COMMUNAUTE EUROPEENNE DES GOINFRES
Publié le 27 Mars 2010
COMMUNAUTE EUROPEENNE DES
GOINFRES
Ils se sont réunis hier au chevet d'un malade dont il lui avait fait boire le calice de la spéculation jusqu'à la lie.
Ils détenaient sur leur table d'opération la Grèce proche de l'embolie.
Comment redonner à ce malade, étouffant d'actions pourries, provenant des grandes banques anglo-saxonnes ou européennes, un peu d'air pour le sauver de l'asphyxie ?
Il y avait là les pneumologues patentés, ceux et celles ayant déjà produit pas mal de respirations artificielles ratées, comme le rebouteux Barroso et un nouveau, l'anonyme Van Rompuy, un belge, qui a été affecté à la table d'opération récemment comme chef clinicien de l'Europe du Fric.
Un vieux dicton dit: " va te faire voir chez les grecs", ici, à Bruxelles, dans la sinistre masure des friqués européens, les grecs sont allés se faire voir et leur premier ministre -un socialiste comme il en existe beaucoup se métamorphosant en libéral dés l'atteinte des marches d'un palais- n'est plus qu'une carpette attendant les remèdes de cheval des toubibs de la Communauté européenne.
Pour rendre un peu d'oxygène au malade, à celui qui avait ingurgité trop de dollars pourries des banquiers, nos "tisaniers" n'ont rien de mieux trouver que la sangsue.
Sucer le sang qui coule encore dans les veines de la Grèce, prendre le pécule là où il est, c'est-à-dire dans le travail et sa rémunération directe ou socialisée. Les grecs se feront ainsi "enculer" par la baisse de leurs salaires, de leurs retraites et ils travailleront plus et plus longtemps pour gagner moins et avec moins de services publics et de fonctionnaires.
Voilà le verdict des sommités médicales capitalistiques pour renflouer les comptes et bonus des profiteurs professionnels.
Evidemment nous retrouvons le "primate" de l'Elysée et la Guenon du Reichstag.
Ces deux là - accompagnés du marchand de Scotch écossais qui se lave les mains des faillites anglaises qu'il a refilé à ses compères- ont tissé, devant le malade grec, quelques expériences nouvelles à mettre en œuvre face à leurs propres récalcitrants qui ne veulent pas boire le breuvage de l'austérité dressé par la main invisible du capital.
Ainsi nos guérisseurs, disons plus simplement nos charlatans de l'Europe libérale, comptent nous refiler les dettes occasionnées par leurs faiseurs d'anges financiers.
Les luttes actuelles montrent que les travailleurs et les retraités ne veulent pas être la variable d'ajustement du redressement des actionnaires et des spéculateurs.
Les décisions prises hier par les bonzes européens nécessitent une réaction générale de ceux qui représentent syndicalement les travailleurs et les retraités. Le silence observé par les organisations syndicales européennes, telles la CES et la FERPA, est incompréhensible.
L'Europe du capital agresse en ce moment d'une façon inouï le monde du travail, la seule réponse de ces organisations censées les représenter est "Circulez y a rien à voir ".
Ou est l'Europe des travailleurs ?
Réveillez-vous, quitter vos bureaux climatisés de Bruxelles, crachez dans vos mains, donnez vous un peu de courage, bon sang !
Bernard LAMIRAND