UN GRAND PREMIER MAI
Publié le 1 Mai 2012
UN GRAND PREMIER MAI DE LUTTES
250 000 à Paris, plus de 750 000 sur toute la France.
Ce premier mai 2012 marquera car il est dans la continuité des luttes qui ont émaillé le quinquenat de Sarkozy et qui a vu des millions de travailleurs manifester en 2010 contre la remise en cause de la retraite à 60 ans.
Il serait très long ici de les rappeler toutes ces luttes ; dès 2007 et en particulier celle de la SNCF, celles des sidérurgistes et des Gandrange, celles des Continental et je pourrai les égrener longuement.
Des hommes et des femmes, par tous les temps et sous les propagandes antigrévistes, ont agi face à cette volonté de mettre par terre tous leurs acquis sociaux et leur emploi.
Des luttes qui ont connues bien sûr des vicissitudes du fait de l’hermétisme de ce pouvoir Sarkozien qui, tout en se faisant ami-ami avec les travailleurs, en allant leur raconter des sornettes dans les lieux de travail, les poignardaient dans le dos à la moindre occasion.
Ce pouvoir, avec cet homme, un néo-pétainiste, vantant le vrai travail de la charte de Pétain, un homme d’extrême droite de la faculté d’Assas de 1968, un ennemi de ces soixante huitards en lutte, est le pur symbole de cette droite conservatrice, prête à toute les sales besognes pour sauver ses privilèges.
Des versaillais d’aujourd’hui, tout compte fait.
Il faut se rappeler qu’ils ont toujours tenu le travail comme la possibilité d’en extraire la plus value la plus élevée à leur profit et ne laisser que les miettes aux salariés dont ils n’avaient que mépris.
Leur règne va finir, nous l’espérons de toutes nos forces, comme la célèbre chanson des canuts le dit si bien, et j’en éprouve encore le besoin de la citer au moment où cet inquiétant personnage qu’est Sarkozy éructe au Trocadéro contre le syndicalisme et crache sur le drapeau rouge :
C'est nous les canuts,
Nous allons tout nus !
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira.
Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira.
Nous tisserons le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la révolte qui gronde
Oui Sarkozy votre règne va finir dimanche, et votre vieux monde de privilégiés a toutes les raisons de craindre de perdre ses prérogatives.
« Posez le drapeau rouge » dis-vous ! C’est une insulte à ceux qui sont morts pour la France et qui tenez dans leurs mains le drapeau rouge de la lutte et le drapeau bleu blanc rouge de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Vous nous invitez à déposer ce drapeau, à l’abaisser devant celui de vos amis bourgeois qui vous avez défendu cet après-midi au Trocadéro.
Résistance…
1. La journée de huit heures ;
2. L'application de l'unification de l'heure pour la rentrée et sortie des fabriques et la même heure pour toutes, annoncée par la cloche locale ;
3. Création d'une Bourse du Travail ;
4. Révision générale des tarifs, suppression des règlements léonins, abrogation des amendes et des mal façons ;
5. Fixation de la paie tous les huit jours, sans retard laissé dans la caisse des patrons au détriment de l'ouvrier, et l'obligation réciproque de prévenir 8 jours à l'avance en cas de cessation de travail ;
6. Suppression des octrois ;
7. Amélioration hygiénique à apporter dans certains ateliers en particulier et dans Fourmies et région en général.
8. Création de Caisses de retraites pour les ouvriers.
C’est cela le premier mai Sarkozy.
Le premier mai ne peut être que syndical et certainement pas patronal.
Et vous voudriez que ce drapeau rouge disparaisse : c’est celui du travail, du syndical, des luttes, de la lutte de classe contre vos pareils.
Ce drapeau rouge il est symbole de tous ces peuples qui se sont défaits des mainmises patronales absolues.
Tout à l’heure, je regardais ce rassemblement au Trocadéro, une cinquantaine de milliers d’individus à peine, ceux qui ont le trouillométre à zéro, comme l’avait les versaillais et leur comparse Thiers, l’assassin de la commune, et qui ont tué pour garder le pouvoir ; leur pouvoir de profiter et de rendre le peuple miséreux comme il le devient en ce moment sous les coups de boutoirs antisociaux depuis ce quinquenat où vous avez trompé ce peuple.
Manifester le 1er mai avec les soudards du capital, lors de cette journée de luttes des travailleurs du monde entier, c’est la volonté de venir braver ce qui souffrent, gens de la haute, de ces quartiers de riches, vous qui dirigez et avez tout pour vivre bien comme le dit encore la chanson des canuts et je cite à nouveau:
Pour gouverner, il faut avoir
Manteau et rubans en sautoir
Pour gouverner , il faut avoir
Manteau et rubans en sautoir
Nous en tissons pour vous, Grands de la Terre,
Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre !
Et bien, bientôt, sous quelques jours, votre règne finira Sarkozy et ce n’est pas l’appel de ce triste sire Longuet qui permettra de vous en sortir ; cet individu dont on sait les liens avec l’extrême droite et qui vient de déclarer : que la présidente du Front national pourra désormais être un «interlocuteur» de l’UMP, dans un entretien à paraître mercredi dans « Minute », le journal de l‘extrême droite, et qui a été l’un des fondateurs, dans les années 1960, du groupuscule Occident, souvent impliqué dans des affrontements violents contre la gauche.
Elles était donc intolérable et minable cette manifestation des riches au Trocadéro.
Les riches repus venaient pour défendre leurs privilèges et les autres, les travailleurs, venaient dire leurs revendications et l’espérance qu’avec la gauche, une autre donne aller enfin s’engager pour la vraie valeur du travail : un vrai emploi, un bon salaire, une bonne protection sociale : toutes choses que cette droite s’est évertuée à déconstruire avec notamment Sarkozy.
Les manifestations des salariés, des retraités, des chômeurs, des jeunes, ce premier mai, dans tous le pays, montrent que le monde du travail, celui des usines, des services publics entend peser dès aujourd’hui pour que le 7 mai, la valeur du travail soit reconnue et payée en tant que telle.
Le drapeau rouge, Sarkozy, il est sacré dans le monde du travail comme l’est le drapeau tricolore de la République, tous les deux présents dans les manifestations.
Le drapeau rouge ne sera pas posé, au contraire il va flotter en haut du mat du social et du revendicatif.
Bernard LAMIRAND
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