DICTATURE DE LA BOURGEOISIE ?

Publié le 20 Juin 2008

DICTATURE DE LA BOURGEOISIE ?

 

Le référendum irlandais concernant la constitution européenne et bourgeoise de Giscard d’Estaing a essuyé un nouvel affront après ceux de la France et de la Hollande.

Nos chers dirigeants de la bourgeoisie voulaient un oui, ils ont eu un non :

Je ne résiste pas à la citation de  Daumier le caricaturiste du 19ème siècle :


M'sieur l'Maire, quoi donc que c'est qu'un bibiscite ?
- C'est un mot latin qui veut dire OUI

 

Oui, tout a été fait, avec ce traité constitutionnel de Giscard pour obtenir un plébiscite.

Ils n’ont pas réussi dés le départ avec le référendum français et hollandais ; c’est le moins que l’on puisse dire et ils vont de déboires en déboires.

Alors la dictature bourgeoise doit s’imposer au peuple européen incapable, et comme le dit Giscard d’Estaing: "s’il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour qu’il vote oui : faisons-le".

Dictature bourgeoise… oui ; reprenons la citation de Marx :

« sous le capitalisme, la bourgeoisie est la classe dominante, elle exerce donc une dictature de la bourgeoise, même si en apparence on a l'impression d'une démocratie. Il ne faut pas oublier que ce que nous considérons comme des démocraties (comme la France, les États-Unis) ne concernent pas l'économie. Le contrôle des moyens de production est entièrement laissé aux capitalistes ».

En ce moment, ne faut-il pas appeler « un chat un chat » ; cet entêtement à vouloir imposer à tout prix un oui à la constitution Européenne que les peuples rejettent n’est-il pas de la dictature ?

Ces 27 chefs d’états qui viennent de se réunir à Bruxelles ont décidé, malgré le vote des irlandais, à continuer à faire ratifier par les parlements aux ordres ce que les peuples refusent.

C’est de la dictature.

Employons ce mot.

C’est la souveraineté du peuple qui est en jeu.

 

Ce matin, Catherine Nay, l’égérie de la droite française d’Europe 1, ne disait pas le contraire en stipulant qu’il faudrait l’imposer avec les 26 pays qui auront ratifié le traité sarkozien à cette Irlande qui ne représente que 1 % de l’électorat.

Chiche, Madame Nay, les 99 % qui restent sont prêts à s’exprimer dans les urnes ; qu’attendez-vous pour appliquer ce mot liberté que vous avez tant sollicité dans votre anticommunisme viscéral.

La couardise des gouvernements que vous soutenez montre, en fait, que vous avez peur de la démocratie et l’empressement des droites et des sociaux démocrates européens montre de toute évidence que vous vous utilisez ce concept de liberté quand cela vous arrange.

Le gauchiste de 1968 reconverti en libéral, Cohn Bendit, ne disait pas autrement en brandissant la menace de conséquences pour l’Irlande si elle continuait dans le non.

Nos grands experts libéraux qui se gavent du mot liberté sont pris à leur propre piège et devant le non majoritaire des peuples, ils invoquent que les peuples sont incapables de se faire une opinion sur les traités internationaux.

Oui, ce libéralisme montre son vrai visage européen : une dictature de la propriété privée des moyens de production comme constitutionnel.

De voir des socialistes s’en accommodaient ne peut que nous amener, nous les communistes, à clarifier ce que devrait être une gauche française et européenne pour lutter contre le capital.

Pourquoi pas une grande pétition européenne exigeant la consultation directe de tous les peuples européens et sur un traité autre que celui des intérêts capitalistes.

 

Bernard Lamirand PCF J’y tiens.

 

 

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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