TOURS : LE CIEL COMMUNISTE S’ECLAIRCIT
Publié le 16 Juin 2008
TOURS : LE CIEL COMMUNISTE S’ECLAIRCIT
Nous étions trois communistes de la fédération de l’Oise à nous rendre à Tours ce 14 juin 2008 pour débattre à partir des décisions de la conférence extraordinaire des sections de décembre 2007.
Nous étions plusieurs centaines de militants communistes à cette assemblée.
Des jeunes et des femmes beaucoup plus nombreux que d’habitude, de cheveux grisonnants comme moi ; cela m’a fait plaisir de voir que ce parti communiste n’était pas à l’article de la mort annoncé par quelques cassandre.
Plusieurs introductions ont créé les conditions d’un débat ouvert entre communistes pour avancer et préparer le congrès.
Toutes les hypothèses ont été évoquées.
Celle du surplace, celle d’un parti qui se transforme, celle d’un parti de gauche, celle d’un radicalisme communiste.
L’ambiance, si elle était grave, n’a jamais tourné à l’affrontement, et j’ai plutôt senti un respect et une écoute entre tous ces communistes en recherche.
Bref, nous avons échangé et controversé ; tant mieux !
C’était autre chose que ce tir de barrage que j’avais constaté lors des jours précédents cette assemblée dans l’humanité et notamment de Martelli qui n’a pas fait le déplacement.
Je n’ai pas vu non plus ni Gayssot, ni Zarka,, ni Braouzec ; manqueraient-il de courage politique pour venir dire ce qu’ils ont clamé dans la revue Politis ?
Ou on t-ils déjà tourné la page communiste PCF ?
Je suis intervenu pour marquer mon choix de demeurer dans un parti communiste français qui se transforme et qui soit en osmose avec le monde d’aujourd’hui.
J’ai répondu à des camarades qui versaient dans l’idée d’en finir avec un PCF pour le remplacer par un parti de gauche. D’autres que moi l’ont fait également.
L’idée d’un conglomérat de gauche nous éloignerai définitivement de toutes perspectives communistes leur-ai-je dit.
Nous étions nombreux à dire notre souffrance de voir ce parti déchiré par des clans allant jusqu’à combattre lors des élections les candidats communistes et soutenir d’autres candidatures.
Nous avons dit que nous ne voulions plus de cette forme de direction ou règnent la cacophonie des égos.
Nous voulons pour le congrès une ligne communiste claire, des propositions en phase avec le monde du travail et avec les grands enjeux planétaires et mondiaux face au capitalisme destructeur.
Un communisme qui se construit dans la vie de chaque jour et en prenant nos responsabilités dans un gouvernement sous le contrôle de la population pour appliquer les décisions prises.
Nous avons rejeté le choix d’être parti prenante d’un gouvernement qui ne transformerait qu’à la marge cette société et en acceptant que le libéralisme et la loi du marché l’emporte sur les hommes.
Nous avons constaté que les choix actuels du parti socialiste allaient à l’encontre de cette nouvelle façon de concevoir l’unité et de gouverner ensemble.
J’ai constaté, comme de nombreux camarades, que nous nous rejoignons tous pour que le communisme bouge et ne reste plus sur les bases anciennes qui ont fait leur temps.
Mais beaucoup ont dit qu’ils ne voulaient pas, pour y parvenir, jeter l’enfant avec l’eau usée et que le PCF pouvait être cet outil de tous ceux qui aspirent à un communisme renouvelé et de dépassement du capitalisme.
Manifestement, les communistes présents à cette assemblée avaient envie que leur parti se bouge mais qu’il ne se dilue pas dans ces nébuleuses que l’on présente comme seules alternatives pour remplacer le communisme.
J’ai senti à travers cette rencontre l’espoir de réussir un congrès qui projette le PCF vers du nouveau et je ne suis pas le seul à l’avoir ressenti.
Finalement, moi qui étais inquiet sur le devenir du PCF, je sors rassurer mais vigilant.
Après ces débats sur notre activité internationale, notre projet, notre devenir, je pense vraiment que ce congrès doit être préparé par tous les communistes et qu’un gros travail sera nécessaire pour les faire participer aux décisions de ce congrès.
Marie George buffet me semble être en phase avec ce PCF qui se met au diapason des grands enjeux du 21eme siècle tout en ne reniant pas les belles choses qu’il a fait auparavant.
J’ai apprécié son intervention mais aussi celle d’un dirigeant qui se bat pour ce parti qui doit inventé du nouveau ; il s’appelle Nicolas Marchand ; découvrez son intervention sur le Blog ANR PCF ; vous le trouverez à partir de mes liens sur :http://ber60.over-blog.com/
J’ai conscience que tout n’est pas réglé avec ce débat mais j’ai senti une petite flamme qui ne demande qu’a grandir pour éclairer et tracer une nouvelle route au PCF.
Une sorte de renaissance quoi ?
Bernard LAMIRAND PCF J’y tiens.