PCF: AU MOMENT DES CHOIX
Publié le 9 Janvier 2011
LES COMMUNISTES VERS QUOI VONT-ILS
?
J'ai lu attentivement la déclaration du conseil national votée par 80 voix pour et 34 contre et 3 abstentions.
Et que deviennent les autres élus(es) au conseil national ?
Il en manque beaucoup, me semble t'il. Près de la moitié…
Comment ceux qui ont reçu la confiance des adhérents au dernier congrès puissent louper un tel moment où l'on décide d'une stratégie.
A peine six mois après le congrès, un tel déficit de présence ou d'abandon, je ne sais, c'est plus que préoccupant, c'est étrange.
En lisant la déclaration du conseil national, la première chose que je me suis dit, c'est de ne pas en rajouter pour ne pas contribuer à rendre encore plus difficile le devenir de ce parti auquel je tiens.
Pas par sentimentalisme.
Simplement parce que l'outil communiste, c'est les 100 000 adhérents PCF et que c'est eux qui redonneront une pensée communiste de notre temps. Et je regrette ce manque de dynamisme et d'impulsion des idées communistes au moment où les travailleurs en ont besoin et à l'instant de retrouvailles de ces idées à travers des philosophes, des écrivains, des sociologues, des économistes qui s'en inspirent et aussi de personnages comme Stéphane Hessel, lui qui nous dit : indignez-vous !.
Ma contribution précédente est tout le contraire de cette déclaration du conseil national. Les communistes ne s'exprimeront pas directement pour choisir un candidat parmi toutes les candidatures proposées quand ils seront appelé à voter les 16, 17 et 18 juin.
Ils approuveront ou pas un seul candidat retenu par le conseil national.
Certes ils le feront après un débat dans les fédérations et les sections mais c'est le conseil national qui, en dernier ressort, produira le candidat à retenir et à présenter avec le projet. Le sera-t-il en tenant compte de votes ou par ratification: ce n'est pas clairement exprimé me semble t'il dans ce texte très" lourdingue" et indigeste.
Le mieux serait d'exiger un vote des adhérents dans chaque fédération.
Ces élections présidentielles seront encore l'arme précieuse tant de la bourgeoisie et de la sociale-démocratie pour imposer un vote bipolarisé à vocation utile à ceux qui n'auront que le choix de l'accepter ou de s'abstenir et nous n'en ferons pas le procès lors de cette élection au vu de la déclaration du Conseil national. Il faut, en effet, s'attaquer sur le fond sur ce présidentialisme au suffrage universel arrivé à sa pire interprétation avec Sarkozy.
Les choses semblent empaquetées pour expédier une candidature téléguidée et on sait laquelle. Et comme le dit Chassaigne, concernant le rassemblement, les communistes valent autant que d'autres à ce sujet et ils l'ont prouvé dans les régionales où leur score dépassait les 10 % dans les régions où le PCF menait les listes de large rassemblement comme celle du Nord, "l'humain d'abord" emmenée par mon camarade Alain Bocquet qui s'était dit " être disponible pour ces élections", dans son livre: "Marx et ça repart".
Alain, jusqu'à présent, n'a rien dit: peut-être le fera t'il enfin? Il n'est pas trop tard Alain !
Et puis, pourquoi s'en tenir à des candidatures du sérail politique: pourquoi pas quelqu'un issu du mouvement social ?
La direction PCF aura-t-elle ce courage: j'en doute …
Le combat communiste en a vu d'autres. Ce combat je vais le poursuivre avec ce parti et ses adhérents dans une période où il ne faudra pas lâcher l'idée communiste envers et malgré les errements électoraux que je pressens dans la prochaine période.
Bernard LAMIRAND PCF