SARKOZY ET SES ETRENNES
Publié le 31 Décembre 2008
SARKOZY PITEUX BILAN
Sarkozy va ce soir nous faire son numéro de claquettes concernant son bilan 2008 et ses projets 2009 ne seront que ceux que préconisent les libéraux : une cure d’austérité et de régression sociale pour réalimenter les cours de bourses.
Ce bilan 2008 est catastrophique.
Je ne parle pas des promesses. D’ailleurs, pour certaines, comme les heures supplémentaires, elles se sont transformées en heures de chômage pour des centaines de milliers de salariés (es).
Le travailler plus pour gagner plus s’est transformé en travailler moins ou plus du tout pour gagner moins ou plus rien.
Bilan catastrophique concernant l’emploi.
Parlons d’abord du chômage : celui-ci n’a fait que progresser depuis le début de l’année 2008 et le record vient d’être battu en décembre : 62000 chômeurs nouveaux dans ce seul mois. Et ce soir, ce président des riches, annoncera que les mois qui viendront seront encore plus épouvantables.
Toutes les fermetures d’entreprises qui se sont multipliées ces derniers mois à une cadence de plus en plus infernale annoncent d’autres mesures contre l’emploi.
Un seul succès pour Sarkozy : avec la présidente du Medef, il a réussi à ce que le patronat paiera moins de cotisations pour le chômage en 2009.
Espérons que certains syndicats ne marcheront pas dans la combine et suivront la CGT.
Bilan catastrophique au niveau du pouvoir d’achat.
Les salariés ont vu en cette année 2008 leur pouvoir d’achat reculer ainsi que les retraités.
Les prix se sont emballés et le poste énergie a pris une soudaine envolée avec le pétrole.
Les retraités (es) annoncent sur les 10 dernières années une perte de prés de 10% de leur niveau de retraite.
Ces pertes cumulées proviennent de la part leur revenant dans la richesse créée qui leur a été retirée au profit des actionnaires.
Bilan catastrophique concernant la sécurité sociale.
Le déficit se creuse du fait des exonérations de cotisations dont bénéficient les patrons et bien sûr de la dégradation de l’emploi et des salaires qui rejaillit sur les comptes de la sécurité sociale.
Et puis, Sarkozy, a subtilisé un milliard d’euros aux mutuelles et ce sont les cotisants qui paieront les frais avec en plus des franchises dont le coût se fait sentir dans tous les portes monnaies des assurés.
Bilan catastrophique concernant l’hôpital public.
La dégradation de l’hôpital public se poursuit sous les coups de boutoirs de Bachelot, la fermeture de lits entraine des conséquences sérieuses concernant la vie de nos concitoyens.
L’hôpital public est minée par le travail de sape de ce gouvernement au profit des hôpitaux privés destinés aux aisés.
Bilan catastrophique en matière de logements.
De plus en plus de gens sont à la recherche d’un logement, d’autres sont expulsés manu-militari et des sans logis peuplent nos rues, nos parcs, nos bois. Triste réalité de la politique sarkosienne.
Bilan catastrophique de pauvreté.
Des études sérieuses nous indiquent que la pauvreté gagne du terrain y compris dans les milieux qui étaient encore préservés ces derniers temps.
Des travailleurs pauvres sont obligés de loger dans leur voiture et de faire appel aux restaurants du cœur ou au secours populaire ou catholique.
J’arrête la litanie des méfaits de la politique gouvernementale.
Je pourrais égrener longuement les injustices dont sont victimes les français et depuis un an ce sont d’autres couches de la population que les smicards et chômeurs qui sont touchés.
Sarkozy frappe maintenant les catégories moyennes.
On va me rétorquer que ce pauvre Sarkozy n’y peut rien, que la catastrophe est extérieure, qu’il a su prendre le taureau par les cornes et agir pour adoucir nos peines.
Un bon samaritain quoi !
Pourtant, il y a quelques semaines encore, sa ministre des finances niait la crise « tout allait bien Madame la marquise » et on allait voir ce qu’on allait voir.
Sarkozy nous promettait la lune.
Il allait détruire l’hydre capitaliste dans sa tanière de Gandrange, le dénommé Mittal ; au pays des promesses on meurt de faim ; les travailleurs de la sidérurgie en savent quelque chose.
Pourtant cette crise n’est pas venue toute seule, elle est le résultat de la politique conduite en France et en Europe favorisant le capital au détriment des salaires et Sarkozy y a contribué de tout son cœur de libéral.
Et heureusement que nous ne sommes pas tombés dans les subprimes américaines concernant l’achat de nos logements que Sarkozy préconisaient.
Alors tout mauvais Sarkozy en 2008 ?
Non !
Il a œuvré pour le capital et il est entré dans la cour des grands.
S’il y aurait un prix Nobel des bonimenteurs, je suis persuadé que la cour de Suède l’aurait récompensé.
Il ne fait guère peur à la finance internationale avec ses moulinets et ses tics.
Les voyous du capital ont eu un instant peur quant à Toulon il s’est attaqué à eux préconisant un capital moral.
Cela n’a pas duré, les requins survivront et sont appelés à croitre avec les milliers de milliards déversés pour calmer leur faim de profit.
Ces milliards ont été transvasés pour soutenir les banquiers qui ont pendant des années joué avec la bourse et placé le pognon des riches dans les paradis fiscaux.
Nous attendons toujours la liste des tricheurs dont ceux qui sont « en cour » à l’Elysée.
Une bonne note cependant : la Poste ; il a dû remettre à plus tard cette privatisation; il est vrai que cela aurait été d’un mauvais effet au moment où il a dû renflouer avec l’argent public les banques privatisées par la droite et la sociale démocratie.
Dans ce bilan de faillite, une mention spéciale doit lui être décernée concernant l’école publique. Sa réforme s’est attirée les foudres des enseignants, des parents d’élèves et surtout des élèves qui ne veulent plus du père fouettard Darcos.
Enfin je réserve la dernière partie de ce bilan à six mois d’esbrouffe présidentielle européenne où il a fait le bouffon, le VRP, le moulin à vent.
On retiendra surtout ses prouesses contre les sans-papiers et les charters et en même temps on peut juger de l’efficience à Calais, de la fermeture de Sangatte : les immigrés n’ont plus d’abris mais vivent de plus en plus nombreux dans les alentours.
Les peuples qui voyaient la France « pays des droits de l’homme », ne la reconnaissent plus.
Il nous aura quand même fait un reniement électoral : le traité constitutionnel refusé par la majorité des français, il l’a remis en selle à Lisbonne : triste moment d’une dérive anti-démocratique.
Manque de pot pour lui, les Irlandais l’ont renvoyé se rhabiller. Osons penser que les peuples européens sauront sanctionner lors des élections du parlement européen tous ces césars libéraux qui ont accepté ce nouveau traité dont les socialistes, les verts, le MODEM et l’UMP en France.
Finalement, Sarkozy, aura accouché que des réformes pour les siens : le capital.
A voir les fortunes s’étalaient en cette fin d’année nous montre que ce personnage représente sa classe.
Alors que souhaitez à Sarkozy une mauvaise Année pour lui et ses amis du CAC40 et pour les Salariés et retraités une bonne année de luttes et de succès.
Bernard LAMIRAND