SNCF: NE LAISSONS PAS FAIRE LES REQUINS DU RAIL
Publié le 23 Décembre 2009
LES REQUINS A LA CUREE* DE LA SNCF (*en vénerie portion du gibier qui est donnée aux chiens à la fin de la chasse en récompense)
Veolia serait sur le point de conclure un accord avec Trenitalia, la division transport de voyageurs de l'opérateur italien public italien Ferroviaire dello Stato, pour faire rouler des TGV en France début 2012".
CONCURRENCE SUR LONDRES, LILLE OU STRASBOURG
Il s'agirait de l'axe Bruxelles-Paris-Lyon qui permet notamment de concurrencer le Thalys, d'une ligne Paris-Londres, concurrente d'Eurostar mais également rivale de la SNCF sur Paris-Lille, et d'une ligne Paris-Strasbourg, avec une branche contrant la ligne grande vitesse exploitée jusqu'en Allemagne par la SNCF et son homologue allemande Deutsche Bahn. Une autre branche pourrait aussi rejoindre Bâle en Suisse, avec un arrêt à Mulhouse précise le Figaro, le journal de Dassault.
J'ai aussi entendu cette information au journal télévisé de la deuxième chaine et l'interview fait vers des usagers pour leur demander s'ils préféraient le privé dans cette période de grève.
Evidemment, interview épousant la cause du privé en utilisant la situation dégradée actuellement justement à cause de la rentabilité et de la concurrence.
Les larbins n'en loupent pas une pour tailler des croupières au service public.
Mais qui est Veolia ?
C'est une entreprise privée qui vient de voir son PDG devenir PDG d'EDF et qui reste dans le conseil de surveillance de cette entreprise: une manière de s'assurer, en étant au gouvernail d'EDF, de préparer l'absorption de cette grande entreprise, unique dans le monde comme la SNCF et qui font la fierté de la France.
Derrière cela se cache des intérêts sordides: la loi du fric.
Et déjà, cette entreprise annonce qu'elle pourra concurrencer aisément la SNCF en pratiquant des prix moins chers à partir de statuts sociaux inférieurs aux cheminots.
Peut-être d'ailleurs pas de statut du tout comme cela se passe ailleurs.
Voilà, pour les requins de la finance, l'amorce de la levée des obligations de services publics dans le rail par la mise en œuvre de la constitution de Lisbonne d'un marché libre et non faussé dans le transport ferroviaire français.
Sarkozy en est le premier responsable.
Il faut lui faire payer la note aux régionales et à l'UMP.
D'autant plus que ce scénario démarre sur des TGV internationaux mais va gagner les train régionaux: les régions, demain, peuvent être sommées de mettre sur le réseau régional des entreprises privées pour desservir les usagers.
Je propose que dans les accords au second tour à gauche pour les régionales, que partout des engagements précis soient pris pour refuser que l'argent des contribuables servent à mettre en place des trains privés dans nos régions.
Je pense même qu'il faut que cette démarche soit inscrite dans les projets du front de gauche au premier tour et qu'aucune aide de transport ne soit accordée aux entreprises privées du rail sur les budgets régionaux.
Il me semble aussi, qu'une telle menace ne peut rester sans réponse de toutes les fédérations syndicales des cheminots, EDF, RATP et de lier cette lutte contre la privatisation avec celle engagée par les postiers.
Une déclaration de la CGT mériterait d'être faite à ce sujet.
Bernard LAMIRAND