Connaissez vous le C.O.R.

Publié le 22 Novembre 2007

Retraites-d-bat.jpgC'est le Conseil d'Orientation des retraites.
Il fait un diagnostic de l'évolution des régimes de retraites à partir de données démographiques et d'autres données sur la situation économique et sociale du pays à des horizons de court terme, moyen terme et long terme.
Je résume.
Les données sont en général établies de manière assez juste à partir de projections.
Par exemple, quand il est indiqué que l'espérance de vie en 2050 atteindra 83,8 ans pour les hommes et 89 ans pour les femmes.
Que le nombre de retraités passera de 13,8 millions en 2006 à 22, 3 millions en 2050.
Que le nombre de cotisants évoluera de 25,2 millions en 2006 à 26,9 millions en 2015 pour se stabiliser ensuite et légérement s'accroitre jusque 2050.
Des données donc qui pose la question du financement d'un tel nombre de retraités si ce nombre reste sur les bases d'un départ à 60 ans.
Ce conseil d'orientation, aprés cet analyse et aprés avoir dit que la réforme Fillion de 2003 n'avait pas rétabli les équilibres et que le déficit en matière de financement s'élevait à plus de 5 milliards ne trouve que comme solution qu'un nouvel allongement de l'âge de départ à la retraite et une poursuite de l'abaissement du niveau des retraites.
Le rapport sera remis demain au premier ministre, celui auteur de la réforme de 2003 et qui n'a plus aucune crédibilté puisque son plan a échoué.
Le comble, c'est que cet organismes "le COR" poursuit dans la même démarche.
Il faut "saquer" les futurs retraités.
Rien ou peu concernant le finacement qui est la pierre de tout.
On nous dit que la charge va devenir énorme pour les futures générations parce que la pyramide des âges va faire en sorte que ne sera plus tenable la charge des cotisations qui pèsent sur les actifs.
Aurait-on voulu garder une pyramide des âges où l'espérance de vie ne progresse plus;  et même régresse ?
Les progrés pour vivre mieux et plus lon,gtemps serait-il un handicap pour payer les retraites ?
Et puis, on nous rabâche, le rapport un retraité pour quatre actifs en 1950 et demain autant ou presque d'actifs et de retraités.
Mais n'y a t'il que ce rapport qui doit compter?
La productivité de l'actif de 1950 et celle de l'actif d'aujourd'hui est à voir au centuple.
Alors qui profite de cette productivité et qui la répartit ?
Je pense que c'est là le problème numéro un : répartir mieux cette productivité qui engendre des super-profits et des dividendes aux actionnaires.
La  solution ne réside certainement pas dans une course en avant vers l'allongement de l'âge de la retraite et du dépérissement du système de retraite par répartition en asséchant les revenus des retraités.
Ce rapport du COR va encore être utilisé pour fabriquer une opinion fataliste sur les possibilités de trouver des solutions alternatives différentes de celles opérées depuis les décrets Balladur Veil de 1993  pour préparer la suite de la réforme en 2008 .
Alors, imposons le maintien des droits pour tous à 60 ans et l'avancement de l'âge de la retraite de 50 ans à 59 ans pour les métiers à risques et pénibles.
Lançons un grand débat d'idées sur un financement reposant davantage sur une autre répartition des richesses créées et notamment de reprendre aux actionaires les 10 à 15 % de plus value pris sur les salaires et les pensions en une vingtaine d'années.
Bernard LAMIRAND


Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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