VOEUX A L'ELYSEE
Publié le 1 Janvier 2010
LES VŒUX DE L'HOTELIER DE L'ELYSEE
Qu'il était insignifiant le maitre d'hôtel de l'Elysée, hier soir, pour sa cérémonie des vœux aux français.
Insipide me disait un ami. Je rajouterai d'une fadeur extrême.
Il n'y avait que le porte parole de l'UMP pour dire qu'il avait rassemblé les français.
Le personnage n'avait plus la fringance de ses deux premières années de mandats et nous nous souvenons de ses vœux de l'an passé où il allait terrasser, soi-disant, le capitalisme immoral.
Il faut toujours se méfier de ces hâbleurs d'estrade.
On a vu ce que l'on se doutait.
L'hydre capitaliste, mal en point, après avoir gonflé par tant de subprimes et de spéculations et après s'en être rendu malade d'indigestion, s'est refait une santé et prospère à nouveau.
Il dévore en ce moment tout ce que lui présente le G20.
C'est comme après un repas pantagruélique, où l'on se dit, que plus jamais on ne goutera aux délices, mais l'incorrigible capital, dès que cela va mieux, s'y remet.
Notre hôtelier de l'Elysée a surtout mis du beurre dans les épinards du système, pour qu'il reparte, et son capitalisme moral s'est vite dissipé dans les milliards accordés aux banquiers et aux hommes d'affaires.
Ses vœux, hier soir, sentaient l'hypocrisie, le mépris, l'exercice imposé de par sa fonction, et derrière cela un réel mépris des gens sous couvert de phrases creuses lues avec un téléprompteur.
Il nous a parlé de fraternité, lui, ce personnage qui manie les vexations contre tous ceux qui ne sont pas de son avis.
Quelle fraternité quand on dresse les français les uns contre les autres.
Quelle fraternité quand on les classifie selon leurs appartenances.
Quelle fraternité quand on a que la compassion à offrir à ceux qui souffrent le plus alors que l'on accorde aux riches tous les ingrédients pour profiter.
Quelle fraternité quand on met les armes à la disposition du pétrole.
Et puis quelle fraternité quand la politique que l'on met en œuvre se traduit par des millions de français au chômage.
Les chiffres parlent ce matin: le CAC 40, la Bourse plus 22% en 2009, le chômage plus 22 % pour cette fin d'année.
Et ce matin , en guise d'étrennes, les notifications tombent comme à Gravelotte: les taxes, les franchises hospitalières, les forfaits, les hausses de mutuelles, les déremboursements de médicaments, l'annonce d'aumône sur les salaires, le smic et les retraites.
N'en jetez plus Monsieur l'hôtelier de l'Elysée.
Enfin vous nous dites que vous voulez rassembler les français, mais lesquels ?
Ceux des banquiers, des hommes d'affaires, des gros actionnaires que vous protégez depuis votre arrivée à l'Elysée… certainement …
Pas les autres, ceux qui triment, qui sont exploités, qui souffrent de vos choix en faveur des possédants.
Un seul souhait, c'est que les concepts de la république que vous utilisez abusivement vous renvoient dans votre Neuilly natal, celui de cet égoïsme qui caractérise votre classe.
Bernard LAMIRAND
vendredi 1er janvier 2010