SARKOZY L'ENJOLEUR OU " NE TOUCHE PAS AU GRISBI"

Publié le 29 Novembre 2007

images-copie-5.jpegCe n'est pas évident, à chaud,ce soir, de se livrer à une analyse  de l'interventionà la télévision de Sarkozy.
Je vais m'y essayer en toute modestie.
On nous avait dit à coups de tambour et de trompette que le thème serait le pouvoir d'achat.
Sarkozy, avant d'en discuter, avait besoin d'un coup de menton pour rassurer son électorat qui attendait de lui un discours sécuritaire et des mesures qui rassurent les franchouillards, aprés les événements de Villiers le Bel, en rejetant l'idée qu'il faudrait une politique d'insertion .
Les voyous l'ont aidé puisssamment , par leurs comportements, à poursuivre et à accélerer cette politique de répressive dans ces quartiers  et qui ne donne d'ailleurs aucun résultat tangible.
Mais, cette entrée en matière, visait à le faire apparaître pour celui, qui muni du mandat confié par les français, mettait en oeuvre ses propositions malgré vents et marée avec un courage exemplaire.
Les deux aboyeurs de service de la télé ont excellemment rempli cette mission.
Donc un président de la république, droit dans ses bottes, prenant les français à témoin, disant qu'il ne faiblirait pas et tiendrait ses engagements.
Mais quand même, un président de la république, qui, de par son entêtement, leur a infligé 9 jours de blocage des transports pour satisfaire un engagement à ses maîtres: les patrons du MEDEF et CAC 40.
Ces messieurs ayant décidé de mettre fin aux acquis de 1945 comme nous l'a indiqué Monsieur Kessler, dernièrement, dans un journal parisien.
Mais la bataille est loin d'être terminée puisque les régimes spéciaux ont supendu leur action et que toute façon les questions de la retraite rebondiront avec les discussions qui doivent s'engager en 2008.
Mais passons au grand sujet du pouvoir d'achat: "nous allions voir ce que nous allions voir" :  la montagne a accouché d'une souris".
Aucune augmentation générale des salaires et des retraites: qu'on se le dise.
Les patrons vont pouvoir aller aux négociations annuelles dans les entreprises, le coeur tranquille, le porte-feuille fermé à double tour.Sarkozy leur a prêté mains-fortes ce soir.
Monsieur Sarkozy s'est arrangé pour qu'ils ne déboursent pas un sou et surtout que l'on ne touche aucunement à leurs stocks options ni à leurs dividendes dont on dit que le cru 2007 sera très bon.
Alors il ne restait, pour répondre a ses promesses du " je serai le président du pouvoir d'achat", que des mesures dilatoires.
Ah, il a dû aller les chercher "de derrière les fagots" ces mesures.
Prenez sur vos 35 heures dit-il et vos RTT, faites les vous payer.
Travailler le dimanche et vous serez payer double.
On baissera les prix dans les grandes surfaces.
On indexera les loyers sur les prix et non sur l'indice de construction et plus de caution.
On débloquera la participation.
Des gadgets.
Ces mesures sont d'abord inéquitables puisqu'elle ne s'adresse qu'à ceux qui peuvent en bénéficier; tout le monde ne fera pas d'heures supplémentaires ou ne travaillera pas le dimanche.
L'intéressement ou les primes; cela reste aléatoire.
Les grandes surfaces, on le saurait, n'ont jamais eu comme politique de diminuer les prix mais plutôt de les augmenter. Et si Monsieur Sarkozy, en matamore qu'il est, est prêt à se le payer, qu'il commence à les obliger à rendre les fortes hausses de prix qui datent depuis l'euro et là on aurait un bon exemple d'un président de tous les français.
Et puis cette mesure de se faire payer les RTT pour augmenter son pouvoir d'achat nous ramène aux tristes périodes d'avant guerre et d'avant le front populaire où les travailleurs travaillaient à la tâche et sans contrat de travail bien défini.
Il y avait , à cette époque, des "crevards" qui crevaient au boulot; c'est comme cela que nos aieux les appelaient.
Pourquoi alors, demain , si on encourage ce genre de mesures,  pour gagner plus:  se faire payer ses congés payés, travailler les jours fériés ou encore travailler et doubler les postes au point de ne plus avoir de vie familiale et d'être  complétement aliéné au travail et à la recherche d'heures supplémentaires pour faire sa paye.
Et puis, pour ne pas être plus long pour ce soir, je terminerai par ce rendez-vous qu'il veut faire avec les partenaires sociaux à la mi-décembre avec une sorte de donnant-donnant : "tu me donnes le droit de mener par le bout du nez les travailleurs et je te donne quelques libertés syndicales et des moyens financiers".
Nous aurons certainement à faire attention à ce projet"donnant-donnant" partant d'une reprise de sécurité d'emploi et de formation, traduit à la manière patronale, pour mettre un terme aux conventions collectives et les remplacer par du "gré à gré" où les salariés seraient des jouets que l'on déplaceraient comme des pions selon la guise du maitre d'entreprise.
Pour terminer et mon épouse me le disait : "pas un mot sur les profits", sur toutes les mesures prises ou en cours qui vont diminiuer le pouvoir d'achat telles l'exonération de la taxe télévision, les franchises etc...
Et rien pour les retraités qui eux ne seront pas emmerdés par les heures supplémentaires à moins qu'on les oblige à aller nettoyer les caddys des super-marché comme dans certains pays qu'apprécie le sieur Sarkozy.
Oui, ce soir, Madame Parisot peut se frotter les mains; elle ne déboursera pas un rond.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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