GUY MOQUET ET LE CONTEXTE

Publié le 19 Octobre 2007


CONTRIBUTION de Bernard LAMIRAND à la rencontre organisée par l’UD CGT du Calvados à l’occasion de la lecture dans les lycées de la lettre de Guy Moquet.

 

Jean Marcenac, écrivain, dans la présentation du livre «  ceux de Chateaubriand » disait : « ceux de Chateaubriand sont tombés dans la pire nuit, et l’aurore n’était qu’en eux ».

Cette phrase révèle ce moment où la France est dans l’abîme le plus profond : celui du nazisme et de la collaboration des élites de la grande industrie et de la bourgeoisie qui ont choisi Hitler par haine de la classe ouvrière.

Cette bourgeoisie, qui redirige le pays après le front populaire, avait hâte de prendre sa revanche ; l’occasion était rêvée avec l’arrivée de l’occupant en 1940.

Et ce même Jean Marcenac, pour ces héros de Chateaubriand, emprunte pour les honorer : la fermeté, d’âme et la lucidité de Socrate, dans le « criton » ;  lorsqu’il annonce que demain il faudra boire la ciguë, et qu’il refuse de s’évader parce que sa mort injuste sera plus utile que sa vie à la venue de la vraie justice ;  ne la retrouvons –nous pas chez Charles Michels dit Jean Marcenac, quand Charles Michels convainc ses camarades de l’inanité de s’évader !

Et dedans, dans ce camp de Choisel, il y a des hommes que nous connaissons bien, ce sont les dirigeants syndicaux de 1936 et les communistes du front populaire ;  ils ont dirigé les luttes et les occupations d’usines pour la plupart d’entre eux.

Ils font tous partie de notre mémoire collective et de l’histoire de ce pays,  mais je voudrais citer Jean Pierre Timbaud,  c’est lui qui quelques années avant le front populaire, par une grève restée célèbre à Citroën en 1933,  a créé cette stratégie d’occupations des usines, ce qui ne s’était jamais fait auparavant.

Jean Pierre Timbaud, les patrons de la métallurgie le connaissaient bien, il fait partie des négociations nationales à Matignon au côté de Frachon, de Croizat, de Jouhaux. Il a l’œil sur ce jeune communiste, Guy Moquet, au camp de Choisel ;  ils fraternisent. Guy l’appelle « Tintin » ;  c’est pour ainsi dire son aîné et pourtant Jean Pierre Timbaud c’est la jeunesse de 1936.Voyez combien les événements s’enchaînent vite à ce moment avec une autre génération qui s’affirme au moment de l’occupation au côté de celle de 1936,  et je ne peux m’empêcher de vous faire référence à Roger Linet, un métallo camarade de Jean Pierre Timbaud et de Rol Tanguy et qui écrira celle belle page d’histoire de ces jeunes résistants qui vont traverser la tourmente comme l’intitule son livre.

Guy n’a pas accepté l’emprisonnement à Alger et la déchéance de son père comme député, il n’accepte pas non plus l’occupation nazie et la collaboration. Il a vu de ses yeux d’enfant, 1936, il a vu auparavant les hordes fascistes défilaient et essayaient de prendre l’assemblée nationale d’assaut en 1934, il a vu la réaction des travailleurs et l’unité syndicale retrouvée. Et puis, il y a ces années du front populaire et l’Espagne qui devient républicaine mais cela ne dure qu’un temps, la guerre d’Espagne éclate et il entend parler de ces brigades internationales qui vont défendre la  jeune république espagnole.

Cela prépare cette identité de résistance de Guy Moquet, cela le marque.

Il épouse son temps et il va le montrer avec cette génération de jeunes qui vont lever l’étendard de la révolte face à la collaboration vichyste et à l’occupation nazie bien avant l’intervention nazie en URSS.

Guy Moquet, juste avant d’être fusillé, a cette formule qui est encore aujourd’hui un message qui se transporte à nous : « vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27, qui allons mourir ».

Alors, demain à Châteaubriant, leur sera à nouveau rendu hommage par des générations de militants communistes et cégétistes rassemblés – et cela se fait depuis 1944 et ce n’est pas l’intrusion de Sarkozy qui changera quelque chose à ce qui est un moment pour réfléchir à notre destinée par rapport à  ces hommes qui ont eu le courage de s’affronter à la barbarie et qui se sont sacrifiés pour notre liberté et le progrès social.

Et tous ces hommes, et d’autres, qui sont morts par la suite pour libérer la France, nous invitent aujourd’hui à être toujours à la hauteur de leurs combats et de les faire vivre ces combats dans notre réalité d’aujourd’hui.

Cette réalité, nous la connaissons tous, nous venons d’en vivre un épisode avec les attaques de ce gouvernement de droite concernant les retraites des régimes spéciaux.

Il y a là,  la marque de la revanche de 1936 dans les propos du gouvernement actuel. La riposte des salariés et des retraités avant-hier est sans conteste un rapport de force dont ce gouvernement devra compter.

Ce sont incontestablement des politiciens qui veulent en finir avec les garanties sociales acquises en 1945 et ils s’attaquent à ce socle que fut le programme du Conseil national de la résistance et je voudrais citer ce que disait dernièrement un  patron du MEDEF, le dénommé Kessler paru dans « challenges » : la liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance (…).

La petite flamme sortie de Châteaubriant avait constitué dans cette résistance les principes fondateurs auxquels s’attaque Sarkozy et le Medef aujourd’hui.

D’un coté on flatte le sacrifice de cette résistance et de l’autre on veut la détruire.

Et cette lettre alors, que vient-elle faire dans cette attirail de Sarkozy ; elle sera lue dans les lycées ; pourquoi pas ! Mais derrière voyons que se cache le noir dessein de casse généralisée de ce qui fait le contrat social de ce pays.

Cette lettre est émouvante, Guy s’adresse à ses parents, il y a de l’émotion qui se fera sentir quand elle sera lue dans les écoles de la république si les enseignants le décident ;  mais peut- elle être lue sans rappeler le contexte dans lequel se trouvait les 27 de Châteaubriant ?

La lecture de cette lettre, sans ce rappel, viserait à se servir du sacrifice de ce jeune pour une récupération moralisatrice en direction des jeunes. C’est ce que Sarkozy cherche en ne l’accompagnant d’aucune mention des raisons pour lesquelles Moquet a été fusillé.

Châteaubriant c’est autre chose, et les lycéens ont besoin d’être éclairés autrement que les arguments de ces pères fouettards actuellement aux commandes de la république.

Le contexte de leurs arrestations mérite d’être connu de ces jeunes.

Ils étaient tous syndicalistes ou communistes et souvent les 2 à la fois.

Ce n’est donc pas un hasard si leur internement pour certains datent d’avant guerre.

Ils sont les victimes de la répression qui s’organise après le pacte germano-soviétique.

Ils sont alors des otages tout désignés quand sera abattu l’officier allemand à Nantes.

L’anti-communisme et l’anti-cégétiste le plus virulent vont pouvoir s’exprimer violemment.

Pucheu, le ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy va s’y employer.

Mais auparavant, il est bon de situer ce qui va amener des français à faire fusiller leurs compatriotes.

Un rappel est nécessaire pour bien caractériser l’époque.

Le monde change après l’affreuse boucherie de 1914/1918. Ce premier conflit capitaliste s’est conclu par des pays exsangues et la révolution gronde partout et en Russie la révolution d’octobre consacre l’arrivée des communistes au pouvoir ? En France dès la fin de la guerre des conflits éclatent, ils sont écrasés par la répression et la division syndicale bouche l’horizon. L’union sacrée n’est plus qu’un souvenir face à un adversaire de classe déterminé.

La bourgeoisie tente un peu partout d’endiguer cette montée révolutionnaire.

Le décor se noircit encore plus quand le premier Krach boursier de Wall Street  appauvrit et met en chômage  des millions de travailleurs en Europe et aux Etats-Unis.

Le fascisme alors se fonde et Hitler prend le pouvoir en 1933 en Allemagne. Partout en Europe continentale jusqu’aux portes de l’URSS les démocraties bourgeoises s’effondrent les unes après les autres.

La France est elle-même menacée et il fallu en 1934 contenir et battre les ligues fascistes. L’unité syndicale retrouvée permet l’arrivée du front populaire et les conquêtes sociales de 1936.

Cela en était trop pour le patronat français et plus particulièrement du puissant comité des forges qui se jura de venger l’affront de 1936.

Dès lors, le travail de sape aboutira à ce que rapidement le front populaire vole en éclat, et les gouvernements successifs qui seront aux manettes seront ceux décidés par les princes des forges et en particulier Daladier puis Paul Raynaud  et enfin l’immonde Pétain.

Il est bon de rappeler que ces gens là ont créées toutes les conditions pour que la défaite de la France consacre leur internationalisme du fric.

Ils ont eu le toupet d’accuser le front populaire et les 40 heures comme raison principale de la défaite. Encore, dernièrement, à l’assemblée nationale, à une question posée sur les 35 heures le premier ministre Fillion s’est pourfendu du même discours, je le cite : « vous avez défendu l’idée que la droite est la droite, que la gauche est la gauche, que l’histoire balbutie, que vous avez toujours été à l’origine des conquêtes sociales, quand nous aurions toujours tenté de nous y opposer (…)C’est oublier la responsabilité du front populaire dans l’effondrement de la nation française en 1940 ».

La revanche est toujours là, mais les choses aujourd’hui se compliquent pour cette bourgeoisie sur son passé et les révélations succèdent aux révélations et confirment que cette droite et le patronat de l’époque trahissaient bien avant la guerre la France et ses intérêts.

Ils vont tout faire et en particulier le comité des forges dirigés par les De Wendel et les Schneider pour briser l’élan populaire de 1936.

Ils invoqueront comme Fillion la responsabilité du front populaire dans la défaite de 1940 à cause des 40 heures et des congés payés comme un coût insupportable pour l’économie et qui aurait conduit au retard de l’armement de la  France face à celui des nazis.
Mais cela ne résiste pas aux révélations des archives qui sont maintenant consultables et qui montrent que les élites françaises de la banque et de l’industrie ont saboté l’économie française dans les années trente.

Les livres d’Annie Lacroix Riz le précise : « le choix de la défaite et industriels et banquiers sous l’occupation » où elle révèle que ces élites avaient fait le choix de l’Allemagne.

Pour montrer à quel point leur désir de vengeance contre le front populaire était une idée fixe qui allait aboutir à toutes les félonies possibles, je reprendrai un passage de son livre « le choix de la défaite » je la cite : En 1972, Patrick Fridensen liait étroitement l’histoire de la société Renault à celles des luttes sociales ; se montrait prudent envers la documentation patronale, accusée de refléter beaucoup moins les réalités, par exemple sur les thèmes conjugués des effectifs en excédent et de la baisse de rendement entre 1936 et 1938, que les puissantes « motivations politiques » de Renault et des siens ; et étudiait «  l’organisation de la revanche patronale » de 1936 réalisée, auprès d’autres ténors de la Confédération générale du patronat français, par le trio Renault-Peyreade-Le Hideux, dont le troisième s’est indûment exclu à posteriori ( les allemands l’appréciaient surtout pour son initiative dans le combat antibolchévique depuis 1936 à Renault-Billancourt). Vastes desseins nous dit Annie Lacroix Riz d’une bataille de la Marne anti-ouvrière qui réunit toutes les régions et les branches d’industries ».

Elle nous parle des moyens financiers : prés de 8 à 10 millions pour lutter contre la classe ouvrière et je ne résiste pas à mettre en corrélation ces moyens énormes pour l’époque et les caisses noires du l’UIMM actuellement pour financer les actions contre les syndicats comme vient de la dévoiler l’affaire Gauthier Sauvignac.

Ce que l’on peut dire pour le groupe Renault on peut le dire pour d’autres firmes de la métallurgie et de la chimie : ils ont choisi leurs intérêts contre ceux du pays.

Ils ont organisé « un contre 1936 » et se sont appuyés incontestablement sur la montée du nazisme.

Pourquoi je fais cette digression ? C’est pour montrer comment arrive Pucheu qui est un des piliers de ceux qui mènent le combat contre les communistes et la CGT.

C’est tous ces gens là qui feront le « sale boulot » demandé par les nazis : choisir les otages de Chateaubriand pour venger le lieutenant colonel Hotz abattu par les résistants.

Pucheu n’a pas de peine à les désigner, il les connaît mieux que quiconque pour les avoir eu en face de lui lors des occupations d’usines de la métallurgie.

Les internés de Châteaubriant viennent donc de ce tumulte de l’histoire qui se déchaîne depuis les années trente et où la classe ouvrière et les intellectuels se battent contre le fascisme et pour le progrès social.

C’est un officier de la gendarmerie nationale, le dénommé Touya qui fait fonction de chef du camp de concentration de Choisel et c’est un capot de la pire espèce.

Les internés politiques se trouveront vite confrontés à la collaboration entre les forces occupantes et la gendarmerie aux ordres de Vichy où certains vont obéir sans se poser de questions et d’autres seront mal à leur aise face à cette coopération entre les nazis et Vichy.

Dans ce camp se trouvent donc tous ceux qui ont été arrêtés par la police française après la signature du pacte Germano-soviétique et  par la chasse organisée ensuite par Pétain et Laval dès leur accession au pouvoir. Ce sont des syndicalistes et des communistes ; plus de 5000 arrestations furent réalisés dans cette période et dans les premiers mois de l’occupation.

 

Le drame ne va donc pas tarder à se présenter.

Il se place dans le contexte du moment ; l’armée allemande subit ses premiers revers en Union Soviétique, en France les mineurs de charbon se mettent en grève dans le nord Pas de Calais et à Nantes c’est l’exécution de l’officier Allemand Hotz, feld commandant de Nantes.

Hitler exiger des otages pour chaque allemand abattu et Pucheu va répondre à cette demande et annuler une liste dite « de bons français » pour y mettre à la place des communistes et syndicalistes qui ne peuvent être pour ces gens là que des mauvais français ou pas du tout des français.

C’est le sous-préfet Lecornu de Châteaubriant qui confirme que ce choix a été fait par le régime de Vichy.

Je le cite « Monsieur le ministre de l’intérieur (Pucheu) a pris contact aujourd’hui avec le général Stulpnagel afin de lui désigner les internés communistes les plus dangereux parmi ceux qui sont actuellement concentrés à Châteaubriant. Vous voudrez bien trouver ci-dessous la liste de soixante individus fourni s à ce jour ».

Des discussions ont eu lieu nous dit Fernand Grenier qui a écrit «  ceux de Châteaubriant aux éditions sociales », je le cite : « une voiture fait même la navette entre la kommandantur et le bureau du camp. Les machines à écrire tapent des noms. Le téléphone fonctionne en permanence entre Paris et Châteaubriant : « celui-ci, oui !... celui-là, non !... attendez, nous vérifions ! ».

Pucheu est le bras séculier ; il se souvient nous dit  toujours Fernand Grenier «  qu’il est le grand commis de la haute industrie. Il sait combien d’années de luttes quotidiennes sont nécessaires pour former des dirigeants de fédérations syndicales ouvrières…..il connaît la confiance des travailleurs pour les députés, les maires, les conseillers municipaux communistes et cela n’est pas l’affaire d’un jour. Le misérable calcule. Inscrire ceux-là en première place des hommes à fusiller, c’est amputer la classe ouvrière des dirigeants d’élites qui lui manqueront après la guerre.

C’est au surplus une tradition : Bismarck, en 1871, libérait les prisonniers français pour que les versaillais aient assez d’hommes pour massacrer les communards !

Les fusils SS vont rendre service à la grande bourgeoisie française en rayant du monde des vivants les meilleurs de ceux qui la combattent ».

Les 27, étaient de ceux-là, de ceux qui vont tomber par milliers pour la France, le liberté et la démocratie.

Pucheu, c’est l’homme lige des forges, il vient des industries métallurgiques et minières et il choisi donc en connaissance de cause.

Les 27 vous les connaissez tous, mais je voudrais m’arrêter sur le cas de Guy Moquet.

Guy Moquet, c’est le benjamin, 17 ans, c’est le fils de Prosper Moquet député communiste déchu et emprisonné à Alger avec Croizat et d’autres députés communistes.

Guy, nous dit encore Fernand Grenier, est un grand garçon, magnifique, il a conservé les traits de l’enfance, il pétille d’intelligence et il est pleinement le gamin parisien, sûr de lui, avec ses réparties rapides et une pointe d’ironie ».

Il a été arrêté à la gare de l’Est et son crime est d’avoir distribué des tracts contre Vichy et la puissance occupante.

Pucheu sait son âge mais pour lui peu importe, il est le fils d’un député communiste et l’on se doute qu’il n’a pas l’intention de faire de cadeau et que la vengeance du comité des forges doit s’exercer. Il ne tient pas compte que Moquet doit être libéré après la décision du tribunal.

Ce comité des forges qui faisait la pluie et le beau temps du temps de la troisième république et qui s’incruste partout dans le régime de Vichy est là pour ne pas faire de quartiers.

On en revient à cette trahison des élites si bien décrite par Annie Lacroix Riz.

Et elle nous le dit encore dans un passage sur le procès de Pucheu à Alger en 1944.

 «Pucheu, que son procès pour trahison fit connaître quelques peu (…) avait été étroitement associés aux cagoulards et autres mouvements fascistes d’avant guerre, comme agent du cartel sidérurgique il avait cherché à promouvoir la coopération entre l’industrie lourde française et allemande. En d’autres termes, lui comme plusieurs d’entre eux, avait un passé collaborationniste et ne montrait pas de la simple bonne volonté pour s’allier à l’ennemi mais de l’acharnement.

L’amiral Darlan (le comparse militaire de Pétain dans le gouvernement de Vichy)  pouvait compter sur ces hommes, qui non seulement s’employaient à livrer biens et produits manufacturés à l’Allemagne, mais servaient aussi d’intermédiaires pour permettre aux allemands de prendre possession ou contrôler  des usines françaises. Inutile de dire qu’ils gagnèrent gros dans les opérations et firent prospérer leurs propres affaires ».

Oui, pour conclure, cette lettre de Guy Moquet ravive la mémoire collective pour peu que l’on rappelle le contexte dans lequel ces militants furent assassinés par leurs bourreaux nazis et français.

Mais cette lettre ne peut en aucun cas servir d’instrumentalisation.

Les lycéens y verront que ces élites et celles d’aujourd’hui qui rabâchent le retour à un ordre moral sont décidés à casser ce que fut le combat de ces résistants et de la lueur qu’ils fécondèrent et qui conduisit à ce fameux programme du conseil national de la résistance que Sarkozy veut mettre par terre définitivement.

Sarkozy a cru utiliser la lettre de Guy Moquet pour mettre en avant ses théories qui, a plus d’un titre, se rapprochent des incantations pétainiste autour du travail, de la famille et de la patrie qui avait pendant l’occupation remplacé au fronton des mairies : liberté ,égalité, fraternité.

Châteaubriant, cette année marquera la convergence de tous ceux qui ne veulent pas que cette droite réactionnaire utilise le sacrifice des fusillés de Châteaubriant.

 

Nogent sur Oise le 19 octobre 2007.

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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