LAGARDE DU CAPITAL AUX MANETTES DU FMI
Publié le 29 Juillet 2011
LAGARDE DU CAPITAL AUX MANETTES
Il n'a pas fallu longtemps pour que la dame du capital américain et international fasse des siennes au FMI après avoir appauvri les travailleurs-es et les retraités-es avec Sarkozy.
En digne successeuse de Strauss-Kahn -celui-qui a mis les grecs dans la panade pour payer les frasques des friqués du monde entier- elle vient de donner raison aux plus droitiers du parti républicain américain de tailler dans l' habillage social restreint des américains pour réduire la dette américaine.
Il faut dire qu'elle a fait ses griffes avec Sarkozy pour tailler dans la Sécurité sociale et servir ses amis rentiers.
Comme le dit mon journal l'humanité de ce jour, je cite: la politique des intégristes a reçu l'appui du FMI, et de Mme Lagarde: "la réforme de la protection sociale, y compris des économies supplémentaires sur les dépenses de santé, ainsi que des hausses de recettes, y compris en réduisant les niches fiscales " doivent être appliquées.
Et l'on parle bien sûr de privatisations, d'assurances privées, bref le modèle américain dont on voit qu'il est lui aussi synonyme de crise ( les émeutes sociales sont à venir).
On peut se rendre compte, à travers le débat aux Etats-Unis entre les forces de l'extrême droite américaine et celles d'une droite temporisatrice du type démocrate (mais pas tous amortisseurs) que partout dans le monde le débat est plus qu'engagé pour délibérément faire payer la crise aux pauvres, aux travailleurs, aux retraités, aux peuples déjà plus qu'opprimés comme dans les pays africains.
C'est comme les plaques tectoniques, celles-ci bougent et entrainent des répercussions et des séismes un peu partout. C'est le cas de la crise systémique du capitalisme et de son avant-garde avancée les Etats-Unis, elle cherche à se caler à tout prix sur qui sera le plus déterminé à faire payer la crise aux pauvres et de ce fait cela entraine des chocs sur l'ensemble de la planète du fric.
Le choc est rude, il faut combler les espaces, rapprocher les plaques qui se chamaillent pour avoir la maitrise du système et l'on voit la plaque européenne, la plaque asiatique avec la chine particulièrement, celle plus disparate de l'Eurasie avec la Russie essayer de colmater les brèches dues à la crise et de prendre une certaine prépondérance sur els autres plaques.
Le FMI de "Lagarde du Capital " est là comme agent certificateur d'une bonne gestion de la crise et ne se prive pas de donner les recettes nécessaires.
Quand on regarde l'ensemble de la planète capitaliste, puisque le système est prépondérant depuis la fin de l'URSS, on peut se rendre compte qu'il n'a pas fini de se débattre dans une crise de son système qui démontre qu'il est à bout de souffle.
Ce qui se passe dans le monde pourrait faire croire - à travers le G8, le G20, l'Euro-groupe- que le capital est à la barre pour conduire le cargo du fric à travers une mer déchainée par les zigzags de la bourse. La mer n'est pas déchainée, elle commence à produire un vent contraire à celui du capital.
Aux mesures prises pour renflouer le capital auxquels s'adonnent les grands organismes mondiaux comme le FMI, L'OMC et les grandes réunions de chefs d'états, s'expriment en contrefaçon les luttes et les révolutions sur l'ensemble des plaques tectoniques du capital.
Regardons le Maghreb, il est en proie à une véritable révolution dans tout le pourtour méditerranéen, cela bouge plus profondément en Afrique, l'épisode Cote d'Ivoire est loin d'être terminée, le Sénégal peut s'enflammer et puis en Europe, les peuples bougent à l'instar de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal et même les anglais s'y mettent. En France il ne manque qu'une véritable union de la gauche dotée d'un vrai projet de dépassement du capitalisme pour faire mordre, la poussière à l'oligarchie financière et bourgeoise pétainiste. En Amérique latine, les peuples bougent à leur manière. Ne sommes- nous pas entrer dans plus qu'une contestation des mesures prises par le capital pour juguler sa crise ?
Les luttes prochaines montreront le chemin.
Finalement, ce que nous pouvons remarquer, c'est l'incapacité du capital à maitriser sa crise qui apparait bien comme celle d'un système à dépasser. Les récentes mesures prises avec grand fracas à Bruxelles montrent qu'elles deviennent inopérantes quand le mal est si profond et le tracé des bourses du monde capitaliste, véritable baromètre du système, montre qu'ils sont à bout de souffle et qu'ils n'ont plus que des solutions autoritaires, dictatoriales, militaires pour tenir la rampe du fric.
L'histoire nous révèle qu'en pareil cas, un système malade fini toujours par être combattu par ses victimes: les travailleurs .
L'heure est bien aux révoltes et aux révolutions dans le monde et chez nous.
Bernard LAMIRAND