GRECE : LA TONTE DES ACQUIS DES TRAVAILLEURS
Publié le 29 Avril 2010
Je viens de lire cette dépêche de l' AFP concernant la Grèce.
Grèce: UE et FMI demandent une réduction de 10 points du déficit en 2 ans
ATHÈNES - L'UE et le FMI ont demandé au gouvernement grec de réduire le déficit public du pays de 10 points en 2 ans et d'effectuer des coupes salariales, a indiqué à la presse un syndicaliste après une réunion jeudi des partenaires sociaux avec le Premier ministre Georges Papandréou.
L'UE et le FMI examinent avec les responsables grecs une réduction du déficit public "de 10 points en 2 ans, 2010 et 2011 et des économies de 25 milliards d'euros", a précisé ce participant en sortant de la réunion.
"Ils examinent aussi une suppression des 13ème et 14ème mois de salaire dans le secteur public pour les salariés ainsi que pour les retraités", a-t-il ajouté.
Les taux de TVA devraient également être augmentés de 1 ou 2 points, selon un autre participant ayant requis l'anonymat.
Des responsables de la Commission, de la Banque centrale européenne et du FMI discutent actuellement à Athènes avec les autorités grecques des conditions en échange desquelles leur seront accordés les prêts des pays de la zone euro et du FMI.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn a affirmé jeudi que ces négociations étaient "sur le point d'être terminées" mais que les prêts seraient conditionnés à la mise en oeuvre des réformes demandées.
L'enveloppe des prêts promis à la Grèce par la zone euro et le FMI pour 2010 atteint quelque 45 milliards d'euros.
(©AFP / 29 avril 2010 14h11)
Voilà a quoi sert cette Europe de M… et aussi le FMI, dirigé par Strauss-Kahn, le socialiste "en peau de lapin" qui lorgne demain à être président de la République française. J'invite d'ailleurs tous les travailleurs à ne plus donner leur voix sous aucun prétexte à ce Janus, y compris même si le ciel nous tombe sur la tête.
Ainsi, ce sont les travailleurs et les retraités qui doivent payer les frasques bancaires et spéculatives qui ont miné l'économie de ce pays.
Vous ne verrez aucune sanction contre le capital grecque et le capitalisme mondial qui a sévit dans ce pays comme dans toute l'Europe et en particulier nos grands groupes financiers, industriels et commerciaux. Ceux-ci ramasseront "les deniers de judas" avec en prime une économie à bas cout s sociaux réalisée grâce à la cure d'austérité où ils pourront bénéficier des bas salaires du fait des économies qui seront réalisées par des reculs salariaux importants ainsi que pour les retraites.
Il y a quelques années, lors du référendum sur la constitution européenne, l'on nous avait vanté le marché libre et non faussé, la concurrence, une Europe forte avec sa monnaie eh bien les résultats sont là, la banqueroute.
Une banqueroute que l'on aurait pu éviter si le dénommé Sarkozy n'avait pas foulé au pied le vote des français. Cet individu qui joue actuellement les redresseur de tort est assurément un grand responsable de cette faillite européenne.
On nous annonce que d'autres pays sont atteints par le même mal qui frappe la Grèce, en particulier l'Espagne et le Portugal.
Un rebond de la crise est prévisible nous dit-on.
A ce jeu là, c'est toute l'Europe du capital qui est touchée, il y a aurait de quoi se réjouir de voir que ce système est en déroute, effectivement il l'est, mais le sang et les larmes ne sont réservés qu'aux travailleurs.
Ces messieurs qui dirigent l'Europe et les grandes institutions financières mondiales vont tout faire pour présenter la crise comme celle qui concerne tout le monde. De rendre coupable "le citoyen lambda" alors que les principaux responsables coulent des jours heureux avec des résultats financiers remarquables en 2009.
"Lagarde du capital", indique que la France n'est pas dans la même situation, que ses fondamentaux sont solides, or, quand on y regarde de près, ce sont tous les pays européens dont la France qui mettent en place des mesures pour réduire leurs dettes. Dettes contractées faut-il le redire à cause de ce libéralisme effréné détruisant l'emploi, les droits sociaux, l'industrie pour faciliter le recherche du profit maximum.
Les mesures que préparent le gouvernement concernant les retraites correspondent à ce que le FMI et l'Europe du Capital exige des Etats, réduire leurs dettes en s'en prenant aux salariés et aux retraités.
Il est quand même scandaleux, pour revenir à la Grèce, que ce pays doit emprunter à des taux usuraires de plus de 6 % alors que les banques ont reçu des Etats lors de la crise bancaire des prêts à taux zéro.
C'est bien le capital qui est servi et non la population grecque à qui l'on demande de payer la corde pour être pendu haut et court.
Le 1er mai nous serons tous des grecs.
Au fait, que devient la CES, cette organisation dite syndicale, de même la CSI ?
N'ont-ils pas pou rôle premier de défendre les travailleurs européens quand ceux-ci sont attaqués aussi férocement.
Que fait notre secrétaire général adjoint de la CES, Decaillon ?
Bernard LAMIRAND