LES SALAIRES

Publié le 18 Mai 2012

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plus jamais ça

 

LES SALAIRES

Depuis hier après-midi, suite aux décisions du premier conseil des ministres concernant la limitation des salaires des membres du gouvernement et du Président de la République, certains idéologues libéraux s’en emparent pour dire que ces mesures exemplaires doivent concerner tout le monde et en particulier les salariés et les retraités.

Ce gouvernement ferait ainsi sa première faute s’il s’avérait que cette mesure ne visait qu’à préparer le terrain pour que le monde du travail accepte un plan d’austérité salariale.

Que ce gouvernement ramène les rémunérations de ses membres à de justes proportions me semble justifié, il pourrait d’ailleurs revenir totalement sur les décisions prises par Sarkozy en 2007 d’augmenter son traitement de 170 %, mais que ces mesures deviennent emblématiques pour que tous les travailleurs acceptent de se serrer encore plus la ceinture, cela serait un contresens par rapport à la volonté exprimée de relance par la croissance.

Pourquoi ? Tout simplement parce que la croissance et l’emploi ne repartiront que si les salaires et les retraites augmentent.

Les premières décisions de ce gouvernement auraient méritées d’être tout autre et au lieu de se faire les gorges chaudes sur ce qui n’est que secondaire, il aurait mieux valu que la première annonce de ce pouvoir - qui se dit de gauche - soit en direction des salariés et notamment de ceux qui ont de très bas salaires.

On me dira que pour cela il faut attendre la réunion prévu pour en discuter avec les syndicats, mais tous les syndicats se sont exprimés pendant la campagne électorale pour une mesure non pas symbolique mais démonstrative sur les salaires en mettant en avant non un coup de pouce pour le SMIC mais une nette élévation de celui-ci.

La revendication d’un SMIC à 1700 euros est partagée par tous les travailleurs et devrait servir aussi pour revoir toute l’échelle hiérarchique complètement désarticulée par les augmentations des hauts revenus dont le gouvernement ne prendra aucune décision réelle avant le remplacement des dirigeants actuels pour les entreprises sous son contrôle et encore moins d’ordonner la même chose pour les entreprises privées où les salaires des dirigeants atteignent plus d’un million d’euros annuels pour certains, ce qui est un vol manifeste de ces gens là qui puisent dans les richesses créées à leur seul profit.

Je boue de colère quand j’entends déjà des membres du gouvernement s’exprimer sur des exonérations de cotisations pour l’embauche de jeunes et de seniors alors que démonstration a été faite que ces retranchements n’ont servi qu’à enfler les dividendes.

Ce gouvernement sera vu en fonction de son attitude envers le monde du travail et pour l’instant ce monde du travail n’a pas vu le moindre geste de départ pour améliorer son niveau de vie.

L’exemplarité ne peut consister à faire en sorte que par quelques mesures emblématiques le ton soit donné pour que tout le monde mette la main au porte monnaie pour payer les frasques boursières des riches et des politiques qui ont conduit notre pays à un endettement qui provient particulièrement des taux d’intérêts pratiqués par les banques et les usuriers du capital tant au niveau national qu’international.

La décroissance de la dette, plus de 1500 milliards, doit être réglée par ceux qui en ont profité et il faut taper dans les dividendes et les bas de laines des grands patrons du CAC 40 ; il faut aussi renégocier ces intérêts des dettes souscrites et pour certaines ne rembourser que le nominal.

Le premier ministre a demandé une expertise de la Cour des comptes, celle-ci servira t’elle de mise en condition pour que le monde du travail soit contraint à se faire la ceinture ?

S’il y avait d’ailleurs une vraie mesure emblématique à prendre, et que naturellement la Cour des comptes devrait suggérer, c’est que la dette que tout le monde connait, ne sera réduite que si les intérêts usuraires pratiqués depuis plusieurs décennies ne soient plus remboursées.

Des pays ont montré qu’ils ne voulaient plus être pris à la gorge par le système capitaliste de l’argent roi  comme l’Argentine, l’Islande et  les grecs qui ne veulent plus régler les frasques capitalistes.

On peut en faire autant.

Partout doit se lever l’étendard de la révolte contre tous ces voleurs qui s’en sont mis plein les poches, et en France ce gouvernement doit être dans le camp de ceux qui décident d’en finir avec cette spéculation financière qui ruine les économies.

La meilleure façon de faire bouger ce gouvernement, qu’il faut empêcher à louvoyer avec le libéralisme, c’est bien un Front de Gauche qui fait un score important et qui élit de nombreux députés les 10 et 17 juin 2012.

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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