Le gouvernement vient de communiquer les chiffres officiels ( ceux trafiqués) du chômage.
Ainsi, Le chômage a progressé en juin, pour le deuxième mois consécutif et touche désormais plus de 2,7
millions de personnes, selon les statistiques publiées, mercredi 27 juillet, par le ministère du travail et le Pôle emploi.
Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (n'ayant exercé aucune activité au cours du mois), qui sert
de baromètre au gouvernement, a augmenté de 33 600 (+ 1,3 %) en juin pour se placer à 2 720 400. Sur un an, ce chiffre progresse de 1,5 %.
Je ne résiste pas à rappeler les commentaires fait au premier trimestres 2011 par nos deux grands
spécialistes du retour à l'emploi et de la croissance, les dénommés Lagarde du Capital devenue entretemps directrice général du Fonds Monétaire international (FMI) et de son coadjuteur, le
causeur Xavier Bertrant.
Que disaient nos célèbres experts (déclarations reprise dans une revue de presse de l'époque): Xavier Bertrand, a qualifié aujourd'hui de "chiffres encourageants "la baisse en janvier du nombre de demandeurs d'emploi sans
aucune mesure par rapport à décembre, tout en soulignant que "le mouvement de baisse doit maintenant se confirmer".
"Le nombre de demandeurs d'emplois a baissé de façon importante au mois de janvier", écrivait le ministre dans un communiqué, en référence au 19.300 demandeurs d'emplois sans activité enregistrés
en moins en janvier.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde de son côté jugé "encourageante" la baisse du nombre des demandeurs d'emploi en janvier, ajoutant que si les chiffres de l'emploi se confirment dans
les prochains mois, ce sera "le signe que la reprise économique est là". Elle a observé que "tous les indicateurs sont positifs", s'agissant des "jeunes de moins de 25 ans, des seniors et des
demandeurs d'emplois de longue durée". "Une année qui s'ouvre avec une diminution du nombre de demandeurs d'emploi est de bon augure (...) C'est à la fois le signe de la reprise économique, et,
en même temps, ça vient alimenter la reprise", a-t-elle estimé.
Voilà un exemple des circonvolutions gouvernementales qui ne manquent pas pour expliquer l'échec patent du
"travailler plus pour gagner plus" de Sarkozy.
Par ailleurs, tout montre que ce taux de chômage en augmentation après avoir subi une certaine pause, mais à
un niveau très élevé, repart de plus belle parce que la crise demeure et qu'elle reprend de l'ampleur comme l'incendie circonscrit le matin mais reprenant l'après-midi avec les souches de
l'emploi détruit par le Medef, encore fumantes, et qui se réveillent au moindre vent de crise.
Et le vent de la crise souffle à nouveau, il vient du Nord, de Bruxelles, où tout le week-end dernier, les
libéraux ont soufflé sur les braises pour diriger l'incendie vers les usines évitant ainsi les belles demeures et les sièges sociaux ainsi et leurs beaux compte en banque .
Les mesures prises tant au niveau du G20 que celui de l'Europe montre déjà les premières répercussions. La
croissance ne repart pas quand les peuples subissent de plein fouet les décisions draconiennes d'austérité décidé par Sarkozy et Merkel et le FMI. Les mesures qui viennent d'être prises ne sont
pas pour les seuls grecs mais bien pour toute l'Europe, avec bien sûr des intonations différentes selon les situations économiques, sociales et politiques de chaque pays.
On a là les conséquences directes des traités européens, en particulier Maastricht et celui de Lisbonne en
pleine application contre les peuples et pour la finance.
Le fond y est: faire payer durement la crise à ceux qui n'y sont pour rien, c'est-à-dire les travailleurs et
les retraités et ces décisions sont évidemment facteurs de récession maintenant et à venir quand on s'en prend aux acquis sociaux et au pouvoir d'achat.
Une fois de plus, tout montre que les gesticulations de Sarkozy ne sont que du vent pour le monde du travail
et que son objectif est bien de permettre au capital de poursuivre sa quête de profit, de dividendes, plus que jamais en temps de crise, là ce n'est pas de la gestuelle mais des actes concrets et
ciblés.
La règle d'or demandant aux français de supporter les dettes constituées par des années de spéculations et de
frasques bancaires visent à cette union sacrée réclamée par Sarkozy autour de la dette à réduire et à créer un nouvel écran de fumée pour ne pas parler de la vraie sortie de crise: l'amélioration
conséquentes des salaires et des retraites et plus largement de mesures dépassant et remettant en cause ce libéralisme destructeur instauré depuis Maastricht.
Comme on peut le voir, le "travaillez plus pour gagner plus" était déjà un écran de fumée pour cacher la
réalité, celle du profit maximum, sa sœur jumelle, la règle d'or, va dans la même direction.
Je plaide, au moment où les socialistes et les équipages à Sarkozy déclare leur solidarité envers le capital
pour réduire la dette, que l'on touche au profit et pourquoi pas, que l'on substitue à la baisse des salaires et des pensions en cours la suppression des dividendes et les stocks options tant que
la dette n'est pas revenue à un niveau de 3 %.
Chiche.
Qui va le proposer ?
Sarkozy n'y comptons-pas, le PS j'attends de voir quel est le candidat présidentialiste prêt à s'y engager.
Il ne reste que le PCF et le Front de Gauche: qu'attendent t'ils pour le dire ?
Je me souviens qu'il y a quelques temps, Bocquet avait fait une proposition de loi similaire.
Courage, le capital est en crise durable: soyons à la hauteur pour la dépasser et faire du communisme pendant
la période qui vient.
Bernard LAMIRAND