LA BOURSE OU LA VIE ?

Publié le 22 Janvier 2008

LA BOURSE OU LA VIE

C’est la bourse qui l’emporte sur la vie réelle.

Ce matin, à la radio et à la télévision, c’est le déchaînement de commentaires sur ce qui se passe sur les bourses au niveau de la planète. Rien sur les pauvres gens qui vont en subir les conséquences.

Cela, après la journée d’hier, où la plupart des bourses ont vu leurs portes feuilles d’actions se dévalorisaient d’une manière considérable avec la menace  d’un crash financier dans les jours qui viennent.

Chacun, se rappellera de la crise financière et sociale qui succéda au grand krach de Wall street le jeudi 24 octobre 1929 et qui entraîna tant de misère dans le monde et en particulier en Europe.

Tout ces médias étaient attentifs, ce matin, à ce que fera, aujourd’hui, la bourse de New York, qui était fermée hier pour cause de jour férié aux Etat-Unis.

Des milliards de dollars ou d’Euros sont ainsi partis en fumée et il y a quelques semaines à l’annonce des subprimes américaines, déjà des centaines de milliards de dollars avaient été engloutis pour faire face à des endettements, où, on a fait croire à des millions d’américains pauvres qu’ils pouvaient devenir propriétaires à coups de prêts et de les rembourser avec des taux d’intérêts qui les ont étouffés (le vol par des taux d’intérêts toujours plus élevés).

Et puis, comme le dit, mon camarade Jean Christophe Le Duigou, ce matin, dans un remarquable article dans l’humanité,  « c’est une crise qui trouve ses racines dans les contradictions structurelles de l’économie réelle ».

Je crois que là, nous avons toutes les raisons de voir, en ce moment, qu’il y a d’autres possibles en économie que celle de ce capitalisme ultralibéral, qui, non seulement, veut la liberté du loup dans la bergerie sociale à coup de déréglementations comme le propose l’Attila de la Croissance (Attali) ou encore l’accord du Medef déréglementant le droit du travail,  mais aussi un loup pour les multinationales, jouant avec les paramètres du capitalisme, pour orienter les marchés et faire en sorte que les bulles financières que créaient ces multinationales industrielles et bancaires soient répercuté sur le travail et les rémunérations, même si quelques actionnaires gogos en feront les frais à un moment donné.

En fait, et comme le disait Marx, la capital doit bien, à un moment donné, s’ajuster au réel et à la valeur des richesses créées par le travail.

D’ailleurs, il faudra vérifier à quel point, ces centaines de milliards qui se kratchent en ce moment pour la pérennité du capital, ne sont pas ceux de nos caisses de retraites complémentaires, de nos assurances, des fonds de pensions, des assurances vie.

Alors, comme le disait naguère, la célèbre commentatrice Geneviève Tabouis, « attendez-vous » (aux pires pour les salaires et les retraites) car il faudra bien que les actionnaires des fonds de pensions américains où encore ces nouveaux capitalistes comme Mittal se récupèrent sur la bête  (nous les travailleurs).

Bref, faire payer toujours le peuple des comportements du capitalisme financier et spéculateur.

Et puis, nous avons, notre inénarrable Strauss-kahn qui, en docteur de la sainte économie capitaliste du FMI, vient donner ses conseils a Sarkozy, dans sa superbe limousine entrant à l’Elysée devant une garde républicaine au garde à vous. Et « la Lagarde du capital » qui nous dit de ne pas s’inquiéter et que la croissance sera de 2 % et plus en 2007.

Croissance pour qui, pour payer la frénésie boursière des boursicoteurs et des spéculateurs !

Pendant ce temps, le pouvoir d’achat dégringole parce que les salaires et les retraites ne sont pas revalorisés et la précarité du travail, font que des hommes et des femmes gagnent de moins en moins parce que le travail qu’ils font est entrecoupé de période de mise au chômage qui se multiplient entre les contrats précaires.

Hier soir dans une émission de télé, il nous était montré ces jeunes mères de famille, souvent seules, sans travail, ou ayant qu’à glaner quelques heures de travail « par çi par là » et ne pouvant que vivre en foyer parce qu’elles ne pouvaient trouver l’argent pour louer un appartement.

Et nous avons, ce matin, toute cette presse, se précipitant sur les malheurs de la bourse sans jamais se poser la question de ce système qui fait en sorte que des milliards sont gâchés pour assurer le maintien de ce système capitaliste qui montre là son absurdité.

Oui, nous avons besoin du PCF et de sa bataille idéologique pour dépasser ce système injuste et voleur.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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