Le communisme moteur de l'avenir

Publié le 24 Mai 2008

LE COMMUNISME MOTEUR DE L’AVENIR  (Par Bernard LAMIRAND PCF J’y tiens).

 

Quand je dis cela, je me réfère à l’excellent débat entre Badiou et Slavoj Zizek paru dans l’humanité des débats de ce samedi 24 mai 2008.

Slavoj Zizek situe bien ce que j’essaye laborieusement de dire depuis un certain temps sur l’avenir du communisme ; je le cite : « Pour le dire en des termes politiques, ce qui nous unit, c’est la réhabilitation, non pas du socialisme, mais du communisme. Tout le monde aujourd’hui est pour le socialisme. Cela ne fait aucun problème.

Fukuyama est aujourd’hui abondamment moqué comme crétin qui a pensé que l’histoire était finie. Mais je crois que 99% des gens de gauche sont aujourd’hui fukuyamistes. Au fond, ils acceptent, sans questions, le capitalisme. Ils se contentent de revendiquer un peu plus de »tolérance », un peu plus de « justice ». Mais est-ce- que le capitalisme global à visage humain est l’horizon final de la gauche » ?

Bref c’est que nous présente l’appel Politis avec tous les cocos et socialos orphelins de la gauche plurielle et c’est ce que voulez faire les Italiens de Bertinotti avec leur « arc-en-ciel ».

Plus loin : « Le problème, ici, est précisément celui du commun. En ce sens, oui, il faut réhabiliter le communisme. Mais, comme le souligne Badiou, pas au sens d’une restauration de ce qui a échoué. La propriété privée, ça ne marche pas non plus. Mais l’Etat, ça ne marche pas non plus. On nous présente comme de vieux totalitaires. En réalité, nous admettons que le problème n’est pas résolu ».

Ces deux philosophes nous invitent incontestablement à repenser ce que doit être le communisme et à chercher des voies qui y conduisent.

Pour ma part, je pense qu’il faut le construire « pas à pas » dans ce monde tel qu’il est.

Nous avons besoin d’actes communistes sur chacun des problèmes que pose la société capitaliste dans ce qu’elle sécrète comme injustices et vols.

Je prends un problème majeur de notre temps : la santé ; va-t-on la laisser aux mains du marché avec toutes les saloperies qui se multiplieront dans le cadre de l’accès  aux soins en fonction du marché et des profits à réaliser.

Croizat, ministre de la sécurité sociale en 1945 avait établi, tout compte fait, du communisme avec une sécurité sociale solidaire. Ne peut-on pas aujourd’hui considérer que l’ensemble de la superstructure santé doit être retiré du marché et que la gratuité doit s’exprimer totalement dans ce domaine ?

D’autres sujets pourraient être abordées de la même façon, par exemple l’eau, les céréales, l’énergie, les transports.

Des batailles allant dans ce sens, avec des résultats d’étapes pourraient valoriser tous ces besoins qui ont vocation à être sortis du marché et des règles du profit.

Ces projets peuvent être conduits non seulement en France mais plus largement dans le monde.

Cela pose la question des moyens financiers à retirer des pattes du capital : Boccara, un grand économiste communiste, travaille ces questions et en particulier sur le rôle des banques ;  je pense que l’usager salarié, celui qui dépose son salaire, sa pension, ses économies  dans ces banques doit avoir le contrôle de la destination de ses fonds : la dictature du capital doit cesser dans ce domaine.

Cela me conduit aussi à dire que ces professionnels des appels pour une gauche asexuée, qui déferlent en ce moment, font fausse route ou alors sont devenues des fukuyamistes : ils cédent au capital et n’ont plus comme raison d’être que de l’accompagner dans sa course folle.

Cela me confirme dans l’enthousiasme d’un « communisme moteur de l’avenir » qui a toutes les raisons d’exister aujourd’hui autrement que dans ces formes anciennes qui n’étaient en rien communistes où encore selon les recettes trotskystes et leur anti-capitaliste de boutique.

 

Bernard Lamirand PCF j’y tiens.

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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