LA CREME CHANTILLY EST FAISANDEE

Publié le 23 Mars 2010

LA CREME CHANTILLY EST FAISANDEE

MANIFESTATION-CHEZ-WOERTZ-CHANTILLY-LE-20-DECEMBRE-2008-023.jpgPhoto prise à Noël 2008 Mairie de Chantilly

Ceux qui croyaient que le châtelain de l'Elysée aller faire amende honorable après la déculottée prise aux élections régionales seront bien déçus.

La droite va s'accrocher jusqu'aux élections de 2012.

La désignation du Maire de Chantilly, l'ami de tous les friqués de cette annexe de Neuilly comme ministre du travail est une offense au monde du travail.

L'ancien du cabinet Andersen n'a rien à voir avec le monde du travail, il a à voir avec les émirs, les princes et princesses qui peuplent ses alentours et fiefs.

C'est la cour du pèze.

Alors cette droite va serrer les coudes; elle se sent menacée.

Le seul rapport de force électoral, certes utile et intéressant, ne suffit pas, et ce qui va compter maintenant c'est la montée du mouvement social et le 23 mars est le jalon nécessaire pour exercer un tel rapport de force pour que cette droite soit obligée de se mettre à table comme elle a dû le faire dans d'autres périodes où elle méprisait encore plus le peuple après des élections perdues.

La décision de Sarkozy de modifier, à dose homéopathique son gouvernement, va dans le sens de poursuivre ses réformes antisociales nécessaires aux banquiers, aux actionnaires, aux profiteurs et à ce capitalisme qui a besoin de se relancer après ses déboires libéraux et Sarkozy a obligation de réunir toutes les familles de la droite française pour faire payer aux salariés et aux retraités la crise et  les dettes accumulées.

Maintenant que la période électorale est achevée, c'est là que l'on va aussi voir, à gauche, le maçon au "pied du mur" et s'il est capable de monter ce mur avec de la bonne brique, du bon ciment, un mur bien droit, épais et solide.

Le dossier des retraites sera un des éléments qui permettra de vérifier si cette gauche a une bonne gauche, pour paraphraser Marie George Buffet, et faire en sorte de mettre un uppercut à la droite en la battant pour le maintien de la retraite à 60 ans sans augmenter le nombre d'années de cotisations et en disant clairement l'exigence de la fin des exonérations de cotisations sociales patronales et l'augmentation de cotisations de l'entreprise en tenant compte de la valeur ajoutée dégagée et des emplois créés.

Le seul fait que Sarkozy et Fillon viennent de donner carte blanche à Woerth de s'occuper du travail nous montre que cette droite compte bien aller jusqu'au bout de ce qu'elle s'est tracée: la disparition de la sécurité sociale et des retraites par répartition et solidaire.

Woerth est un homme de la droite libérale, celle où il a fait ses classes, celle des affaires, comme son compère Bertrant dans les assurances. Ce sont les ennemis de la solidarité et surtout les amis des princes qui gouvernent ce monde.

Chantilly, Gouvieux, Lamorlaye, ce sont les goinfrés qui l'ont élu et qui attendent de lui qu'il retisse la toile des profits éventrée par la crise.

Woerth, dans l'Oise, nous le connaissons, c'est le mépris des salariés et je me souviens de la manifestation qu'il avait fait interdire dans sa ville, la veille de Noël 2008, où il a fait intervenir les forces de la répression contre quelques centaines de manifestants paisibles venus lui demander des comptes.

Oui, les régionales ont été un coup dur pour cette droite qui unifie en ce moment toutes ses composantes pour 2012 et hâte ce qu'elle a encore à faire d'ici là.

Sachons que notre combat n'est pas d'attendre les élections de 2012 mais d'aller vers un grand mouvement social. Celui-ci se prépare dès aujourd'hui par les manifestations, les grèves, les pétitions qui doivent redoubler, par toutes ces luttes actuelles et à venir qui marquent le terrain du prix de la force de travail, c'est-à-dire des salaires et de l'emploi.

C'est pourquoi ne tombons pas dans le piège tendu, celui de circonscrire le débat à la seule question des retraites, mais la dépasser par le fondamental des salaires et de l'emploi face aux dividendes.

Le salaire socialisé, celui de nos protections sociales, dépend de cette lutte qui s'engage avec le capital sur le prix de la force de travail.

Soyons nombreux dans toutes les actions qui vont se mener aujourd'hui et celles qui doivent éclater demain comme des multitudes qui créeront à ce moment là la panique parmi les possédants.

La CGT est bien dans son rôle de créer les conditions de ce rapport de force et donc de ne pas conditionner l'attente du social à l'échéance 2012.

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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