BACHELOT LA DAME DU MARCHE LIBRE ET NON FAUSSE
Publié le 30 Décembre 2008
BACHELOT FAIT SON MARCHE
De voir la pharmacienne de Sarkozy nier l’évidence a dû en indigner pas mal, hier soir, dans le reportage de la télévision concernant le décès de ce malheureux trinqueballé par ce libéralisme, tueur de vies humaines.
Où va-t-on ?
Ainsi, d’après Bachelot, c’est la question de l’offre et de la demande.
Quel mépris pour les malades de les considérer comme un sujet commercial et comptable.
C’est la pratique du juste à temps ou de la méthode Kan-ban japonaise pratiquée dans l’automobile, tant pis si les patients attendent la disponibilité de la matière première : ici le lit..
La loi du marché entre donc à l’hôpital et on devrait demain, à cette allure, vendre sa maladie au plus offrant dans un marché de santé libre et non faussé.
Vous voyez le scénario : un malade agonisant entrain de faire son marché sur internet pour trouver celui qui l’hébergera à moindre prix.
Ignoble de traiter la santé comme une marchandise. Cela risque d’arriver sous peu.
Ironisons: bientôt, avec les assurances, on nous dira que le patient devra faire le tour des hôpitaux pour se trouver l’hôpital capable de lui offrir le gite et le couvert.
Il devra faire lui-même le parcours du combattant pour se trouver un endroit disponible ou encore choisir en fonction des prix pratiqués par les hôpitaux publics et privés qui seront mis en concurrence.
Le temps de crever….
Oui, le lit de malade est entrain de devenir un produit, une marchandise dont on peut tirer le maximum si les conditions sont réunies pour que cela rapporte et pour cela il faut que le nombre de lits soient rares pour faire monter les prix.
Ce scénario n’est pas encore tout a fait possible mais à l’allure où la santé est mis en cause, demain, pour avoir un lit, il sera, comme le dit Bachelot, l’objet de l’offre et de la demande et donc vendu chèrement..
J’exagère peut-être mais à voir comment on peut brinqueballer toute une nuit un malade en danger de mort et de ne plus être en capacité de le soigner immédiatement montre à quel point la dérive est en cours.
Ce genre d’accident peut demain se produire pour d’autres secteurs de la médecine et je pense aux maternités où la centralisation de celles-ci, la réduction du nombre de plateaux et de lits, peut amener des accouchements dans les pires conditions si on se met à chercher un hypothétique lit.
Vraiment les urgentistes ont raison de nous alerter contre ce libéralisme que veut imposer Sarkozy et son acolyte Bachelot.
Assurément, tout ce beau monde gouvernemental, travaille pour le profit en matière de santé.
Bernard LAMIRAND