LE FROID CALCUL DE NOS DIRIGEANTS

Publié le 27 Décembre 2008

 

 

LE FROID CALCUL DE NOS DIRIGEANTS

 

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

Lors de la préparation et le déroulement des fêtes de Noël, les pauvres, les sans logis, les immigrants et les sans papiers, ont été relégués aux abonnés absents.

Parfois un reportage de la télévision chez les Restaurants du cœur ou au Secours populaire, pour ne pas apparaître sans cœur, donnait le change.

On nous a montré pendant ces jours "bling-bling", des articles luxueux, de la bouffe "en veux-tu en voilà", des voyages aux iles paradisiaques et les vacances à la neige ou au soleil de la classe de tous ceux qui ont mis la France dans la panade avec la spéculation financière.

Au demeurant, vous ne verrez aucun banquier à la soupe populaire, mais nous avons vu les effets sur des travailleurs mis en chômage dont nombre d’entre eux sont déjà dans la misère.

Froid calcul, puisque depuis quelques jours, avec le froid vif régnant sur notre pays les perroquets de la télévision sont chargés de nous montrer que la classe possédante a du cœur.

Et l’on voit trainer « la fée carabosse » dans les centres d’accueil.

Ecoutons ce qu’elle dit la dame patronnesse, repris dans une dépêche :

«Mme Alliot-Marie a souligné que "l'attitude simplement humaine" devait "consister à amener les gens, au départ peut-être contre leur volonté, mais est-ce qu'on peut parler de volonté dans tous les cas ?", a-t-elle demandé.

"Ce qui est très important" c'est que les sans-abris puissent intégrer les centres de sorte qu'on puisse "leur proposer très concrètement" ce qui peut leur permettre "de passer une nuit, d'être nourris, d'être soignés et ensuite de choisir eux-mêmes ce qu'ils font après".

Au Chapsa de Nanterre où est emmené 57.000 sans-abri dans l'année, des responsables du centre indiquent que 50% reviennent régulièrement  et  sont  accueillis;  en outre "de plus en plus de travailleurs pauvres ayant de très petits salaires".

Oui, froid calcul, on ne cherche plus dans ce pays à créer les conditions pour que tous ces gens aient un toit et un emploi car la seule solution envisagée est celle de la méthode employée par les industriels « du juste à temps » : « les embarquer à la dernière minute en fonction des vicissitudes climatiques ».

En clair, ce sont des régurgités du système auxquels il faut simplement apporter le minimum vital: un lit, un breuvage chaud, une douche, une soupe et hop-là.

Les bêtes sont mieux traitées.

Je constate aussi, comme l’ont précisé les responsables du centre d’accueil de Nanterre, qu’une nouvelle couche de population entre maintenant dans la pauvreté absolu ; les bas salaires et les petites retraites.

Dans quel monde vivons-nous ?

Des centaines de milliards sont réservés actuellement aux banquiers pour redresser les comptes des gros actionnaires à la bourse et ils ont le culot de nous dire que les caisses sont vides.

Il y a quelques dizaines années, quand Georges Marchais indiquait que les classes d’âge arrivant au travail vivraient plus mal que leurs ainés, on lui riait au nez, et citant Ambroise Roux, le vice président du CNPF qui disait : « on ne fait pas la même politique avec un PCF à 20 % qu’à 10 % » ; cette situation montrait déjà les premières incidences de ce décrochage vis-à-vis du PCF  qui a permis à la droite de remettre en cause toutes les garanties sociales qui protégeaient les travailleurs.

Dans les années 70, faut-il le rappeler, dans un pays moins riche, un produit intérieur brut moins important, il n’y avait que très peu de chômeurs et peu de gens dans la rue.

Madame Alliot-Marie, peut bien aller panser les plaies béantes faites par sa classe, il n’en demeure pas moins que ce système libéral auquel elle participe, tue tous les jours des gens chassés du travail et de leur logis et qui meurent de froid et de faim.

Oui, nous avons besoin aujourd’hui du PCF : clamons-le fortement face à ce capitalisme destructeur de vies.

 

Bernard LAMIRAND

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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