VILLEPIN ATTENDRA LES CROCS DE BOUCHER
Publié le 29 Janvier 2010
VILLEPIN : LES CROCS DE BOUCHER ATTENDRONT LA BETE
La justice immanente poursuivra son œuvre.
Le drôle de l'Elysée*, qui ne pouvait faire appel puisque le droit lui interdit, peut s'estimer satisfait: le procureur fera le nécessaire en toute indépendance.
Celui-ci, évidemment, est indépendant: tout le monde le sait; il a pris sa décision tout seul.
Cela n'a rien à voir avec sa hiérarchie et sa nomination.
Quiconque dirait le contraire serait poursuivi.
Il peut, nous dit-il, contester la décision du tribunal, l'appel le lui permet. Ainsi dame justice peut suivre son cours la loi le permet.
Un procès en appel durera un certain temps et le jugement en appel viendra dans un moment opportun, la période électorale présidentielle. Chacun pourra tirer les conclusions qu'il voudra sur cette opportunité. Sera-t-elle favorable à l'hôte actuel de l'Elysée pour éliminer définitivement un rival dangereux ou sera-t-elle propice à l'accusé ?
D'ici là, justice établira son cours, en toute sérénité, loin des clameurs, dans les palais où aucun mur ne viendra raconter ce qui se dit chez les puissants.
Des puissants parmi les puissants qui font les jugements de cour disait-on du temps passé.
Les crocs de boucher attendront la bête.
Et qui nous dit que les procureurs qui remplaceront les juges sont aux ordres et ne peuvent être indépendants du pouvoir ?
Les mauvaises langues sont priés de se taire.
Bernard LAMIRAND
* appellation sympa des enfants en patois charentais