CHARLIE NOUS SOMMES ET APRES CE 11 JANVIER 2015 QUE FAIT-ON ?
J’aurais pu commencer comme le titre évocateur de l’Humanité de ce jour : « Et maintenant » !
Et j’aurais pu rajouter comme la chanson de Gilbert Bécaud : « et maintenant, que vais-je faire de tout ce temps que sera ma vie ! ».
Oui, que sera notre vie, après ce grand mouvement de citoyens et de citoyennes qui ont su dépassé les éructations de caniveau, qui règnent depuis trop longtemps, animées par ce parti qui ose s’appeler Front National et qui distille tant de haine permettant au racisme et à la xénophobie de prospérer.
Ce matin la politique politicienne tente de reprendre la main et nous avons toute la batterie des « va t’en guerre » qui montent au front pour réclamer la jugulaire, le sabre et le goupillon et faire vite oublier ces instants de partage et d'amitié entre les participants.
Nous serions en guerre disent en chœur ces politiciens et d’exiger que les libertés soient mises sous le boisseau .
A France inter, ce matin, l’ancien premier ministre de droite François Fillon s’est comporté en guerrier d’un ordre établi.
Tous ces gens là montent au créneau pour affirmer le sécuritaire et oublier ce que fut véritablement ce grand mouvement des français dimanche dernier, celui d’être ensemble pour lutter contre la haine et se donner les moyens de la dépasser par l’éducation, la culture, le social et le travail et particulièrement pour la jeunesse mise au banc alors qu’elle subit de plein fouet la crise, cette crise d’un système en pleine déliquescence et qui broie l’homme et créé tant de misères actuellement dans nos cités.
Oui…. c’est lui le responsable… nous ne le dénonçons pas assez, car il est à l’origine aussi de la montée de l’obscurantisme quand il touche à toutes les lois humaines et sociales pour restaurer son taux de profit.
Les 4 millions de français dans les rues de nos grandes villes et jusque dans les villages, s’ils ont manifesté leur volonté que règne l’assurance de vivre en paix , ils ne l’ont pas interprété par des menées de guerre intérieure et extérieure mais par la détermination de fraterniser et de donner aux mots de liberté, d’égalité et de fraternité, leur vrai sens pour lutter contre l’intolérance, l’ignorance et le repli sur soi.
La France des lumières éclairait cette belle et forte manifestation ce dimanche jusqu’à inonder le monde entier de sa fraternité main dans la main.
Nous sommes des témoins de ces fraternisations dans les manifestations et de ces désirs de vivre ensemble et d’être des citoyens à part entière et à égalité de droits et de devoirs quelques soient nos origines.
Alors oui, pas d’affrontement entre français et ceux qui immigrés vivent avec nous et non plus envers des peuples qui souffrent actuellement de ces menées obscurantistes dont on sait les rapports qu’elles ont avec les sociétés pétrolières du coté de Mossoul et avec les vendeurs d’armes qui en tirent d’énormes profits.
Hier, à la cérémonie des vœux du PCF et en présence des familles des Charlie, Pierre Laurent nous dit tout le danger que représentait cette volonté d’en découdre en affirmant que « dire que la France est confrontée à une guerre est extrêmement dangereux ».
Son intervention, d’une grande valeur, nous donne des horizons autres que ceux de la guerre, j’invite à en prendre connaissance.
Il faut tout faire pour dépasser cette loi de rendre coup par coup comme la préconise l’horrible famille Le Pen qui va jusqu’à dire qu’il faut arrêter les arabes comme Charles Martel à Poitiers.
Et que dire de la présence du Premier ministre d’Israël dans une manifestation où les colombes de la paix ont vu arriver cet oiseau de mauvaise augure.
Et aussi de l’absence de l’ONU remplacée par le Secrétaire général de l’OTAN, force de guerre qui portent une énorme responsabilité dans la désagrégation de pays comme l’Afghanistan la Libye, l’Irak, la Syrie et dans l’Afrique subsaharienne où l’Otan a créé le désarroi le plus total et le plus chaotique avec la participation de nos gouvernants à des impasses .
Oui, la sécurité c’est de mettre en avant le rameau d’olivier et c’est la reconnaissance immédiate de l’Etat palestinien.
C’est surtout que dans notre pays l'on change de politique pour stopper cette misère qui règne dans les quartiers populaires et parmi la jeunesse, ce sont des écoles et des prof en grand nombre et de discussions sur le vivre ensemble que nous avons besoin, c’est le droit de vote aux élections locales des immigrés, c’est donner tout leur sens et leur interprétation à ces mots si magiques mais mis en sourdine par le capital : liberté, égalité, fraternité.
C’est donner du travail en faisant en sorte que les richesses créées concourent immédiatement à la création d’emplois.
Alors oui commençons à détisser la haine, à rendre inopérant le fond de commerce venimeux du fhaine et compagnie.
Tout de suite, obligeons ce gouvernement, lui aussi prêt à manier la trique, à faire une autre politique en commençant par le retrait de cette loi scélérate de Macron qui nous conduit à l’abime social et à plus de misères sociales dans notre pays.
Prolétaires de tous pays unissez -vous.
Bernard lamirand