LUTTER ....SEULE CONDITION POUR CHANGER CE MONDE DE PROFITEURS
Publié le 22 Janvier 2010
Beaucoup de camarades s'interrogent en ce moment sur la possibilité de mettre en échec le dispositif gouvernemental et patronal visant à mettre en cause systématiquement les acquis sociaux et faire payer la crise aux salariés et aux retraités.
L'idée d'un grand mouvement social est toujours dans les esprits, mais comment y parvenir ?
Chez les travailleurs, les coups pleuvent, et ils se demandent s'il est possible de mettre fin à ce cycle infernal de détricotage des conventions collectives et des protections en matière d'emploi, de temps de travail, de salaires et de retraites.
Même un certain fatalisme règne, d'autant plus que la gauche semble incapable de s'unir sur un projet progressiste, les plus vils projets de la droite comme celui de remettre en cause la retraite à 60 ans sont admis par le parti socialiste.
Concernant les salaires, question éminemment de classe, puisqu'elle est au cœur de l'affrontement capital-travail, le ronron des négociations annuelles aboutissent souvent à des constats de désaccords où à des signatures d'organisations minoritaires pour des miettes. Le patronat offrant gracieusement des 0,,,,,,,,,, alors qu'il offre à ses PDG de 100 à 150 fois le smic voire plus.
Le prix de la force de travail doit venir contrecarrer celui des profits.
Pour les retraites, les négociations n'existent pas pour le régime général, c'est le gouvernement qui décide "le rien" ou le "pas grand-chose" depuis des années et cela devient une ritournelle ou l'on s'offusque sans grand résultat. Par rapport aux retraites complémentaires, c'est le bal des hypocrites, toutes les organisations syndicales constatent la dégringolade chaque année des retraites complémentaires qui s'amenuisent comme une peau de chagrin, mais au bout de la négociation paritaire, certaines, (sauf le CGT) qui siègent dans les conseils d'administration quittent leur habit syndical pour se recouvrir de celui de gérant de la pénurie organisée par le patronat pour réduire le niveau des retraites complémentaires par de savants calculs occasionnant des pertes de plus 15 % en 15 ans.
Ces situations, les travailleurs et les retraités les vivent comme des coutumes auxquelles ils n'ont pas prises.
C'est ce climat là qu'il faut changer. Le mécontentement est grand dans toutes les catégories mais il n'arrive pas à s'exprimer à cause de ces simulacres de négociations par les patrons.
Il faut réagir contre cet engourdissement "partenarial".
D'ailleurs pourquoi négocier une fois par an, au coup de sifflet patronal, de le faire le plus loin possible du lieu de travail (bientôt on va prendre l'avion pour aller négocier à New-York).
Il n'y a pas un moment déterminé pour discuter des salaires et des retraites, il y a plein de moments et plein d'actions à mener pour cela, et comme on disait dans le temps "pour les obliger à se mettre à table, le couteau sous la gorge (c'est une expression).
L'heure est donc à l'action, je pense même que tout le mouvement syndical ne doit penser qu'à cela et l'organiser en ce sens.
Un grand malaise règne et n'arrive pas encore à déboucher: comment le faire ?
Je n'ai pas de solutions miracles, mais ce que je sais, c'est qu'en ce moment les travailleurs et les retraités ont besoin des militants face au déluge d'informations tronquées qui leur parvient pour démontrer que pour eux il n'y a rien à attendre, que le sacrifice de leur emploi, de leur salaires, de leurs retraites sont nécessaires pour redresser les comptes de la nation et surtout celui des actionnaires.
Ils enragent de voir PROGLIO d'EDF se faire deux paies mirobolantes alors que pour eux, ces mêmes patrons leur disent, "vous n'aurez que des miettes et même rien dut tout".
Je répète ma proposition: mettre tout le dispositif syndical public et privé en phase avec les revendications, organiser durant tout le mois de février un débat national dans chaque lieu de travail et le conclure par des décisions d'actions des travailleurs et des retraités.
Un dépôt géant des cahiers de revendications, des milliers de rencontres avec les travailleurs, les retraités, les demandeurs d'emplois.
Allons-y….
Bernard LAMIRAND