SUICIDE A FRANCE TELECOM

Publié le 11 Septembre 2009

FRANCE –TELECOM VA-T-IL DEVENIR UN MOUROIR DU TRAVAIL ?

 

J’étais entrain de diner tranquillement en écoutant le journal télévisé de la deuxième chaine, ce vendredi soir, quand une annonce a été faite qu’une salariée s’était jetée par la fenêtre du 4e étage d'un immeuble du groupe France-Télécom dans le XVIIème arrondissement à Paris.

Cette personne est décédée.

Elle est la vingt-sixième victime des conditions de travail dans cette entreprise de communication devenue un sorte de goulag du rendement maximum.

La journaliste indiquant que cet après midi, une réunion de réorganisation avait eu lieu et concernait peut-être cette dame âgée d’une trentaine d’années.

Mourir au travail, j’en ai connu de nombreux travailleurs tués dans des accidents du travail dans mon entreprise à Usinor Dunkerque (plus d’une centaine) ; ce sont des moments terribles pour l’entourage familial et pour les collègues de travail.

Maintenant on se suicide.

Terrible réalité de l’exploitation capitaliste d’aujourd’hui.

On se tue, on se défenestre, on se poignarde dans les services et bureaux.

Dis-moi liberté, où l’on va dans ce monde  où les hommes et les femmes vont jusqu’à se supprimer parce qu’ils ne supportent plus d’être écrasés par cette dictature de la cadence infernale ?

Dis-moi égalité, pourquoi ces seigneurs d’aujourd’hui oppriment, hiérarchisent, divisent, dégradent, classifient hommes et femmes au travail et qu’on presse comme des citrons ?

Dis-moi fraternité, d’où vient cette froideur, ces calculs glaciaux, ces ordres  pour demander toujours plus à ces cerveaux, ces bras et ces jambes qui n’en peuvent plus ?

Sont-ils conçus pour n’être que des robots dans ce monde du compte en banque.

Mais dites-nous, république, ils sont faits de chairs et de sangs, ils ne sont pas des machines, ils ont droits à la dignité, au respect, à la  liberté de refuser des taches impassibles à réaliser.

Est-ce ainsi que les hommes vont devoir vivre pour satisfaire le profit ?

Le lieu de travail n’est il pas entrain de devenir un lieu d’esclavage informationnel ?  

Le monde du travail ne devient-il pas  esclave de ces scélérats de la finance mondiale, de ces despotes de la cadence à réaliser, de ces maniaques « du travailler plus ».

Une femme vient de mettre fin à ses jours, une vie à mettre dans la liste déjà longue des méfaits de l’exploitation exécrable dans ces goulags de l’exploitation capitaliste.

Il y a des gens qui sont responsables de ces vies perdues, ce sont ceux qui alignent cadence sur cadence, records à battre, performances à accomplir en fonction des profits à réaliser.

Ces gens-là n’ont pas un cœur mais une courbe; ils siègent dans les conseils d'administration.

Voilà ce qu’ils ont fait de ces entreprises nationalisées: des lieux de pression psychologique, de stresse permanent.

Une mise en  concurrence des salariés qui n’en peuvent plus des cadences infernales qu’on  leur impose.

Il faut en finir avec le froid calcul du profit.

Libérons le travail de ces laudateurs des cadences infernales.

Rétablissons les collectifs de travail, sus à l’individualisme...

Finissons-en avec le salaire de la peur, les tableaux d’avancement aux mérites et les primes à la perf.

Renationalisons France-Télécom.

 

 

Bernard LAMIRAND

 

 

 

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article