NORVEGE ETHIOPIE ET LA MISERE HUMAINE
Publié le 25 Juillet 2011
La bête immonde.
NORVEGE ETHIOPIE : MISERES ET VIOLENCES DU MONDE CAPITALISTE
Ce dimanche les images de la tragédie en Norvège viennent se cumuler avec celle de la sécheresse et de la faim en Ethiopie et ailleurs dans cette région de l'Est africain.
La détresse se lisait sur les visages de ces êtres humains touchés par ces événements où leur impuissance se manifestait devant des drames qui les dépassaient de pas leur ampleur.
Un monde où la violence s'exerce de façon différente mais avec le même fond: des peuples en souffrance à cause d'un monde où la cupidité et la culture du rejet de l'autre l'emporte sur le partage et la solidarité.
C'est ce monde là qu'il faut changer.
En Norvège, un émule d'Hitler tue des gens dans une sorte de rage xénophobe, d'anti-musulman et d'antimarxiste. On peut se rendre compte à quel point les idées de haine prennent de l'ampleur dans cet Europe où l'idéologie de la négation de l'humain étranger se fructifie avec la frénésie de l'argent roi qui domine tout et qui rejette les plus faibles et active les vieux ressorts du chacun pour soi.
Toutes ces thèses qui entrainent des hommes à pourchasser d'autres hommes parce qu'ils viennent d'ailleurs, parce qu'ils ont faim et soif, parce qu'il veulent vivre comme tout le monde, montre à quel point se dégrade la vie ensemble sur cette planète. Des théories où maintenant à nouveau les armes parlent, où les guerres de religions redeviennent un moyen pour diviser les êtres humains et où un hurluberlu se croit digne successeur d'Hitler ou encore des templiers pour de nouvelles croisades.
A l'autre bout de ce monde occidental, sur l'autre rive, en Afrique -qui a vu naitre l'homme-cet homme "homo-sapiens" qui est notre ancêtre, des êtres humains meurent tous les jours de faim et de soif. La sécheresse gagne du terrain chaque jour et les réfugiés se comptent par millions. Ils sont entrain de refaire le chemin emprunté par les premiers hommes quittant leur habitat précaire devant des éléments naturels qui les obligeaient à émigrer vers l'Europe, vers l'Asie, vers plus tard l'Amérique.
Nous sommes tous issu de ce berceau humain qu'est l' Ethiopie: ne l'oublions pas.
A nouveau, mais à cause du sale travail libéral du capital, l'émigration vers des cieux moins austères, se développe.
Qui prend en compte ce problème qui va prendre de l'ampleur devant la menace des éléments naturels qui vont dans les dizaines d'années à venir bouleverser bien des données géographiques, démographiques, environnementales et surtout économiques avec des régions riches et d'autres marquées par l'extrême pauvreté ?
Je regardais ces reportages télévisuels hier soir où l'on voyait errer ces cortèges d'hommes et de femmes dépenaillés, avec leurs pauvres baluchons, avec ce qui est le plus inacceptable, des enfants mourant de faim sur les pistes poussiéreuses de l'Ethiopie et du Kenya, des nourrissons transportés dans les pires conditions, des orphelins ayant perdu leurs parents dans cette fuite funeste devant la pire des choses: mourir de faim.
Et pendant ce temps, les milliards valsent, les dirigeants des pays riches ne pensant qu'à redresser les bénéfices des gros actionnaires se réunissent à Bruxelles et sortent des milliards pour réguler et écouler le flot d'argent vers le capital.
Avez-vous vu une réunion, au plus haut niveau ( G7-G20), pour insuffler à ces économies de misère qui sont celles de l'Afrique sub-saharienne, un tel rassemblement de chefs d'états ?
Non… Ils n'y pensent même pas.
Ce monde marche sur la tête. L'argent va à l'argent et la pauvreté gagne chaque jour du terrain y compris dans les pays dit-développés.
C'est de ce fossé grandissant entre ce qui ont et ceux qui n'ont pas ou plus que peut à nouveau surgir la bête immonde et la haine à son terreau dans cette situation.
C'est dans ces conditions que le capital dresse les hommes les uns contre les autres pour continuer à assurer sa domination et sa pérennité alors qu'il ne peut plus répondre aux besoins du monde et des milliards d'habitants de la planète.
Des hommes et des femmes fuient la misère engendrée par une société incapable d'apporter le bonheur à tous les habitants de la planète. Ce capital ne trouve rien de mieux que de dresser des barrières par l'érection d'un véritable mur de la honte pour bloquer la misère à ses portes et par un mur de haine et de stigmatisation de populations telles celles des pays africains où en Europe.
Quelques milliards permettraient de sortir ces populations de la faim, d'autres milliards permettraient de mettre en place une réelle économie dans ces pays pour les sortir de la misère.
Ils pourraient alors garder leur force vives pour travailler au développement de leur économie, ils pourraient utiliser les crédits à autre chose que de dépenser des sommes fabuleuses pour se payer des armes achetées aux gros marchands d'armes capitalistes dont les nôtres en France.
Ils pourraient se débarrasser des despotes mis en place par le capital et par la France.
Oui, il est encore temps de sortir ces peuples de la faim et de la mort: les instances internationales doivent se réunir de toute urgence pour délibérer d'un plan de sauvetage et de développement de ces pays.
Bernard LAMIRAND