GOSS L'INDUSTRIE DE LA ROTATIVE EN DANGER

Publié le 16 Septembre 2009



Les salariés de Goss chez le ministre de l’Industrie   'Article paru ce jour dans le Parisien'

Près de 200 salariés de Goss, des sites de Montataire et Nantes, ont manifesté à Paris hier alors que leurs représentants étaient reçus au ministère. Ils sont repartis déçus.
 
 

Il a beaucoup été question de l’avenir du groupe international Goss, le fabricant de rotatives, hier au ministère de l’Industrie à . Alors que 200 manifestants battaient le pavé aux portes du ministère, les représentants syndicaux des deux sites du groupe Goss en , à (294 salariés) et Montataire (630 employés), ont tenté, avec le soutien de nombreux élus, dont Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes, Alain Blanchard, conseiller général du canton de Montataire et Jean-Pierre Bosino, le maire de Montataire, de faire face aux deux nouveaux plans sociaux qui touchent leurs usines.

A Nantes, il est prévu la suppression de 170 postes, contre 174 à Montataire.
Une spirale des licenciements jugée « très inquiétante » par Alain Blanchard, puisque cette restructuration suscite de grandes inquiétudes pour la pérennité même de cette entreprise à Montataire.

Le CE choqué


« Nous sommes très choqués par les propos de Didier Wisselmann, le directeur adjoint du cabinet du ministre Christian Estrosi, déclare à la sortie de la réunion Wilfrid Belloir, secrétaire du comité d’entreprise du site de Nantes. L’Etat avalise pratiquement cette restructuration, en précisant qu’il n’y a pas d’autre choix. On enterre rapidement les 30 millions d’euros de bénéfices dégagés lors des trois dernières années. »
Même analyse du côté de Denis Tomczak et Michel Melo, représentants syndicaux à Montataire : « Il n’y a toujours aucune information sur l’impact de l’arrivée de Shangai Electric, le nouvel actionnaire, dans le groupe. On ne peut soi-disant rien nous dire du projet industriel encore confidentiel, alors que l’on nous demande de nous prononcer sur un plan social. C’est aberrant. »
« L’Etat doit jouer tout son rôle pour assurer la pérennité de cette entreprise ,précise Jean-Pierre Bosino. Actuellement, malgré l’arrivée d’un nouvel actionnaire, c’est loin d’être le cas, et les inquiétudes sont réelles. Le directeur adjoint du cabinet de M. Estrosi a déclaré que lorsqu’une entreprise était malade c’était un moindre mal de lui couper le bras.
Ce discours était le même pour Chausson. On sait malheureusement aujourd’hui comment cela s’est terminé ! » Rien pour l’heure ne semble pouvoir stopper les plans sociaux, qui continueront donc à être présentés sur les deux sites aux représentants des salariés.


Le Parisien

Rédigé par aragon 43

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