L'IMPOSTURE DE SARKOZY

Publié le 26 Septembre 2008

 

 

  « Un  11 septembre français », se glorifiait un commis de l’Elysée à partir du discours du président de la république à Toulon.

"Rien ne sera plus comme avant", nous disent d’un grand élan, les experts économiques de la bourgeoisie qui niaient hier que la France puisse être touchée par cette crise financière.

"Nous avions connu le communisme, depuis le mur de Berlin le libéralisme, et maintenant nous aurons un capitalisme vertueux" s’exclamaient ces individus.

Une espèce de révolution copernicienne.

D’une chaine à l’autre de la télévision, l’on passait de Wall-Street à la City, avec incursion à Toulon où Sarkozy avait invité personnellement 5000 supporters du nouveau capitalisme pur auquel Sarkozy feint de croire.

Le capitalisme moral voilà la nouvelle recette.

Nous étions à deux doigts de la catastrophe nous dit-il ;  et pour rassurer, de dévoiler que si la crise aura un impact en France et en Europe, il n’est nullement question de mettre en place une politique d’austérité et de nouveaux impôts. Fermez le ban…

Menteur, c’est déjà en cours !

Baisse des salaires et des retraites, licenciements massifs, refus de prêts bancaires, franchises etc.

Et la main sur le cœur d’invoquer qu’il avait promis de rendre du pouvoir d’achat et non d’en prendre. De la blague !

Et pour moraliser: de nous dire qu’il mettrait bon ordre en revoyant le système des parachutes dorées, et là, Madame Parisot du Medef, de s’époumoner sur les vertus d’un capitalisme entrepreneur avec comme première tâche la modération des rémunérations ; « chassez le naturel il revient au galop ».

Bref un 11 septembre, une stratégie de choc, la fin d’un monde et le début d’un autre, capitaliste soit dit en passant, parce que chez ces gens là en aucune façon ils n’envisagent son dépassement.

Surtout utiliser le choc produit par l’état de crise pour faire passer le message du gendarme américain : la crise financière ne peut se résorber que si le capital est débarrassé de ses actions pourries et pour cela il faut que dans le monde entier les travailleurs payent l’addition.

Et l’addition est lourde, certainement plus de 1000 milliards de dollars aux Etats-Unis et combien pour l’Europe ?

La France : il faudrait la calculer la perte… A voir la déclaration grave de Sarkozy, la grosse pochette surprise nous attend.

On sait déjà que les contribuables américains vont payer 3000 dollars chacun pour sauver les multinationales US.

Sarkozy s’est déplacé à New-York, soi-disant à l’ONU, le week-end dernier ;  c’était pour aller prendre les ordres chez le maitre américain.

De son discours de ce soir, retenons  que le capitalisme est en crise durable et que sa parade c’est de la faire payer aux travailleurs et aux retraités salariés.

Quand Sarkozy insiste, l’air compassionné, avec une fausse gravité, que c’est une crise qui aura des conséquences sur la croissance, le chômage, le pouvoir d’achat, il ordonne pour les travailleurs de se serrer la ceinture pour redonner aux actionnaires les dividendes et rentes perdues.

Pour enrober la pilule, il nous dit, que l’Etat interviendra, que personne ne verra son compte bancaire remis en cause.

Parole de « bonimenteur », quand on sait que l’argent placée pour les retraites dans le fond de réserves s’est dévalué de plus de 30% et que les caisses complémentaires, qui elles aussi ont acheté des actions pourries, feront boire le breuvage de l’austérité  aux retraités en projetant pour l’année 2009 et plus des reculs nouveaux sur les prestations retraites et les droits des futurs retraités.

Un expert, ce soir, glorifiait la force du verbe du chevalier blanc Sarkozy qui conduirait une croisade contre le capitalisme voyou.

Mascarade !

Le capitalisme, c’est le vol, disait un révolutionnaire ; le moraliser est une tartuferie de plus de Sarkozy  pour de cacher la réalité : celle d’un capitalisme inamendable.

Sarkozy trompe les gens car c’est toute la stratégie  néolibérale qui est en cause, il l’a défendue au niveau de l’Europe en bafouant le « vote non » des français concernant la constitution Européenne.

Sarkozy, en fait, veut profiter de la crise du système pour en remettre une louche à la déconstruction sociale qu’il met en œuvre avec la MEDEF.

Imposture et canaillerie certainement.

Comme le disait Marie George Buffet à la fête de l’humanité, c’est bien une bataille de fond entre le capital et le travail, entre le salarié et l’actionnaire.

Une bataille de classe quoi !

Le 27septembre, premier rendez-vous pour les salaires et les retraites du Medef à l’Elysée, soyons nombreux.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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