CAC 40 LE COUT DU CAPITAL
Publié le 11 Mars 2010
Des chiffres éloquents nous sont donnés ce jour dans l'humanité (un journal que je conseille à lire tous les jours) concernant les profits réalisés par les grands groupes français du CAC40.
50 Milliards de profits réalisés en 2009, en pleine crise, dont plus de 37 milliards iront directement dans les poches des actionnaires en dividendes cette année.
Une honte au moment où dans toute l'Europe les travailleurs et les retraités salariés sont mis à la diète salariale et sociale.
Une honte quand on apprend en même temps les chiffres du chômage délivré par le pool emploi pour 2009: 320 000 emplois détruits dans ces grands groupes industriels et financiers pour se constituer leur pactole.
Oui, ils se payent sur notre dos, et quand j'entends des politiciens de gauche, dans le cadre des régionales, indiquer qu'ils faut aider ces gens là à rester en France et pour ce fait leur accorder toutes les aides nécessaires, je suis outré.
Toutes ces divinités financières et industrielles si choyées et dont on dit qu'il faut pour qu'elle existe que les coûts sociaux et salariaux soient réduits m'entraîne à penser au renversement de ces allégations que l'on nous demande de faire nôtre.
Les 50 milliards de profits j'y met en face les 320 000 destructions d'emploi.
Les 8 milliards de profits de Sanofi-Aventis, grand groupe pharmaceutique, j'y met en face une bonne part des déficits de l'assurance maladie.
Les 5 milliards de profit de la société générale, j'y met en face toutes les opérations financières spéculatives qui nous ont entrainées à la crise et à la réduction des salaires et des pensions de retraites.
je pourrais ainsi citer tous ces grands groupes qui ont profité de la crise pour réduire le prix de la force de travail et augmenter le prix du " veau d'or".
Il me semble que l'on devrait retourner ce discours que l'on nous brandit à cœur de journée sur les coûts sociaux et si l'on parlait des coûts financiers, du coût exorbitant du capital !
Le tableau présenté par le journal l'humanité est éloquent; tous ces grands groupes, en pleine crise, se sont distingués par des coupes sombres sociales: je propose donc que l'on parle désormais non plus du coût social mais des coûts financiers à réduire voir à faire disparaitre.
Mon camarades Alain Bocquet PCF, tête de liste aux régionales du Nord pour le Front de gauche avait, l'an passé, indiqué que face à la crise la première mesure à prendre était une année sans dividendes, sans stocks options, sans bonus: il avait raison.
C'est 50 milliards de profit seraient mieux employés s'ils étaient répartis aux salariés et aux retraités plutôt qu'à des actionnaires véreux.
On pourrait aussi les distribuer aux caisses de retraites, à celles des Allocations familiales, à celles du chômage etc.
Une expression que je voudrais voir fleurir dans tous nos écrits et prises de paroles dans les entreprises et dans les médias.
Puisque l'on discute ferme, en ce moment des salaires et des retraites, je propose que l'on réduise le coût du capital en prenant tout concernant les dividendes affichés dans ces grands groupes du CAC 40 et que ces sommes soient directement affectées aux salariés et retraités.
Bernard LAMIRAND
Nota: une dame me disait hier ceci: vous vous rendez compte Monsieur, Sarkozy prête aux banques à 0 % et ces banques prêtent aux particuliers à des taux d'intérêts allant de 3,5 % à près de 20 % notamment par le biais de sociétés financières opérant dans les centres commerciaux. C'est du vol des nos impôts disait-elle.
Et puis autre réflexion, ce matin sur France -Inter de MG Buffet PCF: la banque Européenne prête à 1 % aux grandes sociétés capitalistes et refuse de prêter à l'Etat grec et celui-ci est obligé d'encore plus s'endetter en empruntant à plus de 6 % chez les gros banquiers et financiers l'argent de la BCE.