LA RETRAITE ET LES VRAIS PRIVILEGIES

Publié le 12 Novembre 2007

  
capitalisme.jpgAinsi le Président de la République veut l'épreuve de force avec les salariés des régimes spéciaux.
L'entendant ce soir, en Allemagne, en compagnie de Angéla Merkel, nous voyons bien se dresser la stratégie globale, européenne, de remettre en cause systématiquement en Europe tous les acquis de la fin de la guerre 40/45 et qui avait consacré des régimes de protection sociale solidaire et par répartition.
L'oeuvre entreprise vient de loin, elle démarre avec Margareth Thatcher en Grande Bretagne et ensuite les autres pays ont petit à petit déconstruit leur régime de retraite pour faire place de plus en plus à des systèmes par capitalisation.
Tous, sauf la France, avaient donc mis la main dans l'engrenage de la remise en cause des prestations retraites définies et de l'âge de départ en retraite.
La France trainait les pieds et les différents gouvernements successifs de droite comme de gauche avec les socialistes ont pendant plus de vingt ans guerroyé pour allonger l'âge de la retraite et réduire les prestations.
Les luttes et la popularité du système français de protection sociale instauré par Ambroise Croizat ministre du travail et de la sécurité sociale à la libération y était pour quelque chose
Chacun se souvient des décrets Balladur-Veil de 1993 qui lançaient une sorte de machine de guerre contre le système français de retraite .
En portant à 40 ans de cotisations et aux vingt cinq meilleures années pour avoir droit à une retraite pleine et entière dans le secteur privé, le gouvernement savait ce qu'il faisait: il  se créait les conditions demandées par le MEDEF de l'époque pour différencier davantage les régimes de retraites français  pour  montrer du doigt ceux qui de ce fait étaient supérieurs au régimes privé.
"Le diviser pour régner".
Nous n'allions pas tarder à découvrir "le pot aux roses", quand, en 1995, le Sieur Juppé, celui qui s'est empréssé de prendre sa retraite à 60 ans avec un bon pactole et qui décréta en tant que premier ministre qu'il fallait remettre en cause les régimes spéciaux et les abaisser au niveau du privé et en tenant le même langage qu'aujourd'hui" les chéminots sont des privilégiés".
Patratras, en 1995 la lutte des salariés des régimes spéciaux lui fit mordre la poussière et c'est en 2003 que le bedaud de Matignon remis une couche vers les fonctionnaires pour imposer les 60 ans.
Ce cap atteint, malgré la lutte et une mobilisation forte mais encore insuffisante, il restait à revenir aux régimes spéciaux et prendre la revanche de 1995 et c'est ainsi que depuis la rentrée ce gouvernement a décidé d'en finir avec la retraite des cheminots et des autres secteurs comme EDF et la RATP.
Derrière se profile la vrai menace: celle d'une remise en cause générale conduisant tous les travailleurs à prendre leur retraite aprés 65 ans comme dans d'autres pays capitalistes.

Il n'est donc pas étonnant, que ce jour, Sarkozy est abordé cette question avec Merkel la chancelière Allemande, qui se frotte les mains, car dans son pays, elle active en ce moment le passage à 67 ans de tous les travailleurs allemands et en Europe, il n'est pas rare d'entendre dire que la prochaine étape c'est le départ à 70 ans.
Et nous avons le même type de démarche en Italie, où le Sieur Prodi président du conseil, celui qui a fait le livre vert européen en tant que président de la commission européenne,  est entrain de ruiner les retraités italiens et de les faire travailler plus longtemps.
On pourrait se poser la question, pour quelles raisons, dans ces pays on converge pour allonger durée de travail, allongement de l'âge de la retraite,prestations définies de plus en plus basses; on parle demain d'un niveau de moins 50 % et donc d'un sérieux appauvrissement des retraités.
L'idéologie dominante, a un objectif, masquer ses desseins,ceux du profit aux actionnaires qui pourront récupérer l'argent non consacré ou économisé sur les retraites et le meilleur moyen c'est d'inoculer un message fort, ceux qui ne s'alignent pas sur le moins disant  ne sont des privilégiés et des nantis à mettre au ban de la socièté.
Ainsi, on en arrive, à critiquer le brave gars cheminot et on ne voit pas la supercherie, celle de ces profiteurs  qui eux se sont déjà arrangés pour se payer des retraites mirifiques et les récentes augmentations ds salaires de Sarkozy devraient éclairer ceux qui se trompent de privilégiés.
Je suis scandalisé, quand j'entends de braves gens, qui gagnent peu, qui risquent de prendre leur retraite à 70 ans, 'tirer dans les pattes" des camarades, et ne pas voir que ceux qui tirent les ficelles et qui hurlent à l'équité et à l'égalité, ce sont les vrais privilégiés de cette société capitaliste et qui , en ce moment s'en mettent plein les pôches et ne sont pas prêts de partager.
Alors, arrêtons de prendre comme un adversaire celui de sa classe et cherchons à nous unir pour défendre et améliorer nos retraites.
Faisons en sorte que Sarkozy soit obligé de négocier l'amélioration pour tous des conditions de retraites et de la sécurité sociale dans son ensemble.

Bernard LAMIRAND




                      

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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