ALLOCATIONS FAMILIALES : la matraque financière

Publié le 23 Janvier 2011

dickens_oliver_twist.gifALLOCATIONS FAMILIALES :  CHARLES DICKENS REVIENT !

23/01/2011

Chacun d'entre nous se souvient de ces lectures des livres de Charles Dickens sur la pauvreté et la maltraitance des enfants en Angleterre au 19eme siècle.

Eh bien, cette situation se précise en France, la punition vient de Sarkozy et sera faite dès demain matin en touchant aux allocations familiales des enfants absents sans motifs, comme disait "le juteux" quand j'accomplissais mon service militaire et que je faisais "le mur", et plus jeune quand je faisais "l'école buissonnière".

Un décret scélérat vient d'être publié au journal officiel, ce 23 janvier 2011, concernant les retenues d'allocations en cas de manquement à l'obligation scolaire.

Ainsi s'appuyant sur l'article L. 55-3-1 du code de la sécurité sociale (rédaction loi n° 2010-1127 du 28 sept. 2010),"en cas de manquement à l'obligation d'assiduité scolaire, le directeur de l'organisme débiteur des prestations familiales suspend, sur demande de l'inspecteur d'académie, le versement de la part des allocations familiales due au titre de l'enfant en cause, selon les modalités prévues à l'article L. 131-8 du code de l'éducation. Le rétablissement des allocations familiales s'effectue selon les modalités prévues à ce même article. Les modalités de calcul de la part due au titre de l'enfant en cause sont définies par décret en Conseil d'Etat".

Et cette loi, vient d'accoucher un article R. 552-4 selon lequel "[...] la part des allocations familiales afférentes à l'enfant ou aux enfants en cause est égale au montant total des allocations familiales dues à l'allocataire ou aux allocataires concernés, multiplié par le nombre d'enfants en cause, divisé par le nombre total d'enfants à charge de cet allocataire ou ces allocataires. Cette part est augmentée de la majoration pour âge, si l'enfant y ouvre droit. Lorsque l'enfant est en résidence alternée et ouvre droit aux allocations familiales partagées entre ses deux parents [...], cet enfant compte pour 0,5 part [...]".

Conclusion:  si la famille a 4 enfants dont 2 ne font pas preuve d'assiduité scolaire, il pourra être retenu, hors éventuelle majoration pour âge, 224,06 euros [448,11 euros x 2 : 4].

Voilà comment ce gouvernement des riches compte régler l'absentéisme à l'école lui qui rend absents définitifs de nombreux postes d'enseignants.

L'enfant et la famille subiront la retenue financière sur le pauvre revenu familial. Cela ajoutera à la pauvreté qui démolie ces familles, qui rendra l'enfant instable, qui créera les conditions d'une déshérence scolaire accentuée dans ces quartiers abandonnés où l'école est elle-même mis à mal par les moyens et les conditions faites à l'éducation nationale.

Et  pour ces familles en indigence, où les enfants vivent souvent dans des conditions indescriptibles au point de vue logement, sommeil, repas, où les parents sont eux-mêmes frappés par la crise, le gouvernement des riches n'a trouver que ce moyen : châtier en touchant aux allocations familiales et appauvrissant  encore plus ces gens en difficulté.

Honte à vous, Sarkozy, Fillon, Chatel qui avaient signé ce décret "dégueulasse".

Vos enfants à vous ou vos petits enfants ne risquent pas pareille aventure. Pour eux les plus belles écoles privées, les meilleures. Vos enfants ne risquent pas de se trouver dans un réduit de quelques mètres carrés dans la promiscuité, de fuir une vie scolaire quand on est servi par les meilleures professeurs à New-York ou dans les émirats avec plein de domestiques aux petits soins pour eux.

Vous ne risquez donc pas d'avoir vos allocations familiales réduites.

Et pendant  ce temps, dans les cités, dans les banlieues de nos villes, on crève et on vit dans la précarité. Dans le département 93, 3 enfants sur 10 sont pauvres

Concernant les difficultés socio-démographiques, le 93 est le plus mal classé dans tous les domaines. C'est en Seine-Saint-Denis que l'on trouve le plus de foyers monoparental (19,8% contre 15,8% en moyenne en IDF), le plus de personnes de plus de 15 ans non diplômées ( 20,2% contre 12,1%) et donc au chômage (11,4% contre 8,4%) ou encore le plus d'enfants vivants dans une ménage pauvre ( 33,4% contre 19,5%).

Le ministre de l’Education, Luc Chatel, ce dimanche sur Europe 1, a estimé que les suppressions de postes d’enseignants ne nuisaient en rien au système éducatif.

Quel mépris pour ces familles qui souffrent et qui vont encore plus souffrir avec les retenues qui vont frapper tous les enfants y compris ceux qui gardent encore le contact avec la vie scolaire.

Le 93 a aussi la mortalité infantile est la plus importante. 5,4 enfants pour 100.000 habitants meurent avant d'atteindre 1 an. La moyenne nationale est de 3,6.

Ainsi, ces faiseurs de malheur, vont rajouter de la misère à la misère.

Tristes sires…

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

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W
<br /> <br /> les enfants sont l'avenir de notre société, ils sont le reflet de nous même et j'aimerais savoir l'avenir que nous préconisons. nos gouvernants votent des lois pour eux, se votent des salaires<br /> exagérées par rapport au travail effectuée. le temps de présence pour certain est surréaliste, des entreprises dont la rentabilté est plus que moyenne . comment des gens aussi médiocres peuvent<br /> nous diriger.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> il est vrai qu'il faudrai faire quelques chose pour inciter les jeunes a etre plus assidu a l'école mais je ne crois pas que cette solution sois la bonne.<br /> <br /> <br /> Il auront le choix de foutre le boudel en classe et se faire éclure de l'école ou collége (comme celà se passe déjà dans certains collége) et la famille touchera comme même les allocations.<br /> <br /> <br /> Il y a plutot un relachement de autorité parentale et la aucune loi peut y remédier. Quand a avoir de plus en plus de non diplômé moins de 15 ans, il faut ce dire quand l'on regarde le marché du<br /> travail où les jeunes inspirent pour gagné de l'argent, les diplômés ne sont pas plus avancer pour avoir du travail.<br /> <br /> <br /> Peut-être la cause est la notre? as t-on peut-être laisse le travail précaire s'installer en france (qui tout avantage aux patrons) au lieu de lutter contre?<br /> <br /> <br /> Serge Thomas<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> je me suis permis de reprendre ton article in extenso<br /> <br /> <br /> <br />
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