FRANCE DES DROITS DE L'HOMME OU EST-TU ?
Publié le 7 Février 2010
"BAISSONS LA FRANCE"
Ce soir, les forces dites "de l'ordre" sont intervenues à Calais pour déloger des immigrants d'un local que de braves gens avaient loués pour leur donner un endroit pour dormir un peu.
Empêcher quelqu'un de dormir; cela devrait être une atteinte au droit de l'homme.
L'identité nationale montre toute sa malfaisance, allant jusqu'à refuser que des êtres humains venant de loin et cherchant à se sortir de la misère et de la répression politique dans leur pays puissent trouver un refuge pour récupérer.
De voir ces hommes dirent toute leur tristesse d'être ainsi jeté à la rue est intolérable.
France du pays des droits de l'homme où-est-tu ?
Pas de compassion, pas de pitié, des coups contre ceux et celles qui protègent ces personnes.
On nous a toujours dit que nous devions secours et assistance à une personne en danger. J'ai appris cela à l'école de la république et au catéchisme. Dans les pires moments de la France, des hommes et des femmes ont résisté, protégé des résistants, des juifs, des gitans, des communistes; ici on ne protège plus, on rétentionne, on emprisonne, on renvoie y compris des enfants, on empêche le droit à un sommeil, on détruit des abris de fortunes.
Ces gens "de cour" ont une pierre à la place du cœur quand il s'agit d'immigrés.
Leur prochain n'est pas l'immigré sale et malade de Calais, qui pisse sur les murs parce qu'il ne peut le faire dans un lieu propice à cela.
Le prochain, chez ces gens là, n'est donc pas l'immigré mais celui qui arrive avec le porte feuille bien garni et qui loge au Carlton. Son sommeil à lui sera l'objet de toutes les délicatesses et s'il a de l'argent à foison vite on le lui trouvera un logement dû à son standing.
En disant cela, je ne fais pas de misérabilisme. Mais honte à ce gouvernement qui oblige des malheureux à dormir dans la rue où dans les fossés calaisiens.
Au moyen-âge, le malheureux avait un refuge, l'église, la soldatesque ne pouvait y entrer.
Triste France.
Bernard LAMIRAND
Geneviève De Gaulle: « Aujourd’hui encore, l’inacceptable est à notre porte, le racisme, la torture, la
misère. J’ai retrouvé cette misère juste après la guerre dans les bidonvilles de Noisy-le-Grand où j’ai croisé les regards détruits de ces gens vivants dans des conditions matérielles
insupportables. »
« L’expression que je lisais sur leurs visages était celle que j’avais lue bien longtemps sur les visages de mes camarades de déportation. Je lisais l’humiliation et le désespoir d’un être humain
qui lutte pour conserver sa dignité. »