RETRAITES COMPLEMENTAIRES BAS LES PATTES !

Publié le 24 Février 2011

manif-17-juin-paris-017.jpgRETRAITES COMPLEMENTAIRES

Aujourd'hui se déroule les négociations avec le Medef concernant les retraites complémentaires des salariés du secteur privé.

C'est une partie importante de leur retraite.

Celles-ci viennent de loin: après la création du régime général en 1945 qui ne prévoyait qu'une retraite par répartition limitée 50 % du plafond de la sécurité sociale avec un calcul sur les 10 meilleures années de salaires, de ce fait commencèrent à se créer de systèmes complémentaires avec une multitude d'institutions auxquelles les entreprises pouvaient adhérer et cela a abouti aujourd'hui à deux caisses l'Arco et l'Agirc.

Ceci est un rappel bref: l'histoire des retraites complémentaires fait partie d'une contribution que l'on peut retrouver dans mes archives du blog.

Que va-t-il se passer aujourd'hui ?

D'abord une chose, c'est une journée de mobilisation de la CGT qui appelle à se rendre dans les chambres patronales pour exiger l'amélioration des pensions de retraites complémentaires et de formuler ses exigences contre la volonté du patronat d'aligner le droit à la retraite complémentaire à 67 ans comme pour le régime général.

Nous serons seuls. Les autres organisations syndicales n'y participent pas. Peut-être que le fromage les intéressent plus que la situation des travailleurs qui risquent de devoir attendre plus longtemps pour partir et de vivre une longue période de chômage et de petits boulots de 50 ans à 67 ans avant de jouir d'un repos plus que mérité.

Pendant ce temps là, les PDG et leurs retraites chapeaux vivront dans les paradis fiscaux une retraite imméritée.

Depuis 1982, la retraite complémentaire est assurée par un accord avec le patronat ( ASF puis AGFF) dès le taux plein à 60 ans et ainsi de suite jusqu'à 65 ans pour ceux qui n'avaient pas le nombre d'années nécessaires à 60 ans pour bénéficier d'une retraite pleine et entière.

Le passage à 67 ans au lieu de 65 ans, pour les droits pleins par la loi du casseur Sarkozy, va faire en sorte que tous ceux qui n'auront plus le nombre d'années nécessaires devront attendre plus longtemps pour bénéficier de la retraite complémentaire. Cela pourra aller, puisque le Medef veut aligner le départ de la complémentaire sur celle décidée pour le régime général, de 62 ans jusqu'à 67 ans pour ceux ayant des années manquantes.

La CGT est évidemment contre, respectant son engagement que la bataille pour le maintien de la retraite à 60 ans n'est pas close par la loi antisociale de Sarkozy, et en même temps elle souligne la nécessité de trouver les financements en puisant dans les superprofits réalisés par les entreprises du CAC 40. Comme je l'ai déjà dit dans un précédent article, une cotisation sur le CAC 40 de 10 % permettrait de récupérer 4 Milliards d'euros. De quoi payer largement la retraite à 60 ans y compris complémentaire et en y incorporant toutes les exonérations dont bénéficient actuellement le patronat sur les cotisations sociales.

Il est évident qu'à l'issue de cette rencontre d'aujourd'hui, de l'éclairage qui sera fait des positions des autres organisations syndicales, la lutte devra s'engager contre des mesures patronales qui retarderont d'autant plus le départ à la retraite de nombreux salariés qui actuellement sont au chômage et de ce fait seront acculés à attendre 67 ans pour partir en retraite.

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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