PIERRE LAURENT SUR FRANCE INTER CE MATIN
Publié le 17 Février 2012
PIERRE LAURENT SUR FRANCE INTER
Quel plaisir d’entendre ce matin sur les ondes de France-Inter, Pierre Laurent parlant et étant interrogé en tant que premier dirigeant du PCF.
J’ai apprécié.
Ceux qui avait enterré le PCF, considéré comme disparu corps et bien, doivent aujourd’hui tenir compte que celui-ci tient toute sa place dans cette alliance des forces du Front de gauche.
135000 adhérents, ce n’est pas rien, d’autant plus que des jeunes, en ce moment, rejoignent le PCF et c’est de bonne augure.
J’ai été très critique à un moment donné quand le parti semblait dériver pour ne pas aujourd’hui saluer ce retour du PCF sur la grande scène du débat politique.
Certes, les yeux ouverts, comme disait un grand syndicaliste, mais quand ça va mieux, autant le dire.
Les occasions sont rares, ce n’est pas nouveau, de voir des communistes invités dans les médias nationaux, la récente prestation de Pierre Laurent à la télévision dans l’émission d’Yves Calvi et ce matin sur France -inter, donne à penser que le PCF relève la tête et se place dans une dynamique qu’il a su initier d’une vraie gauche dans le cadre du Front de Gauche.
Front de Gauche, qui n’est pas un parti, mais une constellation d’organisations progressistes qui veulent en finir avec la vieille forme de la Gauche Plurielle qui vient de se terminer lamentablement sa course par l’arrivée dans le conseil de campagne de Hollande de Robert Hue.
Triste fin…J’en dirai pas plus…
Un parti communiste, disait Pierre LAURENT, qui a toujours été une force de rassemblement et qui, en ce moment, la construit de façon différente que les accords de sommets qui ont été si néfastes au PCF.
Un nouvel espace s’ouvre et une inversion du rapport de force à gauche est désormais sur la rampe de lancement. Il peut retourner la vieille formule de Mitterrand, à Vienne, de ramener le PCF à moins de 10 % et si c’est le cas, les cartes à gauche seront à redistribuer.
J’ai apprécié la façon dont Pierre LAURENT a ramené ce matin le débat, non sur une joute avec le parti socialiste et Hollande mais sur le contenu et notamment de savoir quelle politique choisir : est-ce celle de l’accompagnement des mesures d’austérité ou celle de se sortir de ce système mortifère comme on peut en mesurer les dégâts en Grèce et demain en France si c’est cette politique là qui l’emporte avec Sarkozy ou un Hollande qui perpétue les errements sociaux libéraux.
Là est le débat de fond avec les socialistes.
La marque du PCF, son identité, sa démarche de classe, sa visée marxiste apparaissent enfin dans le débat médiatique et sont gage d’un score à deux chiffres de Mélenchon qui apporte toute sa verve de tribunicien et ses idées de justice sociale et d’autres organisations qui apportent un air frais à ce que les idées de progrès se frayent enfin un chemin dans l’idéologie du renoncement, de la fatalité, du chacun pour soi.
Au fond les uns et les autres professent des idées communistes, eh bien, tant mieux !
Bernard LAMIRAND