LE SMIC A 1700 EUROS

Publié le 26 Mai 2012

LE SMIC A 1700 EUROS

C’est la première mesure que devrait prendre un gouvernement qui se dit de gauche.

Evidemment, le Medef poussera des cris d’orfraies, lui qui a raflé la mise depuis plusieurs décennies en s’accaparant de la plus value créée par le travail salarié.

N’oublions pas que la part consacrée à la rémunération des actionnaires a plus que doublé en trente ans. Aujourd’hui, 36% des profits sont directement versés aux actionnaires.

Par contre, depuis 1996, le salaire net médian (1548 euros mensuels) n’a augmenté que de 3,7% alors que sur la même période, le PIB par habitant a augmenté de 20%.

Qui a profité sinon le capital.

Plus généralement les salariés ont vu reculé leur salaire de près de 10 point dans le PIB depuis la période la plus haute , celle des années 75.

Il s’agit donc d’un acte de justice, celui de rémunérer le travail seul créateur de richesse.

Le Smic à 1700 euros bruts est donc une mesure de rattrapage.

C’est la récupération du vol des actionnaires.

Cette mesure, est-il dit, entrainerait des effets négatifs dans les grilles de salaires en ratatinant celles-ci  vers le bas.

Le SMIC doit être considéré comme le début de carrière, le minimum de la qualification requise pour occuper un emploi prévu dans telle ou telle convention collective, il faudra donc aussi faire bouger les autres niveaux de la grille.

Cela suppose une négociation des branches concernées que le gouvernement devrait décider lors de sa rencontre avec les organisations syndicales.

Quand à dire qu’un SMIC plus élevé que celui actuellement en cours rapprocher        ait trop le Smic des autres niveaux au point de casser ces niveaux, il ne faut quand même pas se foutre du monde ; qui a fait en sorte que les exonérations de cotisations sociales ont joué ce rôle de trappe à bas salaires sinon que le MEDEF et les gouvernements qui se sont succédés depuis plusieurs décennies, gauche comprise.

Le fait d’exonérer jusqu’à 1,6 smic les cotisations dites patronales a amené les patrons à embaucher des salariés de niveaux plus élevés au SMIC pour bénéficier de ces exonérations qui devaient servir pour encourager l’emploi et qui ont surtout encouragé le capital à payer moins les qualifications des salariés.

Donc, le SMIC, est l’outil de la croissance, celle-ci permettra de relancer l’industrie, de payer les retraites par des rentrées plus importantes de cotisations sociales :  c’est remettre la machine à créer des richesses en route.

Quand Chérèque de la CFDT dit que la réévaluation du SMIC autour de 1.700 euros bruts est un objectif  « inatteignable » et que l’évolution du SMIC doit être liée à la croissance , Chérèque oublie de dire que c’est cet écart que j’ai indiqué précédemment qui provient justement d’un non ajustement des croissances précédentes dans le SMIC.

Le rattrapage est donc justifié comme il est totalement erroné de la part de Chérèque de considérer que « 1700 euros, c’est inatteignable », les résultats engrangés par le capital, les dividendes distribués, les stocks options remis  aux dirigeants montrent que l’argent existe pour rémunérer le travail en le récupérant sur la rémunération du capital qui est une charge et d’un coût exorbitant pour le devenir de notre économie et de nos industries.

En 1968, le SMIG a été augmenté d’un seul coup de 35% en une nuit par les accords de Grenelle et cela n’a entraîné  aucune ruine des entreprises, bien au contraire celles-ci virent une demande plus importante de produits pour répondre aux besoins.

Il faut donc un nouveau Grenelle, celui- qui remet en avant le salaire comme élément essentiel pour le bien être de la population.

Un bien être pour l’intérêt général qui remplace le bien être des actionnaires et des bandits de la fortune qui ont prospérés ces derniers temps et particulièrement sous le mandat de Sarkozy.

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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