DIALOGUE ENTRE UN RICHE ET UN CHOMEUR

Publié le 12 Octobre 2016

UN ARTICLE ANCIEN TRES DEMANDE : JE LE REPASSE

 

DIALOGUE ENTRE UN BOURGEOIS REPU ET UN CHOMEUR

 

Le chômeur passe devant une villa luxueuse située sur un superbe site au bord de l'océan.

 

Le bourgeois se détend dans son transat et regarde ce passant en déshérence.

 

-Le chômeur : Comment avez-vous fait pour avoir une telle demeure et avoir tant de sous?

 

-Le bourgeois : Je l'ai gagné en travaillant mon ami !

 

-Le chômeur : Moi aussi j'ai travaillé depuis l'âge de quatorze ans, mais depuis la crise, je suis en chômage et j'ai été mis dehors de mon logement par mon propriétaire.

 

-Le bourgeois : C'est le sort, le destin, tout le monde ne peut être logé à la même enseigne. Je suis désolé pour vous.

 

-Le chômeur : Si j'ai bien compris, c'est le hasard qui m'a mis au chômage et vous ce sont vos astuces pour gagner de l'argent qui vous a permis de faire fortune !

 

-Le bourgeois : J'avais avant de faire fortune un travail enrichissant, je mettais à la porte des salariés en surnombre, j'étais bien payé pour cela ; peut-être que je suis celui qui a signé votre lettre de licenciement ? J'ai placé l'oseille gagnée dans la spéculation financière et mes stock-options m'ont rapporté beaucoup, et pour tout vous dire, je me suis augmenté régulièrement à vos dépens en prenant sur votre part salariale.

.

-Le chômeur: Si j'ai bien compris, votre demeure luxueuse a été payée grâce à mon licenciement ?

 

-Le bourgeois : Bien sûr, mais que croyez-vous, la vie est ainsi faite, il faut des riches et des pauvres, c'est inscrit dans les tables de la loi. C'est donc équitable, chacun est à sa place.

 

-Le chômeur: Mais pourquoi en serait-il toujours ainsi. Vous vous vautrez dans votre transat, alors que moi, qui suis très fatigué des conditions de travail et d'une vie de SDF maintenant. Je n'ai même pas le droit de pouvoir m'asseoir dans un lieu reposant comme le vôtre, qui, tout compte fait, m'appartient puisqu'il est le résultat de votre brigandage. Je trouve cela injuste car vous n'avez créé aucune richesse et moi, usé par le travail, je dois vivre dehors près de chez vous en vous regardant profiter de la vie.

 

-Le bourgeois : Mais pourquoi devrais-je partager avec vous. Je vous le répète, c'est le destin, c'est la chance, chacun peut y parvenir s'il a du courage. Si vous êtes errant, c'est parce que vous le voulez bien et le patronat a raison de faire en sorte que les prestations sociales diminuent car cela vous encourage à ne rien faire.

 

-Le chômeur : du courage ! J’en ai !  Mais vous, vous en avez profité en me volant la part que je méritais par mon travail salarié, et puis, ensuite, pour faire davantage de profit vous m'avez éliminé du travail ; comment voulez-vous que mon courage serve à quelque chose si vous vous emparé des richesses créées et que nous n'en avons plus que les miettes ?

Vous me devez réparation !

 

Le bourgeois s'énerve alors : « Ici, mon ami, c'est une propriété privée, c'est un bien qui m'appartient, voilà tout, et je vous défends de songer à me le reprendre ».

 

-Le chômeur: Je n'ai pas l'intention de vous demander de partir, mais simplement de m'abriter dans votre luxueuse demeure ainsi que mes amis et camarades que vous avez licencié et volé.

 

Sur ce, le propriétaire ferma à double tour son immense grille en fer forgé, mis ses molosses dans la cour, installa des caméras de surveillance, fit passer les vigiles toutes les heures pour vérifier si des intrus ne rôdaient pas autour de sa propriété.

 

Au fait, dans cette société capitaliste, n'est ce pas ce qui se passe en ce moment où le système se cadenasse pour conserver et faire grandir son magot et créer des lois répressives pour empêcher le peuple de reprendre ce qui lui a été pris.

 

Bernard Lamirand

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article