2010 PLEIN DE LUTTES SUR LES SALAIRES ....

Publié le 31 Décembre 2009

NIVEAU DE VIE EN HAUSSE: POUR QUI ?

DE QUI SE MOQUE T'ON ! 

L'INSEE annonce : "Nouvelle progression du revenu disponible brut des ménages"

Le revenu disponible brut des ménages poursuit sa progression ce trimestre (+0,8 % après +1,1 % au deuxième trimestre).

Additionner des choux et des carottes et y rajouter le caviar de quelques-uns, à coté, ne fait pas une bonne soupe pour tout le monde.


LE" DARES"

fait une étude relative aux salaires et indique également:

Dans les entreprises de 10 salariés ou

plus de l’ensemble de l’économie hors

agriculture et hors emplois publics,

84,5 % des salariés travaillent à temps

complet au troisième trimestre 2009.

Pour 11,0 % d’entre eux, le temps de

travail est décompté sous la forme d’un

forfait en jours. Pour les autres, la durée

hebdomadaire collective moyenne du

travail est de 35,5 heures. 15,5 % des

salariés travaillent à temps partiel.

Dans ces mêmes entreprises, l’indice

du salaire mensuel de base de

 

l’ensemble des salariés (SMB) croît

de 0,5 % au troisième trimestre 2009,

soit de 2,0 % sur un an.

L’indice du salaire horaire de base ouvrier

(SHBO) y progresse de 0,5 % au cours du

trimestre et de 2,0 % sur un an. A titre

de comparaison, l’indice des prix

(pour l'ensemble des ménages et

hors tabac) diminue de -0,2 % au

cours du trimestre et de -0,4 %

entre septembre 2008 et septembre 2009.


 

 

Que dire de  ces chiffres sinon que de les analyser plus précisément.

 

Qui se réfère, dans sa vie de tous les jours, à des moyennes qui associent tous les revenus des ménages et notamment de ceux qui ont fortement progressés comme le fait l'INSEE ?

 

Des études qui montrent que n'est saisie que la partie apparente des salaires.

 

En effet, si je prends l'exemple de revalorisation de salaires au cours de l'année, ce sont des données brutes, elles ne prennent pas en compte toute une série de dépenses nouvelles qui ont affectées les budget des familles et notamment des plus modestes en 2009.

 

Notamment les dépenses supplémentaires occasionnées par l'augmentation du coût de la santé avec des médicaments de plus en plus mal remboursés.

 

L'immense cohorte des salariés précaires n'apparait pas non plus.

Je ne parle pas de ceux rayés des effectifs du pôle emploi, ce qui est plus aggravant encore.

 

Dans le calcul des revenus des ménages (qui comprend les revenus hors travail salariés), il est sûr que les ménages riches, ceux qui bénéficient du bouclier fiscal,qui recueillent des revenus supplémentaires,  font en sorte que l'indice en subit les conséquences.

 

Quand à l'indice des prix, parlons-en: cette indice ne traduira jamais la réalité que vit le salariat car celui-ci n'a pas accès à certains postes de consommation notamment pour ceux que peuvent se permettre les plus fortunés.

 

Prenons aussi les retraités: les revalorisations, depuis des années, ne suivent plus l'indice des salaires et sont limitées à l'indice des prix, et pour eux, les mises à niveau sont tellement pénalisantes que leurs retraites a dégringolé sous les effets de revalorisations inférieures que l'on retrouve aussi dans les complémentaires avec l'effet réduction des valeurs de points que le patronat et le gouvernement voudraient généraliser demain au régime général.

 

Hier soir, Pujadas, sur la deuxième chaine, s'est fait le chantre de cette dite "évolution positive" du pouvoir d'achat en taxant les français de "pessimistes", et en prenant pour référence  les prix à la baisse du gas-oil par rapport à 2008 et qui auraient joué d'une façon importante: ce que ne dit pas le journaliste de la 2eme chaine sarkozienne, c'est que tout le monde ne roule pas en 4X4 et la différence de prix de l'énergie ne pèse pas de la même manière pour un ouvrier qui prend sa bagnole pour aller travailler que le cuistre du 16eme arrondissement pour aller faire un safari.

 

Conclusion: cet enfumage sur la progression des revenus des ménages (lesquels !) à travers des indices savamment bricolés, ne vise qu'à relativiser le problème N°1 des salariés: leurs mécontentements actuels sur les salaires.

 

Vise aussi à essayer de relativiser une autre réalité, de plus en plus voyante, celle des fortunés actionnaires qui ont vu leur niveau de vie et de profit fortement augmenté en 2009 comme le souligne la bourse et le CAC 40 en cette fin d'année.

 

2009, bonne année pour les actionnaires, très mauvaise année pour les salariés, et, notamment  pour ceux qui ont chômés des semaines et des semaines pour renflouer les caisses de ces messieurs.

 

Sarkozy, n'arrêtera pas le flot montant des revendications salariales qui ne manque pas déjà de s'exprimer en cette fin d'année.

 

Le "cador" de l'Elysée va nous souhaiter ce soir, pour 2010, ses vœux : je lui souhaite les miens:  que lui soit imposé, de par nos luttes, des fortes augmentations de salaires.

 

Une bonne raclée des salariés sur le plan des salaires: voilà ce qu'il mérite.

 

Bernard LAMIRAND

 

 

 


 

 


 

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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