LES PAPANDREOU (S) FRANCAIS
Publié le 30 Juillet 2011
LES PAPANDREOU (S) FRANÇAIS
Regardez les tous ! Ils rivalisent d'effets de manches pour attirer la clientèle électorale à eux.
Aucun d'entre eux n'a retenu la leçon de 2002 et de 2007.
Le scénario est en passe de se reproduire du coté des socialistes.
A les entendre, ils faudraient une nouvelle union sacrée, pour faire face à la crise du système capitaliste.
Les socialistes, toujours à l'affut du pouvoir, c'est leur coté existentiel, redonnent donc dans les couplets du "serrer les rangs" pour posséder le pouvoir.
Ils s'adressent non pas au PCF et de ses alliés dans le cadre du Front de gauche, mais à partir de leur vieil atavisme vers les centristes, comme dans les périodes tristes de notre histoire ( guerre froide, guerre d'Algérie, plan Marshall, CECA puis communauté européenne et j'en passe) où il fallait faire passer les saloperies du capital.
Ils comptent aussi rallier des gaullistes en perdition (voir Royal).
Le tout dans une ligne antisarkozisme qui n'a que comme but que de l'effacer du pouvoir et de prendre sa place pour continuer, tout compte fait, une politique guère différente que celle menée par le pouvoir actuel ( à part le coté autoritaire et d'extrême droite que cultive Sarkozy et sa bande).
Mais en dehors de cela, quelle est la différence?
L'épaisseur d'une feuille à cigarette !
J'ai titré mon article : les Papandréou(s) français. Pourquoi ?
Tout simplement, parce qu'il faut s'y attendre, les candidats-es socialistes en puissance d'être investis-es pour les présidentielles, feront la même politique que Papandréou en Grèce: se coucher devant les exigences du FMI, de la communauté européenne, et en premier lieu des représentants français du CAC 40.
Regardez-les, écoutez leurs discours: c'est du sang et des larmes pour les travailleurs à travers la réduction de la dette à 3 % en 2013 avec des réductions drastiques de salaires, de retraites, de droits à la santé, de services publics etc.
Ils sont tous d'accord pour prendre ce chemin, que ce soit Hollande devenu l'ami des Chirac, Aubry dont on oublie pas qu'elle fut l'adjointe de Gandois l'ancien président du CNPF (MEDEF) et maitre des forges lorrains, Royal et ses intonations marquées vers le centrisme, Valls qui, à un moment, cherchait sa place chez Sarkozy, sans parler de l'inénarrable Lang toujours prêt à rendre service à cette droite au pouvoir par des missions qui lui ont été confiées, de même Rocard.
Les primaires socialistes comme les gesticulations d'autres candidats au centre et à droite ne sont qu'un moyen d'éviter que l'on parle du fond: celui du projet qui peut modifier la donne, cette donne actuelle dont il faudrait se défaire au plus vite car elle est mortifère pour le peuple et particulièrement les jeunes, les salariés, les retraités.
Les socialistes ont en plus le toupet de présenter "leurs primaires" comme celles de la gauche; il faut dénoncer cette tromperie qui n'a d'ailleurs qu'un sens perpétuer cette élection présidentielle au suffrage universelle pour élire un monarque pour cinq ans.
Cela impliquera de le dire tout au long de la campagne et de mettre les taquets comme on dit et ces taquets doivent être clairement exprimés par le PCF et le Front de Gauche.
Il faut face au capitalisme le dépasser et cela ne se fait pas avec des mots et des envolées oratoires mais par des actes précis.
C'est de cette manière que le débat peur prendre une autre tournure que celui d'une élection digne des concours de beauté ( qui n'en sont pas d'ailleurs vu les figures usées de ces crampons de la politique).
Bernard LAMIRAND