ARCELOR MITTAL: QUAND UN GOUVERNEMENT SOCIALISTE FRAPPE LES SIDERURGISTES

Publié le 7 Février 2013

CASSE DE LA SID2RURGIEArcelorMittal : Malgré la répression, la mobilisation des salariés reste entière !


Communiqué de presse de la Fédération de la Métallurgie du 6 février 2013


Avec leurs représentants syndicaux CGT-FO-CFDT MWB-Setca-CSC OGBL, les salariés étaient venus demander aux élus européens une intervention à l’échelle du continent pour assurer la viabilité de la sidérurgie, contre la restructuration du groupe Mittal et la délocalisation de la production d’acier européenne. 

Alors que plusieurs rendez-vous étaient programmés avec les groupes parlementaires PSE, Verts, GUE, et le Président du Parlement, les forces de l’ordre ont eu l’ordre de se mettre en action de manière provocatrice. Dans un premier temps les bus ont été bloqués avant Strasbourg, avec fouille individuelle des manifestants. Ensuite, les bus ont été parqués à bonne distance du Parlement, interdisant toute manifestation.
Dans un 2ème temps, les CRS ont chargé, y compris à coup de « flash-ball », blessant sérieusement plusieurs salariés.

Les délégations intersyndicales ont alors rapidement décidé de stopper ces rencontres, inconcevables dans un tel climat de répression, inacceptable de la part de la part d’un gouvernement qui prône la démocratie participative et le dialogue social!

La CGT apporte son soutien aux salariés blessés, français et belges. Elle condamne fermement cette répression, seule réponse d’un gouvernement qui refuse toujours le débat de fond sur la sidérurgie et qui se rend complice de cette logique conduite par Mittal, avec l’accord passé en décembre dernier avec le premier ministre.

Avec les salariés, la CGT ne lâchera rien sur ses exigences. Pour la CGT, une intervention politique, non seulement française mais européenne, est urgente pour imposer une autre stratégie pour la filière acier que celle portée par le groupe ArcelorMittal actuellement.

Une nouvelle réunion du groupe de travail sur la sidérurgie avec la Commission européenne, a lieu à Bruxelles, le 12 février prochain. Réunion à laquelle participeront exceptionnellement les ministres wallons, français et luxembourgeois de l’industrie. Une nouvelle occasion pour les syndicats d’aborder la question de la nationalisation de la filière ou tout au moins une prise de participation conjointe dans le capital du groupe, permettant aux Etats européens d’intervenir dans la stratégie menée.

Les syndicats CGT d’ArcelorMittal et d’APERAM ont décidé des rassemblements et arrêts de travail la semaine du 11 au 15 février pour exiger des augmentations générales de salaire (refusées par la direction du groupe pour 2013), des embauches massives pour compenser les 5000 départs en retraite prévues d’ici à 2015 (25% des effectifs !) et une amélioration des conditions de travail.

Rédigé par aragon 43

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