DEMOCRATIE OU AUTOCRATIE ?
Publié le 5 Octobre 2009
DEMOCRATIE
Ce Lundi soir, il était édifiant de voir les reportages sur les actualités du moment et de saisir ce que l’idéologie dominante est capable de faire croire.Pour un peu, elle nous vendrait sa camelote comme des objets rares et précieux
J’ai pris trois exemples :
L’élection municipale de Corbeil.
Les primes scolaires aux élèves
La sécheresse en Afrique.
Trois sujets traités de manière dite journalistique et tournés de telle façon que l’idéologie dominante traduit en vérités des contrevérités.
CORBEIL : Les médias annoncent que l’UMP garde la mairie de peu devant le parti communiste. Evidemment les autres participants sont oubliés ; c’est le parti communiste qui a perdu. Une bonne occasion de lui asséner un coup en douce, manière de rien.
Plus grave : les journalistes enregistrent la déclaration de la tête de liste représentant Serge Dassault : cet individu, tout de go, annonce la victoire de Serge Dassault qui gérera la commune a sa place car c’est lui qui a gagné dit-il. Le bureau du maire sera donc occupé par quelqu’un qui a été condamné à l’inégibilité et qui dictera ses ukases à la majorité du conseil municipal.
Ainsi, dans cette république des gredins, la presse entérine l’idée que l’on peut diriger une commune en bafouant le suffrage des électeurs avec une marionnette et un condamné inéligible.
Que le journaliste de la télévision se tait devant cette atteinte au suffrage universel, c’est inacceptable, mais que les pouvoirs publics laissent faire, c’est insupportable.
Cela mérite immédiatement la déposition de ce maire fantoche.
LES PRIMES AUX ELEVES
Là encore, la presse s’est empressée de brandir la nouvelle comme un acte intéressant permettant à des élèves de ne plus manquer en classe si on leur propose des récompenses s’ils viennent en cours.
Où va-t-on.
On nous le dit … C’est Blair, en Grande Bretagne qui a instauré ce système et cela a permis d’améliorer la présence aux cours des élèves ainsi que la moyenne de la classe.
Quelle pédagogie !
Quel enseignement !
Quel marchandage !
Demain, l’élève demandera une prime pour présence à tel où tel exposé où pour ne plus foutre la pagaille dans la classe.
L’argent comme principe régissant les comportements, c’est l’école de la honte.
Le libéralisme atteint des sommets dans la filouterie financière et dans cette stratégie de la carotte devant des ânes.
LA SECHERESSE EN AFRIQUE
Triste spectacle ce soir, à la télévision, sur la deuxième chaine, où des hommes et des femmes et leurs animaux sont victimes d’une sécheresse qui dure depuis trois ans au Kenya.
De voir cette femme, avec son enfant, le sol brulant comme de la braise, la végétation presque disparue, des bêtes agonisantes, efflanquée, en putréfaction pour celles mortes, triste réalité de cette Afrique pillée et aujourd’hui abandonnée.
Des cheptels disparus, des hommes qui voient leurs dernières vaches à l’article de la mort.
Triste Afrique…
Le reportage a le mérite d’exister, de montrer que l’Afrique souffre.
Mais souffre-t-elle seulement d’une sécheresse sur laquelle rien ne peut être fait ?
N’y a t’il pas derrière, le résultat de ce mal planétaire : le capitalisme.
Oui, en d’autres occasions, dans les pays dit riches, le manque d’eau aurait été vite réglé et les bateaux citernes seraient à l’œuvre illico.
Mais pourquoi les pays pauvres n’ont pas droit au même traitement et vivent d’expédients et de peu de solidarité ?
Parce qu’ils sont pauvres et que leurs terres, leurs sous-sol ne contient aucune ressource intéressante pour le capitalisme.
Après cela, les bonnes âmes, nous expliqueront qu’il faut empêcher toute la misère du monde d’affluer à nos frontières européennes.
Triste Europe des Barroso, Cohn-Bendit, Sarkozy, Rocard et autres laudateurs du marché libre et non faussé.
Peuple d’Afrique, brisez les chaînes de ceux qui vous affament et vous tuent à petit feu.
Au fond, ces trois exemples montrent à quel point, il est nécessaire de prendre à pleine main la démocratie pour porter des coups à l’idéologie dominante.
Les 2 millions et plus de votants contre la privatisation de La Poste nous ouvrent le chemin.
Bernard LAMIRAND