PCF ET FRONT DE GAUCHE: QUEL AVENIR ?
Publié le 26 Septembre 2009
FRONT DE GAUCHE ET PCF : QUEL
AVENIR POUR LES REGIONALES ?
Je n’avais pas envie d’en rajouter après les débats qui ont marqué la fête de l’humanité et les tergiversations de Marie George Buffet concernant la poursuite, pour les régionales, de listes front de gauche au premier tour.
J’insiste cependant, depuis quelques mois, pour que la décision appartiennneaux adhérents communistes de décider de quel rassemblement ils ont besoin et sur quel projet.
Je suis convaincu que pour battre la droite, il faut être clair et nous présenter au premier tour avec notre identité communiste dans des listes front de gauche et unir au second tour toute la gauche pour battre ce régime exécrable que nous impose depuis 2007 Sarkozy.
Evidemment un second tour de gauche ne comportant pas le Modem, parti politique centriste.
Je n’ai pas envie de retrouver la troisième force qui a gouverné ce pays de 1947 jusqu’à l’arrivée du Général de Gaulle en 1958.
Les régionales sont d’ailleurs le terrain rêvé pour préparer cette alternative ; n’y mettons pas le petit doigt.
La lecture de l’humanité des débats de ce samedi matin me laisse perplexe.
Une déclaration alambiquée, codée, si je m’en tiens aux commentaires du journaliste Dany Stive.
Je passe sur la décision d’un comité permanent du front de gauche qui n’est pas une mauvaise chose pour créer les conditions de luttes et d’élaborer une plate forme partagée.
Je sursaute quand il nous annonce que Francis Parny a dit « qu’avec le comité de liaison permanent que nous mettons en place, le front de gauche se structure et se met en situation d’apporter son soutien aux luttes engagées dans notre pays et d’intervenir dans le débat public d’une seule voix ».
Bas les masques !
D’une seule voix ! : le congrès n’a pas décidé de nous fondre dans une nouvelle structure qui remplacerait le PCF mais d’agir avec d’autres partis de gauche dans le cadre des actions à mener et en gardant chacun son indépendance.
Nous avons rejeté un die-Lincke français ou la méthode italienne.
Nous sommes communistes et le PCF ne doit pas se taire pour parler que d’une seule voix : celle du front de gauche devenant à ce moment là un parti.
Autre problème, pour les régionales, les termes employés démontrent que la direction du PCF ne veut pas jouer franc-jeu pour ces élections régionales : quand je dis « déclaration alambiquée », j’y trouve toute la difficulté de la direction nationale à se sortir de la vieille union de la gauche par exemple : Francis Parny dit ceci : « cela n’efface pas les difficultés, les points de vue différents entre nous sur la préparation des régionales, sur les relations avec le NPA qui multiplie les a priori, sur les relations avec le PS ou sur notre propositions de tenir des ateliers sur les contenus, mais nous réaffirmons notre volonté commune de renforcer le front de gauche ».
Ce genre de déclaration m’inquiète et me pose la question : est-ce que nous ne sommes pas pris par des alliances alimentaires ?
Est-ce la pression faite par des communistes de poursuivre leur travail régional engagé dans le cadre de listes menées par les socialistes au premier tour ?
Je le dis tout net, une tactique politicienne à géométrie variable pour les régionales serait mortifère.
Il faut se dégager d’une alliance « gauche plurielle » premier tour et nous présenter au premier tour comme Front de Gauche qui ne regroupe pas seulement le parti de gauche mais aussi des hommes et des femmes syndicalistes, associatifs qui seraient très déçus de voir notre parti les oublier.
Je réclame donc un vrai débat et un vote de tous les communistes pour décider des critères à prendre en compte pour ces élections régionales.
Bernard LAMIRAND