérer à tout prix et s'il le faut en allongeant les remboursements et en maintenant des intérêts usuraires pour ce pauvre pays roulé dans la farine par les sociaux démocrates et la droite.

Derrière ces mesures, le cancer capitalistique continue de faire son œuvre, il gagne du terrain et les métastases prolifèrent notamment en Europe;  le remède d'hier soir peut entrainer rapidement une nouvelle bouffée de fièvre.

Il est à craindre que la seule parade que veulent entendre les dirigeants politiques de cette Europe de m… c'est d'extraire tous ce qui est social, services publics etc.  pour redonner au capital des perspectives financières et des dividendes aux actionnaires à la hauteur de leur féroce appétence. Lire ce que dit le Figaro, organe central du capitalisme français dit : "Français, quel que soit le prochain président de la République, préparez-vous à vous serrer la ceinture ! Jeudi, selon les documents servant de base à la négociation, Paris s'apprêtait à prendre l'engagement, comme toutes les capitales de la zone euro qui ne sont pas sous le coup d'un programme d'aide, de passer sous la barre de 3 % de déficit public en 2013 «au plus tard». Un chiffre inscrit dans le traité de Maastricht en 1992, piétiné depuis des années, et qui semble donc sur le point de revivre…

Ces derniers mois, la France s'est engagée vis-à-vis de Bruxelles à ramener le déficit des administrations publiques (État, collectivités territoriales, sécurité sociale) à 6 % du PIB en 2011, 4,6 % en 2012 et enfin, justement, à 3 % en 2013. Mais cette promesse du gouvernement Fillon prend cette fois une tournure beaucoup plus solennelle.

Le gouvernement a déjà assuré à Bruxelles qu'il prendrait «toutes les mesures nécessaires pour respecter la trajectoire de finances publiques notifiée dans le programme de stabilité». Il a prévu de poursuivre le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite; de réduire les dépenses de fonctionnement courant de l'État de 10 % en trois ans; de réexaminer toutes les dépenses d'intervention (66 milliards d'euros) pour réaliser le même effort que sur les dépenses de fonctionnement; et surtout de poursuivre la suppression des niches fiscales et sociales".

Il n'est pas démenti par les socialistes notamment Hollande disant dans la presse: "La crise de l’Euro est avant tout une crise politique. Il ne s’agit pas de nier les risques d’insolvabilité de la Grèce, les dettes accumulées par le Portugal et l’Irlande et la fragilité de l’Espagne et de l’Italie, pas d’avantage de passer sous silence les risques que présentent les comptes publics de la France. Mais l’Europe paye d’abord son absence de stratégie commune de désendettement, et ce des avant la crise de 2008.

En gros une façon de dédouaner les responsabilités du capital et des banques et surtout d'amener les politiques à agir en faveur d'une régulation capitaliste des dettes en la faisant portés par les peuple".

Cette option, celle tout compte fait de tous les dirigeants européens, montre que le PS est sur la même voie que ceux qui demandent des sacrifices aux grecs et demain davantage encore et aux français particulièrement.

Le choix d'hier à Bruxelles est le choix du dividende par rapport au prix de la force de travail qu'il s'agit de diminuer par une austérité européenne et mondiale des peuples.

Le capital s'est donné hier du répit mais il ne s'est pas donné de l'avenir car son avenir est de plus en plus incertain si les forces de gauche dépasse leurs désaccords et se fixent pour objectif de le dépasser en prenant notamment deux mesures toutes simples:

-nationaliser ou européaniser toutes les banques et faire en sorte que celles-ci jouent leur rôle d'incitatrices du progrès social et économique et cessent de spéculer : il faut sortir les banques du rôle de financier du  grand capital.

-déclarer toutes les dettes bancaires dû aux opérations spéculatives irrécupérables.

A entendre les intervenants dans l'humanité de ce jour, nous sommes loin des véritables mesures, notamment les socialistes avec leurs eurobonds, mais aussi le PCF qui aurait pu aller plus loin avec une analysé marxiste dont il est capable de le faire notamment avec sa section économique qui devrait être le maillon indispensable pour des propositions dans ces moments.

La crise systémique du capital, la rechute qui s'annonce montre à quel point le capitalisme n'est plus la solution pour la société humaine. Il n'y a qu'une analyse et des propositions communistes qui peuvent faire bouger les choses.

Mais il faut se sortir du carcan électoraliste et dire les choses aux français pour une politique dépassant le capitalisme, même si celle-ci va à l'encontre de la constitution européenne et nous oblige à y sortir face à l'incendie qu'elle sécrète et sécrétera davantage demain.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0

Publié le 21 Juillet 2011

medium_medecins-120.2.jpgMEDECINE: ESCULAPE ET L'ACTE MEDICAL EN FONCTIONS DE VOTRE PORTE MONNAIE.

Je vais commencer cet article sur la convention que viennent de passer les syndicats de médecins généralistes et l'Assurance maladie par une nouvelle très triste pour le groupe Pharmaceutique Roche.

C'est une information que j'ai trouvé dans une revue de presse:

"Le groupe pharmaceutique suisse Roche a annoncé jeudi 21 juillet avoir enregistré au premier semestre un bénéfice net en recul de 5% à 5,3 milliards de francs suisses (4,5 milliards d'euros), en raison de l'appréciation de la devise helvétique, a-t-il annoncé jeudi.

A taux de change constant, le profit net a par contre progressé de 10% entre janvier et juin, a précisé Roche dans un communiqué. ( la spéculation permet bien des choses)

Pour l'année en cours, le laboratoire s'attend à une hausse du chiffre d'affaires inférieure à 5% en monnaies locales dans la division pharmaceutiques et au niveau du groupe, "du fait de l'impact de la réforme de la santé aux Etats-Unis et des mesures d'austérité en Europe".

Le groupe a par contre revu à la hausse de 10% en monnaies locales son objectif de bénéfice par action rapporté aux activités de base pour cette année".

Comme vous pouvez le constater le Groupe Roche pleure sur un résultat financier inférieur à l'année dernière à cause des remous de la devise suisse. Mais il ajoute que cela sera corrigé par les monnaies locales de 10 % (certainement pour pallier cette carence par tous les subterfuges sur le prix de la force de travail). Le capital connait toutes les ficelles pour s'en sortir.

Une chose intéressante : le constat fait par ce groupe des conséquences des plans d'austérité en matière de santé tant en Europe qu'aux Etats-Unis.

Derrière ces chiffres se cachent les violences faites aux gens concernant ce droit pourtant inaliénable à la santé tel que Croizat et d'autres l'avaient envisagé au lendemain de la deuxième guerre mondiale.

Vous allez me dire: qu'est-ce que cela a à voir avec la signature d'une nouvelle convention médicale entre les généralistes et l'Assurance maladie ?

Tout simplement que l'on prend du soin pour relever le niveau des prestations des médecins ( élections présidentielles approchant), que les groupes pharmaceutiques font des résultats formidables malgré la crise et alors que pour les salariés et retraités c'est la soupe à la grimace.

Notons que pour les salariés, le SMIC n'a pas été relevé au 1er juillet et la pression pour baisser les salaires est intense, que pour les retraités leur pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader depuis 20 ans, et si l'on regarde dans toute la communauté européenne, c'est partout la baisse du prix de la force de travail qui est avancé pour que le capital retrouve des bénéfices à la hauteur de ses exigences comme va d'ailleurs le préciser les mesures que prendront ce jour à Bruxelles les gouvernants libéraux et sociaux libéraux de l'Europe.

Le plus grave de cette convention, ce n'est pas la carotte qui leur est octroyé pour bons et loyaux services: certes le texte généralise le paiement des médecins à la performance, qui complétera le paiement à l'acte, le procédé doit permettre aux médecins de toucher jusqu'à 9 100 euros de prime s'ils atteignent tous leurs objectifs, mais là n'est pas le fond de l'histoire.

Le pire c'est les nouvelles dispositions de sortie du secteur conventionné, il est dit selon l'AFP: La Sécu et les médecins ont jeté les bases d'un nouveau secteur tarifaire, le "secteur optionnel", à mi-chemin entre les actuels secteurs 1 (médecins pratiquant les tarifs Sécu) et 2 (honoraires libres). Réservé aux médecins de "plateaux techniques lourds" (chirurgiens, anesthésistes, gynécologues-obstétriciens) actuellement en secteur 2 (sauf exceptions), il vise à mieux encadrer les importants dépassements d'honoraires pratiqués dans ces spécialités. Les médecins qui choisiraient le "secteur optionnel" s'engageraient à plafonner leurs dépassements, dans une limite de 50 % au-dessus du tarif opposable qui sert de base de remboursement à la Sécu et à réaliser un minimum de 30 % d'actes sans dépassements. En contrepartie, ils bénéficieraient d'une prise en charge partielle de leurs cotisations sociales.

Les complémentaires santé s'engageraient à prendre en charge ces dépassements encadrés. Mais elles n'ont pas paraphé le protocole d'accord, demandant d'abord une série d'engagements de la part des pouvoirs publics. La mise en place du secteur optionnel est donc encore au conditionnel.

Il est fort à parier que de telles dispositions permettront d'ouvrir la boite à pandore de tous les coups fourrés pour se faire du fric. En fait l'assurance maladie fait un pas de plus dans le libéralisme médical en acceptant le développement de la pratique d'un secteur optionnel à condition de garder 30 % des actes sans dépassements.

Question à 100 balles: qu'arrivera t'"il aux patients (où plutôt les clients à l'allure où c'est parti) quand le quota de 30 % aura été atteint: ils devront accepter des dépassements ?

Inadmissible.

Voilà une mesure qui va aggraver sérieusement les soins pour les plus fragiles, pour ceux en difficultés financières, pour les pauvres et les chômeurs. L'inégalité devant la maladie va prendre une allure infernale et que dire des mutuelles qui seraient prêts à jouer les jeux pour je ne sais quels engagements des pouvoirs publics.

En fin de compte, cette convention montre bien la politique de classe qui s'est installé dans le domaine de la santé: les groupes pharmaceutiques font des profits mirifiques, la médecine libérale se dégage petit à petit des tarifs conventionnels, les cliniques privées empochent;  il n'y a que les patients qui payent la note et ne voient aucunement leur propre pouvoir d'achat augmenté.

Croizat revient, ils ne sont pas devenus fous mais ils veulent mettre fin à la sécurité sociale solidaire comme une vengeance de 1945.

A quand le retour de la charité  et aux baumes pour se soigner quand on a plus les moyens d'aller chez le médecin.

 

Bernard LAMIRAND

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 20 Juillet 2011

Pendant les vacances, je présenterai quelqus bonnes pages du Capital de Karl Marx. Histoire de ne pas laisser mon blog inerte.

Bernard LAMIRAND

 

Le développement de la production capitaliste

Karl MARX Le Capital - Livre premier

I° section : la marchandise et la monnaie

Chapitre premier : La marchandise


I. — Les deux facteurs de la marchandise : valeur d'usage et valeur d'échange ou valeur proprement dite. (Substance de la valeur, Grandeur de la valeur.)

La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s'annonce comme une « immense accumulation de marchandises [1]  ». L'analyse de la marchandise, forme élémentaire de cette richesse, sera par conséquent le point de départ de nos recherches.

La marchandise est d'abord un objet extérieur, une chose qui par ses propriétés satisfait des besoins humains de n'importe quelle espèce. Que ces besoins aient pour origine l'estomac ou la fantaisie, leur nature ne change rien à l’affaire [2]. Il ne s'agit pas non plus ici de savoir comment ces besoins sont satisfaits, soit immédiatement, si l'objet est un moyen de subsistance, soit par une voie détournée, si c'est un moyen de production.

Chaque chose utile, comme le fer, le papier, etc., peut être considérée sous un double point de vue, celui de la qualité et celui de la quantité. Chacune est un ensemble de propriétés diverses et peut, par conséquent, être utile par différents côtés. Découvrir ces côtés divers et, en même temps, les divers usages des choses est une œuvre de l’histoire [3]. Telle est la découverte de mesures sociales pour la quantité des choses utiles. La diversité de ces mesures des marchandises a pour origine en partie la nature variée des objets à mesurer, en partie la convention.

L'utilité d'une chose fait de cette chose une valeur d'usage [4] . Mais cette utilité n'a rien de vague et d'indécis. Déterminée par les propriétés du corps de la marchandise, elle n'existe point sans lui. Ce corps lui-même, tel que fer, froment, diamant, etc., est conséquemment une valeur d'usage, et ce n'est pas le plus ou moins de travail qu'il faut à l'homme pour s'approprier les qualités utiles qui lui donne ce caractère. Quand il est question de valeurs d'usage, on sous-entend toujours une quantité déterminée, comme une douzaine de montres, un mètre de toile, une tonne de fer, etc. Les valeurs d'usage des marchandises fournissent le fonds d'un savoir particulier, de la science et de la routine commerciales [5] .

Les valeurs d'usage ne se réalisent que dans l'usage ou la consommation. Elles forment la matière de la richesse, quelle que soit la forme sociale de cette richesse. Dans la société que nous avons à examiner, elles sont en même temps les soutiens matériels de la valeur d'échange.

La valeur d'échange apparaît d'abord comme le rapport quantitatif, comme la proportion dans laquelle des valeurs d'usage d'espèce différente s'échangent l'une contre l’autre [6], rapport qui change constamment avec le temps et le lieu. La valeur d'échange semble donc quelque chose d'arbitraire et de purement relatif ; une valeur d'échange intrinsèque, immanente à la marchandise, paraît être, comme dit l'école, une contradictio in adjecto [7]. Considérons la chose de plus près.

Une marchandise particulière, un quarteron de froment, par exemple, s'échange dans les proportions les plus diverses avec d'autres articles. Cependant, sa valeur d'échange reste immuable, de quelque manière qu'on l'exprime, en x cirage, y soie, z or, et ainsi de suite. Elle doit donc avoir un contenu distinct de ces expressions diverses.

Prenons encore deux marchandises, soit du froment et du fer. Quel que soit leur rapport d'échange, il peut toujours être représenté par une équation dans laquelle une quantité donnée de froment est réputée égale à une quantité quelconque de fer, par exemple : 1 quarteron de froment = a kilogramme de fer. Que signifie cette équation ? C'est que dans deux objets différents, dans 1 quarteron de froment et dans a kilogramme de fer, il existe quelque chose de commun. Les deux objets sont donc égaux à un troisième qui, par lui-même, n'est ni l'un ni l'autre. Chacun des deux doit, en tant que valeur d'échange, être réductible au troisième, indépendamment de l'autre.

Un exemple emprunté à la géométrie élémentaire va nous mettre cela sous les yeux. Pour mesurer et comparer les surfaces de toutes les figures rectilignes, on les décompose en triangles. On ramène le triangle lui-même à une expression tout à fait différente de son aspect visible : au demi-produit de sa base par sa hauteur. De même, les valeurs d'échange des marchandises doivent être ramenées à quelque chose qui leur est commun et dont elles représentent un plus ou un moins.

Ce quelque chose de commun ne peut être une propriété naturelle quelconque, géométrique, physique, chimique, etc., des marchandises. Leurs qualités naturelles n'entrent en considération qu'autant qu'elles leur donnent une utilité qui en fait des valeurs d'usage. Mais, d'un autre côté, il est évident que l'on fait abstraction de la valeur d'usage des marchandises quand on les échange et que tout rapport d'échange est même caractérisé par cette abstraction. Dans l'échange, une valeur d'utilité vaut précisément autant que toute autre, pourvu qu'elle se trouve en proportion convenable. Ou bien, comme dit le vieux Barbon :

« Une espèce de marchandise est aussi bonne qu'une autre quand sa valeur d'échange est égale ; il n'y a aucune différence, aucune distinction dans les choses chez lesquelles cette valeur est la même [8] . »

Comme valeurs d'usage, les marchandises sont avant tout de qualité différente ; comme valeurs d'échange, elles ne peuvent être que de différente quantité.

La valeur d'usage des marchandises une fois mise de côté, il ne leur reste plus qu'une qualité, celle d'être des produits du travail. Mais déjà le produit du travail lui-même est métamorphosé à notre insu. Si nous faisons abstraction de sa valeur d'usage, tous les éléments matériels et formels qui lui donnaient cette valeur disparaissent à la fois. Ce n'est plus, par exemple, une table, ou une maison, ou du fil, ou un objet utile quelconque ; ce n'est pas non plus le produit du travail du tourneur, du maçon, de n'importe quel travail productif déterminé. Avec les caractères utiles particuliers des produits du travail disparaissent en même temps, et le caractère utile des travaux qui y sont contenus, et les formes concrètes diverses qui distinguent une espèce de travail d'une autre espèce. Il ne reste donc plus que le caractère commun de ces travaux ; ils sont tous ramenés au même travail humain, à une dépense de force humaine de travail sans égard à la forme particulière sous laquelle cette force a été dépensée.

Considérons maintenant le résidu des produits du travail. Chacun d'eux ressemble complètement à l'autre. Ils ont tous une même réalité fantomatique. Métamorphosés en sublimés identiques, échantillons du même travail indistinct, tous ces objets ne manifestent plus qu'une chose, c'est que dans leur production une force de travail humaine a été dépensée, que du travail humain y est accumulé. En tant que cristaux de cette substance sociale commune, ils sont réputés valeurs.

Le quelque chose de commun qui se montre dans le rapport d'échange ou dans la valeur d'échange des marchandises est par conséquent leur valeur ; et une valeur d'usage, ou un article quelconque, n'a une valeur qu'autant que du travail humain est matérialisé en elle.

Comment mesurer maintenant la grandeur de sa valeur ? Par le quantum de la substance « créatrice de valeur » contenue en lui, du travail. La quantité de travail elle-même a pour mesure sa durée dans le temps, et le temps de travail possède de nouveau sa mesure, dans des parties du temps telles que l'heure, le jour, etc.

On pourrait s'imaginer que si la valeur d'une marchandise est déterminée par le quantum de travail dépensé pendant sa production plus un homme est paresseux ou inhabile, plus sa marchandise a de valeur, parce qu'il emploie plus de temps à sa fabrication. Mais le travail qui forme la substance de la valeur des marchandises est du travail égal et indistinct une dépense de la même force. La force de travail de la société tout entière, laquelle se manifeste dans l'ensemble des valeurs, ne compte par conséquent que comme force unique, bien qu'elle se compose de forces individuelles innombrables. Chaque force de travail individuelle est égale à toute autre, en tant qu'elle possède le caractère d'une force sociale moyenne et fonctionne comme telle, c'est-à-dire n'emploie dans la production d'une marchandise que le temps de travail nécessaire en moyenne ou le temps de travail nécessaire socialement.

Le temps socialement nécessaire à la production des marchandises est celui qu'exige tout travail, exécuté avec le degré moyen d'habileté et d'intensité et dans des conditions qui, par rapport au milieu social donné, sont normales. Après l'introduction en Angleterre du tissage à la vapeur, il fallut peut-être moitié moins de travail qu'auparavant pour transformer en tissu une certaine quantité de fil. Le tisserand anglais, lui, eut toujours besoin du même temps pour opérer cette transformation ; mais dès lors le produit de son heure de travail individuelle ne représenta plus que la moitié d'une heure sociale de travail et ne donna plus que la moitié de la valeur première.

C'est donc seulement le quantum de travail, ou le temps de travail nécessaire, dans une société donnée, à la production d'un article qui en détermine la quantité de valeur [9]. Chaque marchandise particulière compte en général comme un exemplaire moyen de son espèce [10]. Les marchandises dans lesquelles sont contenues d'égales quantités de travail, ou qui peuvent être produites dans le même temps, ont, par conséquent, une valeur égale. La valeur d'une marchandise est à la valeur de toute autre marchandise, dans le même rapport que le temps de travail nécessaire à la production de l'une est au temps de travail nécessaire à la production de l'autre.

La quantité de valeur d'une marchandise resterait évidemment constante si le temps nécessaire à sa production restait aussi constant. Mais ce denier varie avec chaque modification de la force productive du travail, qui, de son côté, dépend de circonstances diverses, entre autres de l'habileté moyenne des travailleurs ; du développement de la science et du degré de son application technologique des combinaisons sociales de la production ; de l’étendue et de l'efficacité des moyens de produire et des conditions purement naturelles. La même quantité de travail est représentée, par exemple, par 8 boisseaux de froment si la saison est favorable, par 4 boisseaux seulement dans le cas contraire. La même quantité de travail fournit une plus forte masse de métal dans les mines riches que dans les mines pauvres, etc. Les diamants ne se présentent que rarement dans la couche supérieure de l'écorce terrestre ; aussi faut-il pour les trouver un temps considérable en moyenne, de sorte qu'ils représentent beaucoup de travail sous un petit volume. Il est douteux que l'or ait jamais payé complètement sa valeur. Cela est encore plus vrai du diamant. D'après Eschwege, le produit entier de l'exploitation des mines de diamants du Brésil, pendant 80 ans, n'avait pas encore atteint en 1823 le prix du produit moyen d’une année et demie dans les plantations de sucre ou de café du même pays, bien qu'il représentât beaucoup plus de travail et, par conséquent plus de valeur. Avec des mines plus riches, la même quantité de travail se réaliserait dans une plus grande quantité de diamants dont la valeur baisserait. Si l'on réussissait à transformer avec peu de travail le charbon en diamant, la valeur de ce dernier tomberait peut-être au-dessous de celle des briques. En général, plus est grande la force productive du travail, plus est court le temps nécessaire à la production d'un article, et plus est petite la masse de travail cristallisée en lui, plus est petite sa valeur. Inversement, plus est petite la force productive du travail, plus est grand le temps nécessaire à la production d'un article, et plus est grande sa valeur. La quantité de valeur d'une marchandise varie donc en raison directe du quantum et en raison inverse de la force productive du travail qui se réalise en elle.

Nous connaissons maintenant la substance de la valeur : c'est le travail. Nous connaissons la mesure de sa quantité : c'est la durée du travail.

Une chose peut être une valeur d'usage sans être une valeur. Il suffit pour cela qu'elle soit utile à l'homme sans qu'elle provienne de son travail. Tels sont l'air des prairies naturelles, un sol vierge, etc. Une chose peut être utile et produit du travail humain, sans être marchandise. Quiconque, par son produit, satisfait ses propres besoins ne crée qu'une valeur d'usage personnelle. Pour produire des marchandises, il doit non seulement produire des valeurs d'usage, mais des valeurs d'usage pour d'autres, des valeurs d'usage sociales [11] . Enfin, aucun objet ne peut être une valeur s'il n'est une chose utile. S'il est inutile, le travail qu'il renferme est dépensé inutilement et conséquemment ne crée pas valeur.


Notes

[1] Karl MARX, Contribution à la critique de l’économie politique, Berlin, 1859, p. 3.

[2] « Le désir implique le besoin ; c'est l'appétit de l'esprit, lequel lui est aussi naturel que la faim l'est au corps. C'est de là que la plupart des choses tirent leur valeur. » (Nicholas BARBON, A Discourse concerning coining the new money lighter, in answer to Mr Locke's Considerations, etc., London, 1696, p. 2 et 3.)

[3] « Les choses ont une vertu intrinsèque (virtue, telle est chez Barbon la désignation spécifique pour valeur d'usage) qui en tout lieu ont la même qualité comme l'aimant, par exemple, attire le fer » (ibid., p. 6). La propriété qu'a l'aimant d'attirer le fer ne devint utile que lorsque, par son moyen, on eut découvert la polarité magnétique.

[4] « Ce qui fait la valeur naturelle d'une chose, c'est la propriété qu'elle a de satisfaire les besoins ou les convenances de la vie humaine. » (John LOCKE, Some Considerations on the Consequences of the Lowering of Interest, 1691 ; in Works, Londres, 1777, t. II, p. 28.) Au XVIIe siècle on trouve encore souvent chez les écrivains anglais le mot Worth pour valeur d'usage et le mot Value pour valeur d'échange, suivant l'esprit d'une langue qui aime à exprimer la chose immédiate en termes germaniques et la chose réfléchie en termes romans.

[5] Dans la société bourgeoise « nul n'est censé ignorer la loi ». — En vertu d'une fictio juris [fiction juridique] économique, tout acheteur est censé posséder une connaissance encyclopédique des marchandises.

[6] « La valeur consiste dans le rapport d'échange qui se trouve entre telle chose et telle autre, entre telle mesure d'une production et telle mesure des autres. » (LE TROSNE, De l'intérêt social , in Physiocrates, Ed. Daire, Paris, 1846, t. XII, p. 889.)

[7] « Rien ne peut avoir une valeur intrinsèque. » (N. BARBON, op. cit., p. 6) ; ou, comme dit Butler :
The value of a thing
Is just as much as it will bring
.

[8] « One sort of wares are as good as another, if the value be equal ... There is no difference or distinction in things of equal value. » Barbon ajoute : « Cent livres sterling en plomb ou en fer ont autant de valeur que cent livres sterling en argent ou en or. » (N. BARBON, op. cit., p. 53 et 7.)

[9] « Dans les échanges, la valeur des choses utiles est réglée par la quantité de travail nécessairement exigée et ordinairement employée pour leur production. » (Some Thoughts on the Interest of Money in general, and particulary in the Public Fonds, etc., London, p. 36.) Ce remarquable écrit anonyme du siècle dernier ne porte aucune date. D'après son contenu, il est évident qu'il a paru sous George II, vers 1739 ou 1740. [Note à la deuxième édition]

[10] « Toutes les productions d'un même genre ne forment proprement qu'une masse, dont le prix se détermine en général et sans égard aux circonstances particulières. » (Le TROSNE, op. cit., p. 893.)

[11] (Et non simplement pour d'autres. Le paysan au Moyen Age produisait la redevance en blé pour le seigneur féodal, la dîme en blé pour la prêtraille. Mais ni le blé de la redevance, ni le blé de la dîme ne devenaient marchandise, du fait d'être produits pour d'autres. Pour devenir marchandise, le produit doit être livré à l'autre, auquel il sert de valeur d'usage, par voie d'échange.)
J'intercale ici ce passage entre parenthèses, parce qu'en l'omettant, il est arrivé souvent que le lecteur se soit mépris en croyant que chaque produit, qui est consommé par un autre que le producteur, est considéré par Marx comme une marchandise. (F. E.) [Friedrich Engels pour la 4° édition allemande]

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Repost0

Publié le 19 Juillet 2011

marx.gif

Marx travaillant et préparant son oeuvre sur le Capital.

 

 

L'EUROPE A TREPAS OU L'EUROPE GUERIE DU CAPITAL

Ils vont se réunir jeudi au chevet du malade.

Toute la presse bourgeoise prépare le grand événement à Bruxelles.

Nul doute que se prépare une saignée, plutôt une hémorragie sérieuse de nos portefeuilles.

Les socialistes européens se sont fendus d'un communiqué rappelant qu'ils soutiendront toutes les mesures prévoyant la résorption de la dette et que les peuples, à l'image de celui de la Grèce, devront supporter les mesures d'austérité;  et dans ce sens ils ont apporté leurs soutien à leur ami Papandréou qui est cul et chemise avec la droite pour faire payer la crise aux travailleurs grecs.

En France:  Hollande, Aubry, Royal, Valls, les "primaires socialistes" rivalisent de termes pour qualifier leur allégeance à des mesures que tout compte fait Sarkozy et Merkel préparent pour sabrer les pauvres et remettre les compteurs à zéro de la dette en prenant sur leurs misérables pécules.

L'Europe est malade depuis sa naissance de cette entente gauche droite pour gérer le capital des possédants, telle que l'avaient prévu ces fondateurs: Monnet et le germanique Robert Schuman, l'ami des maitres de forges franco-allemand.

Mitterrand avait fait ce qu'il fallait avec Maastricht pour la circulation des marchandises et des capitaux, Delors avait présidé la mise en place de cette Europe des riches, Jospin et la gauche plurielle avait accepté l'euro pour fluidifier les opérations financières à travers le monde, les socialistes avaient accepté une constitution giscardienne en 2005, rejetée par le peuple français et irlandais ils avaient fait le dos rond quand Sarkozy l'a fait passer aux forceps à Lisbonne en 2008.

Depuis, les forbans des gouvernements européens de gauche comme de droite, s'entendent comme des larrons en foire pour diriger l'Europe capitaliste libérale et profiteuse et ils sont à l'origine de la dette actuelle puisqu'ils ont tant donné au capital et aux spéculateurs.

Ils ont mis ensemble les finances des Etats européens au rouge Ils  ont créés avec les américains la bulle financière, ils ont soutenus les pires spéculateurs, ils ont encouragés leurs banques à prêter qu'aux riches.

Droite et socialistes se réunissent donc au chevet du malade pour lui extirper la dette et la refiler aux pauvres.

Réduire ainsi une dette abyssale qu'ils ont contribué à construire durant des années et singulièrement depuis Maastricht qui ouvrait l'espace européen à toutes sortes de tribulations financières et immobilières. Rappelez-vous la circulation du capital et des marchandises préconisée comme un avenir radieux pour tous.

Mettre tout ce beau monde à Bruxelles, jeudi, au chevet du malade, c'est octroyer à  ces empoisonneurs de socialistes ou de droite la possibilité d'administrer la potion amère requise pour que les peuples soient mis à la diète pour redonner du tonus à la bête qui a besoin de beaucoup d'euros et de dollars pour déambuler et reprendre sa marche en avant pour le fric.

Ainsi nos socialistes, tous au diapason du maitre capital, beuglent avec force leur soumission à la loi du marché. Il faut faire plaisir au marché, celui libre et non faussé auquel ils ont fait vœu de subordination en 2005.Il faut donc un Esculape  pour procéder à la saignée.

C'est le sens qu'ils donnent à la résorption de la dette, de son effacement dans les comptes  des riches.

Parlons-en de la dette, leurs dettes: qu'ils se la payent !

Cette dette des états est celle des marchés, des financiers, des banquiers véreux, des profiteurs, des voleurs de troncs dans les églises du capital ( les entreprises) où ils se font fait du fric sur le dos des salariés et des retraités.

Et voilà les détrousseurs que les socialistes français et autres s'apprêtent à soutenir en nous demandant de nous saigner à blanc pour faire disparaitre la dette en 2013 comme le dit si bien Hollande.

C'est un scandale aurait dit Georges Marchais.

Il y a le brave Laurent qui s'y oppose, il fait d'ailleurs une excellente analyse de cette dette dans l'humanité de ce jour, mais cela se termine toujours par des solutions certes utiles comme la relance d'une croissance saine pour que les états européens remboursent leurs dettes mais insuffisantes.

Allons donc camarade Laurent, croissance saine, peut-il y avoir une croissance saine en ce système ? Suffira -t'elle d'ailleurs pour juguler une crise systémique du capital qui prend des proportions incommensurables pour le capital telles que nos économistes marxistes l'ont repéré?

N'y-a-t-il pas à pousser nos idées communistes sur le dépassement du capitalisme par des actes communistes et non pas par un pansement du système?

 Et c'est en raison de cette crise qui met en cause son devenir que le capital choisit la manière forte: l'austérité générale des peuples et la remise en cause partout des protections sociales, du prix de la force de travail pour essayer de faire refluer la débandade actuelle du système qui doit être non pas pansé mais combattu par les communistes.

Ils utilisent la manière forte, nous devons nous aussi utiliser la manière forte et la dire et l'expliquer aux peuples: les peuples n'ont pas à payer la crise du système, la relance de la croissance n'est pas la solution idéale, et de plus comme elle sera, n'en doutons pas,  utilisée pour faire trimer davantage et que les richesses produites fichent alors dans le camp du paiement de la dette du capital.

Ce qu'il faut, c'est que les dettes du capital soient tout simplement mis au rancart. Et pour cela, dans les comptes d'exploitation capitaliste, il y a une ligne comptable:  celle des pertes et profits. Il s'agit de considérer ces dettes comme des créances irrécupérables pour les banques et les entreprises qui ont spéculé et vendu de la monnaie de singe. Cela grèvera leurs comptes, c'est un fait, et c'est pourquoi il faut décréter que tant que leur dette n'est pas soldée, aucun dividende n'est à distribuer, aucune action revalorisée.

Seuls les salaires et les retraites bénéficieront d'un relèvement répondant alors à l'argument de Laurent d'une croissance  saine : celle utile aux populations.

Voilà ce que Mélenchon devait proposer… chiche.

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

Repost0

Publié le 17 Juillet 2011

 

img895

Croizat ministre du travail et de la Sécurité sociale

ouvrant un bureau de sécurité sociale en 1946.

 

 

 

LA SANTE A L'ENCAN?

Avez-vous regardé les annonces publicitaires à la télévision?

Depuis quelques temps, c'est un véritable déchainement de publicité pour des médicaments que l'on propose à la consommation.

Les firmes pharmaceutiques fabricant ces médicaments rivalisent de conseils, d'avis, d' avertissements, qui visent à mettre en évidence un choix personnel de l'usager (du clients comme il est dit) sans passer obligatoirement par le médecin ( on ne voit même plus apparaitre le conseil que si le malaise persiste d'aller voir le médecin traitant).

Il faut dire que la liste des médicaments non remboursables ou mal remboursés augmentent après chaque annonce gouvernementale d'économie à réaliser sur le dos des malades alors que des médicaments dont les molécules sont repris sous d'autres noms sont facturés très chers à la sécu et représentent en coût des milliards d'euros pour la sécurité sociale qui ne fait rien pour supprimer ces médicaments inutiles comme le Plavix qui n'est que de l'aspirine *.

Un phénomène est à observer: les personnes qui ne sont plus remboursées ou peu continuent à prendre ces médicaments et vont directement chez le pharmacien pour se les procurer en cas de besoin.

Il faut voir maintenant le nombre de personnes sortant leur carte bleue, leur carnet de chèques, leur porte feuille pour payer ces médicaments dont certains sont dangereux pour la santé.

En fait, il s'agit d'habituer, petit à petit, les gens à passer directement chez le pharmacien ou le supermarché où ces remèdes sont en vente dite libre pour tout ce qui n'est pas maladies graves.

Cette stratégie est voulue. Elle correspond à cette idée réactionnaire que les personnes doivent financer leur santé et cesser de bénéficier de l'Etat providence. Nous ne sommes pas loin alors du système américain qui oblige chacun à pourvoir à sa santé alors que chez nous  c'est chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins  (Ambroise Croizat, ministre communiste 1945-1947).

Nous reviendrions alors à la précarité de la santé pour les plus pauvres comme avant la naissance de la sécurité sociale.

Une personne en ALD (diabète hypertension, troubles du rythme cardiaque)  me disait que maintenant certains de ses médicaments, pourtant nécessaires, et qui sont  des adjonctions à sa maladie, sont ajoutés par le médecin mais plus préconisés par la sécurité sociale comme remboursables et cela grève sensiblement son pouvoir d'achat.

Quand j'observe, toujours à la dite pharmacie auquelle je prends mes médicaments, le comportement des gens, je me rends bien compte, à la question du pharmacien - avez-vous votre carte vitale?- qu'un nombre non négligeable d'usagers viennent maintenant sans ordonnances pour acheter des médicaments pour une angine, pour un gros rhume, pour des céphalées,  des problèmes d'estomac et de peau etc. Plus grave encore apparait maintenant à la télévision et dans la presse des publicités pour des médicaments tel celui de la prostate et l'on peut s'attendre à ce qu'un jour l'on nous disent que l'adénome de la prostate n'est plus une maladie mais la conséquence de l'âge et n'entre plus dans le cadre de l'assurance maladie.

Il est temps de mettre les gens en alarme sur cette façon détournée de faire passer une orientation qui se dessine visant à ce que la Sécurité sociale ne rembourse que des maladies et hospitalisations graves et le reste étant à la charge des intéressés avec les requins des assurances.

Derrière cela se prépare une explosion des inégalités en matière d'accès à la santé que l'on perçoit d'ailleurs concrètement à travers le choix entre honoraires libres ou conventionnés pour les consultations médicales et les actes.

Cette question de la couverture maladie doit être au coeur du débat politique et il est indispensable d'interroger les candidats sur cette question d'une couverture totale par la Sécurité sociale, ce  qui nécessite d'en terminer avec les assurances privés qui se font passer pour des mutuelles et aussi de renouer avec les orientations fixées par Croizat visant à une assurance maladie universelle et financée par les cotisations sociales et bien sûr de se sortir de ces honoraires dit-libres ou encore de ces spécialistes qui s'installent dans le secteur public  (hôpitaux) pour faire leur clientèle et faire payer plus cher les patients pressés ou stressés pour un acte médical plus rapide à partir du carnet de rendez-vous en sortant des honoraires conventionnés.

Le financement doit être assuré en prenant sur les profits réalisés et les exonérations de cotisations sociales ne doivent plus être tolérées.

La position du PS est à ce sujet des plus ambigüe:  elle annonce un financement par la CSG donc par l'impôt et du même coup libérer l'employeur de toutes cotisations sociales (scandaleux).

Il me semble que cette question doit faire partie du débat avec les salariés et les retraités à la rentrée et notamment au moment ou va être discuté le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée.

Oui, des luttes fortes, tout de suite, pour une assurance maladie assurant le remboursement complet de tous les médicaments répondant aux critères de santé et sous ordonnances s'imposent.

Les riches puisent dans les entreprises par leurs dividendes pour se soigner durant toute leur vie dans les meilleures conditions, il doit en être de même pour les salariés et les retraités en prenant sur leurs dividendes par les cotisations sociales nécessaires.

Bernard LAMIRAND

* coût des surprescriptions et des prix surestimés - « le Plavix est facturé 30 fois plus cher que l'aspirine pour un service équivalent ». Des milliards d'euros sont ainsi soustraits de la sécu pour ce médicament copié.

*sud-ouest 27 mars 2011 extraits: Les 100 milliards d'euros de bénéfices annuels engrangés par l'industrie pharmaceutique résultent d'un développement sans précédent des « me-too ». Des médicaments qui n'apportent rien de véritablement nouveau mais sont dopés par la pub et l'invention de nouvelles pathologies gourmandes en ordonnances : fatigue chronique, jambes lourdes, troubles musculo-squelettiques…

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

Repost0

Publié le 16 Juillet 2011

firebolt eclair de feu harry potterDans "Le monde" un article, je cite :  Hollande candidat à la primaire socialiste pour 2012, a estimé samedi qu'il fallait "rééquilibrer les comptes publics sans tarder, descendre à 3% du PIB le plus vite possible" dans un entretien au Monde daté dimanche-lundi.
"Le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera", affirme le député socialiste de Corrèze.


Assurant vouloir être celui "qui dit la vérité, montre une volonté et une cohérence", il assure qu'engager la réduction des déficits devra se faire "sans tarder".
Dès 2013 ? "Oui, je ne le dis pas pour céder à je ne sais quelle pression des marchés ou des agences de notation, mais parce que c'est la condition pour que notre pays retrouve confiance en lui", explique-t-il.

 

Voilà le nouveau commis que la capital est entrain de mettre sous la rampe de lancement pour remplacer le défaillant Strauss-Kahn.

 

A aucun moment, ce candidat libéral n'invoque ceux qui devraient payer la note; c'est à dire les banques, les spéculateurs et les profiteurs dont les profits records explosent en cette année 2011.

Pour la retraite il est prêt à revenir à 60 ans que pour ceux qui ont les trimestres nécessaires et les autres iront se faire voir à 67 ans comme aboutira la réforme de 2010.

 

OUI, LA FRANCE EST EN DANGER AVEC CE PAPANDREOU FRANCAIS

 

 

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 16 Juillet 2011

Paix.jpg14 JUILLET : ET SI LE DEFILE SE FAISAIT SANS ARMES ?

Une citation de Barbusse pour commencer : « Il n’y pas que les monstrueux intéressés, financiers, grands et petits faiseurs d’affaires, cuirassés dans leurs banques ou leurs maisons, qui vivent de la guerre, et en vivent en paix pendant la guerre, avec leurs fronts butés d’une sourde doctrine, leurs figures fermées comme un coffre-fort. Il y a ceux qui admirent l’échange étincelant des coups, qui rêvent et qui crient comme des femmes devant les couleurs vivantes des uniformes. Ceux qui s’enivrent avec la musique militaire ou avec les chansons versées au peuple comme des petits verres, les éblouis d’esprit, les fétichistes, les sauvages »

 

Le 14 juillet 2011 nous invite à faire un retour en arrière sur la fête nationale.

Fillon, entrain de mettre en place un nouveau roitelet, en Côte d'Ivoire, nous y convie.

Allons-y !

Ne vient-il pas de dire que la dame des verts, Eva Joly, n'est pas compétente pour parler du 14 juillet parce qu'elle n'a qu'une connaissance pas  très ancienne de notre histoire du fait de ses  origines norvégiennes.

Encore que les drakkars sont arrivé chez nous, en Normandie, il y a déjà quelques siècles.

Faudra t'il avoir des années d'ancienneté pour avoir droit de parler de l'histoire de France et de ses us et coutumes ?

A quand une nouvelle loi pour limiter la nationalité française en fonction des connaissances historiques et de la  vérification auprès de tous les impétrants qu'ils s'estiment tous ancêtres des gaulois?

Personnellement je n'ai jamais apprécié ces défilés de la fête nationale avec les chars et avions de combats et ses légionnaires avec leur tablier et leur hache. Y compris les défilés sur la place rouge où à Pékin avec les fusées.

Par contre, j'aimais bien, dans ma jeunesse, ces défilés scolaires au rythme d'une musique entrainante, ces danses et exercices gymniques sur la place du Général de Gaulle de mon patelin, les pétards et les feux d'artifices.

Je mesure l'importance d'avoir une armée de la république ( je la préférais quand elle était celle des appelés) pour défendre le pays.

Je verrai bien les soldats français défiler la main dans la main avec des chômeurs, des jeunes, des enfants, des sportifs, des gens du spectacle le 14 juillet en laissant leurs canons, leurs tanks et avions à la caserne.

L'histoire du 14 juillet, ce n'est pas un défilé militaire. Le 14 juillet c'est le peuple qui prend la Bastille.

Je verrai bien chaque 14 juillet prendre des prises des bastilles d'aujourd'hui:  par exemple les banques et leurs trafiquants financiers ou encore la Lyonnaise des eaux ou la bastille pétrolière Total etc.

Le 14 juillet n'est devenu qu'un défilé militaire qu'en 1919 pour honorer les poilus: ces hommes qui avaient souffert d'une guerre qui n'était pas la leur. En 1945, le défilé des armées libératrices ( alliés, résistants, armée française de libération) s'est fait avec le peuple de Paris :  un peuple qui avait pris les armes contre le nazisme et la collaboration des hauts gradés de 14/18 comme Pétain.

Aujourd'hui, au moment ou retentit de plus en plus le cliquetis des armes pour dompter les peuples récalcitrants, pour garder des zones d'influences, pour en conquérir d'autres, la paix doit être au cœur de tous les peuples de la terre.

Dans le monde, les seuls endroits où  les armes s'adjugent les fêtes nationales: c'est la France, l'Italie, la Chine, la Russie et les despotes de régimes dictatoriaux.

Le 14 juillet doit rester le moment ou la nation tout entière s'unit derrière ses valeurs républicaines et les valeurs républicaines n'ont rien à voir avec les chevauchées militaires.

Voir l'armée de la République et les enfants d'âge scolaire défiler ensemble, main dans la main cela montrerait la naissance d'une nouvelle république: celle des citoyens libérés du carcan des armes détenues par l'idéologie dominante.

 

 

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0