MARX ET CA REPART UN LIVRE A LIRE D' ALAIN BOCQUET

Publié le 16 Septembre 2009

« UN MARX ET CA REPART UN LIVRE D’ALAIN BOCQUET »

 


J’ai lu d’une seule traite le livre que vient de publier Alain Bocquet aux Editions du Cherche-Midi.

Un livre bien bâti.

Il démarre par un tour d’horizon d’une journaliste indépendante qui, pour reconstituer le puzzle militant-dirigeant d’Alain Bocquet, l’a confectionné à partir de faits, de témoignages, de moments particuliers de son parcours politique.

J’ai retrouvé le Bocquet que j’ai connu comme militant communiste dans le Nord dans les années 70/80, tant dans mes activités à Usinor Dunkerque que dans ma présence au bureau fédéral du PCF Nord.

Il n’a pas renié ce communisme fait de valeur humaine, de luttes, de transformations de la société.

Ce n’est pas un honteux du communisme genre valise de plomb .

Un livre qui montre bien qu’Alain a son communisme chevillé au corps, mais pas un communisme enfermé dans de vieilles certitudes. Un communisme comme on l’aime, celui de prendre le réel et de le faire vivre parmi le peuple dans les actes quotidiens.

Après cela qui peut s’étonner d’une telle longévité comme élu du peuple dans le Valenciennois.

Il est de l’école de Gustave Ansart, un grand dirigeant communiste disparu trop tôt dans les années 90 et en le lisant, je me remémorais ces moments forts avec Gustave où l’on défendait notre identité tout en étant ouverts au monde dans lequel nous étions..

Quand on vient de l’école de Gustave, on est prêt à affronter les tempêtes, à ne pas céder au moindre vent contraire et le lien avec le peuple fournit toujours le moyen de ne pas être submergé par l’incertitude.

Je ne connaissais pas les conditions exactes pour le changement de secrétaire général du PCF.

J’avais été très surpris de la nomination d’un inconnu, Robert Hue, à la tête du parti.

Georges Marchais, je le pense, a dû regretter amèrement, ce choix.

 Tout au long de ce livre, nous retrouvons un dirigeant communiste qui croit en quelque chose et qui le communique.

Il fait partie de ces hommes et femmes du Nord attachés au communisme tout en prenant en compte les errements, les fautes commises, les mauvaises orientations concernant une foi indéfectible en l’Union Soviétique.

On ne refait pas l’histoire, mais on ne m’empêchera pas de croire qu’avec des hommes de la trempe de Bocquet, et il y en avait d’autres avec lui, on aurait pu avoir une autre trajectoire que celle qui s’est développée et perpétuée avec les directions successives qui ont suivies après le départ de Georges Marchais.

Que de reniements sous prétexte de modernité.

Que de faux-pas commis dans ces tractations que nous dénoncions dans le temps comme politiciennes.

Jusqu’à ce fameux moment où pour garder un groupe, on s’abaisse à accepter les ukases des verts et leurs exigences de n’avoir ni Bocquet, ni Marie George Buffet comme président du groupe.

On peut comprendre que des communistes aient largué les amarres.

Alain nous livre aussi sa réflexion sur tout ce tohu-bohu d’alliances mal définies et qui, à plus d’un titre, nous a rendus incompréhensible aux yeux de la population.

Il nous livre aussi sa réflexion sur la nécessité d’être en toutes occasions nous-mêmes et d’être présents au premier tour en tant que communistes dans les élections autour d’un  programme et d’une union populaire.

A la question de la journaliste  sur l’éventualité de sa candidature pour les prochaines présidentielles, il répond d’une façon timide, « avec l’assentiment de mes camarades, je serais prêt à y aller »

Pourquoi pas !

Avec Alain, cela aurait certainement une autre gueule et je suis persuadé qu’il redonnerait du tonus à tous ces communistes qui n’attendent que cela pour changer ce triste spectacle que sont devenues aujourd’hui les élections avec toutes ces pitreries que l’on nous fait voir chaque jour à la télévision.

Achetez et lisez : «  Un Marx et ça repart » un bon remontant en ces temps troubles.

 

Bernard LAMIRAND

 

Nota : une phrase d’Alain que je retiens pour les régionales : « A mon sens, l’autonomie au premier tour est un moyen de mieux maitriser les alliances. Notre objectif est de construire un large rassemblement populaire et citoyen, plus large encore que ce que nous avons commencé de mettre en œuvre avec le front de gauche, lors des élections européennes de juin 2009 ».

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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