Publié le 4 Août 2011

divers_067-copie-1.gifRETRAITES LES SALOPERIES SONT EN COURS DE REALISATION

Après avoir mis en application la fin de la retraite à 60 ans, le gouvernement vient de décider le passage à 41 ans et demi de cotisations ( Le décret portant à 166 trimestres, soit un supplémentaire, la durée de cotisation pour les générations nées à partir de 1955 a été publié au Journal officiel, un mois à peine après la fin de la retraite à 60 ans) pour avoir droit à la retraite pleine et entière c'est-à-dire sans décote du fait du nombre de trimestres insuffisants.

Cette mesure entre en application plus tôt que prévu, celle-ci était prévu pour 2012.

Les salariés travailleront un trimestre supplémentaire qui se rajoute à d'autres trimestres depuis la fin des 37ans et demi de cotisations pour une retraite sans abattements.

C'est ni plus ni moins des années de travail gratuit que le capital gagne en faisant travailler les salariés plus longtemps.

Déjà, avant la mise en œuvre de ces dispositions, le chômage des salariés âgés avait augmenté sérieusement et il est permis de penser qu'avec l'application d'un nouveau trimestre supplémentaire de cotisations, le chômage des salariés âgés va encore prendre de l'importance (licenciements) et en même temps, du fait de départs plus tardifs, les jeunes trouveront encore moins de travail à la rentrée de septembre pour ceux qui ont fini leurs études.

Ce que la CGT avait indiqué est malheureusement entrain de se produire, les salariés sont les victimes aux deux bouts. 

Derrière ces mesures nous trouvons bien évidemment le MEDEF et plus largement le capitalisme libéral toujours en quête de réduire le social à sa plus simple expression.

Ces mesures alourdiront le chômage mais aussi toucheront les recettes en cotisations sociales et du même coup, par ricochet,, le financement de la retraite s'en trouvera davantage déficitaire et il sera alors facile aux gouvernants de prétexter la réduction de la dette par de nouvelles réductions sur les dépenses sociales du pays. En gros, un cercle vicieux très utile au capital pour faire passer ses mesures d'austérité conformément au pacte européen.

Au lieu de favoriser le travail  sous toutes ses formes ( meilleurs salaires, CDI, embauches de jeunes, départ en retraite à 60 ans, fin des exonérations de cotisations sociales) le gouvernement choisit la politique de la terre brulée sociale pour permettre à la finance de faire du profit.

A la rentrée, l'action syndicale devrait être à la une , non pas pour s'opposer simplement à cette politique d'austérité mais pour le lancement d'un puissant mouvement social exigeant des mesures immédiates d'augmentation des salaires, la retraite à 60 ans sans abattement pour tous les salariés quelque soit leur situation en années de cotisations ( ils ne sont pas responsables de la crise et de ses conséquences sur le chômage et les emplois précaires qui dégradent la validation du nombre d'années de cotisations).

Il faut aussi que les travailleurs dans leur entreprise interpellent les partis de gauche pour qu'ils  s'engagent à prendre des mesures de cette dimension s'ils arrivent au pouvoir.

Oui, il faut une rentrée explosive.

J'attend de mon parti (le PCF) qu'il s'exprime fortement à ce sujet et qu'une vaste campagne s'engage avec le Front de gauche sur ce que l'on pourrait appeler "une vraie sortie de crise par les salaires, l'emploi, les retraites".

Pourquoi pas une pétition nationale du PCF dés les premiers jours de la rentrée .

Le journal l'humanité , journal communiste, devrait être le vecteur d'une telle mobilisation.

Bernard LAMIRAND

 

 

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Publié le 3 Août 2011

Meduse-BHL-multi-cartes.jpgBHL  : L'ATTACHE MILITAIRE DE SARKOZY

On aura tout vu avec Sarkozy: le dénommé Bernard Henry Lévy, philosophe,  est devenu une sorte d'égérie masculine de Sarkozy pour les affaires étrangères et celles de l'armée.

Etrange aujourd'hui, que le porte parole du gouvernement et de Sarkozy soit le sous fifre BHL: ne vient-il pas de dire que des discussions sont en cours depuis des semaines entre les insurgés libyens et certains partisans de Mouammar Kadhafi pour trouver une issue au conflit armé qui dure depuis cinq mois.

Le philosophe se targue d'un rôle dans l'intervention armée de la France et d'autres pays occidentaux et s'est institué en une sorte d'intermédiaire entre les insurgés et l'Elysée nous dit l'agence Reuters.

 «Il y a des discussions politiques, des négociations politiques avec les gens de Tripoli qui n'ont pas de sang sur les mains, d'ex-lieutenants de Kadhafi, des technocrates, des gens qui savent faire marcher un Etat», a-t-il indiqué sur  Europe 1.On peut se demander pourquoi payer des généraux  et des hauts fonctionnaires diplomates pour conseiller le monarque de l'Elysée qui, peut-être, est trop  occupé actuellement à ravaler sa "façade" de l'Elysée  dans tous les sens du terme.

C'est ce personnage, sorti de la cuisse de Jupiter , qui aurait ainsi inspiré Sarkozy pour le déclenchement d'une lutte armée contre le régime de Kadhafi , régime hier encore adulé par le chef de l'état.

Confier les rênes de la stratégie guerrière à cet individu ne pouvait qu'entrainer ce que l'on voit aujourd'hui: un bourbier.

Ce "va t'en guerre" fait partie de ces interventionnistes qui proclament le droit d'intervention pour soutenir les révoltes d'opprimés mais ils choisissent toujours les endroits où l'odeur du gaz et le torrent du pétrole règnent en maitre absolu.

Vous ne les verrez jamais intervenir là où la bourgeoisie tient les rênes dictatorialement: par exemple au Maroc et hier en Egypte et en Tunisie où  le sieur BHL n'a jamais préconisé d'intervention de l'aviation pour régler le compte de Ben Ali et de Moubarak. Vous ne le verrez pas non plus demander l'intervention des forces de l'Otan pour rendre la Palestine aux palestiniens.

Sa grandeur démocratique est à géométrie variable.

Et puis cette guerre en Libye tourne au tragi-comique: tous ces individus qui bombaient le torse, allaient faire qu'une bouchée du dictateur libyen, qui disaient que quelques jours suffiraient sous un tapis de bombe de l'Otan et en particulier des avions français pour le renard du désert soit éliminé, on peut se rendre compte de l'inanité de tels propos.

Cela fait maintenant plusieurs mois que les troupes favorables à Kadhafi tiennent le choc.

Et dans ce concert de déclarations intempestives, il est à remarquer que le ministre  des affaires étrangères, Juppé, l'ex-réfugié du Canada, semble complètement dépassé par les événements. Ne nous avait-il pas dit que l'affaire libyenne serait réglée en quatre coups de cuillères à pots.

Ou va-t-on avec tous ces apprentis sorciers des armes sinon qu'à de plus en plus de conflagrations armées dangereuses pour la paix.

Encore une raison de se séparer de cet individu aux prochaines élections Présidentielles.

Pour cela, il faut que les questions de la paix et de la démocratie soient l'affaire des peuples et non pas d'un philosophe morveux.

Bernard LAMIRAND

 

 

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Publié le 2 Août 2011

OBAMA.jpg

Les bicepts d'Obama

ne servent à rien

face aux banquiers US

 

OBAMA S'APLATIT

Chacun se rappelle l'espoir qu'avait donné l'élection de Barack Obama comme Président des Etats-Unis, en remplacement du vil Bush, l'ami de Sarkozy.

Un "métissé" à la tête des Etats-Unis, c'était faire monter au plafond tous nos émérites louangeurs des Etats-Unis que embouteillent à longueur de journée nos écrans.

Même, mon journal l'humanité s'était laissé aller sur ce sujet.

Il allait tout abattre le nouveau président, certains le présentaient comme le digne successeur de Roosevelt et de son fameux "New Deal".

On allait voir ce que l'on allait voir.

Eh bien, le jeux sont fait. Obama vient de tourner casaque (plutôt vient de montrer son vrai visage). Les républicains ont obtenu ce qu'ils voulaient: un iplan de relévement de la dette américaine avec l'engagement d'Obama de ne pas augmenter les impôts des riches, donc de faire payer la note aux  pauvres gens.

Déjà, Obama, nous avait montré qu'il n'était rien de plus que le défenseur du capital américain en maintes occasions, notamment sur les déploiements militaires sur la planète.

La crise, qui vient des Etats-Unis, il l'a refilé à l'Europe et les G20, G8, FMI, Banque mondiale, OMC ,c'est lui et ses comparses de Wall-Street qui tiennent toujours les rênes.

Les bourses hésitent encore, et on a vu - dés l'accord entre les républicains et les démocrates - celles-ci repartir à la hausse et puis apprenant lundi soir que les choses n'étaient pas réglées parmi les membres du Congrès américain, celles-ci sont reparties à la baisse. Comme on peut le voir, le capital fait pression pour que l'accord soit bien celui de poursuivre l'augmentation de la dette et de la faire payer comme en Europe et en France aux travailleurs et aux retraités salariés.

A ce qui se dit, des démocrates ruent dans les brancards, ce sont ceux qui ont cru en Obama comme homme providentiel pour redonner à l'Amérique du social. Ils sont aujourd'hui furieux et ils ont raison de ne pas vouloir se faire "ampapaouter" par les financiers des grandes banques américaines qui tirent les ficelles, mais une grande partie d'entre eux sont liés aux banques et aux grands groupes américains qui assurent leur devenir politique.

Tout démontre avec ce qui vient de se passer dans le premier pays capitaliste , qu'y compris aux Etats-Unis, le capital  est en difficulté et a fait son temps. Le problème c'est que dans ce grand pays, le mouvement social a été décimé par le Maccarthysme et en particulier le parti communiste américain.

Dans ce pays, deux partis se succèdent depuis très longtemps, trop longtemps, l'un  dit républicain mais avec une droite des plus réactionnaire en son sein et un parti appelé démocrate qui représente une sorte de centre gauche qui a toujours défendu les banquiers et les grands financiers du capitalisme américain qui leur renvoient l'ascenseur par des moyens financiers assurant leur devenir politique.

C'est un peu ce que l'idéologie dominante voudrait voir naitre en France. Deux partis jouant des partitions sensiblement les mêmes mais s'affrontant sur des personnalités et surtout pas sur des projets différents sur le fond.

Ce qui va se concrétiser dans les jours qui viennent aux Etats-Unis, c'est un accord pour que les travailleurs américains se font la ceinture sur leur santé, leur salaires, leurs emplois.

Nous retrouvons bien, à l'échelle de ce système dominateur, les mêmes recettes partout: faire payer la crise , les endettements que cela a généré pour renflouer les banques d'affaires et les gros capitaux privés aux salariés, à ceux qui ne sont considérés que comme un capital variable qu'il faut réduire à sa plus simple expression en temps de crise, c'est-à-dire seulement au minimum vital et à des droits sociaux limités à leur plus simple expression.

C'est ce qui se passe actuellement en Grèce, au Portugal, en Espagne où le socialiste Zapatero, après ses méfaits sociaux, va remettre le pouvoir à la droite espagnol en organisant des élections.

C'est le sauve qui peut chez cet individu et sa petite clique.

C'est ce qui nous attend avec l'autre Zapatero en France, le socialiste Hollande, à moins que le peuple descende dans la rue avant les élections.

 

Bernard LAMIRAND

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Publié le 1 Août 2011

divers_005.gifAVEC ADRIANA KAREMBEU : DE L'ETHIOPIE A CE QUE NOUS SOMMES AUJOURD'HUI

J'ai regardé le film sur les agriculteurs de hauts plateaux d'Abyssinie et la présence parmi ces gens d'Adriana Karembeu dans un concept créé par Frédéric Lopez "quelqu'un vous attend quelques part" et vous fait rencontrer des gens dans une sorte "de rendez-vous en terre inconnue".

Formidable ce reportage empreint d'une grande émotion.

L'on y voit des cultures différentes de la nôtre.

Là, il s'agit de rencontrer une famille très pauvre d'agriculteurs sur ces hauts plateaux où la vie est très dure.

Adriana et son compagnon de voyage vont faire connaissance avec ces hommes, ces femmes, ces enfants.

Ils vont participer pendant une semaine "à la dure" aux activités de la famille mais aussi échanger, se parler, aimer ces gens simples, croyants, mais cherchant à se libérer de l'étrave du passé et surtout du conservatisme religieux catholique qui règne dans cette région.

Adriana est magnifique dans ce rôle d'une femme qui découvre la vie sociale loin des paillettes de la mode. Elle dira, un peu gênée de le dire, à la question posée par la femme de l'agriculteur, qu'elle fait comme métier celui d'une jolie fille choisie pour habiller les gens de vêtements. On la sent embarrassée par la relation qu'elle est obligée de faire entre notre monde et ce qu'elle découvre dans ces terres d'Abyssinie.

Mais ces gens l'écoutent, rient de ses bourdes et de ses étonnements, de sa difficulté à faire les travaux réservés aux femmes et puis les discussions s'engagent, la fille ainée a été mariée jeune comme la tradition séculaire et religieuse l'impose encore dans cette région, elle a pleurée, s'est sauvée plusieurs fois de son mari qui venait la rechercher au domicile de ses parents, le père de la famille, Sissay, est un homme qui se sort petit à petit de cette sécularité qu'il a appliqué à sa fille ainée, il fait partie de ceux qui ont modernisé la culture des céréales si indispensables à la vie de la famille, il a créé son propre réseau d'eau pour irriguer ses terres, il a appris à lire très tard et a compris avec la lecture qu'il fallait évoluer et sa seconde fille va à l'école ainsi que ses fils et pour eux plus question de mariage arrangé.

Il achète lui-même cahiers, crayons, livres car l'école n'est pas gratuite là-bas et peu d'enfants y vont.

Il m'a subjugué au moment où il explique tout cela par ses mots d'une grandeur extraordinaire et je le cite:  "avant de savoir lire je vivais dans l'obscurité", parole fortes démontrant que les hommes et les femmes marchent avec leur tête.

Et chemin faisant nous avons découvert qu'une grande bataille de la jeunesse éthiopienne était en cours pour se débarrasser des préjugés obscurantistes autour du mariage, du rôle de la femme, de la religion catholique qui freine des quatre fers dans cette région d'Abyssinie et le témoignage de la plus jeune fille de Cissay vient en appui de ces libérations en cours quand elle dit avoir aidé sa copine d'une quinzaine d'années à fuir le domicile familial en lui apprenant que son père l'avait destiné au mariage à 12 ans.

En révélant ces évolutions, la télévision aidait à faire saisir que ces peuples font partie de nous-mêmes.

Et me venait en mémoire nos origines:  n'est ce pas  dans cette région ( le Rift), pas très loin de là, que les premiers signes de l'humanité sont apparus avec Lucie que nous a si bien décrit Yves Coppens le paléontologue?

Les premiers hommes qui ont marché,  qui se sont tenue debout, viennent de ce coin de l'Afrique. Ils ont ensuite essaimé dans toutes les parties de la planète et notamment en Europe.

Et là, je pense, à ces misérables interventions du "sire de Grenoble", Sarkozy,  voulant bouter  Roms et gens d'Afrique hors de la France

Et puis finalement, reprenant les belles paroles de Cissay, cet agriculteur qui voit devant et pas derrière -"avant de savoir lire je vivais dans l'obscurité" - ne pourrions nous pas dire à notre tour, pour ne pas vivre dans l'obscurité:  "nous voulons non seulement lire mais vivre avec nos semblables qu'ils soient d'Afrique et d'ailleurs".

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 31 Juillet 2011

images.jpgISRAEL CA BOUGE et AILLEURS AUSSI

Qui ,l'eut cru ?

On nous disait qu'Israël était devenu une terre sans contestation depuis l'arrivée au pouvoir de Netanyahou.

Eh bien non ! La révolte gronde aussi dans ce pays du pourtour méditerranéen.

Après la Tunisie, l'Egypte, la Lybie, le Maroc, le Yémen, la Syrie voilà maintenant Israël aux prises avec des mouvements sociaux importants.

Que se passe t'il donc en Israël ?

Vous remarquerez que les informations viennent au compte goutte: aucun grand média français n'y a consacré une ligne, sauf ce jour dans le monde. Les perroquets n'ont rien mieux à faire que de nous trouver, hier, sur la 2eme chaine, que des reportages sur un mariage princier en Ecosse et une visite à Saint- Tropez parmi la jet-set.

Les chaines nationales deviennent des chaines de la jet-set, des soutanes, des princes et des princesses, des membres du Fouquet's avec les Drucker et compagnie.

Tristes chaines nationales aux mains du rédacteur en chef Sarkozy. Je plains les journalistes - les vrais- pas ceux embauchés à coup de dizaines de millions d'euros par an et plus pour satisfaire le maitre du séant;  et pour nous donner le change, nous avons droit tous les jours aux logorrhée des primates socialistes. Heureusement qu'il nous reste Charles Anderlin comme correspondant là-bas, mais pour combien de temps?

Les serviteurs télévisuels de l'Elysée sont plus en attente des vagissements à venir du coté de Brégançon que du coté des plaintes de ceux qui souffrent de la politique sarkozienne.

En Israël, les choses sont claires, c'est une révolte sociale titrait, le monde: "La protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements, porte plus généralement sur l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment dans le domaine médical et de l'éducation. Avançant toute une gamme de revendications, les manifestants ont fustigé le premier ministre, accusant le pouvoir d'être au service de magnats de la finance, s'insurgeant contre la force des monopoles et des cartels en Israël, et réclamant la baisse des impôts indirects. Pour la première fois depuis que le mouvement a été lancé il y a un mois, la minorité arabe, qui souffre de discriminations particulières, s'y est associée".

A ce que nous pouvons savoir d'autres révoltes se dessinent et il ne serait pas étonnant que tous ces mouvements tant en Europe qu'au Maghreb et au moyen Orient débouche sur quelques chose de grand.

Je verrai bien ce mouvement prendre cette ampleur au moment où les forces du capital se sont organisées au G20, G8, FMI, OMC, Banque mondiale et européenne et leurs gouvernements pour faire payer la crise à tous les travailleurs du monde.

La phrase célèbre de Karl Marx et de Friedrich Engels  dans le Manifeste communiste " Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!  est plus que jamais d'actualité.

D'autant que des mouvements naissent aussi en ce moment aux Etats-Unis, en Amérique Latine, en Afrique, en Chine même où le communisme d'état a fini par se muer en capitalisme pur et dur.

Dégageons- les tous…

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 30 Juillet 2011

divers_067-copie-1.gifLES PAPANDREOU (S) FRANÇAIS

Regardez les tous ! Ils rivalisent d'effets de manches pour attirer la clientèle électorale à eux.

Aucun d'entre eux n'a retenu la leçon de 2002 et de 2007.

Le scénario est en passe de se reproduire du coté des socialistes.

A les entendre, ils faudraient une nouvelle union sacrée, pour faire face à la crise du système capitaliste.

Les socialistes, toujours à l'affut du pouvoir, c'est leur coté existentiel, redonnent donc dans les couplets du "serrer les rangs" pour posséder le pouvoir.

Ils s'adressent non pas  au  PCF et de ses alliés dans le cadre du Front de gauche, mais à partir de leur vieil atavisme vers les centristes, comme dans les périodes tristes de notre histoire ( guerre froide, guerre d'Algérie, plan Marshall, CECA puis communauté européenne et j'en passe) où il fallait faire passer les saloperies du capital.

Ils comptent aussi rallier des gaullistes en perdition (voir Royal).

Le tout dans une ligne antisarkozisme qui n'a que comme but que de l'effacer du pouvoir et de prendre sa place pour continuer, tout compte fait, une politique guère différente que celle menée par le pouvoir actuel ( à part le coté autoritaire et d'extrême droite que cultive Sarkozy et sa bande).

Mais en dehors de cela, quelle est la différence?

L'épaisseur d'une feuille à cigarette !

J'ai titré mon article : les Papandréou(s) français. Pourquoi ?

Tout simplement, parce qu'il faut s'y attendre, les candidats-es socialistes en puissance d'être  investis-es pour les présidentielles, feront la même politique que Papandréou en Grèce: se coucher devant les exigences du FMI, de la communauté européenne, et en premier lieu des représentants français du CAC 40.

Regardez-les, écoutez leurs discours: c'est du sang et des larmes pour les travailleurs à travers la réduction de la dette à 3 % en 2013 avec des réductions drastiques de salaires, de retraites, de droits à la santé, de services publics etc.

Ils sont tous d'accord pour prendre ce chemin, que ce soit Hollande devenu l'ami des Chirac, Aubry dont on oublie pas qu'elle fut l'adjointe de Gandois l'ancien président du CNPF (MEDEF) et maitre des forges lorrains, Royal et ses intonations marquées vers le centrisme, Valls qui, à un moment, cherchait sa place chez Sarkozy, sans parler de l'inénarrable Lang toujours prêt à rendre service à cette droite au pouvoir par des missions qui lui ont été confiées, de même Rocard.

Les primaires socialistes comme les gesticulations d'autres candidats au centre et à droite ne sont qu'un moyen d'éviter que l'on parle du fond: celui du projet qui peut modifier la donne, cette donne actuelle dont il faudrait se défaire au plus vite car elle est mortifère pour le peuple et particulièrement les jeunes, les salariés, les retraités.

Les socialistes ont en plus le toupet de présenter "leurs primaires" comme celles de la gauche; il faut dénoncer cette tromperie qui n'a d'ailleurs qu'un sens perpétuer cette élection présidentielle au suffrage universelle pour élire un monarque pour cinq ans.

Cela impliquera de le dire tout au long de la campagne et de mettre les taquets comme on dit et ces taquets doivent être clairement exprimés par le PCF et le Front de Gauche.

Il faut face au capitalisme le dépasser et cela ne se fait pas avec des mots et des envolées oratoires mais par des actes précis.

C'est de cette manière que le débat peur prendre une autre tournure que celui d'une élection digne des concours de beauté ( qui n'en sont pas d'ailleurs vu les figures usées de ces crampons  de la politique).

 

Bernard LAMIRAND

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Publié le 29 Juillet 2011

lagarde.jpegLAGARDE DU CAPITAL AUX MANETTES

Il n'a pas fallu longtemps pour que la dame du capital américain et international fasse des siennes au FMI après avoir appauvri les travailleurs-es et les retraités-es avec Sarkozy.

En digne successeuse de Strauss-Kahn -celui-qui a mis les grecs dans la panade pour payer les frasques des friqués du monde entier- elle vient de donner raison aux plus droitiers du parti républicain américain de tailler dans l' habillage social restreint des américains pour réduire la dette américaine.

Il faut dire qu'elle a fait ses griffes avec Sarkozy pour tailler dans la Sécurité sociale et servir ses amis rentiers.

Comme le dit mon journal l'humanité de ce jour, je cite: la politique des intégristes a reçu l'appui du FMI, et de Mme Lagarde: "la réforme de la protection sociale, y compris des économies supplémentaires sur les dépenses de santé, ainsi que des hausses de recettes, y compris en réduisant les niches fiscales " doivent être appliquées.

Et l'on parle bien sûr de privatisations, d'assurances privées, bref le modèle américain dont on voit qu'il est lui aussi synonyme de crise ( les émeutes sociales sont à venir).

On peut se rendre compte, à travers le débat aux Etats-Unis entre les forces de l'extrême droite américaine et celles d'une droite temporisatrice du type démocrate (mais pas tous amortisseurs) que partout dans le monde le débat est plus qu'engagé pour délibérément faire payer la crise aux pauvres, aux travailleurs, aux retraités, aux peuples déjà plus qu'opprimés comme dans les pays africains.

C'est comme les plaques tectoniques, celles-ci bougent et entrainent des répercussions et des séismes un peu partout. C'est le cas de la crise systémique du capitalisme et de son avant-garde avancée les Etats-Unis, elle cherche à se caler à tout prix sur qui sera le plus déterminé à faire payer la crise aux pauvres et de ce fait cela  entraine des chocs sur l'ensemble de la planète du fric.

Le choc est rude, il faut combler les espaces, rapprocher les plaques qui se chamaillent pour avoir la maitrise du système et l'on voit la plaque européenne, la plaque asiatique avec la chine particulièrement, celle plus disparate de l'Eurasie avec la Russie essayer de colmater les brèches dues à la crise et de prendre une certaine prépondérance sur els autres plaques.

Le FMI de "Lagarde du Capital " est là comme agent certificateur d'une bonne gestion de la crise et ne se prive pas de donner les recettes nécessaires.

Quand on regarde l'ensemble de la planète capitaliste, puisque le système est prépondérant depuis la fin de l'URSS, on peut se rendre compte qu'il n'a pas fini de se débattre dans une crise de son système qui démontre qu'il est à bout de souffle.

Ce qui se passe dans le monde pourrait faire croire - à travers le G8, le G20, l'Euro-groupe- que le capital est à la barre pour conduire le cargo du fric à travers une mer déchainée par les zigzags de la bourse. La mer n'est pas déchainée, elle commence à produire un vent contraire à celui du capital.

Aux mesures prises pour renflouer le capital auxquels s'adonnent les grands organismes mondiaux comme le FMI, L'OMC et les grandes réunions de chefs d'états, s'expriment en contrefaçon les luttes et les révolutions sur l'ensemble des plaques tectoniques du capital.

Regardons le Maghreb, il est en proie à une véritable révolution dans tout le pourtour méditerranéen, cela bouge plus profondément en Afrique, l'épisode Cote d'Ivoire est loin d'être terminée, le Sénégal peut s'enflammer et puis en Europe, les peuples bougent à l'instar de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal et même les anglais s'y mettent. En France il ne manque qu'une véritable union de la gauche dotée d'un vrai projet de dépassement du capitalisme pour faire mordre, la poussière à l'oligarchie financière et bourgeoise pétainiste. En Amérique latine, les peuples bougent à leur manière. Ne sommes- nous pas entrer dans plus qu'une contestation des mesures prises par le capital pour juguler sa crise ?

Les luttes prochaines montreront le chemin.

Finalement, ce que nous pouvons remarquer, c'est l'incapacité du capital à maitriser sa crise qui apparait bien comme celle d'un système à dépasser. Les récentes mesures prises avec grand fracas à Bruxelles montrent qu'elles deviennent inopérantes quand le mal est si profond et le tracé des bourses du monde capitaliste, véritable baromètre du système, montre qu'ils sont à bout de souffle et qu'ils n'ont plus que des solutions autoritaires, dictatoriales, militaires pour tenir la rampe du fric.

L'histoire nous révèle qu'en pareil cas, un système malade fini toujours par être combattu par ses victimes: les travailleurs .

L'heure est bien aux révoltes et aux révolutions dans le monde et chez nous.

Bernard LAMIRAND

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Publié le 28 Juillet 2011

marx.gif

Après le premier article sur la marchandise

voici sur la valeur. Chaque semaine je ferai

la suite de ce chapitre du capital. B.Lamirand

 

 

I° section : la marchandise et la monnaie

Chapitre premier : La marchandise

III. — Forme de la valeur.

Les marchandises viennent au monde sous la forme de valeurs d'usage ou de matières marchandes, telles que fer, toile, laine, etc. C'est là tout bonnement leur forme naturelle. Cependant, elles ne sont marchandises que parce qu'elles sont deux choses à la fois, objets d'utilité et porte-valeur. Elles ne peuvent donc entrer dans la circulation qu'autant qu'elles se présentent sous une double forme : leur forme de nature et leur forme de valeur [17] .

La réalité que possède la valeur de la marchandise diffère en ceci de l'amie de Falstaff, la veuve l’Eveillé, qu'on ne sait où la prendre. Par un contraste des plus criants avec la grossièreté du corps de la marchandise, il n'est pas un atome de matière qui pénètre dans sa valeur. On peut donc tourner et retourner à volonté une marchandise prise à part ; en tant qu'objet de valeur, elle reste insaisissable. Si l'on se souvient cependant que les valeurs des marchandises n'ont qu'une réalité purement sociale, qu'elles ne l'acquièrent qu'en tant qu'elles sont des expressions de la même unité sociale, du travail humain, il devient évident que cette réalité sociale ne peut se manifester aussi que dans les transactions sociales, dans les rapports des marchandises les unes avec les autres. En fait, nous sommes partis de la valeur d'échange ou du rapport d'échange des marchandises pour trouver les traces de leur valeur qui y est cachée. Il nous faut revenir maintenant à cette forme sous laquelle la valeur nous est d'abord apparue.

Chacun sait, lors même qu'il ne sait rien autre chose, que les marchandises possèdent une forme valeur particulière qui contraste de la manière la plus éclatante avec leurs formes naturelles diverses : la forme monnaie. Il s'agit maintenant de faire ce que l'économie bourgeoise n'a jamais essayé ; il s'agit de fournir la genèse de la forme monnaie, c'est-à-dire de développer l'expression de la valeur contenue dans le rapport de valeur des marchandises depuis son ébauche la plus simple et la moins apparente jusqu'à cette forme monnaie qui saute aux yeux de tout le monde. En même temps, sera résolue et disparaîtra l'énigme de la monnaie.

En général, les marchandises n'ont pas d'autre rapport entre elles qu'un rapport de valeur, et le rapport de valeur le plus simple est évidemment celui d'une marchandise avec une autre marchandise d'espèce différente, n'importe laquelle. Le rapport de valeur ou d'échange de deux marchandises fournit donc pour une marchandise l'expression de valeur la plus simple.

A. Forme simple ou accidentelle de la valeur.

xmarchandise A = y marchandise B, ou x marchandise Avaut y marchandise B.(20 mètres de toile = 1 habit, ou 20 mètres de toile ont la valeur d'un habit.)

1. Les deux pôles de l'expression de la valeur : sa forme relative et sa forme équivalent.

Le mystère de toute forme de valeur gît dans cette forme simple. Aussi c'est dans son analyse, que se trouve la difficulté.

Deux marchandises différentes A et B, et, dans l'exemple que nous avons choisi, la toile et l'habit, jouent ici évidemment deux rôles distincts. La toile exprime sa valeur dans l'habit et celui-ci sert de matière à cette expression. La première marchandise joue un rôle actif, la seconde un rôle passif. La valeur de la première est exposée comme valeur relative, la seconde marchandise fonctionne comme équivalent.

La forme relative et la forme équivalent sont deux aspects corrélatifs, inséparables, mais, en même temps, des extrêmes opposés, exclusifs l'un de l'autre, c'est-à-dire des pôles de la même expression de la valeur. Ils se distribuent toujours entre les diverses marchandises que cette expression met en rapport. Cette équation : 20 mètres de toile = 20 mètres de toile, exprime seulement que 20 mètres de toile ne sont pas autre chose que 20 mètres de toile, c'est-à-dire ne sont qu'une certaine somme d'une valeur d'usage. La valeur de la toile ne peut donc être exprimée que dans une autre marchandise, c'est-à-dire relativement. Cela suppose que cette autre marchandise se trouve en face d'elle sous forme d'équivalent. Dun autre côté, la marchandise qui figure comme équivalent ne peut se trouver à la fois sous forme de valeur relative. Elle n'exprime pas sa valeur, mais fournit seulement la matière pour l'expression de la valeur de la première marchandise.

L'expression : 20 mètres de toile = un habit, ou : 20 mètres de toile valent un habit, renferme, il est vrai, la réciproque : 1 habit = 20 mètres de toile, ou : 1 habit vaut 20 mètres de toile. Mais il me faut alors renverser l'équation pour exprimer relativement la valeur de l'habit, et dès que je le fais, la toile devient équivalent à sa place. Une même marchandise ne peut donc revêtir simultanément ces deux formes dans la même expression de la valeur. Ces deux formes s'excluent polariquement.

2. La forme relative de la valeur.

a) Contenu de cette forme. — Pour trouver comment l'expression simple de la valeur d'une marchandise est contenue dans le rapport de valeur de deux marchandises, il faut d'abord l'examiner, abstraction faite de son côté quantitatif. C'est le contraire qu'on fait en général en envisageant dans le rapport de valeur exclusivement la proportion dans laquelle des quantités déterminées de deux sortes de marchandises sont dites égales entre elles. On oublie que des choses différentes ne peuvent être comparées quantitativement qu'après avoir été ramenées à la même unité. Alors seulement elles ont le même dénominateur et deviennent commensurables.

Que 20 mètres de toile = 1 habit, ou = 20, ou x habits, c'est-à-dire qu'une quantité donnée de toile vaille plus ou moins d'habits, une proportion de ce genre implique toujours que l'habit et la toile, comme grandeurs de valeur, sont des expressions de la même unité. Toile = habit, voilà le fondement de l'équation.

Mais les deux marchandises dont la qualité égale, l'essence identique, est ainsi affirmée, n'y jouent pas le même rôle. Ce n'est que la valeur de la toile qui s'y trouve exprimée : Et comment ? En la comparant à une marchandise d'une espèce différente, l'habit comme son équivalent, c'est-à-dire une chose qui peut la remplacer ou est échangeable avec elle. Il est d'abord évident que l'habit entre dans ce rapport exclusivement comme forme d'existence de la valeur, car ce n'est qu'en exprimant de la valeur qu'il peut figurer comme valeur vis-à-vis d'une autre marchandise. De l'autre côté, le propre valoir de la toile se montre ici ou acquiert une expression distincte. En effet, la valeur habit pourrait-elle être mise en équation avec la toile ou lui servir d'équivalent, si celle-ci n'était pas elle-même valeur ?

Empruntons une analogie à la chimie. L'acide butyrique et le formiate de propyle sont deux corps qui diffèrent d'apparence aussi bien que de qualités physiques et chimiques. Néanmoins, ils contiennent les mêmes éléments : carbone, hydrogène et oxygène. En outre, ils les contiennent dans la même proportion de C4H8O2. Maintenant, si l'on mettait le formiate de propyle en équation avec l'acide butyrique ou si l'on en faisait l'équivalent, le formiate de propyle ne figurerait dans ce rapport que comme forme d'existence de C4H8O2, c'est-à-dire de la substance qui lui est commune avec l'acide. Une équation où le formiate de propyle jouerait le rôle d'équivalent de l'acide butyrique serait donc une manière un peu gauche d'exprimer la substance de l'acide comme quelque chose de tout à fait distinct de se forme corporelle.

Si nous disons : en tant que valeurs toutes les marchandises ne sont que du travail humain cristallisé, nous les ramenons par notre analyse à l'abstraction valeur, mais, avant comme après, elles ne possèdent qu'une seule forme, leur forme naturelle d'objets utiles. Il en est tout autrement dès qu'une marchandise est mise en rapport de valeur avec une autre marchandise. Dès ce moment, son caractère de valeur ressort et s'affirme comme sa propriété inhérente qui détermine sa relation avec l'autre marchandise.

L'habit étant posé l'équivalent de la toile, le travail contenu dans l'habit est affirmé être identique avec le travail contenu dans la toile. Il est vrai que la taille se distingue du tissage. Mais son équation avec le tissage la ramène par le fait à ce qu'elle a de réellement commun avec lui, à son caractère de travail humain. C'est une manière détournée d'exprimer que le tissage, en tant qu'il tisse de la valeur, ne se distingue en rien de la taille des vêtements, c'est-à-dire est du travail humain abstrait. Cette équation exprime donc le caractère spécifique du travail qui constitue la valeur de la toile.

Il ne suffit pas cependant d'exprimer le caractère spécifique du travail qui fait la valeur de la toile. La force de travail de l'homme à l'état fluide, ou le travail humain, forme bien de la valeur, mais n'est pas valeur. Il ne devient valeur qu'à l'état coagulé, sous la forme d'un objet. Ainsi, les conditions qu'il faut remplir pour exprimer la valeur de la toile paraissent se contredire elles-mêmes. D'un côté, il faut la représenter comme une pure condensation du travail humain abstrait, car en tant que valeur la marchandise n'a pas d'autre réalité. En même temps, cette condensation doit revêtir la forme d'un objet visiblement distinct de la toile, elle-même, et qui tout en lui appartenant, lui soit commune avec une autre marchandise. Ce problème est déjà résolu.

En effet, nous avons vu que, dès qu'il est posé comme équivalent, l'habit n'a plus besoin de passeport pour constater son caractère de valeur. Dans ce rôle, sa propre forme d'existence devient une forme d'existence de la valeur ; cependant l'habit, le corps de la marchandise habit, n'est qu'une simple valeur d'usage ; un habit exprime aussi peu de valeur que le premier morceau de toile venu. Cela prouve tout simplement que, dans le rapport de valeur de la toile, il signifie plus qu'en dehors de ce rapport ; de même que maint personnage important dans un costume galonné devient tout à fait insignifiant si les galons lui manquent.

Dans la production de l'habit, de la force humaine a été dépensée en fait sous une forme particulière. Du travail humain est donc accumulé en lui. A ce point de vue, l'habit est porte-valeur, bien qu'il ne laisse pas percer cette qualité à travers la transparence de ses fils, si râpé qu'il soit. Et, dans le rapport de valeur de la toile, il ne signifie pas autre chose. Malgré son extérieur si bien boutonné, la toile a reconnu en lui une âme sœur pleine de valeur. C'est le côté platonique de l'affaire. En réalité, l'habit ne peut point représenter dans ses relations extérieures la valeur, sans que la valeur, prenne en même temps l'aspect d'un habit. C'est ainsi que le particulier A ne saurait représenter pour l'individu B une majesté, sans que la majesté aux yeux de B revête immédiatement et la figure et le corps de A ; c'est pour cela probablement qu'elle change, avec chaque nouveau père du peuple, de visage, de cheveux, et de mainte autre chose.

Le rapport qui fait de l'habit l'équivalent de la toile métamorphose donc la forme habit en forme valeur de la toile ou exprime la valeur de la toile dans la valeur d'usage de l'habit. En tant que valeur d'usage, la toile est un objet sensiblement différent de l'habit ; en tant que valeur, elle est chose égale à l'habit et en a l'aspect ; comme cela est clairement prouvé par l'équivalence de l'habit avec elle. Sa propriété de valoir apparaît dans son égalité avec l'habit, comme la nature moutonnière du chrétien dans sa ressemblance avec l'agneau de Dieu.

Comme on le voit, tout ce que l'analyse de la valeur nous avait révélé auparavant, la toile elle-même le dit, dès qu'elle entre en société avec une autre marchandise, l'habit. Seulement, elle ne trahit ses pensées que dans le langage qui lui est familier ; le langage des marchandises. Pour exprimer que sa valeur vient du travail humain, dans sa propriété abstraite, elle dit que l'habit en tant qu'il vaut autant qu'elle, c'est-à-dire est valeur, se compose du même travail qu'elle même. Pour exprimer que sa réalité sublime comme valeur est distincte de son corps raide et filamenteux, elle dit que la valeur a l'aspect d'un habit, et que par conséquent elle-même, comme chose valable, ressemble à l'habit, comme un œuf à un autre. Remarquons en passant que la langue des marchandises possède, outre l'hébreu, beaucoup d'autres dialectes et patois plus ou moins corrects. Le mot allemand Werstein, par exemple, exprime moins nettement que le verbe roman valere, valer, et le français valoir, que l'affirmation de l'équivalence de la marchandise B avec la marchandise A est l'expression propre de la valeur de cette dernière. Paris vaut bien une messe.

En vertu du rapport de valeur, la forme naturelle de la marchandise B devient la forme de valeur de la marchandise A, ou bien le corps de B devient pour A le miroir de sa valeur [18]. La valeur de la marchandise A ainsi exprimée dans la valeur d'usage de la marchandise B acquiert la forme de valeur relative.

b) Détermination quantitative de la valeur relative. — Toute marchandise dont la valeur doit être exprimée est un certain quantum d'un chose utile, par exemple : 15 boisseaux de froment, 100 livres de café, etc., qui contient un quantum déterminé de travail. La forme de la valeur a donc à exprimer non seulement de la valeur en général, mais une valeur d'une certaine grandeur. Dans le rapport de valeur de la marchandise A avec la marchandise B, non seulement la marchandise B est déclarée égale à A au point de vue de la qualité, mais encore un certain quantum de B équivaut au quantum donné de A.

L'équation : 20 mètres de toile = 1 habit, ou 20 mètres de toile valent un habit, suppose que les deux marchandises coûtent autant de travail l'une que l'autre, ou se produisent dans le même temps ; mais ce temps varie pour chacune d'elles avec chaque variation de la force productive du travail qui la crée. Examinons maintenant l'influence de ces variations sur l'expression relative de la grandeur de valeur.

I. Que la valeur de la toile change pendant que la valeur de l'habit reste constante [19]. — Le temps de travail nécessaire à sa production double-t-il, par suite, je suppose, d'un moindre rendement du sol qui fournit le lin, alors sa valeur double. Au lieu de 20 mètres de toile = 1 habit, nous aurions : 20 mètres de toile = 2 habits, parce que 1 habit contient maintenant moitié moins de travail. Le temps nécessaire à la production de la toile diminue-t-il au contraire de moitié par suite d'un perfectionnement apporté aux métiers à tisser sa valeur diminue dans la même proportion. Dès lors, 20 mètres de toile = 1/2 habit. La valeur relative de la marchandise A, c'est-à-dire sa valeur exprimée dans la marchandise B, hausse ou baisse, par conséquent, en raison directe de la valeur de la marchandise A si celle de la marchandise B reste constante.

II. Que la valeur de la toile reste constante pendant que la valeur de 1 habit varie. — Le temps nécessaire à la production de l'habit double-t-il dans ces circonstances, par suite, je suppose, d'une tonte de laine peu favorable, au lieu de 20 mètres de toile = 1 habit, nous avons maintenant 20 mètres de toile = 1/2 habit. La valeur de l'habit tombe-t-elle au contraire de moitié, alors 20 mètres de toile = 2 habits. La valeur de la marchandise A demeurant constante, on voit que sa valeur relative exprimée dans la marchandise B hausse ou baisse en raison inverse du changement de valeur de B.

Si l'on compare les cas divers compris dans I et II, il est manifeste que le même changement de grandeur de la valeur relative peut résulter de causes tout opposées. Ainsi l'équation : 20 mètres de toile = 1 habit devient : 20 mètres de toile = 2 habits, soit parce que la valeur de la toile double ou que la valeur des habits diminue de moitié, et 20 mètres de toile = 1/2 habit, soit parce que la valeur de la toile diminue de moitié ou que la valeur de l'habit devient double.

III. Les quantités de travail nécessaires à la production de la toile et de l'habit changent-elles simultanément, dans le même sens et dans la même proportion ? Dans ce cas, 20 mètres de toile = 1 habit comme auparavant, quels que soient leurs changements de valeur. On découvre ces changements par comparaison avec une troisième marchandise dont la valeur reste, la même. Si les valeurs de toutes les marchandises augmentaient ou diminuaient simultanément et dans la même proportion, leurs valeurs-relatives n'éprouveraient aucune variation. Leur changement réel de valeur se reconnaîtrait à ce que, dans un même temps de travail, il serait maintenant livré en général une quantité de marchandises plus ou moins grande qu'auparavant.

IV. Les temps de travail nécessaires à la production et de la toile et de l'habit, ainsi que leurs valeurs, peuvent simultanément changer dans le même sens, mais à un degré différent, ou dans un sens opposé, etc. L'influence de toute combinaison possible de ce genre sur la valeur relative d'une marchandise se calcule facilement par l'emploi des cas I, II et III.

Les changements réels dans la grandeur de la valeur ne se reflètent point comme on le voit, ni clairement ni complètement dans leur expression relative. La valeur relative d'une marchandise peut changer, bien que sa valeur reste constante, elle peut rester constante, bien que sa valeur change, et, enfin, des changements dans la quantité de valeur et dans son expression relative peuvent être simultanés sans correspondre exactement [20].

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 27 Juillet 2011


Le gouvernement vient de communiquer les chiffres officiels ( ceux trafiqués) du chômage.


Ainsi, Le chômage a progressé en juin, pour le deuxième mois consécutif et touche désormais plus de 2,7 millions de personnes, selon les statistiques publiées, mercredi 27 juillet, par le ministère du travail et le Pôle emploi.


Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (n'ayant exercé aucune activité au cours du mois), qui sert de baromètre au gouvernement, a augmenté de 33 600 (+ 1,3 %) en juin pour se placer à 2 720 400. Sur un an, ce chiffre progresse de 1,5 %.


Je ne résiste pas à rappeler les commentaires fait au premier trimestres 2011 par nos deux grands spécialistes du retour à l'emploi et de la croissance, les dénommés Lagarde du Capital devenue entretemps directrice général du Fonds Monétaire international (FMI) et de son coadjuteur, le causeur Xavier Bertrant.

Que disaient nos célèbres experts (déclarations reprise dans une revue de presse de l'époque): Xavier Bertrand, a qualifié aujourd'hui de "chiffres encourageants "la baisse en janvier du nombre de demandeurs d'emploi sans aucune mesure par rapport à décembre, tout en soulignant que "le mouvement de baisse doit maintenant se confirmer".

"Le nombre de demandeurs d'emplois a baissé de façon importante au mois de janvier", écrivait le ministre dans un communiqué, en référence au 19.300 demandeurs d'emplois sans activité enregistrés en moins en janvier.

La ministre de l'Economie Christine Lagarde de son côté jugé "encourageante" la baisse du nombre des demandeurs d'emploi en janvier, ajoutant que si les chiffres de l'emploi se confirment dans les prochains mois, ce sera "le signe que la reprise économique est là". Elle a observé que "tous les indicateurs sont positifs", s'agissant des "jeunes de moins de 25 ans, des seniors et des demandeurs d'emplois de longue durée". "Une année qui s'ouvre avec une diminution du nombre de demandeurs d'emploi est de bon augure (...) C'est à la fois le signe de la reprise économique, et, en même temps, ça vient alimenter la reprise", a-t-elle estimé.

Voilà un exemple des circonvolutions gouvernementales qui ne manquent pas pour expliquer l'échec patent du "travailler plus pour gagner plus" de Sarkozy.

Par ailleurs, tout montre que ce taux de chômage en augmentation après avoir subi une certaine pause, mais à un niveau très élevé, repart de plus belle parce que la crise demeure et qu'elle reprend de l'ampleur comme l'incendie circonscrit le matin mais reprenant l'après-midi avec les souches de l'emploi détruit par le Medef, encore fumantes, et qui se réveillent au moindre vent de crise.

Et le vent de la crise souffle à nouveau, il vient du Nord, de Bruxelles, où tout le week-end dernier, les libéraux ont soufflé sur les braises pour diriger l'incendie vers les usines évitant ainsi les belles demeures et les sièges sociaux ainsi et leurs beaux compte en banque .

Les mesures prises tant au niveau du G20 que celui de l'Europe montre déjà les premières répercussions. La croissance ne repart pas quand les peuples subissent de plein fouet les décisions draconiennes d'austérité décidé par Sarkozy et Merkel et le FMI. Les mesures qui viennent d'être prises ne sont pas pour les seuls grecs mais bien pour toute l'Europe, avec bien sûr des intonations différentes selon les situations économiques, sociales et politiques de chaque pays.

On a là les conséquences directes des traités européens, en particulier Maastricht et celui de Lisbonne en pleine application contre les peuples et pour la finance.

Le fond y est: faire payer durement la crise à ceux qui n'y sont pour rien, c'est-à-dire les travailleurs et les retraités et ces décisions sont évidemment facteurs de récession  maintenant et à venir quand on s'en prend aux acquis sociaux et au pouvoir d'achat.

Une fois de plus, tout montre que les gesticulations de Sarkozy ne sont que du vent pour le monde du travail et que son objectif est bien de permettre au capital de poursuivre sa quête de profit, de dividendes, plus que jamais en temps de crise, là ce n'est pas de la gestuelle mais des actes concrets et ciblés.

La règle d'or demandant aux français de supporter les dettes constituées par des années de spéculations et de frasques bancaires visent à cette union sacrée réclamée par Sarkozy autour de la dette à réduire et à créer un nouvel écran de fumée pour ne pas parler de la vraie sortie de crise: l'amélioration conséquentes des salaires et des retraites et plus largement de mesures dépassant et remettant en cause ce libéralisme destructeur instauré depuis Maastricht.

Comme on peut le voir, le "travaillez plus pour gagner plus" était déjà un écran de fumée pour cacher la réalité, celle du profit maximum, sa sœur jumelle, la règle d'or, va dans la même direction.

Je plaide, au moment où les socialistes et les équipages à Sarkozy déclare leur solidarité envers le capital pour réduire la dette, que l'on touche au profit et pourquoi pas, que l'on substitue à la baisse des salaires et des pensions en cours la suppression des dividendes et les stocks options tant que la dette n'est pas revenue à un niveau de 3 %.

Chiche.

Qui va le proposer ?

Sarkozy n'y comptons-pas, le PS j'attends de voir quel est le candidat présidentialiste prêt à s'y engager. Il ne reste que le PCF et le Front de Gauche: qu'attendent t'ils pour le dire ?

Je me souviens qu'il y a quelques temps, Bocquet avait fait une proposition de loi similaire.

Courage, le capital est en crise durable: soyons à la hauteur pour la dépasser et faire du communisme pendant la période qui vient.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 27 Juillet 2011

CA953RKSCAV80HM2CAXAD143CA2Q5M3ECAO9MQ8ZCA5AGZCLCAW3GA2FCAIREGLE D'OR ET VEAU D'OR LE PS VA-T-IL S'ALIGNER SUR LES CONCEPTS LIBERAUX ?

Je suis obligé de revenir sur la lettre adressée aux parlementaires des deux chambres (Assemblée nationale et Sénat) que leur a adressée Sarkozy.

La presse de ce matin titre: "le piège". Effectivement c'est un piège qu'a dressé le monarque de l'Elysée aux socialistes. Mais pour qu'un piège soit monté il faut connaitre les habitudes de celui que l'on veut attraper. Le piégeur Sarkozy a tendu son piège en fonction des traces laissées par le PS et ses traces sont nombreuses.

L'animal socialiste est connu pour ses détours, ses voltes faces, ses promesses non tenues mais surtout par son aptitude à courber l'échine devant l'ogre capitaliste quand celui-ci élève la voix.

Il laisse en ce moment de nombreuses traces permettant de l'attraper.

l'harponneur en chef, le CAC 40, vient de donner les consignes au maitre fauconnier Sarkozy.

Sans toutes les citer, je reprendrais simplement l'accord des socialistes pour ramener la dette en 2013 à 3 %, ce qui susciterait d'énormes sacrifices à faire consentir à la population. Et puis les socialistes français ont appuyé toutes les mesures prises pour faire payer la crise capitaliste aux grecs et ils ont fait une déclaration commune dans le même sens au niveau de l'internationale socialiste dont le président est maitre d'œuvre dans son pays de la gigantesque remise en cause des droits sociaux du peuple grec: il s'agit de Papandréou.

Sarkozy sait donc que le piège ne peut marcher que si l'animal socialiste s'y jette dedans.

La lettre de la règle d'or le permet.

Le coup est bien monté.

La question posée aux socialistes est la suivante:  vont-ils tomber dans le piège tendu ou l'éviter par je ne sais quel subterfuge ?

La meilleure façon serait de rebrousser chemin, d'éviter les flèches empoisonnées de la règle d'or sur laquelle Sarkozy compte que les socialiste vont succomber.

Mais  rebrousser chemin, cela ne suffira pas, il faut détruire le piège et cela nécessite une mise au clair des orientations socialistes pour les présidentielles.

En décidant et approuvant de ramener la dette de l'état dû aux banquiers véreux à 3 % en 2013, les socialistes sont dans une autre optique que d'une éventuelle union de la gauche. Cela veut dire qu'ils sont à nouveau prêts demain à garantir au capital que leur gouvernance sera celle d'un gouvernement et d'un président croupion assurant au capital une allégeance complète et des mesures visant à réduire sérieusement les droits sociaux et les services publics.

Il n'y a pas "à se tortigner du…" comme on dit dans le nord: ou on s'extirpe de toutes les politiques européennes en cours avec remise en cause de la constitution européenne conformément au vote en 2005 des français ou bien on se place sur un terrain nettement capitaliste.

Le PS socialiste ne pourra se revendiquer de gauche comme il le fait actuellement en pratiquant ce qui est une politique de droite libérale.

L'acceptation de faire payer la crise aux travailleurs comme le dit d'ailleurs carrément Hollande déterminera certainement l'électeur de gauche à choisir non pas entre la peste et le choléra que Sarkozy et consorts veulent imposer à notre pays mais entre la purge capitaliste aux travailleurs et une autre politique de progrès social dont le PCF porte les premiers éléments de réponse à une crise qui ne peut être que dépassée que par des mesures sociales, économiques à la hauteur des enjeux.

Aucun électeur de gauche, de ceux par exemple (plus 8 millions selon la CGT) qui ont manifesté contre la réforme des retraites ne peuvent voter ni au premier ni au second tour pour un candidat socialiste qui accepterait la règle d'or de Sarkozy visant à appliquer à notre pays un super plan d'austérité les frappant de plein fouet.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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