CN PCF OU FUMEE BLANCHE DU COLONEL FABIEN ?
Publié le 20 Juin 2009
CURIEUX CONSEIL NATIONAL DU PCF
Le conseil national du PCF tient en ce moment sa session avant les vacances.
Très bien.
Qui le savait ?
Peu de monde et surtout pas le commun des mortels, adhérent au parti.
Dans ma section, en tous les cas, je n’en avais pas entendu parler.
De même, dans le bulletin départemental, aucune allusion ni sur la date et encore moins sur le contenu des travaux.
Je préconise d’ailleurs, pour ne pas avoir un CN anonyme, que la prochaine fois le projet de rapport introductif soit envoyé à tous les adhérents avant la tenue de la session ou au moins la trame.
La délégation de pouvoir règne toujours et j’ai même l’impression qu’elle se renforce.
Les décideurs décident.
Et à partir de ces travaux l’on nous demandera d’appliquer avec des assemblées de compte rendu pour mettre en musique les choses.
J’ai donc ouvert ce matin mon journal préféré : l’huma ; j’ai trouvé un compte rendu lapidaire où l’on nous explique que notre avenir est entre les mains du front de gauche.
Pourquoi pas !
Mais comme je ne mets pas dans ma poche ma carte PCF je me suis enquis de savoir si on avait causé du PCF : j’ai vainement cherché quelque chose sur le PCF en tant que tel : rien.
Peut-être le journaliste chargé de faire le compte rendu, subjugué par le front de gauche et son avenir, a cru inutile d’en parler ?
J’ai donc été sur le site du parti pour voir l’allocution du coordinateur : rien non plus !
Le service d’information n’avait certainement pas eu le temps d’y mettre par un simple copié collé l’intervention du brave Laurent.
Alors, j’en suis réduit à me poser les questions existentielles : notre devenir dépendrait-il seulement de l’accouchement d’un triplé ou quadruplé politique à réaliser pour les élections régionales et puis successivement les autres après ?
L’électoralisme nous guette camarades dirigeants ; c’est en terme marxiste : la sociale-démocratie tel que le développait Marx à l’encontre de ses camarades allemands dans le programme « du Gotha ».
Notre existence se résumerait-elle seulement qu’à la réussite électorale du front de gauche, certes nécessaire comme alternative de gauche ?
Et puis, je me suis dit que peut-être que nos chers dirigeants ont dû parler de notre santé communiste. Le rédacteur de l’huma avait peut-être trop condensé son intervention à l’électoralisme.
Bref, rien sur la santé du parti et seulement on nous annonce que la secrétaire MG Buffet partirait dans un an. Pourquoi pas tout de suite ; il n’y a pas d’indispensable sur cette terre.
Je veux bien qu’on se gargarise sur le résultat du front de gauche, au demeurant modeste, mais j’aurais aimé, dans ce conseil national, qu’une grande campagne d’adhésion soit lancée chez tous les citoyens de progrès pour qu’il rejoigne le PCF et que l’on nous annonce des mesures drastiques pour organiser la présence du PCF dans les lieux de travail où la lutte de classe se mène et où la bataille idéologique est intense.
Peut-être que cela viendra dans la discussion et nous l’apprendrons dans le résumé de « Communistes » dans la semaine prochaine ?
Nous saurons peut-être lundi, si dans la fête de l’humanité, on prend des dispositions pour que cette campagne soit lancée.
Dernière chose : jusque quand on va nous faire le coup d’annonces qui n’ont pas été discutées par les communistes à la base ?
L’exemple de ce conseil national témoigne du manque de préparation de cette assemblée avec les adhérents. J’aurais aimé avant de donner l’analyse des élections et les propositions dans un rapport que le rapporteur prenne avis des communistes.
Dans mon département, à ma connaissance aucune rencontre n’a préparé ce CN.
C’est donc un mécontentement que j’exprime et je regrette que l’on ne tienne pas la démarche adopté au congrès de faire en sorte que les communistes soient maitres de leur parti.
L’assemblée extraordinaire des sections prévues en fin d’année sera un moment utile pour que soit porté aussi bien l’idée du rassemblement à gauche que celui d’une force du PCF que l’on priorise pour justement réussir ce front de gauche.
Sinon, camarades ce sera la dilution qui l’emportera et nous serons digéré par un mollusque invertébré.
Bernard LAMIRAND