LES RETRAITES QUELQUES PRECISIONS

Publié le 27 Novembre 2007

Jean Claude Plévinski,  un militant retraité de l'Union fédérale CGT de la métallurgie vient de produire une contribution et je n'ai pas résisté à l'insérer dans mon blog avec évidemment son autorisation.

Régimes de retraites Sécurité Sociale

 

 

Depuis maintenant plusieurs mois, le silence du Gouvernement et le mutisme des ministres sur un départ à la retraite à 60 ans sont significatifs !

 

Et pour cause !

Comment pourraient ils faire valoir le bien fondé de 41 années validées par la sécu en 2012 pour obtenir un taux normal de pension (50% des meilleures années) dont fort peu de salariés pourront bénéficier ?

 

Sur ce sujet, il n’est pas inutile de rappeler qu’un salarié prenant sa retraite à 60 ans pouvait, en 1988, compter sur des ressources – Tous régimes confondus –  représentant environ 80% de son dernier salaire.

En 2015, celles ci tomberont à 66% et la perte sera encore plus importante pour les cadres.

 

De même, silence et mutisme de la quasi-totalité de nos médias sur l’action des cheminots allemands qui se battent pour des augmentations importantes de salaires et la privatisation de leur entreprise en 2008.

 

Au risque de se répéter, le but non avoué des réformes déjà prises ou à venir est bel et bien la diminution du niveau de toutes les pensions et, par voie de conséquence, du pouvoir d’achat de tous les retraités par :

  • L’allongement de la durée de cotisation
  • L’indexation des pensions sur l’indice des prix INSEE et non sur les salaires
  • La généralisation de la décote

 

Tout ceci étant, comme se plait à le répéter le Président Sarkozy, non négociable  sous couvert d’équité (Sic !)

 

Voir le tableau récapitulatif ci-après (Les modifications sont soulignées)

 

A propos de la décote

 

Tous nos spécialistes spécialisés semblent découvrir aujourd’hui la décote alors qu’elle est appliquée sur les pensions Sécu depuis 1983 – Année d’application de la retraite à 60 ans – au début sous un autre nom.

 

Il s’agit d’une minoration du TAUX de la future pension Sécu liée au nombre de trimestres manquants.

Pour en comprendre le fonctionnement, prenons un exemple :

 

Salarié né en 1946 et prenant sa retraite en 2008 – Donc âgé de 62 ans

Il a 150 trimestres validés par le régime général Sécu et un salaire moyen des 25 meilleures années de 18000

 

Il lui manque 10 TRIMESTRES par rapport aux 160 trimestre et 3 années (12 trimestres) pour atteindre 65 ans.

  • La décote, pour 1946 est égale à : 1, 0625%
  • Taux de pension Sécu :  50% - (1, 0625% X 10 trimestres) = 39, 35%
  • Pension annuelle brute : 18 000 € X 39, 35% X 150/160 = 6 640 €

 

Avant 1993, sa pension aurait été égale à : 18 000 € X 50% = 9 000 €

Sans commentaire !

A propos de la pension de réversion Sécurité Sociale

 

Une commission sénatoriale vient de débattre de la pension de réversion pour conclure que :

 

« Les femmes du 21 ème siècle travaillent et le droit à la réversion n’a plus de raison d’être, une aide pourrait être crée pour les plus démunies »

 

D’abord, toutes les femmes ne travaillent pas.

Ensuite, celles en retraite perçoivent des pensions directes très nettement inférieures à celles des hommes.

Plusieurs raisons à cela :

  • Des rémunérations moindres à carrière comparable
  • Du travail à mi- temps imposé
  • Des carrières plus courtes – Famille – Enfants …

 

92% des bénéficiaires de la pension de réversion sont des femmes.

Plus de 500 000 personnes âgées n’ont que la pension de réversion pour vivre et font partie des 7 millions qui doivent survivre avec moins de 817 € par mois, l’actuel seuil de pauvreté !

 

A propos des régimes complémentaires

 

La aussi, il n’est pas inutile de rappeler que l’on assiste, à salaire constant, à une baisse du nombre de points acquis sur une année.

 

A cela, il faut ajouter une indexation sur l’indice des prix INSEE et non plus sur les salaires.

Ainsi, chaque année elles prennent un peu plus de retard sur ces derniers.

Aujourd’hui, la perte de Pouvoir d’achat représente 19% depuis 1993.

 

Pour ce qui concerne l’AGIRC, 100 € de cotisations contractuelles reçues par le régime donnaient une pension annuelle de 9, 8 € en 1999 et seulement 8, 8 € en 2007, soit – 11%.

 

Là également, sans commentaire !

 

L’ordre du jour des retraités

 

La revalorisation des pensions favorise la consommation et la croissance.

Il est urgent actifs et retraités de défendre nos régimes actuels par répartition pour nous éviter des lendemains qui déchantent.

 

  • L’augmentation de 10% des retraites au 1er janvier 2008
  • Minimum de retraite au niveau du SMIC
  • Retour à l’indexation des pensions sur les salaires

 

Sont des exigences sur lesquelles les retraités doivent se mobiliser unitairement.

Régime

Avant 1993

Décrets Balladur

Décrets Fillon

2008 ?

Secteur privé

-         - 160 trimestres mini validés, tous régimes confondus

-         - 150 trimestres validés par le régime général Sécu

-         - Taux normal de pension : 50% de la moyenne des 10 meilleures années

-         - Décote si le nombre de trimestres est insuffisant

-         - Pensions évoluant avec l’indice INSEE

-          - 160 trimestres mini validés, tous régimes Sécu confondus

-          - 150 trimestres validés par le régime général Sécu

-          - Taux normal pension : 50% de la moyenne des 25 meilleures années

-          -  Décote si le nombre de trimestres est insuffisant

-          -  Pensions évoluant comme l’indice des prix INSEE

-          - 160 trimestres mini validés, tous régimes Sécu confondus

-          - 160 trimestres validés par le régime général Sécu

-          - Taux normal pension : 50% de la moyenne des 25 meilleures années

-          - Décote si le nombre de trimestres est insuffisant

-          Pensions évoluant comme l’indice des prix INSEE

-          - Modification importante des pensions de réversion

164

trimestres

en

2012

Fonction

publique

-          - 150 trimestres minimum validés, tous régimes confondus

-          - Taux de pension : 2% par année validée (maxi 75%) de la moyenne des 6 derniers mois travaillés

-          - Pensions évoluant comme les salaires

 

-          - 160 trimestres minimum validés, tous régimes confondus

-          - Taux de pension : 1, 875% par année validée (maxi 75%) de la moyenne des 6 derniers mois travaillés

-          - Décote si le nombre de trimestres est insuffisant

- Pensions évoluant comme l’indice des prix INSEE

164

trimestres

en

2012

SNCF

- Taux de pension : 2% par année validée (maxi 75%) de la moyenne des 3 derniers mois travaillés

-          - Pensions évoluant comme les salaires

- Âge : si 25 années d’ancienneté, départ à 55 ans (50 ans pour les roulants)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

164

trimestres

 

taux

pension

décote avec

âge

 

indice

INSEE

 

 

 

JC PLEWINSKI – Novembre 2007

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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