LA DETTE ?
Publié le 31 Octobre 2011
LA DETTE ?
Il y a une dette importante qui grève le budget de la France et procure des intérêts et agios élevés pour les financiers qui s'en pourlèchent les babines.
Mais qui a fait naitre cette dette ?
Certes, elle a toujours existé, ( l'emprunt fait partie d'une bonne gestion qu'elle soit pour un état ou pour un ménage pour un investissement important) mais elle a surtout pris une dimension énorme depuis une trentaine d'années, et particulièrement depuis 2002 avec le retour de la droite au pouvoir, elle a son origine dans des financements de plus en plus spéculatifs et des taux d'intérêts usuriers pratiqués par les organismes financiers.
Cela surtout depuis que le libéralisme s'est installé aux manettes du pays et a été soutenu par tous les gouvernements qu'ils soient de droite ou sociaux démocrates: rappelons que le PS s'est couché devant le libéralisme naissant en 1983 et s'apprête à nouveau à s'y agenouiller (comme d'habitude).
Ce n'est donc pas étonnant, que dans un sondage qui vient de paraitre, les français placent leur première inquiétude sur la dette. Certainement parce que le Président des riches leur prépare une sérieuse mise à la diète et qu'ils seront donc à nouveau "les dindons de la farce" et qu'ils devront payer cette dette dont ils ne sont aucunement responsables.
Cette dette doit être réduite, c'est vrai, mais la question est donc de savoir, comment la réduire, qui doit la payer, et s'il y a une autre alternative que celle choisie par la bourgeoisie et son valet de chambre Sarkozy.
Une première piste existe, celle des exonérations de cotisations sociales aux patrons qui représentent plus de 132 milliards par an.132 milliards qui ont manqué au budget de la sécurité sociale pour maintenir un bon niveau de santé et de prestations sociales.
Cela ne suffit pas ! Alors Il faut taillé dans les profits et plusieurs centaines de milliards d'Euros seraient libérés du joug du profit en ramenant ceux-ci à ce qu'ils étaient il y a une trentaine d'années dans le partage de la valeur ajoutée. Je rappelle que les profits ont littéralement explosé après le plan de rigueur du MAUROY en 1982 et qu'ils n'ont eu de cesse d'augmenter depuis cette période en baissant les salaires et les retraites et en utilisant l'argent kidnappé pour spéculer sur toutes les places boursières du monde.
Baisser les profits, remettre de l'ordre dans la répartition de la valeur ajoutée, c'est donc augmenter immédiatement les salaires et les retraites en reprenant les 10 %* pris dans la répartition de la valeur ajoutée par les actionnaires; ce qui devrait conduire à des négociations dans les entreprises avec de fortes revalorisations et notamment une forte augmentation du SMIC.
D'autres mesures sont à mettre en évidence, notamment l'impôt sur le revenu et une tranche supplémentaire pour les hauts revenus est nécessaire.
Et puis, une mesure d'assainissement est indispensable immédiatement, celle de geler toute remise de dividendes dans les groupes du CAC 40 tant que la France n'est pas retrouvé un endettement courant ( cela vaut mille fois mieux que de geler ou des baisser les salaires).
je rajoute en plus qu'il faut mettre à contribution les banques françaises et interdire pendant toutes cette période des taux d'intérêts anormaux comme ceux qui dépassent le taux des prêts de la BCE aux organismes bancaires.
Voilà quelques mesures prises d'urgence qui nous aiderait à remettre de l'ordre dans les finances nationales en sachant que la meilleure façon de redresser l'économie, c'est d'injecter des hausses de salaires et de retraites permettant de relancer la croissance et donc l'emploi.
Ce qui ne sera pas le cas avec les mesures que s'apprêtent à prendre Sarkozy, le Président des riches, de ponctionner les plus pauvres par une hausse de la TVA qui ne touche que les couches populaires principalement et de réduire les dépenses de santé.
Il faut aussi que le système bancaire français soit nationalisé pour redonner de la consistance à notre économie et permettre que l'argent circule à faible taux d'intérêt et avec une structure démocratique décidant des investissements permettant le développement de l'économie et du social et le tarissement des mesures favorisant les spéculations financières et les profits financiers.
Le Front de Gauche et le PCF proposent des mesures beaucoup plus élaborées et c'est donc par ces démarches que le problème de la dette sera réglé et que l'économie retrouvera sa raison d'être : créer de la valeur et satisfaire les besoins sociaux.
Un projet de gauche devrait en être l'élément moteur.
Est-ce possible avec un candidat socialiste qui semble se diriger vers une nouvelle politique de rigueur, seulement agrémentée de quelques mesures microscopiques contre les profiteurs et qui se tourne volontiers vers les centristes comme appui à cette politique qui ressemblera à celle déployée actuellement par les socialistes grecs et espagnols.
Débattons- en avec les travailleurs et faisons en sorte qu'ils interpellent Hollande et ses amis pour leur dire : "bas les pattes" et "pas touche à nos acquis sociaux et c'est autre chose que nous voulons".
Plus largement, faisons monter le mécontentement et l'action, contre les mesures scélérates que s'apprêtent à prendre les dirigeants de la bourgeoisie et du patronat.
Si on veut une période électorale mobilisatrice, elle doit être au cœur des luttes et tous problèmes doit susciter des actions partout pour établir un tel rapport de force obligeant les forces de gauche à s'unir sur du solide à gauche et surtout pas vers une nouvelle gauche plurielle renonçant à s'attaquer aux dogmes du système libéral.
*depuis 1983, l’INSEE évalue à 9,3 % du PIB les richesses qui ont glissé de la poche des salariés à celle des actionnaires.
Bernard LAMIRAND