LES HULUBERLUS DE LA DIRECTION DE LA STAC
Publié le 12 Mai 2012
Nous voici rentrés, Marie et moi, d’un séjour en Italie, où nous avons pu voir à quel degré les italiens souffraient eux aussi de la crise.
La période Berlusconi s’est achevée mais ceux qui le remplacent sont entrain de faire payer les saloperies de Berlusconi et des financiers mondiaux qui ont écumé le pays.
Chez nous , notre potentat a mordu la poussière ; et la relève sera ce que nous la feront par les luttes et surtout pas par un état de grâce (j’y reviendrai bientôt sur celui de 1981).
Mais là n’est pas mon propos pour ce premier blog de retour.
Nous avons vécu un retour un peu particulier en descendant du bus de Roissy à la gare de Creil ce vendredi soir.
Nous savions que le système de bus de la Stac avait été modifié profondément depuis le 1er avril 2012 mais nous n’avions pas encore eu l’occasion de le tester vraiment.
C’est fait.
Nous voici donc à la station de la gare de Creil débarquant avec nos valises à roulettes, et nous voyons apparaitre Ligne B destination Becquerelle et Herriot, nous sommes contents, nous allons rentrer vite à la maison. Nous montons dans le car, tout se passe bien jusqu’à la place du marché mais au lieu de tourner vers Nogent, lieu de notre domicile, le car s’en va vers Creil et vers le haut de la ville traversant tous les quartiers, tant pis nous nous disons, puisque c’est la station Becquerelle qui est en bout de ligne, nous repartirons de là pour regagner Herriot et Nogent.
Nous avons toutes nos valises, les gens nous regardent comme des égarés, à l’arrivée de la station Becquerelle, nous restons seuls dans le car mais le chauffeur vient nous voir gentiment en nous disant qu’il ne repart pas et qu’il a fini son service. Il repart alors à vide, nous sommes déposés sur le bord du trottoir et nous allons à la recherche d’une station qui peut nous ramener vers la gare et Nogent et nous la trouvons pas loin de là .
Après une dizaines de minutes d’attente, un car se présente et nous montons dedans, c’est un car de la STAC qui va vers la gare et qui poursuivra son chemin vers Herriot ensuite nous dit le chauffeur pas du tout étonné par notre égarement. Nous sommes sauvés, le conducteur, très sympa, nous fait part que nous ne sommes pas les premiers à se tromper. Eux-mêmes, les chauffeurs, éprouvent un mécontentement devant ce système décidés en haut nous dit-il.
Un système ou c’est l’usager qui doit se mettre au diapason de la Stac et pas le contraire rétorque un habitué certainement qui monte dans le car.
Nous revenons donc vers la gare, le car s’arrête et nous regardons bien le panneau, il situe un même positionnement pour deux lignes tout compte fait et il faut avoir une réelle connaissance des points de destination pour ne pas se tromper. Nous pensons alors que des personnes qui viennent de loin, qui débarquent pour la première fois à Creil, se trouveront dans le même traquenard que nous.
Nous, nous avons donc tombé dans le panneau,50 minutes pour faire le tour de Creil, de revenir sur Nogent, bravo les érudits de la Stac, dont des mauvaises langues disent que c’est un « BAC plus, plus, plus, » qui s’ennuyant a dû réaliser ce schéma compliqué et quelque peu incompréhensible pour des attardés comme nous.
La technocratie a de beaux jours devant elle à la CAC de Creil, évidemment, les édiles se sont fait un beau joujou, avec des lignes transversales, seulement ils ont oublié une chose : la démocratie.
Peut-être que des ignorants comme nous, auraient pu leur dire qu’un tel système aurait mérité l’avis des usagers, mais c’est vrai, ce mot usager n’est plus d’usage à l’époque où nous sommes tous clients de quelques chose y compris quand on va pisser à l’urinoir payant.
Plusieurs personnes que nous interrogions sur le trajet nous ont dit leur mécontentement, certains ont des difficultés à saisir les circonvolutions d’itinéraires de ces messieurs et dames qui dirigent et n’ont jamais d’ailleurs demandé l’avis de la population pour ce nouveau système qu’ils ont imposé.
Bon, j’ai passé ma colère en écrivant ce blog, mais tout cela démontre que des choses doivent bouger dans cette France où certains, dès qu’ils ont une parcelle de pouvoir, s’érigent en maitre absolu des choses et pensent qu’ils ont raison envers et malgré tout.
Vivement la sixième république pour que les populations aient la maitrise des choses et que les élus soient à leurs services et non les usagers à leur service.
Bernard LAMIRAND